Le tabac et le houblon A la Chambre des Représentants ne me prc- espèces furent acquittés aux paiements comme suit, Discours de M. COLAERT Nous reproduisons ci-dessous le discours la Chambre au et des houblons, Nous reproduisons ci-dessous «le M. Colaert, prononcé a sujet de la culture du tabac 3msi que U réponsc de M. le M.mstre Ruzette. M. Colaert. Messieuis, je A propos des reparations en nature ((Accord Bemeltnans-Cuntze) Les prestations'a efiectuer par 1’Allemagne .pour 1 annee 1922 avaient été fixées a 720 mil lions de marcs or en espèces, et lq5o millions de marcs or en nature, dont 95o pour la prance et 5oo pour les autres allies. D’après une note que vient de publier le ministère francais des affaires étrangères les paiements en espèces furent acquittés par le Reich aux dates fixées. Quant .«en nature, la situation s’établit ,pour quelques pays Il ressort de ce tableau 1922, a 116.923.000 marcs or en nature et qu’elle n’en a requ son influence reconnue, il peut suggérer a son honorable collègue des finances et obtenir les mesures pouvant sauver les cultures qui inté ressent spécialementl’arrondissementd’Ypres, la culture du tabac et celle du houblon, qui sont en train de disparaitre. Et le houblon Dans peu de jours, nous serous saisis d’un projet de tarif et, si je suis bien renseigné, il sei ait question de taxer le houblon franqais a 1 aison de 20 francs les 100 kilos, et les hou blons allemands a 60 francs la lupuline serait taxée a raison de 60 francs, avec un coëffi ciënt de 2 p. c., e’est-a-dire que le droit pour- rait être doublé. Mais, a détaut de precisions, je dois me borner a traiter la question lorsque les tarifs seront connus. Je reqois a 1’instant, et par express, des documents qui me seront sans doute utiles dans la prochaine discussion des tarifs. J’en donnerai plus tard connais- sance a la Chambre. Des mesures sont réclamées par les culti- vateurs, et tous ceux qui se connaissent en matière houblonnière seront d’accord avec moi pour dire que si le gouvernement franqais, notamment, se soumet a ce régime, ce sera un grand bienfait pour notre culture du. houblon. Cette culture est extrêmement coüteuse et elle 1’est devenue plus encore depuis que la main-d’oeuvre se fait rare et que les salaires ont atteint un taux fantastique. Ce fait est incontestable, et 1’honorable ministre, certes, ne 1’ignore pas. Mais, je n’y insiste pas davan- tage pour le moment nous pourrons discuter dans quelques jours la question des tarifs et nous verrons alors ce qu’il y a lieu de faire en faveur de la culture du houblon. Je rèviens un instant encore sur la question de la culture du tabac, et j’insiste pour que 1’honorable ministre de 1’agriculture inter- vienne auprès de son collègue des finances en faveur d’un dégrèvement du tabac dans une certaine mesure. J’espère qu’il pourra obtenir satisfaction. J’insiste surtout sur le paiement des droits d’accise sur notre tabac, au mo ment ou il est certain que la récolte existe. On ne devrait aussi pas admettre la des- struction des plants lorsqu’un événement calamiteux est venu compromettre, totalement ou en partie, la culture du tabac. Qu’on ne taxe done que d’après le nombre de kilos de tabac réellement recueillis, et tout le monde, je pense, sera satisfait. M. Richard. Absolument 1 C’est aussi le vceu des planteurs de tabac wallons. M. Colaert. Je vous remercie, mon cher collègue, de cette attestation, etjesuis convaincu que 1’honorable ministre voudra accorder a cette question toute 1’attention et tout l’intérêt qu’elle mérite. Je sais que 1’honorable ministre, et je lui rends volontiers eet hommage s’intéresse grandement a la culture en général et a la culture du houblon et du tabac en particulier nous en avons eu la preuve