p- CAUSERIE - La voiture la plus éeonomique du monde. - Économie dans la consummation et I’entretie». CONSUMMATION AUX 100 KM. “e HH I n n L’économie, certes mais dans tons les doraaines, en haut cómme en bas C’est ce que certains personnages officiels et hauts fonctionnaires semblènt par fois oubliér. Les administrations communales voire meme les sinistrés contre lesquels on s’acharne un pen trop depuis quelque temps ont évidem- ment bon dos. C’est ailleurs qu’il importerait surtout de porter le regard c’est ailleurs que l’on découvrirait de sérieuses economies a réaliser c’est en haut lieu surtout que 1’exemple doit ctre donné d’une administra tion sage, économe, livrée a des homines, non pas avides de se créer une situation person nels, mais de servir, juSqu’au bout, l’intérêt public. Duverger. M. Berryer, ministre de l’Intérieur, vient de signaler, de manière assez saisissante, le singulier emploi fait dans certaines communes des deniers publics. Ne disait-il pas que la commune de Mon- ceau-sur-Sambre, qui a des dettes considéra- bles, a voulu créer une cite, dans laquelle elle aurait compris un groupement de batiments coütant 1.700.000 frs. et contenant notam- ment un cinéma scolaire avec lambris en mar- bre, et un bassin de natation...? C’est pousser évidemment un peu loin le souci du progrès et considérer la question financière comme chose trop négligeable. Toutefois, cet exem- ple ne doit pas nous étonner. Ceux qui détien- nent le pouvoir sont tout naturellement en clins a le vouloir garder il faut done coute que coüte s’attacher la faveur populaire et, Les Finances communales Un bassin de natation Traitement des bourgmestre et échevins Mauvais exemple En haut comme en bas de tous temps, les gouvernants ont considéré Par Perdre M action de 1 utile et de l agréable. que rien n’était plus propre a éveiller la sym pathie populaire que les séduisantes promes ses, les vastes projets, les fêtes et les magni ficences. Julius Cesar, legrand conquérant des Gaules, n’en usait pas autrement, lorsque, au lendemain de ses triomphes, il s’pfforga de s’attacher définitivement le peuple, par d’ha- biles lois sociales, par de larges distributions, par des spectacles de tout genre, y compris le'simulacre d’une bataille entre deux armées ayant chacune 5oo fantassins, 3oo cavaliers et 20 éléphants. Voyez nos demagogues a 1’ceu- vre dans les réunions électoralesa les enten dre, il ne suffit pas d’avoir la loi des 8 heures, 1’augmentation des pensions de vieillesse, les indemnités de chómage et le reste, car ils ne renonceront a leurs indemnités parlementaires et autres évidemment que lejour oil ils seront parvenus a réaliser le paradis sur terre. Beaucoup plus modestes que ces derniers, les mandataires communaux de Monceau-sur- Sambre se bornent a offrir a leurs concitoyens, j’allais dire a leurs électeurs, un cinéma sco laire et un bassin de natation... Décidément M. Berryer se montre bien sévère. Bien entendu, l’électoralisme pousse a d’au- tres extravagances. Edifier un cinéma avec lambris en marbre, c’est bien peu de chose et il ne faut pas oublier d’augmenter Je traite ment des fonctionnaires. Dans quelles propor tions Quand l’État est allé jusqu’a une majo ration de traitement de 80 a 100 p. c., une commune qui se respecte pourra bien aller jusqu’a une majoration de 800 a 900 p. c. voire meme de 1200 p. c. et il est a coup sur trés raisonnable que le traitement du bourg mestre soit augmenté 80 fois et celui des échevins 120 fois. M. Berryer s’indigne il a tort, car, a ce compte-la, si les mandataires, bourgmestre et échevins, seront moins désin téressés, ils n’en seront que plus acharnés a défendre si pas leur administration, tout au moins leurs écharpes. Ah nos bons conseil- lers communaux ils vont bien Bien qu’il soit wallon, M. Berryer trouve cette plaisanterie de mauvais gout. Pour éviter les abus, il supprimera les facilités d’emprunt. Espérons que les communes astrein- tes a des dépenses inevitables ne seront pas inutilement entravées par cette'mesure. Les observations de M. Berryer méritent évidemment de retenir 1’attention. Mais on nous permettra de faire ressortir que si les administrations communales versent en de lamentables erreurs, le mauvais exemple est' venu d’en haut. Faut-il rappeler qu’au lende main de la guerre, alors que le pays se trou- vait dans la plus grande détresse, portant au flanc les plus cruelles meurtrissures, nos ministres se firent octroyer d’insolentes limou sines Faut-il dire que les indemnités parle mentaires furent converties en plantureux traitement faisant de nos hommes politiques des fonctionnaires plus apres trés souvent, a défendre leurs privilèges qu’a veiller a l’inté- rêt public Faut-il rappeler enfin, que tandis que notre canal est a sec, que nos commer gants s’en lamentent, nos ministres et nos hommes politiques ronronnent de satisfaction a la vue d’une cathédrale qui s’édifie, en plein pays dévasté, a coups de dizaines