Grand Meeting de Protestation L’audience de Sa Majesté Une JVTonstruosité 4e Année, N° 49 - 22 Mars 1924 4e Jaar, N° 49 - 22 Maart 1924 ALLEN naar YPER, op 13n APRIL, voor de Groote Betooging der geteisterden Aux Sinistrés trop crédules Aan öe te lieliigelöoïige Geteisterden Beheer, Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, POPERINGHE Rédaction, Administration et Publicity Rue d’Ypres, 21, POPERINGHE Naamlooze artikels geweigerd Les articles non signés sont refusés au premier A Dixmude lieu a Dixmude, Abonnement 8 fr. 50 per jaar Buitenland 13 fr. Men kan inschrijven in alle Belgische postkantoren Abonnement 8 fr. 50 par an Etranger 13 fr. On peut s’abonner dans tous les bureaux de poste Beiges Journal hebdomadaire de 1'Arrondissement d’Ypres Organe de I’Association des üstrés, des Clubs Yprois, etc ’tls - Weekblad - voor het Arrondissement Yper Orgaan der Vereeniging der Geteisterden. der Ypersche Clubs, enzi. Dimanche aprèh-midi a eu au Burgondisch Schild une grande reunion organisée par l’Association des sinistrés de l’arrondissement. 11 faut croire que les inté ressés commencent a s’alaimer, car lasalle était comble. Plus d’un millier d’auditeurs de- bout se pressaient dans le local, et beaucoup d’autres n’avaient pu trouver place. Sur l’es- trade siégeaient, au nombre d’une centaine, les délégués des cooperatives de dommages Au moment de mettre sous presse nous apprenons que M. Vandromme, bourgmestre de Westoutre, ancien représentant, a requ de sa Majesté une réponse l’informant qu’une délégation des bourgmestres sera reque par Elle la semaine prochaine. Nos autorités communales doivent d<5nc se tenir prètes. II est entendu que tous les bourgmestres accompagneront a Bruxelles les délégués, dont le nombre sera fixé par sa Majesté. La démarche doit être solennelle et significative. II y va de la vie ou de la mort de nos com munes a moitié seulement relevées. Notre devastation compléte n’est pas a comparer anx petits légers dommages partiels subis dans la majeure partie de la Belgique occupée. On ne peut pas toucher a nos droits, et malheureusement on ne semble pas pouvoir s’y résoudre au Ministère Le sort en est jeté. Des menaces, on a passé aux actes. Les titres non convertibles circulent. Et cela sans arrêté royal, sans le moindre bout de loi. Nous voila done voucr’ au régime du bon- vouloir nous voila a la merci d’une poignée d’individus qui, sans égards pour les lois votées, pour les principes de justice établis par nos Chambres, se convertissant a la célè- bre maxime boche La force prime le droit décrêtent, du haut de leur rond de cuir, une législation nouvelle. Il y a a peine cinq ans, que des millions de jeunes gens se sont faits trouer les membres par les balles boches, hacher par les obus, aveugler par les gaz et les liquides enflammés pour la défense du droit et de la justice. Des milliers d’invalides, crachant rouge, trainant leurspauvrescorps amputés, les yeux a jamais éteints, témoignent seuls encore, pour les Beiges de barrière, de la grandeur du sacrifice consenti par notre jeune génération. Quant a nous, nous avons, pour nous aider a nous souvenir, nos centaines de cimetières ou achèvent de pourrir les corps déchiquetés de ceux qui tombèrent le long du front des Flandres, nous avons nos ruines, nous avons notre misère. Il y a a peine cinq ans Et déja, injure supreme a nos morts, le droit et la justice sont foulés aux pieds par ceux-la mème qui se sont servis de ces deux mots pour envoyer nos soldats au massacre. Le droit, e’est a dire le vote par notre Par lement des reparations des dommages, la confirmation de ce vote par le Sénat et la si gnature Royale, ca ne compte pas. La justice, e’est a dire l’exécution des jugements rendus par les Tribunaux