-ZLa Fluine Nos PariemenSaires La Presse Il est fachèux qu’on en vienne a sacrifter des sinistrés quand d’autres, se trouvant dans les memes conditions, ont été dédommagés. Nous espérons que l’on précisera bien quels sontles sacrifiés, car il y a de petits dommages qui sont trés grands pour ceux qui les ont subis. Quant it faire restituer ce qui a été touché en trap, c’est une ent reprise bien. difficile. Nous attentions de connaltre les mesures annoncées par le Gouverne ment pour les apprécier, mais nous ne voyons pas bien l’État prenant hypothè- que, par exemple, sur les immeubles reconstruits a trop large bourse avtc I’argent des dommages de guerre, on hors proportion avec les disponibilitis actuelles ou prochaines. La plupart des autres journaux se born ent a reproduire, non sans une certaine complai sance, les déclarations faites par M. Theunis. Depuis huit jours, pour des seconde: et troisième tranches, le Gouvernement remet des titres non négociables aux sinistrés qui reconstruisent. Savent-ils payer leurs entrepreneurs avec ces chiffons de papiers Il est intéressant de noter comment les dé clarations de M. Theunis furent accueillies par la presse Lc Soir Ce fut vraiment un beau dis cours, clair, précis, rassurant. Même sur les bancs socialistes oü le mot d’ordre est de trouver mauvais, aujourd’hui, tout ce qui était excellent lorsque les quatre ministres socialistes siégeaient aux cotés de M. Theunis, alors ministre des Finances sembla se manifester a plusieurs reprises un désir d’applaudir 1’orateur. Lorsque celui-ci expose qu’il fallait reviser les domma ges de guerre déja alloués, et restreindre ceux dont la liquidation est d I’examen, la Chambre fut unanime a I’approuver. Le Peufile moniteur socialiste Il y cut un moment de consternation au centre et a droite lorsque Vextreme gauche ap- plaudit vigoureusement I’intention du premier ministre de reviser les domma ges tie guerre en partant d’un rigoureux principe d’égalité. I.’Indépendance Beige note avec Com plaisance dans son compte-rendu de la Cham bre Les passages oü le premier ministre dédare qu’une revision equitable des dommages de guerre s’impose, sont ap plaudis par Vextrême gauche et dans les tribunes publiques oü Von procédé, tout de suite, d une expulsion. La Libre Belgique Void done qu’après des retrenchements successifs dans le pour- centage de reparation accordé, le Gouverne ment sacrifierait les petits sinistrés et ferait restituer au?; autres ce qu’ils auraient regu en trop vis-a-vis de ceux qui n’ont pas encore été payés. Voila, en substance, comment est déja amorcée la realisation du programme nou veau du Gouvernement en matière de dom mages de guerre. La gravité de la situation n’échappera a aucun de nos sinistrés. Tons comprendront que leur droit a la re paration, naguère si solennellement reconnu et proclamé, est en péril et que, s’ils veulent échapper a la ruine, ils doivent se grouper en rangs serrés autour de leurs défenseurs. Adolphe BUYL Déput d' Ostend e-Furn es-Dixm ude. Les paiements en espèces (c’est-a-dire, 'ceux opérés par ordre de paiement), sont désormais limités a p. c» pour 'les immeubles privés, en voie de con- 1 struction. Avant de liquider la ou les dernières 'tranches, on déduira de la somme restant liquider, 20 p. c. du total de l’indemnité "ïllouée pour immeubles, diminuée du mon- s taut de l’indemnité de reparation non sou- ‘fflise au remploi. La somme représentant les 20 p. c. dont ‘>1 s’agit fera 1’objet d’un titre non convertible la Fédération des Coopératives. Lorsqu’on se trouve en presence d’un juge- ®cnt ou d’une transaction, dont l’exécution au point de vue comptable n’est pas entamée dontiïne résulte pas qu’une partie quel- ^nque du remploi ait été effectuée avant 1’in- ervention de la decision, deux cas sont envi- 5agés. lestravaux de reconstruction ont été en- rePris avant le ir février, on liquidera immé- latenaent, par titre, l’indemnité de reparation lön soumise au remploi et par ordre de ftaic- e})l ^dividuel, l’indemnité de reparation sou* ’R au remploi. t es liquidations ultérieures seront opérées Or®ément aux régies tracées plus haul. m1 es travaux de reconstruction n’ont pas COnjtï>encés avant le i” février, J’indemni- jq Reparation soumise au remploi fera 1 ob- a. litre non convertible a la Federation *‘C«péral,veE. on 56 trouve en presence d’un juge- L Ou d’une transaction constatant formel- 5Ue construction n’est pas commen ts’ ’ndemnité de reparation soumise an fö8^?',Sera Kquidée au moyen d’un titre le a la Fédération des Coopératives. Notons aussi I’attitude de quelques personna- lités politiques. On a vu par nos extraits de la presse que, d’une manière générale, les affiliés du parti socialiste se sont empresses de marquer leur enthousiaste adhesion au programme esquisSé. par M. Theunis concernant les dommages de guerre. M. Maenhout (catholique) constatant qu’en France il est question de revision de domma ges de guerre, s’empresse, lui aussi, de de- mander au Gouvernement s’il n’y a pas lieu, d’envisager chez nous aussi pareille