de millions et qui n’aura d’autre mérite que celui d’un informe plagiat Et, si dans chaque region de pareilles fautes se répètent, faut-il s’étonner qu’a 1’exemple de nos gouvernants eux-mêmes certains de nos édiles communaux finissent Agents Concessionnaires Garage Dunn C’e (MM. Quinet et Wolley), porte de Menin, Ypres ges de guerre on a la Société Nationale de Crédit a l’Industrie soient exposés a se voir réclamer le remboursement des avances qui leur ont été faites qu’au contraire, ils sont couverts par 1’engagement formel du Gou- vernement que le mode de mobilisation pro- visoire sera remplacé par un mode définitif qui comportera la consolidation des titres Qu’il n’y a aucune espèce de danger qui puisse menacer la tranquillité de céux qui ont fait escompter leurs titres provisoires Que le Gouvernement ne désire pas du tout diminuer les droits des Sinistrés, mais au contraire assurer 1’avenir pour ceux dont les dommages ne sont pas encore régies (Mr le Ministre Van de Vyvere, Sénat, 26 juillet 1921.) Que, si d’un cóté, le Gouvernement dit qu’il lui est impossible d’exécuter a la lettre les paiements par fonds venant du Trésor, il dit aussi que, en fait, il a procuré jusqu’ici et procurera a 1’avenir par mobilisation des titres, les sommes nécessaires aux Sinistrés pour reconstruire. Que le gouvernement recommit done qu’il a une obligation morale, plus que cela, une obligation juridiquede donner tous ses soins a ce que la mobilisation des titres se fasse régulièrement. (Mr le Ministre Van de Vyvere, Sénat, 29 juillet 1921.) Le Cercle Industriel de Routers. les engagements ministériels, tant verbaux qu’écrits, ils ont rétabli leurs usines soit en tout ou en partie, au moyen d’allocations pro- visionnelles d’abord, au moyen de credits en banque ensuite 40) Que, pour 1’obtqntion desdits credits en Banque, ils ont été obligés de déposer en gage, entre les mains des prêteurs, non seule- ment les titres des allocations provisionnelles insuffisantes a leur reconstitution, mais égale- ment tout ce qui pouvait éventuellement leur rester d’avoir 5°) Qu’en conséquence,toute leur existence, tant industrielle que matérielle, repose sur la récupération loyale de leurs dommages de guerre 6°) Que, dans la poursuite de leurs droits aux dits dommages de guerre et malgré leurs protestations et leurs démarches réitérées, ils continuent a rencontrer la même lenteur et la plus déplorable indifférence 7°) Qu’a 1’encontre de la jurisprudence établie par la Cour de Cassation, les Commis saires d’État, agissant, parait-il, par ordre, continuent a ne vouloir connaitre que du prix de revient et non de la valeur vénale de la marchandise réquisitionnée et préexistante au ir aoüt 1914 8°) Qu’en ce qui cóncerne le remploi sur marchandises nécessaires a la remise en mar- che, les directives administratives passées aux Commissaires d’Etat tendent nettement a éluder la loi 90) Que le capital roulant dont ils ont besoin pour assurer la marche de leurs industries, s’élève au grand minimum a cinq fois celui d’avant guerre. B. E11 ce qui coucerue le Ministère des Finances-. 1°) Que la diminution de 5 o a 4% proposée sur l’intérêt des titres constituerait pour les Industriels une charge écrasante, attendu que le louage de 1’argent varie de 6 a 8 2°) zQue les intentions de la Société Natio nale de Crédit a l’Industrie de se plus escomp ter les titres que jusqu’a concurrence de 80 0 0 obligerait les sinistrés a livrer a la dite Société des garanties complémentaires ou 1’aval des banques pour 1’escompte des 20 °/o restants 3°) Que les Sinistrés ne sauraient pas four- nir les dites garanties complémentaires et qu’ils n’ont pas davantage les moyens de restituer a la Société Nationale de Crédit a l’Industrie les 20 en question 4°) Qu’en vertu de Particle 53 de la loi sul les dommages de guerre et des déclarations ministérielles aussi claires que catégoriques qui en ont accompagné le vote 1’obligation juridique de l’État de procurer aux Sinistrés, aux époques fixées, les sommes dont ils ont besoin pour le remploi est formelle. (M. le MinistreVan de Vyvere, Sénat, 29 juillet 1921). C. EnJconclusion Les Cercles Industriels précités prient instamment Monsieur le Ministre d’État Julien Liebaert, d’intervenir prés le Gouvernement, pour que toutes nou velles mesures restrictives de leurs droits soient définitivement écartées. Ils le prient subsidiairement, et s’il le juge utile, de bien vouloir s’entremettre et de solli- citerpour nos Cercles, de Monsieur le Minis tre des Affaires Économiques Van de Vyvere, une audience a l’effet de lui exposer de vive voix tout ce qui précède et de l’entendre répéter Qu’il n’est pas exact que les Sinistrés qui ont emprunté a la Coopérative des Domma- Catalogue et demonstrations gratuits sur demande. Demandez aux propriétaires d’une automobile Citroen, ce qu’ils en pensent. n

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Het Ypersche (1925-1929) | 1923 | | pagina 3