spéciale- ment constitués a cette fin, ca ne compte plus. Mais que font done nos représentants, nos gouvernants, de leur conscience, e’est a dire de ce sentiment de justice, de cette moralité que tout homme honnête et intègre, possède au fond de soi et qui le pousse a la révolte devant toute action mauvaise, malsaine ou immorale C’est cette conscience qui avait dicte a nos législateurs, l’arrèté-loi du 23 octobre iqiS, alors que nos ruines étaient encore fumantes et que nos ruisseaux des Flandres charriaient dans leurseaux rougies le sang de nos enfants. Cinq ans ont passé 1 Et ces mêmes législa- teurs ont applaudi au discours de notre pre mier ministre et ont semblé être prêts a soa- tenir cette inique proposition qui a fait coul«r des dots d’encre dans tous les journaux,.~a l’exception de ceux attelés au char des princes Agio et des barons Zeep. Pouah, que tout cela est peu digne d’un peuple qui s’était élevé si haut dans 1’estime du monde par la noble attitude qu’il avait adoptée au cours des diverses péripéties de la Grande Guerre. Et prenant prétexte de cette célèbre propo sition, il s’est trouvé, comme nous le disions au debut de cet article, un ou plusieurs indi- vidus, qui, de leur propre initiative, ont pns les devants sans attendre que le pays se sdit prononcé, ils ont enjoint aux cooperatives de fermer les cordons de leur bourse et de com- meneer la distribution de titres non négocia- bles, autrement dit, de payer en monnaie de singe, ajoutant ainsi, a la ruine des sinistrés, la banqueroute des entrepreneurs et de toute l’armée de leurs sous-traitants. Prenez garde, Messieurs, car affolement provoqué par ce monstrueux passe- droit a succédc un grondement de haine et de révolte. Ypres a murmuré, Dixmude a grondé, Ta Flandre entière rugira lors de la prochaine manifestation qui s’annonceglorièuse et belle; glorieuse par la collaboration de nos invalides et de nos combattant?, belle par le concours de tous ceux qui luttent pour la defense du Droit et de la Justice contre les rénovateurs du tristement célèbre Chiffon de papier Oui, prenez garde Messieurs, car dès ce jour la Flandre se dépouille de sa peau de mouton, cent fois tondue et retondue par nos ministres Theunis et Van de Vyvere, pour revêtir sa vieille peau de lion. Elle n’a, hélas, -que trop tardé a faire Cet échange. Il est grand temps qu’elle montre enfin ses griffes. BRUYÈRE. Die omzendbrieven verleenen ons in werke lijkheid niets, niemendal. Men betaalt ons niet meer. Dat is de waar heid en zoolang men de geheel? wet niet onvervalscht toepast moeten wij veront waardigd zijn. Hetgeen men in het Ministerie tegen ons beraamt is niet alleenlijk onwettig maar mon sterachtig. Dat alles moet eens en voor goed wegge borsteld worden. Vlaanderen, sta op .1 De bureelen van het Ministerie hebben een Omzendbrief verzonden die zekere kleine be perkingen intrekt welke door vroegere om- zendbrieven aan het recht der geteisterden derden gebracht. En on middellijk roepen sorawiïge lieden Victorie te vroeg. Les bureaux du Ministère ont émis une cir culaire rapportant certaines petites restric tions qu’ils avaient apportées au droit des sinistrés par des circulaires antérieures. Immédiatement certaines gens ont crié Victoire II n’en est rien. Ces circulaires ne nous accordent rien en téalité, rien du tout. On ne nous paie plus. Ca, c’est le fait, et tant qu’on n’appliquera pas logalement la loi toute entière, nous devons nous sou lever. Ce qu’on frame au Ministère contre nous sst non seulement illegal, mais monstrueux. Il faut balayer tout cela, une bonne fois, sntièrement. Toute la Flandre, debout 1 HET D’VPRES LA REGION ■r.mro g -II --IF=]t -=H VPERSCHE

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1924 | | pagina 1