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suffit pas. Prouver est
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entreprises industrielles,
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que les coopératives, toutes les coopératives
sont a cóté d’elle pour l’aider a faire ce qui
doit encore être fait dans eet ordre d’idées.
Vous aussi, Messieurs, vous avez montré
que vous avez confiance dans votre Fédéra-
tion en répondant généralement a la croisade
que notre sympathique et dévoué directeur
M. Kestemont, entreprit en vue d’obtenir de
vous que vous nous lassiez la ristourne des
subsides pour frais généraux dès que votre
situation financière le permettrait, en même
temps que vous abandonniez la contribution
de 1/2 p. c. sur les titres judiciaires mobilisés
a votre intervention.
Vous avez compris que les ressources de
la Fédération dépendent du crédit que lui
accorde l’opinion publique, laquelle, a juste
titre, mesure ce crédit aux preuves que la
Fédération et ses affiliées lui donnent de
l’esprit de désintéressement qui les anime.
II n’est pas douteux que le public n’est
pas insensible au fait que la Fédération est
maintenant en situation de vivre de ses pro-
pres ressources. Désormais, plus de nouvel
appel a l’aide de laTrésorerie de l’État, dont
la tache est si apre demain, la Fédération
pourra même commencer a rembourser a
l’État les subsides requs de lui.
Ah Messieurs, on parle de courage fiscal:
il ne sera pas dit que les coopératives des
dommages de guerre n’auront pas rempli,
dans une mesure inégalée jusqu’a présent,
leur devoir social vis-a-vis de la patrie, et
nous espérons pouvoir prouver, au jour de
l’établissement de notre bilan final, quel’inter-
vention des coopératives et de la Fédération
dans la reparation des dommages de guerre,
n’aura pas coüté un denier a l’État, les frais
généraux de 1’organisme central et de ses
filiales ayant été supportés entièrement par
le léger prélèvement subi par les sinistrés
affiliés.
Et eet esprit éminent de' solidarité va
jusqu’a ce point que déja des coopératives
abandonnenta la Fédération l’encaissequ’elles
eussent désiré appliquer un jour a des
oeuvres de philanthropic locale. Cet exemple
n’est-il pas beau, Messieurs, et peut-on douter
que ce geste effectué par les coopératives qui
ont tertniné leurs travaux, dans le seul but
d’aider la Fédération a achever, en collabora
tion avec les coopératives qui subsistent
encore, la tache qu’elle a voulu réaliser et
qu’elle réalisera, ne peut laisser les adminis
trateurs de votre Fédération insensibles aux
difficultés qui, demain, peuvent surprendre
les organismes qui se sont volontairement
dépouillés du reliquat de leur avoir
Non, Messieurs, ne craignez rien. Le
dépot confié a la Fédération, dans ces con
ditions, appartient aux sinistrés, et lorsque
ceux-ci auront vu leurs droits, tous leurs
droits reconnus, la Fédération rendra a l’État,
mais seulement alors, ce que les coopératives
ont consenti a abandonner, ne voulant con-
server pour elles rien de superflu.
Le pays n’ignore rien de la beauté de ce
geste, qui se répete et la visite de ce matin
au Grand Isolé qui repose au pied de la
Colonne du Congrès, dans une gloire discrete
et toujours renouvelée, aura prouvé, s’il en
était besoin encore, que les cooperatives des
dommages de guerre et leur Fédération ont
compris leur devoir et sont décidées a conti
nuer a le bien remplir.
Dans ce même ordre d’idées, la Fédéra
tion, qui se considère comme une oeuvre
sociale, qui a toujours refuse de faire un choix
entre les sinistrés lorsque ses statuts le lui
permettent, a voulu donner une preuve nou
velle de sa sollicitude a l’égard des victimes de
la guerre, en accueillant la démarche des
groupeménts de déportés et en assurant la
liquidation des sommes restant dues a leurs
membres.
