St I' 1 ffll 1 II II gil M ili matière (incine seance) Messieurs les Sénateurs Opinions diverses III Les Cessionnaires des droits aux dommages de guerre L’lndéperaciarace de nos Magistrats Mais ce qui domine tout c’est la question constitutionnelle. Je ne puis admettre qu’on touche aux garan ties d’indépendance. Discours prononcé au Sénat, séance du 12 juin ig23. en cas du sinistré agissant en exergant le retrait liti- Je n’ai pas besoin de rappeler ici combien le législateur de i83o a entouré de garanties l’indépendance des magistrats. Ils n’ont de compte a rendre a personne et le pouvoir exécutif ne peut en aucune manière intervenir dans l’exercice de leur mission. Ici c’est l’État, partie dans toutes les affai res, qui s’arroge le droit de dire aux magis trats qui ont a statuer demain, je puis vous révoquer Cela heurte toutes nos idéés en d’indépendance de la magistrature. La Region d’Ypres Ce qu’il veut, le gouvernement, c’est le maintien en fonctions des magistrats de nos tribunaux des dommages de guerre, avec faculté, pour lui, gouvernement, de les congé dier au besoin un a un quand ga lui convien- dra. II est vraiment inouï que le gouvernement ait émis pareille pretention. Des juges, a la merci directe du gouvernement du gouver- nement-débiteur c’est inadmissible f« Region d’Ypres du g juin iga3). !a‘t-on en cas de cessions suc- ‘e nrème indemnité Lequel des 3 supportera le déficit M. Magnetic Le Sénat aura été frappé des observations qu’il (M. de Sadeleer) a présentées au sujet de l’indépendance de notre magistrature. M. Glorie, ancien député de notre arrondisse ment, s’est fait une fois de plus le défenseur des droits des sinistrés. II vient de faire paraitre dans l’indépendance Beige un article montrant les graves consequen ces du projet de loi qui, acccpté par le Sénat, sera prochainement soumis d '.’approbation de la Chambre. Nos lecteurs seront heiireux de le i-rouver ici reproduit. Tous ceux qui visitent les régions dévastées sont émerveillés du résultat obtenu dans le domaine de la restauration. Ce résultat, nous le devoirs a l’État construc teur, mais aussi, ctsurtout, al’initiative privée représentée par les sinistrés et par les ces sionnaires. En effet, dés le lendemain de Far- mistice, des sinistrés sont retournés la-bas, isolés, perdus au milieu des ruines, mais avec un courage assez ferme pour entreprendre, malgré tout, armés de la bêche et du marteau, la lutte contre les horreurs de la dévastation. Ceux-la, c’étaient les pionniers. Tous les sinis trés n’ont pas cette noble vaillance. Devant la tacheardue, certains se sentent hésitantsou tout simplement incapables d’intervenir pour les raisons les plus diverses ceux-la ven- dent leurs biens et leurs droits aux dommages ainsi qu’ils y sont autorisés par la loi et les cessionnaires, trés souvent des pionniers, de remplacer les défaillants et de poursuivre le travail. Personne n’y trouve a redire. Nous nous plagons au moment oü, loin de blamer M. Beaupain Le gouvernement se réservant le droit de congédier lemagistrat quand cela lui convient, l’indépendance du juge garantie essentielle de toute bonne justice n’est plus assurée. (Manifeste des sinistrés pant dans a Le Soir du 3i mai). Si, par malheur, la Chambre adopte, saus examen, le projet de loi accepté par le Sénat, clen est fait de l’indépendance de la magistra ture. Elie ne sera plus qu’un souvenir. En ce ■cas, apprètez vous, MM. les Sénateurs, a planter dans la terre fraichement reinuée Thumble croix de bois qui rappelle ceux qui ne sont plus en acceptant de placer les magistrats denos tribunaux des dommages de guerre en des conditions d’étroite dépendance vis a vis de l’État-débiteur, vous vous étes fait les fossoyeurs volontaires de l’idéal de justice cher a tous les peuples civilisés. Vous allez a l’encontre de la loi d’organisa- tion de ces tribunaux si vous donnez au gou vernement ce pouvoir de substitution en plein mandat. La chose est regrettable, d’autant plus que l’État est partie en cause dans toutes les affaires devant ces tribunaux et que c’est lui État, qui aura le pouvoir de remplacer les magistrats nommés. On dira que c’est le règne du bon plaisir. Tllk qui arriï“a Coniment fc- M. le baron de Sadeleer Je considère Partiele i'r comme étant de la plus haute gravité et j’ai des scrupules consti- tutionnels a me rallier a cette disposition. 