en diverses cir- constances. Il voudra done bien insister auprès de son honorable collègue des finances pour que le nécessaire soit fait afin que ces deux cultures si intéressantés ne disparaissent pas. De heer Butaye. Als de hoppe niet geplukt wordt, dan is het een dubbel verlies van de waar zelf, en verlies van al wat ze gekost heeft, gedurende den kweek. De heer Colaert. Dit is eene bekrach tiging van hetgeen ik kom te zeggen. Luistert voort, mijnheer Butaye. II faut bien le reconnaitre, si le prix du tabac a un peu augmenté, il n’en est pas de même de la culture, et dans le canton de Wervicq, qui est la principale région pour ce qui concerne la culture du tabac, cette culture a disparu pour ainsi dire. J’ai évalué, il y a quelque temps, a un dixième de ce qu’elle était avant guerre ce qui en reste actuelle- ment il parait que je me suis trompé de beaucoup et qu’elle n’est peut-être plus main- tenant que d’un centième. C’est regrettable, surtout si l’on pense que cette culture était avait droit en .«de livrai&ons que pout 65.645^990 dont principalement des envois decharbon. Cette anomalie s’explique de la faqon suivante la plupart des indus- triels beiges s’opposent a l’entrée en Belgi que des produits allemands finis, et des droits «de douane formidables appuient leur resis tance. Dans ces conditions, les sinistrés sont cort gênés pour réaiiser leurs titres de domma- -ges en mai chandises allemandes. Ce qui est plus grave, c’est que conformément aux con ventions interalliées, les Anglais et les Yougo- slavesont pu faire usage de leur droit de s’em- parerde notre part, que nous avions refusée, «t qui s’est aj >utée a la part qui leur était nor- malement attribuée. II est certain que eet état e de choses n’est réjouissant, ni pour les sinis- i trés, ni pour les contribuables beiges, qui en fin de compte seront forces de payer Iqs 225 millions de francs papier que nous avons si gén ére usemen t abandonnés a ces étrangers L’exercice 1923 n’a rien donné encore, par suite des évènements de la Ruhr. Malheureu- isement, bon nombre d’industriels allemands ont renonce aux reparations en commerce lib re. Toutefois, l’accord Bemelmans restera sans effet, aussi longtemps que nous persiste- rons a empécher par des droits de douane .exorbitants, les sinistrés de recevoir les mar- - chandises gratuites que les Allemands peuvent nous envoyer et dont s’emparent maintenant a notre place nos amis anglais. Déja, les Francais, si protectionnistes, ont modifié leur attitude les sinistrés jouissent actuelle- ment du tarif minimum et il est même question >de supprimer totalement les droits d’entrée pour certaines categories de marchandises en - compte reparations. Cette politique est d autant plus sage., qu.e la stabilisation du mare rencherit considerablement les produits en Allemagne. Le titre de dommages valant mille francs en 1914, valait 800 francs le rer juillet 1919, 47° francs le ier juillet 1920, q5o francs le ler juil let 1921, 3go francs le icr juillet 1922 et 260 francs or le l5 mars IQ23. Les sinistrés-ont le ■droit de se couvrir contre une dévalorisation 1 aussi catastrophique de leur créance et des mesures s’imposent d’urgence. Si leur titie déja squelettique devait encore être amputé <Ie droits d’entrée de 20 a 40 leur valeui tomberajt a presque zéro, ce qui serait envers les sinistrés une monstrueuse iniquité. E. P. pose pas de faire un long discours, la Chambre ayant decidé de terminer ce soir la discus sion du budget de 1’agriculture. Je serai bref, me proposant de revenir, sous peu, sur les deux points que je me propose de signaler des aujourd’hui a 1’attention de 1’honorable ministre et de la Chambre. L’occasion d’y levenii mesera donnée lorsque nous aurons a nous prononcer