5e Année, N°11 - 28 Juin 1924
5e Jaar, N° 11 - 28 Juni 1924
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Beheer, Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, POPERINGHE
Rédactlon, Administration etPublicité Rug d’Ypres, 21, POPERINGHE
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Assemblée Générale Statutaire
de la Fédération des Coopératives
pour Dommages de Guerre
tenue a Bruxelles, le 24 juin 1924
Abonnement 8 fr. 50 par an Etranger 13 fr.
On peut s’abonner dans tous les bureaux de poste Beiges
journal hebdomadaire
de 1’Arrondissement d’Ypres
Otgane de 1'Association des Sinistrés,
des Clubs Yprois, etc.
Naamlooze artikels geweigerd
Les Sj^snéSsces de guerre
Dans l’intérieur du pays, les Beiges qui ont
fait de scindaleux bénéfices de guerre au dé
triment de la population opprimée par l’inva-
sion, en sont quittes en payant une taxe
Mais ceux qui chez nous ont fait des béné
fices pendant la guerre, au péril journalier de
leur vie, en ravitaillant les populations et les
armées, et en se contentant des bénéfices
fixés par l’autorité militaire, ceux-la n’en sont
pas quittes en payant la taxe.
Après avoir d’abordperftt celte taxe, le Minis
tère des Affaires Économiques s’accapare
tout bonnempnt du bénéfice lui-même, tout
entier, en le leur déduisant des dommages de
guerre qu’ils ont subis. Les mauvais béné-
ficiaires conservent les justes bénéficiaires
restituent tout, plus une grosse taxe.
Cela, c’est du vol et c’est en même temps
avoir deux poids et deux mesures 1
II faut aller jusqu’a la Russie des Soviets
pour trouver un second gouvernement aussi
dépourvu de moralité que le nótre actuelle-
ment.
Les nouvelles circulaires ministérielles
prescrivent désormais aux Commissariats de
l’Etat, pour tout dossier a instruire, de pren
dre d’abord aux bureaux des contributions un
certificat constatant, pour nos sinistrés com
plets, combien chacun d’eux aurait fait de
bénéfices de guerre. Le montant de ceux-ci
devra être déduit de ce qui leur est du.
Nous allons bien
Et le gouvernement s’étonne de voir la
démoralisation gagner de plus en plus notre
Population Si nous avions en ce moment
des élections, Dien sait ce qui arriverait
Nous avons le droit de parler ainsi puisque
Région d’Ypres loin de prècher la
avec regret du cóté
- Weekblad -
voor het Arrondissement Yper
Orgaan der Vereeniging der Geteisterden,
der Yperache Clubs, enz.
Mardi après-midi s’est tenue dans la grande
salie des milices a l’Hótel de ville de Bruxel
les l’assemblée générale annuelle de la Fédé
ration des Coopératives pour Dommages de
guerre. 199 coopératives étaient représentées.
M. Michel Levie, ministre d’Etat, présidait
entouré de MM. Kestemont, directeur de la
Fédération, Richir, vice-président du conseil,
Ugeux, Rombouts, Mertens, Vinck, Buy],
Van Schoor, Derm u-, administrateurs et com
missaires. Le Département des Affaires Eco-
nomiques était représenté par MM. Plisnier
et Picavet. La délégation permanente des
sinistrés était représèntée par MM. Van
Alleynnes, Marcel Houlteaux, Platteau, Le
doux, Beaupain.
M. LEVIE a ouvert la séance en rappelant
que pendant cinq ans la Fédération des Coo
pératives a pu travailler dans le calme et en
parfaite concordance de vues avec les coopé
ratives. Depuis quelque temps des nuages se
sont élevés et assombrissent un peu son hori
zon. C’est la question des restrictions qui les
a fait naïtre. Le Département des Affaires
Économiques entend introduire certaines res
trictions qui ont causé de l’émoi chez les
sinistrés. La Délégation permanente des sinis
trés s’est émue de ces projets et a demandé
des éclaircissements. M. le notaire Richir a
bien voulu servir de négociateur et a essayé
d’obtenir du département des Affaires Econo-
miques des précisions et des atténuations
aux mesures restrictives adoptées. II va vous
faire connaitre le résultat de ses démarches.
