I I Regions Devasiées Leest en verspreidt HET YPERSCHE. 1 I 'Hl [a vie 3'jx H II I Pauvre AHemagne Jurisprudence Je ''O' Directeur ,.n< J’anuee l’on vou Les .du si- ll1 L’Allemagne n’a pas d’argent, dit Lloyd George, pour payer la reparation des dom- mages qu’elle a causés a la Belgique. Il ne lui en manque cependant pas pour réparer ceux que les Russes (ses allies d’aujourd’hui) out commis chez elle Nous avons cependant le droit d’exiger qu’elle répare d’abord les dommages commis par elle chez nous. La manière forte peut seule les y amener. Les palabres et les conferences ne font que nous faire perdre du temps. Espérons que M. Poincaré réussira et puisqu’il y aura sous peu des élections en Angleterre, puisse cette puissance nous don- ner quelqu’un, en remplacement de Lloyd George, qui permettra a 1’alliance Franco- Belgo-Italo-Anglaise de faire plus vigoureuse besogne. En attendant, 1’Allemagne répare chez elle, et voici avec quel brio Le «Welt Spiegel», supplément illustré du Berliner Tageblatt publie dans son nu méro du ier octobre, une série de clichés qui montre combien ce travail de reconstruction de la Prusse oriëntale est avancé. A Orstel- burg, dont il ne restait que des cendres, la Grand’Rue a repris sa physionomie d’avanT la guerre Hohenstein, qui était presque com- plètement détruit, est aujourd’hui complète- ment reconstruct a Neidenburg, la place du marché ne présente plus aucune trace de des truction a Lyck enfin, l’église est presque complètement reconstruite, tandis que tout autour de l’église des constructions nouvelles sont achevées. Tout cela prouve que, lorsqu’elle le veut, 1’Allemagne est capable de trouver de 1’argent. Bientot, la Prusse oriëntale aura repris son visage traditionnel. iLmi pas un droit pour le sinistré qu’il doit, avant tout, être considéré au point de vue de l’inté- rêt général, auquel il n’importe pas de voir reconstituer le mobilier d’une personne décé- dée, surtout quand les héritiers sont déjdinstallés en ménage et possè.lent leur mobilier Nos lecteurs remarqueront surtout les deux dernières lignes du texte de cet arret. Toute la question est la. M. le ministre Vande Vyvere a proclamé a la chambre que le droit de remploi existait en faveur des héritiers et légataires qui avaient besoin des meubles hérités ou légués. En effet, les héritiers et légataires continuent en droit la personnalité des défunts si les meubles a eux légués font double emploi avec le ménage qu’ils possédaient déja, il est logique que ce superflu ne donne pas de remploi. Si au contraire ils ne possédaient pas de ménage propre, ils auront droit au remploi. Telle est la jurisprudence toujours suivie et que confirme encore le jugement suivant rendu le 23 juin 1922 par le Tribunal des dommages de guerre de Mons. Attendu que mère et enfants vivaient sépa- rés, habitant même des localités différentes, qu’ainsi il est certain que chacun avait son mobilier propre. Attendu qu’allouer aux deux héritiers indemnité complémentaire de remploi pour le mobilier qui appartenait a leur mère serait constituer double emploi avec les meubles qui garnissaient la demeure de chacun d’eux. Attendu qu’est luxueux, non seulement lé mobilier qui dépasse en qualité ce qui est nécessaire aux besoins ordinaires de la vie, mais encore celui qui le dépasse en quantité, que les héritiers de Stievenard Stephanie ayant chacun son mobilier distinct, ce depuis longtemps, en tenant cómpte de leur age res- pectif, il y a lieu de ne leur allouer pour la perte du mobilier de leur mère que la seule indemnité de reparation sans remploi. (A suivre.) ni atténuée par la possibilité ou l’arrière pen- sée de vérifications qui pouvaient avoir lieu ultérieurement, ou être provoquées par le représentant de l’État ou par le juge, paree que les vérifications pouvaient ne pas être ordonnées, auquel cas les inexactitudes et exagérations demeuraient injustement acqui- ses aux sinistrés, au détriment de l’État. Encore un arrêt d’espèce, oü évidemment l’appréciation sur le caractère doleux d’une déclaratiori a dépendu des circonstances de la cause. Chez nous, oü les déclarations ont dü être faites trés souvent avant même que le sinistré fut bien rensèigné sur l’étendue réelle de la catastrophe qui le frappait, il serait injuste de généraliser ces considérants. Le ministre Renkin a déclaré lui-même a la cham bre que la declaration en ce cas n’était qu’une évaluation ou une indication que plus tard le sinistré préciserait quand il comparaitrait devant le Commissaire d’État. Il ne faut done, pjs généraliser et prendre tout le monde. Arrêt de Gand, du 2Q juin 1922. Il y a lieu de ranger les plantes d’horticul ture dans la categorie marchandises Attendu que les textes légaux et les débats parlementaires n’établissent pas nettement dans quelle categorie de biens il y a lieu de classer les plantes d’horticulture et qu’il incombe au juge de rechercher et de détermi- ner cette classification Attendu que les plantes d’horticulture ne rentrent pas certainement dans 1’OUTILLA- GE, qui désigne le matérie! de production et d’exploitation Qu’elles ne rentrent pas davantage dans 1’expression PLANTES VIVANTES, réser- vée aux produits de l’agriculture, malgré la demande d’y comprendre les produits horti- coles, prêtée au Conseil Supérieur de 1’Horti- culture, mais démentie par le Président