de commence par donner _i Région ce cas, il faudrait que une audience a sa Majesté. Dixmude c. a d. en se mettant la corde au cou. On fait également remarquer que l’alinéa prescrivant le remboursement ne devait aucu- nement être iascrit dans ce projet, puisque, sous la loi existante, le tribunal, sur avis motive, a toujours le droit de retirer 1’indem- nité complémentaire, voire mème toute indem- nité de reparation, du moment'qu’il existe dol au fraude. M. Vandromme, bourgmestre de Westou- tre, fait observer que c’est de nouveau la Région dévastée qui remboursera les sept milliards de marks, du moins en grande partie. Nous sommes empêtrés dans les calamités et les misères, .1 taut que notre malheur soit a son comble. Les cessionnaires commenceront par expier les premiers, et les autres suivront peut-ètre, a leur tour. Bref le Gouvernement se propose done de considérer comme nuls et non avenuS les juge- ments rendus et passés en force de chose jugée il viole l’article n de la constitution. Bref, tout ie projet de loi cherche a induire enerreur les législateurs qui malheureusement ne connaissent pas le mécanisme de la loi sur les dommages de guerre; le ministère, mécon- naissant les intentions de la loi de reparation, nous accablera de nouvelles circulaires in- terprétatives, vexatoires et ruinéuses. M. le Président cite les exemples que M. Van de Vyvere a apportés comme preuve a l’appui de la nécessité du vote de son projet. Naturellement MM. les législateurs ont expri- mé leur indignation, paree qu’il, leur a laissé ignorer les circonstanc.es dans lesquelles 1’acquisition d’un immeuble peut se produire. M.’ le Président explique un des cas cités par M. le ministre des personnes ont acquis pour 67.464' fr. et onf requ comme avance une somme de gió.911,70 francs. Voici dansquelles conditions cette acquisition s’est déroulce Des religieuses possédaient un convent, mais dont le titre de propriété était inscrit au nom de deux notables. Par suite de la créa- tion de la loi sur les sociétés sans but lucratif récemment votée, ces religieuses ont tout simplement, par des ventes fictives,' transformé l’ancienne situation de fait en une situation légale, ce pour une somme totale de 67.000 fr. (que d’ailleurs elles n’önt pas dü pstyer). Un autre membre fait constater qu’une acquisition d’immeubles a eu lieu par unétran- ger mais s’est faite au nom d’un homme de paille qui ne possède aucun avoir. Nombre de cas sont encore brièvement exposés au sujet desqnels personne ne peut comprendre com ment, si le texte de la loi venait a être voté, le ministère débrouillerait la situation. Un autre membre fait valoir que le F. R. A. resterait autorisé a acquérir des immeubles pour les transporter a l’intérieur de la Belgi que. Ainsi done le but de la loi actuelle. qui est la reconstitution des communes détruites, sera.it violé par le fait que le F. R. A. resterait le seul cessiönnaire autorisé et possède même l’autorisation de reconstruire ailleurs. C’est provoquer la depopulation de la centree dévastée au lieu d’aider d son rclèvement. L’assemblée et spécialement M. Vandrom me, demandent le rejet pur et simple de tout le nouveau projet de loi. C’est le seul moyen depouvoir garantir la reconstruction compléte de notre région dévastée. L’assemblée finit par adresser ses vifs reméreiments .a MM. Rabau, D’Huvettere, Deeren et Valcke, qui ont, au Conseil Pro vincial pris en main la defense de notre cause, et émet le voeu suivant qui sera envpyé a M. le Président de la Chambre des Représen- tants I.es sinistrés de l’arroiidissement d’Ypres en réunion du 8 juillet 1923 Considérant que le projet de loi contre les cessionnaires de dommages de guerre, actuel- lement en discussion aux Chambres, s’il venait a être voté, aurait pour consequence inévitable la ruine de tous ceux qui ont eu confiance est a d voudront (jes °jet de loi déposé par M. le ^r°jet ét ■<5'OnS dévastées. Au besoin, voté, il lui faudrait encore la sanction du Roi. En nous demandions (A cclamations). 3. Discussion de la nouvelle loi sur les dommages de guerre. 1° M. le Président c lecture de l’article premier (voir la d A pres du 23 juin 1923). Il fait ressortir le grand danger que 1’on court du fait que nos juges obligés d’obéir aux circulaires interpré- tatives du ministère, deviendront ni plus ni moins des fonctionnaires, voir mème des employés, au lieu de magistrats indépendants et soumis seulement a la loi. En effet depuis l’existence de la loi sur les dommages de guerre nous avoirs a savoir gré a nos magistrats de leur sagacité, de leur bon fonctionnement et de leur interprétation con- sciencieuse de la loi. Dórénavant l’article premier du nouveau projet de loi compromettra la stabilité de tous les droits des sinistrés. Nos juges n’auront plus qu’a obéir aux impulsions du ministère, sinon le ministre de la justice sur proposition du ministre des affaires économiques leur accordera leur congé sans aucun préavis, comme a de simples ouvrieys a l’heure. Et cependant il est a craindre que l’article icr ne soit adopté tel qu’il a été voté par le Sénat. 