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ciables, c’esta-dire qu’ils ne pouvaient entrer
en possession de la somme «a réemployer»...
Peutètre accueillerez vous avec un certain
scepticisme Fa ven qu’on a mis tant de mois a
s’apercevoir que les restrictions, tout en con-
stituant une monstrueuse injustice, ne pro-
duisaient pas en fin de compte l’économie
escomptée. Cette explication n’est guère a
l’éloge des fonctionnaires en cause. Nous ne
pouvons. pas cependant nous flatter que Fan
nonce de notre assemblée générale et de notre
volonté de poursuivre a Bruxelles même une
énergique campagne de protestation ait eu
d’aussi heureux effets. Peut-être vaut-il mieux
croire que pour tous les gouvernements
Fapproche de Féchéance électorale est le
commencement de la sagesse (rires).
Quoi qu’il en soit, nous manquerions a un
devoir de la plus élémentaire gratitude si nous
n’adressions pas ici des remerciements sincè-
res et trés chaleureux a un homme qui a
toujours donné aux sinistrés des gages de sa
grande sympathie. Je veux parler de M. le
ministre d’Etat Levie. Nous savions tous avec
•quelle tristesse M. Levie voyait le gouverne
ment s’engager dans la voienéfaste des restric
tions. 11 nous avait juré de soutenir nos reven-
dications jusqu’au bout il a tenu parole. Il
s’est fait notre éloquent avocat auprès du
gouvernement, il a plaidé notre cause avec
une inlassable ardeur. Jé vous propose de lui
adresser notre salut respectueux et reconnais-
sant. Celui que deux cités martyres, Ypres tt
Dinant, out élu citoyen honoraire s’est acquis
de nouveaux titres a notre reconnaissance.
(Applaudiss.)
A eet hommage nous associerons tous les
membres du conseil d’administration de la
Fédération des coopératives qui furent aux
cótés de leur président dans cette lutte pour le
bon droit. Et, Messieurs, puisque je parle de
la Fédération des Coopératives, vous penserez
sans doute unanimement avec moi que nous
ne pouvons pas laisser partir celui qui lut la
cheville ouvrière de eet organisme sans lui
exprimer nos sympathies et nos regrets. M.
Kestemont qui jusqu’a ces derniers jours, a
dirigé les services de la Fédération des Coo
peratives, fut un des plus géi éreux défenseurs
de notre cause. Il n’a pas seulement donné
tout son temps, toute son intelligence, tout son
esprit d’initiative a la Fédération des Coopé
ratives, il lui a donné tout son cceur. Si la
Fédération est devenue Forganisme puissant
que vous connaissez aujourd’hui, si elle a pu
distribuer des milliards aux sinistrés, c’est en
grande partie a lui qu’on le doit. Pour mesurer
1’importance du róle de la Fédération des
Coopératives, il suffit de se demander un
instant ou nous en serions sans elle. Vous
savez dans quelle mesure la procédure trans-
actionnelle a hate la liquidation des dommages
de guerre ceux qui ont été mélés aux longues
discussions qui présidèrent a la mise en train
de tous ces rouages, savent quelle admiration
nous devons professer pour celui qui en pré-
para le fonctionnement avec autant de tact
que de savoir. Dès 1’instant oil il a jugé sa
tache terminée,il a voulu partir.se vouer a une
nouvelle oeuvre que nous souhaitons destinée
au même succès. Qu’il sache, Messieurs, par
notre voix, que lessinistrésn’oublieront jamais
ce qu’il a fait pour eux. (Vifs Applaud.) Si
une chose peut atténuer quelque peu les regrets
que nous cause ce départ, c’est que nous
pouvons avoir confiance dans ceux qui furent
a son école et qui, après lui, poursuivront son
oeuvre dans les voies qu’il leur a tracées.
Messieurs, je vous disais tout a Fheure que
la douloureuse expérience que nous venons
de vivre doit comporter pour nous une leqon.
