WERVICQ
du
de
scheermes nog
Ze liggen
(Vervolgt)
Cérémonie de 1’Inauguration
Monument aux Héros da la Ville
Discours de M. GOEMANNE
Président des Mutiles de Wervicq.
Mon Général,
Mesdames, Messieurs,
Le Comité du Monument constitué dès
la rentrée des refugiés, au pays natal dévasté,
pour ériger un Mémorial aux enfants Wervic-
quois, Soldats et Civils, morts pour la Patrie,
a l’Insigne Honneur, de voir son organisation
placée sous le Haut Patronage de Leurs
Majestés lesquelles, ne pouvant venir en per-
sonne rehausser cette solennité et marquer
a nouveau, a cette ceuvre, leur bienveillante
sollicitude, ont bien voulu nous déléguer le
Général d’Outrepont, leur Aide de Camp,
pour présider, en leur nom, cette grande céré
monie militaire et patriotique.
C’est vers Leurs Majestés quese tournent
tout d’abord nos coeurs reconnaissants.
Respectueusement, nous osons prier le
Général, d’être l’interprête auprès de notre
trés appréciée en l’honneur de nos enfants
Wervicquois morts pendant la guerre 1914-18.
Le Représentant de L. L. Majestés adressa
quelques mots de remerciments au corps
ecclésiastique, qui avait tenu a accompagner
le Général d’Outrepont jusqu’au seuil de la
maison de Dieu.
La pluie tomba de plus belle... si bien que
le concert-apéritif ne put avoir lieu. Quel
dommage pour la ville quels regrets pour
le courageux comité organisateur
A l’Hótel de ville, le Général et les autorités
civiles apposèrent leurs signatures sur le pré-
cieux livre d’or, du brave président des muti-
lés de la section Régionale de Wervicq.
Presqu’aussitót eut lieu le Banquet a la
Justice de Paix. A l’extérieur, la pluie battait,
battait de plus belle... Tout le monde avec le
coeur gros, qraignait de voir la fête a 1’eau,
quand heureusement l’observatoire s’y mêle...
Les astronomes, a l’aide de leur baguette
magique quelconque... fendent les nuages,
détournent le vent et la pluie, pour permettre
que la cérémonie revête le caractère qu’elle
voulut revêtir en cette circonstance unique.
Il était temps, les trains fumants rentraient
en gare... nous amenant les sociétés, venues
de tous les cótés, pour rendre un fervent hom
mage aux glorieuses victimes Wervicquoises,
du grand fléau d’hier.
Sous la conduite de la musique militaire du
23e de Ligne, le cortège rapidement formé,
place de la Gare, sous 1’habile direction de
M. Slaghmuylder, se mit en marche, pour
parcourir les principales artères de la ville...
S’il est vrai que beaucoup de sociétés n’ont
pas répondu a 1’appel par suite du trop mau-
vais temps, il n’est pas moins vrai que le cor
tège fut trés impressionnant. Il défila devant
les autorités, place S‘ Martin, et vint se ran
ger sur la place de 1’Eglise, pour la cérémonie
de 1’Inauguration.
Parmi les notabilités qui assistaient a cette
pieuse manifestation, on notait la présence de
M.leGénéral d’Outrepont, réprésentant Leurs
Majestés retenues MM. Leroux, bourgmes-
tre, Ramault et Vanraes, échevins les con-
seillers communaux M. Nolf, sénateur
M. Verhaeghe, Député permanent M. Clin-
ckemaille, Commissaire d’arrondissement
M. Serruys, Haut Commissaire Royal adjoint
M. Goethals, curé de Wervicq, M. le Juge de
Paix, M. Cousin, Industriel de Wervicq-sud,
er flink uitzien om weer onder
veertien dagen te hebben
bedding strooi waarop ze den nacht hebben
overgebracht.