L’adhésion de la Fédération a déja-été
portée a la connaisance des coopératives par
notre vice-president, M. le notaire Richir, lors
des reunions tenues a Ypres et a Dinant, res-
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tes, mais telles qu’elles sont, elles expriment,
avec une éloquence sans égale et qui leur est
propre, l’activité de votre Fédération tout
entière, qui groupe a l’heure présente environ
179.000 affiliés.
x Aussi, aurez-vous lu avec la même satis
faction que nous dans l’exposé des motifs du
troisième emprunt, sur lequel je reviendrai
dans un instant, que mise a même de dé-
velopper son action sans entraves financières,
la Fédération a contribué dans une large
mesure au relèvement rapide de nos ruines
Que les bons ouvriers d’une si belle oeuvre
se réjouissent de cette nouvelle reconnais
sance officielle et de cette consécration défi-
nitive.
Sans doute, bien des heures difficiles ont
troublé le travail cornmun, mais le désir de
bien faire et la bonne foi réciproque qui sou-
tenaient les discussion^ et les critiques sou
vent utiles ont faitl’unitédu travail considéra-
ble dont nous nous plaisons a relever les
résultats.
Lors de l’assemblée de juillet 1922, le
conseil de la Fédération réclamait votre con-
fiance pour continuer sa tache. Vous la lui
avez accordée. Qu’avons nous a vous présen
ter pour prouver que les promesses d’alors
ont été tenues
A vous de juger.
Les crédits ouverts passent de 3ooo envi
ron en aoüt 1922 soit au lendemain de
l’assemblée extraordinaire de juillet pour
un montant global de 40 millions, a j3oo en
mars 1923, pour un montant global de plus de
78 millions.
Les versements, pour ces mêmes mois,
montent de 3.5oo pour 40 millions, a 9.871
pour pres de 80 millions, auxquels il faut
ajouter encore ceux effectués pour le compte
du département des affaires économiques.
La production journalière moyenne du
service du Contentieux s’était élevée endécem-
bre dernier a 173 dossiers, par un travail
intensif destiné a liquider l’arriéré existant a
la Fédération et dü, en grande partie, disons-
le en souriant, a la qualité trés relative du tra
vail fourni dans les débuts par de nombreuses
coopératives. C’est ainsi qu’au mois d’aout
dernier, 42 p. c. seulement des transactions
pouvaient être admises après un premier
examen, alors qu’en mars dernier, par une
progression régulière, on a pu accepter 78 p. c.
des dossiers présentésce qui constitue
incontestablement une importante améliora-
tion.
«Tout l’arriéré a été comblé. Les dossiers
sont examinés le lendemain de leur entrée.
La production journalière moyenne corres
pond actuellement au chiffre quotidien des
entrées. Aussi, presque toutes les coopéra
tives, encouragées par les résultats de ces
derniers mois, préparent des transactions et
accélèrent ainsi, dans une large mesure, la
réparation des dommages de guerre.
De son cóté, le département des affaires
économiques a confirmé la confiance qu’il a
dans l’activité des services de la Fédération
en chargeant celle-ci d’effectuer, sur le produit
des emprunts, la liquidation des indemnités
se rapportant a des indemnités judiciaires ou
transactionnelles dont le montant total ne
dépasse pas i5.ooo francs.
De ce chef, la Fédération a décaissé
depuis le ir janvier dernier, c’est-a-dire depuis
la mise en vigueur de ces nouvelles disposi
tions, jusqu’au l5 avril dernier, prés de 3o
millions, se rapportant a- plus de 24.000
liquidations.
D’autre part, votre Fédération a été
dispensée de soumettre au visa de la Commis
sion des Transactions les dossiers dont le
montant ne dépasse pas 3ooo francs, maximum
qui a été porté a 5ooo francs a partir du ir
janvier 1923.
