/Vnnales parlementaires gétaife, négociateurs aient leur attention la question des réparations en ses maisons, ses usines et se faisant le ban- quier de l’agresseur, et de l’autre, l’Allemand, agresseur et malhonnête, dont ni les champs, ni les usines n’ont été dévastés, employant l’argent de nos réparations a des travaux utiles, a sa Hotte marchande, au perfectionne- ment de son outillage qui le rendra le maitre du marché, si les alliés sont assez naïfs pour croire a sa misère camouflée. N’est-elle pas cruelle pour le producteur beige cette parole du président du Reichstag, disant que, grace aux conférences successives, la dette des réparations de l’Allemagne aurait été réduite de 40 p. c. II faut que chaque Beige sache que si notre État ne peut consacrer les centaines de mil lions qu’il iaudrait pour les assurances socia- les, les habitations a bon marché, l’enseigne- ment professionnel dont jouissent les Alle- mands, c’est que 457 millions de nos ressources ordinaires doivent payer les intéréts des sommes avancéesen reparation pour le compte de l’Allemagne. II faut que l’on sache que si on consentait a l’Allemagne une nouvelle réduction de notre créance sur elle, on ferait un cadeau aux magnats de l’industrie allemande, qui ont fait évader pour 20 milliards de marcs-or, et Ton placerait sur les épaules de notre épargne un fardeau correspondant que devrait suppor ter une génération dé nos enfants. La Belgique ne doit pas être la martyre du droit après la guerre, comme elle l’a été dans la guerre. Nous demandons que l’Allemagne nous paie la reparation des dommages qu’elle a causés. Pour obtenir. cette justice élémentaire, nous comptons sür l’intelligence et l’énergie du gouvernement et de nos alliés (Trés bien trés bien 1) Mle baron GillèS de Pelichy, rapporteur du budget des affaires économiques. La visite des principaux rouages de l’Office des dommages de guerre et de la direction de la comptabilité a convaincu la commission du bon ordre et de l’activité qui règnent dans ces bureaux ainsi que de la compétence de ceux qui les dirigent. Tont arriéré a disparu les. affaires sont a jour. La prompte liquidation des dommages sera done assurée si les tribunaux et les commis saires de l’État font preuve de la même dili gence. La aussi nous avons constaté de l’amé- lioration mais il y a certes encore des progrès importants a faire. La sélection opérée dans le choix des com missaires d’État a déja produit des fruits. Les primes au rendement constituent égale- ment une réforme heureuse. La dispense du visa des tribunaux des dommages de guerre pour les réparations en nature allège déja quelque pen la tache de ces juridictions. L’emploi plus fréquent des transactions les décongestionnera davantage. II semble que de nouveaux encouragements pourraient trés utjlement être donnés a cette procedure rapide et économique. Les garanties données par un premier examen fait sur place par le commis saire d’État, puis par le controle de l’otfice des dommages de guerre sont sérieuses. Le chiffre limitatif de 5o.ooo francs semble done pouvoir ètre dépassé sans inconvénient. M. Ie rapporteur du budget des dépenses recou- vrables vous propose, avec moi, par voie d’amendemeilt, de le porter a 100.000 francs. Si cette mesure était adoptée, il en résulterait bien certainement une grande économie de temps et d’argent. M. E. Nolf. Le rapport de M. Beauduin s’est principalement attaché a faire ressortir la gravité du problème des réparations en se plaqant au point de vue des charges qu’il entraine pour les finances du pays. J’entends,pour ma part, me borner a traiter quelques autres aspects du problème. Le rapport du budget des affaires économi- ques nous renseigne que, pour les dommages aux biens, il y avait au 3i décembre 192a en pour i’exercice 1923 budget du Ministère des Affaires Économiques pour I’exer cice 1923. (Extrait). yi. Beauduinrapporteur. Je voudrais «gister sur trois points la charge de la dette, e coüt des réparations et les frais accessoires iux dépenses de restauration. Sur le premier joint, j’attendrai la réponse du premier minis- re. S’il ne pouvait accepter un amendement, ions nous contenterons de la promesse qu’il ;era examiné l’an prochain. II faut féliciter le gouvernement de l’activité ju’il met a restaurer le pays. Il faudra encore 204 millions pour 1c ministre des chemins de er l’an prochain et alors tout le doraaine de ’État sera reconstitué. On a dépensé a peu prés :3 milliards pour es indemnités de restauration. On demande mcore 3 milliards cette année. M. Houtart ïstime qu’il en faudra encore 10 a 12. Cela reus dira combicn il est indispensable de se nontrer économe dans les paiements d’indem- irtés. La commission a vu avec plaisir le gouver nement proposer d’importantes economies, l.eministre de l’agriculture en annonce encore jour deinain pour une somme de 18 millions, e le féiicite pour cette heureuse initiative. Seuls les travaux commencés seront ache- vesaucun nouveau travail nesera entamé. II y en a cependant qui me paraissent indis- peasables. II s’agit du pont sur la Lys a War- nèton. le baron Ruzette, ministre de l’agriculture et des travaux publics. Sa construction est décidée. .V. Beauduin. Je vous en remercic. Mais je trouve exagéré de construire quatre ponts a Tournai. Deux me paraissent suffisants. M. le baron Ruzette, ministre de l’agriculture et des travaux publics. - lis devront