Discours de Rï. le Vice-President,
Notaire RICHIR
Messieurs,
Ainsi que vous avez pu le constater, nous
avons mis a l’ordre du jour de notre Assem
blée d’aujourd’hui
Exposé des modalités de liquidation envi-
sagées dans les pourparlers entre la Fédéra
tion etle Département des Affaires Économiques.
En fixant ce point de l’ordre du jour, nous
étions certains de répondre d’avance a vos
désirs, il nous suffit d’en avoir comme preuves
les nombreuses demandes de renseignements
qui nous ont été adressées tant par la Délé
gation Permanente des Sinistrés auprès de
notre organisme, que directement par certai
nes coopératives.
Rien de plus légitime d’ailleurs de la part
des coopératives que de s’adresser a la Fédé
ration pour les difficultés qu’elles éprouvent
dans l’application de lois et règlements sur
les dommages de guerre. La Fédération n’a-t-
elle pas, depuis son origine, été l’intermédiaire
naturel entre les sinistrés groupés en coopé
ratives, d’une part, et le Gouvernement Beige,
d’autre part
Ce róle d’intermédiaire entre les sinistrés
et les pouvoirs publics a permis a la Fédéra
tion de rendre aux premiers les services les
plus signalés, des services tellement impor
tants qu’on a pu dire, avec ra;son
La Fédération des Coopératives pour Domma
ges de Guerre est une institution a la fois bien-
faisante, équitable et réparatrice.
N’en concluez pas cependant que le róle de
la Fédération a été facile le chemin parcouru
a été, au contraire, hérissé d’épines
D’un coté, il ne fallait pas donner prise aux
susceptibilités, voire même aux suspicions
des agents de l’Etat, et, d’un autre cóté, il
fallait soutenir les coopératives dans leurs
revendications jugées admissibles.
Ce róle-médiateur de la Fédération a été
souvent mal compris les coopératives, en
grand nombre, youlaient que la Fédération se
fit l’organe de toutes leurs reclamations en
prenant position contre le Gouvernement.
C’était la un róle que la Fédération ne pou-
vait ni ne voulait pas remplir.
Elle ne le pouvait paree que sa charte con
stitutive, ses statuts s’y opposaient il ne faut
pas oublier que les membres du Conseil
d’Administration de la Fédération sont pour
moitié nommés par le Gouvernement, que
celui-ci s’est réservé aussi la nomination du
Président, et, qu’en plus, l’art. 44 des statuts
permet au Ministre des Affaires Économiques
de s’opposer a toute mesure qu’il jugerait
nuisible aux intéréts de l’Etat. Si done la
Fédération avait pris le róle que certaines
coopératives lui suggéraient, elle aurait inévi-
tablement provoqué si pas sa dissolution, tout
au moins sa paralysie presque compléte.
En supposant, même que la Fédération eut
pu prendre le róle en question, elle n’eut pas
voulu le prendre paree qu’elle était convain-
cue qu’en agissant de la sorte, elle aurait nui
aux intéréts des sinistrés. Dans une matière
aussi délicate que les dommages de guerre,
trop demander était risquer de compromettre
tous les avantages obtenus.
Aussi avons-nous toujours agiavec prudence
et avons-nous réussi a mener a bien notre
tache jusqu’au jour oü le Gouvernement,
pressé par les nécessités financières, nous a
prescrit certaines mesures restrictives dans le
reglement des dommages.
Que devait faire la Fédération en l’occur-
rence
Se soumettre ou résister.
Dans un cas comme dans l’autre, il fallait
justifier sa conduite, ou tout au moins, donner
les raisons de son attitude.
La situation était délicate La Fédération
avait été instituée pour agir en conformité des
lois et règlements sur les dommages de guer-
IS er van de Meenenroete
te H^looven
is Dat niemand die tot Yper geboren
€r{jaar ^an en daarenboven dat
1 aar een ongeluk ons kan overkómen
heften minsten vreezen.
Mieroo.
La
revolution, enpourage de toutes les fapons
Possibles les populations rentrées a persévé-
rer dans leurs efforts et a espérer dans des
Fmps meilleurs.
Nous ne sommes pas des défaitistes, nous
ne 1 avons jamais été. Nous luttons de toutes
Pos forces contre les abus d’en-haut, et nous
G°ntinuerons a le faire tant que justice ne
n°Us sera pas rendue.
Mais nous constatons
U g°Uvernement un
••••esprit d aveuglement et d’erreur
eJa c^,ule des Rois funeste avant-coureur.