Ces nouvelles taches sont lourdes. Elles
doivent être assumées. Cependant la Fédéra
tion eüt hésité a se charger de ces nouveaux
devoirs si elle n’avait eu la conviction fondée
qu’elle était jadis, mais, peut-on, en cinq ans,
effacer les traces de la plus horrible des
guerres Vous connaissez, mieux que quicon-
que, l’étendue des dommages qu’elle a causés
chez nous. Vous savez aussi ce qu’il reste a
réparer. Ne sera-ce pas, demain, en grande
partie, l’ceuvre de vos coopératives
Dites-leur, je vous prie, Monsieur le Prési
dent, toute ma confiance dans leür patriotique
activité et ma foi en leursuccès.
Croyez aussi a tout mon dévouement.
THEUNIS.
A Monsieur Michel LEV IE,
Ministre d'État,
Président de la Fédération des Coopératives
pour dommages'de guerre.
L’assistance applaudit longuement.
M. Levie déclare ensuite qu’au nom de la
Fédération il exprimera a M. le Premier
ministre Theunis sa reconnaissance pour ce
témoignage d’estime et de sympathie qu’il
vient de lui accorder.
Il souhaite ensuite la bienvenue a M. le
secrétaire général Wodon, représentant de
M. le ministre des affaires économiques.
La parole est ensuite donnée a M. Ugeux,
administrateur, pour la lecture du rapport
voici ce document
Rapport de M. UGEUX
Le conseil général de la Fédération a
estimé qu’il était opportun de compléter par
un commentaire les termes assez laconiques
du rapport qui accompagne le bilan arrêté au
3i décembre 1922 et dont vous avez eu con-
naissance.
A chaque clóture de compte, nous sommes
amenés a constater que notre tache est loin
d’être achevéeetque bien des choses restent a
faire. Ferons-nöus de même aujourd’hui ?Sans
doutemais il nous sera permis aussi de nous
arrêter un moment pour récapituler*ce qui a
été faitje voudrais vous faire partager notre
I conviction que l’ceuvre accomplie est digne de
ceux qui s’y sont voués et que les coopératives
de dommages de guerre ont le droit d’être
trés fières des réalisations magnifiques que
l’étranger admire.
Mais affirmer ne
mieux. Quelques chiffres y aideront.
Au i5 avril 1923, 147.623 affaires ont été
traitées par la Fédération, pour un montant
total de 1 milliard 723 millions. 144.399 de ces
affaires ont déja, a cette date du l5 avril der
nier, pu faire l’objet d’ouventures de crédits
réguliers, pour un montant global de 1 milliard
656.676.o68 fr. 48 c.
Sur les crédits ouverts a la date du i5
avril 1923, fr. 1.639.043.371,22 avaient été
effectivement versés, dont 330.004.000 francs
au moyen des avances de trésorerie antérieu-
res a l’émission de nos emprunts, et T milliard
309.o3q.3i3fr.q3 c. ur le produit de ceux-ci.
La moyenne des versements était mensu-
ellement de 5o a 60 millions depuis un an.
Les décaissements en mars dernier ont atteint
Plus de g5 millions ceux d’avril sont de 86
millions.
A quoi a servi cet argent, fécond entre
Ous les capitaux, puisque l’usage judicieux
QU1 en est fait le fructifie en le faisant circuler?
Des chiffres, arrêtés au i5 mars dernier,
M nous ont été fournis par 282 coopératives,
les 3i6 affiliées encore a cette date a la
edératjon, il résulte que.
4°-583 immeubles ont été reconstruits ou
restaurés
i3.762 immeubles sont en voie de recon-
F luction ou de restauration
I >99i niobiliers sont reconstitués ou en
pe de l’être
I 2i.goo petites
pgricoles ou commerciales ont pu être remi-
S Sur Pi-e(l ou sont en voie de reconstitution;
I 74-~5g têtes de bétail ont été rachetées
’^9 hectares de terre ont été remis en
r me au moyen ou a l’aide des fonds avan-
s Par la Fédération.
I ans doute ces statistiques sont incomplê-
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