revision. M. Devèze (libéral), pour ne pas arriver en retard, exprime, lors d’une conférence faite chez les Étudiants, l’idée de reviser les dom mages de guerre par la transformation en crédit a long terme garanti par hypothèque ou privilege et productif d’intérèt d’une cer taine proportion des indemnités imprudem- ment allouées au dela des ressources effectives de l’État (compte-rendu de L’Indépendance Beige du 20 février). MVan Cauwelaert, chef de la droite fïa- mande Ce n’est point nous qui combattrons le Gouvernement paree qu’il réduit certaines dépenses militaires excessives ou qu’il ap- porte certaines restrictions a d’autres dé- partements, et ce n’est point nous, Mon- sieur le premier ministre, après que vous venez de dire au pays que de trés lourds sacrifices seront bientot deman- dés en matière de dommages de guerre, qui seront les derniers a vous soutenir ou a soutenir tout succes^eur qui devra continuer votre ceuvre de redressement financier. Annales Parlementaires du 26-2-1924). M Bads (catholique), depute d’Ostende- Furnes-Dixmude, prenant la parole après les déclarations de M. Theunis ne trouve pas un mot en faveur des sinistrés et se borne a ser- vir a son tour une ritournelle de Standaard. MBuyl, est le seul qui a trouvé 1’occasion de dire en toute franchise qu’un État se dis- crédite et se déshonore en ne satisfaisant pas a ses engagements. Lui seul s’est prononcé en faveur des sinistrés victimes de la guerre, déclarant tout haut qu’a Fage d’or des anciens détenteurs de marks, des trafi- quants de guerre et d’après-guerre, des banques, des sociétés anonymes et des spéculateurs il n’est pas permis que le Gouvernement ne retrouve son énergie que pour prendre les sinistrés a la gorge! Honneiir d ceux qui nous dependent I Des instructions ministérielles datées du i février prescrivent aux Commissaires Prin- cipaux de libeller désormais leurs conclusions de manière a faire apparaitre clairement, dans certains cas spécifiés ci-dessous, la nature des indemnités proposées ainsi que le carac- tère et les circonstances du prejudice qu’il s’agit de réparer. Mobiliers endommagés et détruits. Si le dommage est inférieur a 25 p. c. de la valeur totale, on émettra des titres non convertibles a la Fédération des Coopératives en repre sentation des diverses indemnités allouées. Immeubles simplement dégradés. Si la dé- gradation est inférieure a 10 p. c., seuls des titres non convertibles a la Fédération pour- ront être créés. Sinistrés ayant réalisé des bénéfices de guerre. Les conclusions des Commissaires devront signaler ces cas et les services de liquidation émettront des titres non convertibles pour toutes les indemnités allouées aux sinistrés dont il s’agit. La régie énoncée ci-dessus sera appliquée dès maintenant chaque fois que les receveurs des contributions auront demandé au service d’opérer la compensation entre les indemnités pour dommages de guerre et impóts pour be nefices de guerre. Dans ce cas, des titres non convertibles seront émis seulement pour le sol de des indemnités après que la compensation aura été effectuée. remploi, elles donneront lieu a la réquisi- qiotr d’un titre nominatif auprès de 1’Admi ration de la Trésorerie. Toutes les indemnités non soumises au remploi allouées par jugement ou par trans action seront ainsi traitées de la même fa gon tquelqi,e soit montant de l’indemnité totale. y, pans tous les cas oü la reparation porte )5Ur des matières premières, des marchandi- #seS ou de 1’outillage, on se bornera doréna- nant a liquider par ordre de paiement (indi- viduel ou collectif, selon qu’il s’agira d’in- jdemnités totales supérieures ou inférieures ,afr. ló.ooo) l’indemnité de reparation sou- imise au remploi. Un titre nominatif sera requisitioned dans 1 la forme habituelie pour l’indemnité com- iplémentaire de remploi relative a ces objets. Il sera sursis d’une fiafon absolue au paie- ment des intéréts sur les indemnités liquidées en espèces. Lors de l’envoi a TAdministration de la Trésorerie des réquisitions en vue de la icréation de titres représentatifsd’indemnités \non soumises au remploi, la date de l’entrée en jouissance des intéréts ne sera plus indiquée comme précédemment (ier janvier 1920) mais de telle fagon que le sinistré ne touche 1 immédiatement que les intéréts afférents au iseniestre en cours (1" janvier ou ic’ juillet selon le cas). Cette disposition s’applique a toutes les indemnités non soumises au remploi compri ses dans les indemnités totales inférieures, égales ou supérieures a fr. i5.ooo. Seuls des titres nominatifs, d l’exclusion done de tónt paiement en espèces, pourront encore, a l’avenir, être délivrés aux cession- naires. II en sera de même a) Pour les indemnités totales (3’ compyis done la valeur de reparation en 1914}allouées pour les laines, les cuivres et les vins). b) Pour les indemnités accordées pour la restauration des villas et des chateaux qui. constituent, pour les sinistrés, une seconde residence.

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Het Ypersche (1925-1929) | 1924 | | pagina 3