sur les tarifs douaniers qui sont, parait-il, sur le point de paraitre. Je me rallie d avance a toutes les mesures proposées par mes honorables collègues en faveur de 1’agriculture. Je suis convaincu que si 1’honorable ministre pouvait donner satis faction a toutes nos revendications, il s’inté- resserait certainement aussi a la culture du houblon et a celle du tabac, deux cultures qui, de tout temps, furent prospères dans l’arron- dissement d’Ypres et contribuèrent largement a la renommée agricole de la région de Pope- ringhe, pour le houblon, et a celle de Wervicq, pour le tabac. Quelques mots d’abord de la culture du tabac. Pendant deux ans, j’ai insisté auprès de 1’honorable ministre des finances en faveur de l’augmentation des droits sur les tabacs étran gers il a fini par porter ces droits de 25o francs a 400 francs aux 100 kilog., et les Chambres l’ont approuvé. C’est une mesure qui pourra aider a sauver la culture du tabac. Mais nette mesure est insuffisante par elle- même. Tout a l’heure, 1’honorable M. de Béthune disait que. ces droits donnent satisfaction aux planteurs de tabac. C’estuneerreurcela don- ne une certaine satisfaction, mais pas une sa tisfaction compléte ce remède seul n’est pas de nature a sauver la culture du tabac. De heer Butaye. ’t Is nochtans een goed middel. De heer Colaert. Ik vyeet het wel het is hetgeen ik kom te zeggen. Ik heb het twee jarenlang gevraagd en eindelijk verkregen. De heer Butaye. Het is misschien het grootste middel. De heer Colaert. De planters van Wervicq zeggen dit anders dat de taxe op den inlandschen tabac blijven mag, dit geven zij toe. J’accepte cela également les planteurs admettent cette taxe, mais ce qu’il ne peuvent admettre, c’est de devoir pour ainsi dire payer d’avance des taxes basées sur des présomp- tions de rendement, avec la chance d’une décharge totale ou partielle de la taxe, en cas de sinistre total ou partiel. Cela ils ne le con- qoivent pas et, d’après moi, ils ont raison. Je me rappelle que, il y a trente-cinq a qua- rante ans, je protestais contre les projets de M. Graux, ministre des finances, qui avait porté a 2 centimes 1/2 la taxe par plante de tabac. C’est lui aussi qui a ordonné la des truction des plants en cas d’inondation ou de grêle, ou d’autres calamités. Nous avons fini par faire disparaitre cette obligation de la loielle a été rétablie depuis, etjetrouve cela une iniquité. II est évident que quand il s’agit d’un produit industriel on le taxe quand il existe il ne faut pas non plus taxer le tabac avant la lettre, mais seulement quand le produit existe et qu’il est livré a la fabrication. C’est, en un mot, au moment oü Ie tabac sort de la ferme. Cela est juste, cela est raisonnableLe contraire est nuisible aux petits et aux grands planteurs, sans profit pour le fisc. C’est aussi l’avis de mon hono rable collègue, M. Poncelet, qui trouve, com me je l’ai demandé plusieurs ibis, qu’il faut taxer au poids réalisé, et non par plant. Je remercie mes honorables collègues wallons de me continuer leur appui. L’honorable ministre pourrait me répondre et il aurait raison que cette question de taxe et de formalités ne le regarde pas, que c’est l’affairedu ministre des finances. Je crois savoir, cependant, que l’honorable baron Ruzette est officiellement le ministre de 1 agri culture et sans doute qu’a ce titre, et grace a 1 I 167.851 670 marcs or 116.873.235 marcs or 65,645.990 marcs or que la Belgique 1 ..rt alt. ibuée Part touchce 120.000.000 73.077.000 1.16.923.000 .«(Grande Bretagne "Voiigoslavie JJSeigiq ive en 1922. - Ancien chef da service de documentation économique a I’Armee Beige d’occupation.

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Het Ypersche (1925-1929) | 1923 | | pagina 5