Meerschalk, Kierpoos, Versteen en
Rosse zitten te kaarten. Deze laatste heeft
zijn zeildoek opengelegd en Versteen heeft de
kaarten bezorgd Lenoir zit op zijne kniëen
erneven om te kijken. Ballings heeft ook zijn
zeildoek opengespreid en ledigt zijne zakken,
Verbeek zit met verwondering al die voor
werpen te bezien.
Rondom wemelt het van andere soldaten
die tot andere secties behooren en daar ook
ingekwartierd zijn.
’t Is aan Kierpoos uit te komen, zegt
Meerschalk.
Ja, kom uit I Kierpoos, waarom hebt
gij uwen baard niet afgedaan vraagt de
Rosse.
Klaveren aas.... Omdat ik naar geen
mooie meisjes moet gaan
Toe, Versteen, werp op
Klaveren acht... Laat gij hem staan.
Kierpoos
Ja, zoolang als ’t offensief duurt.
Kom, kom, mort Meerschalk, let op uw
spel. De slag is aan mij.... Schuppen-heer
We zullen zeker wel solde krijgen van
daag meent Versteen.
Ik heb geen duit meer op zak, bekent de
Rosse.
’t Is aan u, Meerschalk, raap op
Daar is de Kommandant, roept Versteen,
wacht ik ga het hem vragen....
Hij werpt zijne kaarten neer, loopt naar
den Kommandant, slaat aan en begint
le Commandant Salence, etc., etc.
M. Paul Castelain, Président du comité,
ouvrit la série des discours, et procéda a la
remise du monument, oeuvre du statuaire
M. Beirnaerts de La Panne, et de l’architecte
Haché de Bruxelles, a l’autorité communale.
M. Leroux, bourgmestre, dans une courte
allocution flamande et franqaise, assura la
garde que la ville prendrait de eet héroïque
symbóle, après quoi le Général d’Outrepont,
trés respectueusement, alia déposer au pied
du monument découvert, une magnifique cou-
ronne de fleurs naturelles, au large ruban
tricolore avec l’inscription Albert et Elisa
beth». Ce geste grand dans sa simplicité émut
toute l’assistance, et alors que vibra notre
Hymne National dans tous les groupes, on vit
des yeux se mouiller...
Prirent encore la parole, respectivement
M. Goemanne, grand blessé de guerre et
Président de la Fédération des Mutilés de la
Région M. Venant, Président des Combat-
tants M. Degouy, Président de l’Association
des Mutilés du département du Nord (France).
Il nous est impossible de relater ici les
paroles, profondément touchantes, des diffé
rents orateurs, toutefois il incombe que tous
puissent s’imprégner des nobles sentiments
exprimés par les glorieux Mutilés, a leurs
frères, soldats et civils, morts pour Ia défense
de notre Mere Patrie.
Toch vreemd, hé, hoe dat een mensch
kan doen veranderen zegt Ballings.
Versteen is aan de beurt
Gustave, gij wilt nu zeker concurrentie
doen aan den Rosse vraagt Meerschalk.
Barbier, roept Meirelbeke, kunt gij zijn
baard vinden zonder kaars
Ja, ja, antwoordt de barbier, hij heeft
acht pijltjes en hij heeft mij gezegd waar ze
staan.
Ge zoudt best doen, uw
■eens op te zetten
Kom, kom, maak dat gij gedaan krijgt
mort Versteen ongeduldig.
Zwijgen, Gustave, of ik duw den zeep-
borstel in uwen mond.
Zoo, ik zou moeten...
Een algemeene schaterlach hij krijgt den
oistel juist in den mond en begint vervaar-
flk te spuwen pf.pf.pf om de zeep
Van zijne tong te krijgen.
Een veeg links, een veeg rechts en dat jong
baardje is af
Elk krijgt zijne beurt, de barbier zeept en
'naar door, de praatjes gaan hun gang
n e vuile gebaarde mannen worden lang
zamerhand wees nette soldaten. Want na den
m ler bezoeken zij de pomp en naakt tot
1 Ven l’jve spoelen en wrijven ze dat ze
moozen.