de cet organisme et malgré l’opinion isolée énon- cée en séance de la chambre des Représen- tants du 2S avril 1921, sans aucune adhésion, ni contradiction sur ce point d’autres membres, ni du Gouvernement (Ann. Pari. 1921, Ch. 1114) Que les produits de l’horticulture doivent, a la difference de ceux de l’agriculture, être considérés comme MARCHANDISES, puis- que l’horticulteur est a la Ibis industriel par les manipulations qu’il fait subir a ses semen- ces, boutures et plantes et négociant quand il en achète et qu’il revend les produits de sa culture Attendu que Part. 18 de la loi coordonnée du 6 septembre 1921 ne permet le remploi de marchandises que moyennant détermination de la quantité indispensable a la remise en marche de l’entreprise Cet arrêt intéressera les nombrêux anciens horticulteurs et pépiniéristes de la Région. Un autre arrêt rendu le 6 juillet 1922 par la Cour des dommages de guerre de Gand en cause Vanderhaeghe Hilaire. Attendu que l’appel de l’État est limité a la somme de frs. 8000, allouée comme indem nité complémentaire de remploi pour meubles mentionnés au jugement sous la rubrique II Biens meubles de la succession de Mil. Tier- soone, a Elverdinghe One ce mobilier appartenait, lors de sa destruction acettepersonne du chefdelaquelle les intimés ont postulé indemnisation en qua lité d’héritiers Attendu que si ce mobilier n’avait pas été détruit il aurait été, dans le patrimoine des intimés, un surcroit, un superflu dépassant les besoins de ceux-ci et dont on peut dire qu’il constitue un luxe, auquel ne s’applique pas le remploi que la notion de luxe ne s’étend pas seulement a ce qui est facilement identifiable en soi, mais aussi aux objets qui, par leur nombre, dép assent la quantité néces saire aux besoins du réclamant Attendu, au surplus, que le remploi n’est 11 (Suite) Atrét rendu le i5 juin 1922 par la Cour des I hommages de guerre de Gand en cause D... tea,i et consorts. Attendu que l’application de Partiele 74 a l°i m-ganique n’exige pas de preuve d’un spécial, consistant dans des manoeuvres i rauduleuses caractérisées, mais peut s’ap- I Pujer sur la fausseté de la declaration initiale, X!?ee du sinistré sous la garantie du serment; I p 7Ue des appelants résulte, dans j e.S^Ce’ ^ant de cette declaration inexacte et I p a^r^e’ fiue de la légèreté avec laquelle des t s^rs°nnes de métier> qui étaient leurs prépo- °nt procédéacette mission, sans signaler, I aé^eme réserver des existences, qui auraient Un examen plus approlondi ue la faute n’est pas non plus exchic, ,udrais bien recevoir la visite d’un de Théatre. Je pourrais lui donner ■rénario épatant. Les Revues de fin feraient courir toute la Belgique si ilait consacrer un tableau aux sinistrés. 3 sinistrés, quelle engeance La crainte jnistré estle commencement de lasagesse. seplaignent. Ils osent se plaindre 1 Mais pst inouï Mais chez eux tout marche a [■félectricité H y a même des vaches électri- 1 t,s dans les patures. Dans chaque ferme, il l a un pian électrique, une limousine de tiand luxe’1111 équipage de choix comme celui Ia Duchesse d’Uzès des chevaux de 5elle Dans les villes entièrement reconstrui- Ls il n’y a <]ue cinémas, dancings, tripots. puis la presse n’est-elle pas a même de |iiger par ses reporters, de l’inanité des plain ts des sinistrés Voyages en autos ministé- fjc|S) banquets, et puis la presse édifie le public. gn somme il n’y a aux Regions dévastées Lie de la speculation. C’est tout simplement honteux. Un seul fonctionnaire, le Fonction- Tiaire Inconnu a vu clair, et il a accouché il’iine circu’aire Et comme la circulaire a ell Je succes connu Nascdur saepe ridiculus jiks, il a trouvé mieux. Peut-on dire Nous svons eu le blocus boche, le torpillage par lessous-marins, il a, lui, trouvé le «blocage» lies Dommages de guerre. C’est trés simple Ne parlous pas des Appels Conservatoi rs la recette est bonne pour les fabricants ilecoriseive; plus cela dure, plus c’est a Lênie chose. Aloi s pour corser le tableau, la Revue montrerait les terrains a batir ser vant de fosse d’aisance en plein ciel. Quel parfum, ma chère 1 Les tranchées d’Ypres Cela servirait d’ouverturè, si on peut dire Tranchées pour les eaux d’abord, pour le jaz ensuite, pour l’électricité après Il nous audrait la plume humoristique de notre col- aborateur Sissen pour c.ianter la chanson les tranchées. Mais Sissen doit avoir perdu pn stylo dans les tranchées. Et voila pour- |uoi notre Sissen est muet. Notre échevin les finances regarde les tranchées d’un air out chou. N’y a-t-il pas moyen d’imposer eux qui n’ont pas eu de tranchées devant la porte I Le rideau tomberait après la scène de la paraque oü le sinistré vit. Dieu sait comment, attendant l’achèvement de sa maison 1 Hélas chaque sinistré connait le calvaire a Jianchir pour obtenir un jugement définitif. pi-Eon parvient a franchir les fils barbelés de P’appel Conservatoire, même si les premieres Tranches arrivent, alors patatras, la gare en ■<u| de sac de 1’Inspection du Remploi amène la catastrophe de ses espérances. C’est 1’em- bouteillement final. Alors on chanterait la Braban<;onne et puis Tu renaitras, fibre pelgique bien que 1’on fasse tout ce qu’on Pent pour faire avorter cetté renaissance. Quant aux listes noires... Et bien, zut i I

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1922 | | pagina 5