-^fcrtains estimaient qu’après la suppression
des restrictions que nous avons combattues
l’assemblée actuelle devenait sans objet. Nous
ne Ie pensons pas. Les restrictions sont
levées, il est vrai, et nous en remercions sin-
cèrément MM. Moyersoen et Theunis, mais
nous voudrione avoir Fassurance que l’esprit
t F
qui présida a de si facheuses mesures est tout
a fait modifié. Nous voudrions entendre dire
que c’en est fini aussi des circulaires inteipré-
tatives, des instructions verbales, des sugges
tions néfastes au pouvoir judiciaire. II est tels
jugements, tels arrêts qui ont eu le plus dou
loureux écho dans le monde des sinistrés.
Ceux qui ne sont pas encore payés vivent
dans une véritable angoisse. N’est-il pas assez
triste pour eux d’arriver les derniers Ils ont
vécu de promesses et d’espérances et depuis
des mois ils n’entendent que des menaces
plus au moins vagues.D’autres qui ont obtenu,
après quels efforts, après quels sacrifices par-
fois la transaction ou le jugement sollicités,
sont payés en papiers douteux qu’ils ne savent
comment négocier. Toutcela va til finir Le
même point d’interrogation se pose aux por-
teurs de titres sans remploi dont le rembour-
sement devait venir a échéance le premier
janvier prochain. Dans la plus favorable des
hypothèses, leur créance va subir une injuste
amputation. C’est pour examiner tous ces
douloureux problèmes que nous sommes au
jourd’hui réunis. A cóté des titres non payés,
des titres sans remploi qui vont venir a
échéance, il y a les titres des industriels et
commerqants de la liquidation desquels nous
ne savons rien. Nous avons pensé que nous ne
pouvions pas nous désintéresser non plus de
la situation faite a cette catégorie de sinistrés
qui compte aussi des braves gens, porteurs
de promesses que FÉtat laisse protester.
Hélas les sujets de plaintes abondent en
core pour les sinistrés. Vous allez nous en
faire connaitre bien d’autres, vous qui vivez
en contact permanent avec des infortunés dont
Fopinion publique ne soupqonne pas la tris
tesse. C’est pour toutes ces raisons que nous
devons poursuivre notre action, que nous
devons Faccentuer même puisque nous appro-
chons du but. Un grand devoir de solidarité
s’impose a nous. Nous comptons sur vous
pour 1’accomplir. Nous vous demandons de ne
pas dissoudre vos coopératives, de rester
unis avec nous, de nous donner des ressour
ces, s’il le taut. Si nous déposions les armes,
que penseraient de nous les malheureux que
nous abandonnerions sans défense Je vous
demande, messieurs, de jurer avec moi, que
nous resterons groupés jusqu’au dernier jour
pour défendre jusqu’au bout les droits du der
nier sinistré. (Appl.)
Après avoir lu divers télégrammes et lettres
d’excuse, le président annonce que M. Glorie,
qui devait trailer la question de la liquidation
des titres aux industriels et commerqants est
malheureusement empêché.
M. Van Schoor, commissaire de la Fédé
ration des coopératives, se fait l’interprète
de Fassistance pour adresser a M. Kestemont
1’hommage de sa reconnaissance pour Faide
si prolondément humaine qu’il a apportée aux
sinistrés.
M. Beaupain, pour répondre au veen
exprimé par de nombreuses coopératives,
propose Fenvoi d’un télégramme.a M. Keste
mont.
M. Houlteaux, secrétaire de 1’Union des
groupements sinistrés de la Province de Liège,
donne lecture d’un long .rapport trés étudié
dont nous ne pouvons malheureusement re-
produire que les conclusions qui sont
Qu’en matière immobilière, les sinistrés
soient indemnisés intégralement, même pour
les honoraires d’architecte qu’ils ont a dé-
bourser conformément au barème de FAsso-
ciation
Qu’en matière de reconstruction par FÉtat,
Findemnité forfaitaire de l’article 14 soitpayée
au propriétaire délogé, comme elle Fa été
avantjanvier IQ24
Qu’en ce qui concerne les dommages agri-
coles et les cessions, on abandonne toute
réduction de principe ou de parti pris et on
en revienne a la saine interpretation de la loi
Qu il n en soit pas autrement pour le libre
remploi et pour le remploi pour marchandises
ou matières premières.