Allen willen
lp?0 ^Omen na veertien dagen te hebben
^leefd ln de wildernis.
weer in de schuur, elk op zijne
Verschooning, mijn Kommandant, mag
ik u iets vragen
Ja, Versteen.
Zou ’t mogelijk zijn om betaald te wor
den vandaag
Waarom, Versteen vraagt de Kom
mandant lachend.
Wel... we zouden graag een pintje gaan
pakken.... ’t is zoolang geleden, mijn Kom
mandant.
Ja, Versteen, om 2 uren zult gij betaald
worden.
Versteen lacht genoeglijk, slaat weer aan
terwijl hij bedankt en gaat terug naar de
schuur waar al de gezichten naar hem gekeerd
zijn en lachend vragen wat nieuws
Om 2 u., mannen en Versteen wrijft
duim en wijsvinger beteekenend over mekaar.
Dat is goed 1 Neem nu uwe kaarten op en
speel voort.
Ondertusschen heeft Ballings zijne zakken
geledigd. Men zou zich afvragen waar hij het
al geborgen had.
Een groot engelsch mes een uurwerk
een brieventesch, dikgezwollen van de papie
ren een geldbeurs, die veel platter is een
vuurslag een oude gazet schoenbanden
waar reeds knoopen in liggen een stuk spie
gelglas en een gebroken kam twee pakjes
cigaretten een tabakbeurs, een ver-afge-
brande pijp twee duitsche patronen, een
fransche en een engelsche een aluminium-
ring een rolletje garen en een kaart met
naalden.
Déja de bon matin le canon tonne, pour
flonner le réveil a toute la population. Le
temps parait être de la fête, et un soleil timide
cherche a percer les nuages d’eau qui planent
au dessus de la ville.
Bientót, de tous cótés, dans toutes les rues,
les drapeaux tricolores flottent au vent. Prés
flu monument, quelques hommes de bonne
volonté, soignent la décoration de l’estrade,
dressée a l’intention des autorités militaires et
«civiles.
A la Place du Steenacker, M. De Decker,
.entrepreneur, s’occupe a monter une espèce de
théatre sur lequel se donneront les ballets,
pour la Fête de Nuit. M. Moerman, de son
cóté, se dévoue a embellir cette construction
un peu rudimentaire, en y attachant d’innom-
brables drapelets, aux couleurs nationales
beiges, congolaises, francaises, etc...
A 9 1/2 heures, le comité exécutit se rend
au complet a la gare, avec M. le Bourgmestre,
pour la réception du Général d’Outrepont,
aide de camp du Roi, et représentant de Leurs
Majestés pour la cérémonie. A 10.5o h. le
train entre en gare... le Général descend... et
après la courte cérémonie d’usage, les presen
tations et les souhaits de bienvenue... tout le
■monde prend place dans les voitures automo
biles, pour se diriger a l’Hótel de Ville, et y
prendre le vin d’honneur. M. Clinckemaille,
Commissaire d’arrondissement nous a fait
l’honneur de sa visite, ainsi que le Capitaine-
-Commandant Salence, du 2d régiment de
Ligne, a Gand. Le Général Olaerts, que nous
:attendions également, s’est fait excuser.
Un peu avant de se rendre a 1’Eglise Saint
Médard, pour assister a la messe solennelle,
duciel,— quelqu’un arrose la ville... Ici, on
;accusera une fois de plus, les Saints de glace.
Cen’estplus a S' Médard, legrand p...sard
que s’en prennent nos braves gens, mais c’est
aux Saints Marner, Pancrace et Servais qu’ils
■en veulent.
La cérémonie religieuse fut des plus impres-
sionnantes, et M. le curé Goethals, 1’excellent
berger pour nos troupeaux villageois, profita
•de la circonstance pour faire une allocution