1 sujet de eet article 5. Pour l’avenir tout ce que l’on c°ntracteront en 1024, auront 1 M. le comte de Brouchoven de Bergeyck Je me rallie aux observations que M. de Sadeleer vient de présenter. (méme séance). oau fas' la loi ei ('UC Ceux (lu'> après avoir con- j n c°nfoimitp "^Ueur er> 1922, ont contracté ^éS.Q^,av^ cette 10] ne soient pas in ca songe a toutes ces situations acquises de bonne foi a toutes ces perturba tions avec ramifications infinies que l’on crée- rait dans certaines régions, la moitié des indemnités ont changé de mains il y a eu cession sui cessionil y a des immeubles 1 employés après cession qui sont vendus, re- vendus, hypothéqués. Peut-on faire table rase de tout cela Sus a 1’eflet rétroactif I Après ces considerations de fait, examinons on moment la question au point de vue du jiroit 1 En tète du Code Civil, d’art. 2 porte La loi ne dispose que pour l’avenir elle n’a point d’eflet rétroactif. I L’art. 11 de la Constitution porte Nul oepeutètre privé de sa prapriété que moyen- W une juste et préalable indemnité. En péalité, dans l’opération ci-dessus, 1’Etat m’ex- proprie de 70.000 fr. Comment co&cilie-t-il cela avec le respect de la Constitution [Apropos de l’art. 6 de la loi, le rapport de F commission du Sénat rec.onnait l’iniquité de rrétroactivité deslois. «Si indignesd’égards, r d, quesoient beaucoup de cessionnaires... aboutir.ait ,a atteindre les cessionnaires de fOnne foi comme les autres .et le sentiment reqwté se révolte a l’idée de devoir révéler a ^^cteur honnète, et après l'achat fait, <]ue lir'TSOn ac<lu’-sitiofa qu’il croyait t 100 lrancs sera de 104 francs».—Trés t-il 1 k*S ^-ifruient d’équité .ne se révolte- )e,aucouP plus a l’idée de devoir révé- 3oQO()U|il ^Ornme clu’> moyennant un prix de LjSon a Cru pouvoir se construire une Lncs ^Ue Cette maison lui coütera 100.000 'sens 6 laPl30rteur abonde done .dans notre Un art. 6 de la loi votée au Sénat porte que sont enregistrables sur la minute, au droit de 4 les jugements allouant une indemnité dé- finitive aux cessionnaires. Dans des paragraphes suivants, le gouver nement proposait de rendre applicable ce droit d’enregistrement aux cessionnaires qui avaient obtenu leur décision définitive. Le Sénat a repoussé ici l’effet rétroactif. On peut s’étonner du manque de logique que ce vote implique. Eu égard a la situation acquise de bonne foi,le Sénat refuse de laisser léser le cessionnaire antérieur de 4 mais il consent a le laisser léser de 70 Comprenne qui pourra une fois de plus. Et comprenne aussi qui pourra ce qui suit. Au sujet de ce droit d’enregistrement le Sénat crée done deux catégories de cessionnaires, ceux de l’avenir et ceux du passé. II y aura, dit le rapporteur, au Sénat, M. Deswarte (Annales, p. 1019), entre eux cette difference que les cessionnaires de l’avenir seront préve- nus par la loi que nous aliens voter, de la charge fiscale qui grèvera 1’acquisition qu’ils projettent Nous sommes done bien d’ac cord sur les cessions avenues avant la date de la loi, pas de droit d’enregistrement. Mais en cecas l’art. 6 est bien inexactement libellé. Il porte en effet que seront enregistrés dorénavant a 4 tous les jugements allouant des indemnités définitives a des cessionnaires. U est certain que de nombreuses affaires de cessionnaires ne sont pas encore jugées a pré sent. Il y aura done a Yavenir des jugements pour les cessions passées. D’après le texte de la loi ils seront soumis au droit d’enregistre ment. D’après les explications du rapporteur et la volonté incontestable du Sénat, ils échap- pent au droit. Vraiment, ne pourrait-on pas <etre un peu plus soigneux quand on légifère 18 Juin 1923. A. V. '■'''"Tfois la valeur 1914 pourrait être comme une bonne moyenne de consi^1^ dans le cas cité ci-dessus, w*"“"eper,eréeUe de 7°;°°°fr' T C le cessionnaire apres 1 exercice du subirat jjtigieux, par 1’Etat, c’est bien 100.000 retial u’ilaura sorti desa caissc pour ne plus franCéder qu’un immeuble de 3o.ooo fr. Ce p0SStj.ins ]a plupart des cas, la ruine d’un Sera’ne qui n’a cependant fait autre chose que cp conformer aux lois. Et qu’on ne générahse done pas le cas du «vilspéculateur». Admettons qu’il y en ait qui ne soient pas téressants, encore que le Ministre reste en pfaut - comme tout le monde de montrer ■qui le plus vil des vils a cause préjudice. jjais, d’abord pour ces non-intéressants, ce n’estpas encore une raison pour commettre des iniquités a leur égard. Puis a cóté de cer taines opérations quasi-véreuses, que de spe culations honnêtes, loyales, de bon pure de familie 1 Qui n’est pas quelque peu spécula- teur, par les temps qui courent? Et peut-on imaginer que le but de lucre soit jamais exclu d’une convention synallagmatique A-t-on l’habitude de contracten en vue de réaliser une perte Se tenant sur ce terrain de la moralité, il est assez piquant d’examiner a ce point de vue l’opération que projette 1’Etat. La raison avouée de sa campagne contre les cessionnai res, c’est l’intérêt des sinistrés primitifs. Sa croisade devrait done avoir pour aboutisse- ment pratique de rendre aux sinistrés lésés le batin repris sur lescessionnaires. Au contraire, aousvoyons ici 1’Etat empocher bravement le ditbutin. L’Etat,en définitive. dit au cession- naireAh vous croyiez tondre le sinistré 1 Cela ne sera pas vous, c’est moi qui le ton- drai 1 f k loi ne au fc' kréaLb|g' ---«.iviii en lyzq, duium Cn ^24. Ma- C°nsu^er 'a loi qui estenvigueur

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Het Ypersche (1925-1929) | 1923 | | pagina 3