Que les commissaires de FÉtat
asservis par des circulaires ou dès”'
tions qui mettent leur conscience
tion avec la ligne de conduite qu’°PP°si’
impose et que leur róle soit ramene/1*
était au début
Que Instruction des affaires
dans un esprit plus pratique et moins t
sier
Que non se.ulement le marchandaRe
vigueur actuellement auprès des commiss
de FÉtat soit aboll mais que des
soient prises contre ceux d’entre eux qui
duiraient volontairement le sinistré en I
sur Fétendue de ses droits ou recourraienU
des moyens de pression pour Famener as’/ J
diner devant leurs proprositions.
M. Godesiabois, secrétaire de laCoopéra
tive de Monceau - sur - Sambre, traite pluj
particulièrement de la question du remploi I
II fait un long exposé des recriminations des
sinistrés en cette matière et conclut en de I
mandant l’application, dans un large esprit
d’apaisement, de la loi du 6 septembre 1921
malgré les restrictions qu’elle apporte encè
qui concerne les coefficients de remploi. II
demande également le retrait de la circulaire
de FOffice des dommages de guerre en date du
22 aoüt 1924.
En conséquence, il propose a l’assemblée de
réclamer le règlement intégral des indemnités
de remploi pour la partie des Dommages
sujets ii remploi le règlement intégral des
indemnités de réparation pour la totalité des
dommages sujets a remploi ou non la bonifi
cation de Fintérêt de 5 p. c. sur toutes les j
indemnités de réparation et éventuellement i
sur les indemnités de remploi, a partir du i'r
janvier 1920 le payement intégral de l’indem-, i
nité forfaitaire prévue par l’article 14.
II résulte notamment de Fexposé de l’ora-
teur qu’un sinistré qui avait avant la guerre
un mobilier d’une valeur de 3,000 francs ne
touche plus actuellement qu’une indemnité j
totale de y.65o francs, alors qu’on peut affir-
mer que la reconstitution de son mobilier
nécessite actuellement une dépense de 12.000 I
francs.
De plus, l’administration a une tendance a
considérer le sinistré comme un accusé ayant
a rendre compte de méfaits, alors qu’elle ne
devrait avoir a coeur que de soulager ses
souffrances.
L’Etat viole continuellement les engage-
ments qu’il a contractés envers les sinistrés et
Fon peut se dem; nder, dit Forateur, si l’Etat
va, comme les Boches Font fait en 1914, con- 1
sidérer la loi comme un chiffon de papier,
puisque d’une main il reprend ce qu’il accorde
de Fautre.
M. Delvaux, secrétaire de la Cooperative j
de Barchon, demande le vote d’un ordre du
jour priant instamment les dirigeants des 1
coopératives pour dommages de guerre dene
pas dissoudre celles-ci actuellement et de
continuer, jusqu’a nouvel ordre, le bénéfice
de leur loyale collaboration au gouvernement,
demandant aux dites coopératives de con
nuer a soutenir de leur mieux Faction de h
Fédération nationale des sinistrés, et les Wv*’
tant au besoin a se transformer en organismes
de combat, d’après les indications qui leur
seront, le cas échéant, transmises par la e
ration nationale des sinistrés.
Cet ordre du jour est adopté. 1
M. Butaye, d’Ypres, président ^’^orin/s
de la Fédération, déclare que le retrait
restrictions est la conséquence de ^aC/
conjuguée de la Fédération nationale
sinistrés et de la Fédération des cooperate
pour dommages de guerre. sont
Malheureusement, si les circulaires
retirées, les fonctionnaires restent et
se fait pas faute d’entretenir chez ces er”
un mauvais esprit a Fégard des sinlSsyS,
C’est ainsi que le ministère maintient
tème des appels conservatoires Qu\c0/^e5t
un chantage pur et simple dont le sin1S 1
Fobjet.
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^3BHESHBBBSBKSECBESXESK5CBRx4k><<