2° La question des cessionnaires. M. le Président donne ensuite lecture de l’article 5 de la même loi (voir La Région d’Ypres du 23 juin), et donne succinctement l’explication du contenu de eet article. La rescision du contrat Le 1 accorde au cédant, lésé de plus de la moitié dans le prix des droits cédés, le droit de demander Ia rescision du contrat. Pour les cessions pas- sées, le délai pour l’exercice de cette fatulté, est de deux ans a partir de la date de la loi. La rescision du contrat n’est nullement une innovation en matière de justice, par le fait même qu’elle existe depuis plus de cent ans. On se demande pourquoi ce paragraphe dans l’article Remboursement de l’indemnité complémentaire moins les loyaux-coiits, etc. M. le Président, en quelques mots, fait connaitre que eet alinéa propose de faire rem- bourser toutes les indemnités moins le prix d’achat indiqué dans l’acte de vente, les coüts ordinaires et les intéréts a partir du jour de l’achat. Ceci pour tóutes les catégories de cessionnaires, qu’ils aient cqnstruit ou non p. ex. un cessiönnaire a acheté une maison pour 10.000 fr., le tribunal lui aalloué 5o.ooo francs d’indemnités totales. Le sinistré ayant employé toute cette somme, pourra endéans le délai de deux ans a partir du jour de la publication de la loi recevoir l’ordre de rem- bourser 40.000 fr. 1 De tous cótés, les assistants protestent et s’indignent, tout ahuris, et ne pouvant s’ima- giner mème que jamais pareil projet puisse être proposé a une assemblée de législateur. Une discussion confuse surgit entre tons les membres présents, et nombre de questions se posent relativement a l’interprétation des mots Étrangère a tout esprit de speculation», relativement au quantum a rembourser chez les cessionnaires qui ont reconstruit par l’État, moyennant un coefficient bien supé rieur a celui accordé a l’initiative privée relativement aux constructions en érection, au pavement des tranches successives, aux hypothèques, etc. etc. A ces questions, on ne peut donner que la désolante réponse Rem- boursez l’indemnité complémentaire quel- que grande qu’elle puisse être même si la valeur marchande actuelle de la nouvelle reconstruction n’était pas plus élevée qu’en 1914 (et il y en a beaucoup dans la Région dévastée, écartée des grands centres, et se trouvant sans grandes sources de prospé- rité). Si vous n’avez pas les moyens de rem- bourser, vous n’avez qu’a déposer votre bilan, la justice procèdera a la liquidation de vos affaires, a moins que vous ne coupiez court a vos misères en faisant comme a ^éiation des Sinistrés l’arrondissement d’Ypres I séance Arises. Fenues *’r^s’^ent remercie les personnes d’etre ®bstant b S1 ?'an^ nür>ibre a la réunion, non tieu a In-jS ‘l'^érentes iètes officiellcs qui ont que^08 ^ate et heure- C’est un signe, a s’aperc n°m^re personnes commencent fUrtend °lr ^es pi.èges inextricables qu’on I Pro^aSSe l’ordre du jour. ^cUne 0| CS Vei^al tie la séance précédente. Verbal de Ser'at’On n’étant faite, le procès- I 2- - C a SeanGe précédente est approuvó. >nu,,'lal,0^s. M. le Président E°n Centra](ei?',^e ^es travaux de la déléga- Iè trés i 6 h Fédération Nationale des L^^entart eSt espérer que MM. les jij1i'lstice a S '°udr°nt se rendre compte de bistre 1 1 s’ te est déclarée ouverte a 3 heures - tous les titres, tous les grades et toutes ^distinctions ont perdu dans le respect du leS |0 peaucoup de terrain, il est réconfor- P°PUde vous voir, Mossieu Meüchant, fort taI1 votre titre immortel de chef d’un cabinet tjeilement transitoir^, faire ff de nos jus- doléances et de nos légitimes récrimina- ^Vous maintenez noblement les traditions vénérables du Département. Vous émargez largement au budget. Et dans la société actuelle aux bases solidement bureaucratiques, c’est le plus beau titre de gloire dont un coeur bien né puisse s’énor- gueillir. i gt ji me plait de vous voir brandir votre 1 g]orieux rond de cuir comme un vétuste i blason héraldique ou un arbre généalogique poussièreux. Hélas 1 trois Ibis hélas 1 Monsieur le Clief de Cabinet, de nombreux sinistrés ne parta gent pas notre humble fagon de voir. A leurs yeux,.Ministres et Deputes, Séna- I teurs et Fonctionnaires, ne sont que de sim ples serviteurs de la Nation, dont le degré de servitude envers le Pa\s est en raison directe de l’ampleur de leurs emoluments et l’impor- tance de leurs functions. Et il en est, Mossieu Meüchant, il en est même beaucoup qui croient dur comme fer qu’uneloi est une loi, qu’elle doit être exécu- tée comme telle et surtout qu’elle n’est pas susceptible d’etre interprètée ni appliquée reslriclivement pas plus par de minutieuses circulaires ministérielles que par des conven tions librement signécs entre parties. II en est qui Yroient que le principe de l’égalité et de la solidarité de tous les Beiges devant les charges de la guerre ne peut être méconnu pour des raisons d’opportunité d’ailleurs peu péremptoires et qu’il est indé- cent (pour ne pas dire plus) de voir les Pouvoirs Publics, vous, Votre Patron et sa organiser systéma'tiqucment la clientèle en violation. Et cette politique machiavélique sonne le phs de la prospérité de nos Régions Dévas- fe. Elle frappe de stérilité les efforts qui y I went laborieusemer.t et péniblemcnt accom- fplis.Elle ysèmc la ruine, les larmes et la mort. \ous aurez lu sans doute avec beaucoup de Inonchalance la touchante histoire de ces deux petits bourgeois de Dixmude que votre politi co a réduits au désespoir. Ils sont allés, sans Pus dtmbarras que des soldats, comme eux r".re les planches d’un modeste cerceuil, poindie ceux qui au front donnèrent leur I ang et leur vie pour qu’ici-bas règnat un peu Pus de justice, un peu plus de... propreté. L Ulsse ce souvenir ne pas troubler votre p >etude et votre sommeil Monsieur. -~Ue Iheu ait votre belle ame en sa sainte grde- o Omsnam r

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Het Ypersche (1925-1929) | 1923 | | pagina 3