attendre. .VI. Beauduin. Depuis la guerre on a l’ambition de reconstruire des églises monu- mentales. Les ressources de l’État ne permettent pas ■de telles générosités. Que le ministre aille voir l’église du Saeré-Cceur a I irlemont. Ces reconstructions coütent en moyenne 5 a <>00.000 francs. C’est trop Même observation pour les maisons com- «nmales et les écoles. Qu’on y mette moins de pierre de France et de fer lorgé. Pour l’église Saint-Martin a Ypres on va faire une dépense de5 aó millions pour une reconstruc tion partielle. -V. Ie baron Ruzette, ministre de l’agriculture et des travaux publics. H s’agit ici d un monument remarquable. Af. Beauduin. On va relever les ruines des Halles d’Yprcs. Cela coütera des millions '€t équivaut a une reconstruction. A Louvain, la Banque Nationale va instal- sa succursale a Femplacement de a Table-Ronde oü elle va reconstruire un ■edifice qui a été érigé au XVe siècle et détruit v®rs le commencement du XIX0 siècle. -V. Van de Vyvere, ministre des affaires 'économiques. Ce n’est pas 1 État qui iccon struit mais la Banque elle-inême. Elle aur ses dommages de guerrecommetout leI11°n( e' Af. Beauduin. --J’ai noté avec plaisii n°mie de 5 millions a Particle pour les com munes adoptées. Cela prouve que ce ^mmencent a trouver chez clles les rossom nécessaires. En ce qui concerne lesi rem- ^°is, ils doivent être sévèrement surrei ]jCS Annales de la semaine passée sont lout ,articulièrement intéressantes pour les sinistrés. "online la plupart de nos lecteurs n’ont pas l’occa- ion de les lire, nous conimencerons cette semaine i el, donner les plus longs ex traits possibles, ■eniettaut la suite d la semaine prochaine. SÉNAT Séance du 27 février judget des dépenses recouvrables execution des traités de paix je lélicite le ministre d’avoir créé pour cela une commission de controle. En ce qui concerne les frais accessoires aux dépenses de restaurations, ils représen- tent pour le budget que nous examinons au maximum 3 p. c. de l’ensemble des autres crédits. Cela ne parait pas exagéré. La rapidité de la reconstruction de notre pays lait grand honneur a ceux qui en ont conqu le plan et on doit dire que bien des critiques qu’on a émises sont profondément injustes. Les commissaires royaux ont rendu d’immenses services, mais leur mission touche a sa fin. On annonce déja plusieurs suppres sions et nous espérons qu’on les supprimera bientót tous. La commission a été heureuse de voir que, grace aux réformes du gouvernement, les transactions deviennent de plus en plus heu- reuses. Les tribunaux de dommages ont rendu de précieux services. II ne faut pas mesurer leur activité au nombre des causes jugées. Les tribunaux qui ont procédé avec hate, sans éplucher suffisamment les dossiers, ont, au contraire, provoqué dejustes critiques. En ce qui concerne les cuivres et laines, on pourrait certainement réduire les indemni tés, car il y a toute une série de paiements déja effectués par les Allemands. La question des réparations, et avec elle le problème financier, doit dominer nos pre occupations et nous faire rejeter au second plan toute autre question. Séance du 28 février M. Van Overbergh. Mais il est une thèse développée par le rapporteur et a laquelle je ne puis me rallier. Si, dit-il, en presence de la carence partielle du temporaire de l’Alle magne, il fallait réduire les indemnités, il faudrait le faire sur les dépenses mobilières en ordre principal. Ce serait, une criante injustice. Tous les sinistrés doivent être maintenus sur la même ligne et l’on ne peut modifier les lignes essen- tielles de la loi sur les réparations des dom mages, a raison des faits accomplis. Il faut éviter a tout prix une politique de deux poids et deux mesures. M. le comte de Brouchoven de Bergeyck. Trés bien M. Van Overbergh. - Malgré ce passage de son rapport, M. Beauduin, dans son dis cours d’hier. n’a plus parlé que de deux arti cles les laines et les cuivres. M. Beauduin. - J’ai parlé de dommages mobiliers. J’ai cité les laines et les cuivres et j’ai ajouté peut-être d’autres. M. Van Overbergh. Je retiens qu’il faut traiter tous les sinistrés de même et que vous êtes de cet avis. Du cóté des recettes, lorsque nous serons sortis de la période de tension, j’exprime le veeu que nos négociateurs aient leur attention attirée sur nature. Pour les livraisons en charbons, le premier ministre nous a expliqué le système suivi. Mais pourrait-il nous dire aussi les moyens qu’on emploie pour les distributions des autres matières a recevoir de l’Allemagne En somme, le budget des dépenses recou vrables parait pouvoir être réduit d’un certain nombre de millions. Mais la question angois- sante est cede des ressources. Si la Belgique peut espérer de son épargne un nouvel effort de participation pour combler le déficit bud- n’est-il pas certain que, dans les conditions actuelles du marché, il lui serait difficile d’emprunter 4 milliards en 1928 Or cela deviendrait nécessaire si l’Alle magne ne payait pas cette année une partie de notre priorité. D’oü la nécessité d exercer sur elle toute la pression nécessaire. Peut-on s’imaginer qu’il existerait dans le monde un seul étranger honnête et impartial qui ne serait pas scandaiisé au spectacle que voici D’un cóté, le Beige, victime de la guerre, honorable et travailleur, réparant ses terres,

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Het Ypersche (1925-1929) | 1923 | | pagina 5