I i 9 ih I M ib I Hl I Federation Nationale des Sinistrés Rapport de M. Houlteaux 11 p u Dommages de Guerire cas se- qui n’est restaurati, Jntr II Générale du 9 Novembre 1924 a BRUXELLES Avocat a Vise, secrétaire de la Dilégation per manente des Sinistrés auprès de la Fedéra- tion des Coopératives pour Doomages de guerre. 1 -les if/)1" 1 Question et Réponse Nos lecteurs se rappelleront que MM. les Députés Buyl, Robyn et Bovesse ont de- mandé dernièrement a M. le Ministre des Affaires Economiques de vouloir bien faire connaitre de fagon precise quelles sont les mesures qu’il a déja prises et celles qu’il compte encore prendre 1° Pour mettre fin au système des circulai res apportant des restrictions a la loi sur la reparation des dommages de guerre 2° Pour assurer désormais 1’application réguliere et compléte de la loi. La réponse de 1’honorable Ministre a paru in extenso dans notre numéro de la semaine dernière. Nous nous permettons de revenir sur la premiere phrase de cette réponse. Elie vaut de 1’or. Je suis surpris, dit M. le Ministre, de ce que les honorables membres croient a la légende (sic) des circulaires qui auraient apporté des restrictions a la loi... Ce qui nous étonne, nous, e’est... l’étonne- inent de M. le Ministre. Voila done de bien bizarres circulaires M. Buyl les a lues in extenso a la Chambre, les sinistrés en ont éprouvé les effets de la mauière que 1’on sait, et... elles n’ont pas existé 1 To be or not to be, comme disait Hamlet. La vérité est que le Ministre répond ici en Normand. Nous savons trés bien qu’une circulaire ministérielle ne peut modifier la loi. Mais tout en respectant les principes de la loi, les circulaires en question apportaient des restrictions importantes a 1’application de la loi. Le sinistré, qui recevait, au lieu d’espè- ces, un titre qui ne lui était d’aucune utilité, ne songeait pas au subtil distinguo qui illustre la réponse du Ministre I Quoi qu’il en soit, cette réponse est de nature a donner satisfaction dans une large mesura, et nous devons savoir gré aux Repré- sentants qui l’ont provoquée. Attendons maintenant la realisation des promesses faites concernant les titres des industriels. Leur situation est franchement pémbie et il ne faudrait pas que ces disposi tions nouvelles et favorables se fassent atten- dre plus longtemps. Nbus comptons sur la bonne volonté de M. :ov a. posséder une caserne occupée par un batail- lon, une école régimentaire, ainsi qu’une école d’équitation. L’industrie et le commerce étaient pros- pères et le nombre d’indigents était quasi-nul. Mais qu’importe cela Votre devoir est de faire prospérer la par tie du pays qui n’a pas eu a souffrir matériel- lement de la guerre, d’arranger les routes qui n’ont pas été détruites, d’agrandir les instal lations maritimes et fluviales plus que suffi- samment grandes déja, mais d’agrandir quand meme, de faqon a donner un aspect riche et florissant aux villes qui ont été préservées de la destruction, de construire des casernes nouvelles, laissant tomber en ruines celles qui existent déja, enfin, de relever cette pau- vre bochie qui a tant souffert de la guerre que les allies lui ont infligé. Quant a ces parias du front qu’ils attendent. Ils sont habitués a vivre d’espoirs toujours déqus. Ils patienteront bien encore pendant quelques années au bout desquelles, vous envisagerez l'éventualité de leur jeter un os a rdnger. En ce moment, du reste, les services des Fonts et Chaussées de Bruges ont d’autres chats a fouetter, n’est-il pas vrai Et vous auiez mérité, en rejetant la stupide requête de ces manants, Monsieur le Minis- tre-baron, la considération de tous les gens de la nouvelle école, de ceux-la qui estiment que le droit, l’égalité et la justice n’existent pas pour les esprits forts et ne sont mis en application que par les gogos et les imbéciles. BRUYÈRE. (suite) 4') Pour les cessionnairese’est la meme ine- galité qui se présente. La loi mettait les cessionnaires sur le même pied que les sinistrés eux mêmes, considérant que l’indemnité de remploi était accordée pour la restauration du pays et non pour indemnisër M. X ou Y Les Commissaires ont requ tant de circu laires au sujet des cessionnaires qu’ils n’y voient plus trés clair eux meines et en sont venus a trouver un spéculateur dans tout cessionnaire. Alors qu’au debut on indemnisait le ces sionnaire comme on eut indemnisé le sinistré lui même, actuellement il n’est pas rare de voir conclure un Commissaire de 1’Etat au rejet de tonte indemnité complémentaire de remploi en invoquant comme motif que le cédant, par le fait qu’il a cédé ses droits, n’avait pas l’intention de faire le remploi et que par con séquent il n’y a pas lieu d’accorder au ces sionnaire l’indemnité complémentaire de rem ploi que le cédant n’aurait pas réclamée s’il n’avait pas cédé ses droits. Ou bien, même si le cessionnaire a acquis les droits aux indemnités pour un immeuble au prix normal que pourrait se vendre I’im- meuble s’il était reconstruit, on va jusqu’a dire qu’il a néanmoins agi dans le but de faire une affaire et 1’on conclut a une reduction du coef ficient. Et le cessionnaire qui, de bonne foi, a achetéles droits aux indemnités a un moment oü les circulaires ministérielles n’avaient pas encore travesti 1’esprit de la loi et a fait reconstruire en faisant 1’avance des capitaux nécessaires, capitaux qu’il a le plus souvent emprunté a fort intérêt, se trouve ainsi frustré d’une ou deux fois la valeur 1914 de 1’iinmeu- ble reconstruit. 11 a acheté les droits a la valeur normale d’un immeuble correspondant au moment de la cession, soit par exemple dans le pays de Liège a 2 fois ou 2 fois et demi la valeur de 1914 s’il revendait après reconstruction i’immeuble dont il s’est rendu cessionnaire, soit pour permettre une sortie d’indivision, soit pour décharger des vieillards ou des incapables des tracas d’une reconstruction, soit pour permettre un déplacement a un sinistré pour raison de travaux de voirie, il ne retirerait de la vente qu’a peine le prix qu’il a payé pour la cession. Avec le système en vigueur actuellement il y laissera une fois la valeur de 1914 qui lui .est ueduite du coefficient normal de remploi et fera done une perte sèche du montant de l’indemnité de reparation si pas encore davan- tage. Et dans toutes les affaires qui intéressent des cessionnaires et sans qu’il soit tenu compte des circonstances dans lesquelles s’est opérée la cession ni du prix de celle-ci, cir constances et prix cxcluant dans 1’esprit du cessionnaire toute idee de speculation mais revélant uniquement 1’intention d’un simple placement pprtant sur une maison a recon struire au lieu de porter sur des maisons reconstruites, nous trouvons maintenant dans b,s conclusions des Commissaires de 1’Etat une clause disant Attendu cependant qu’il est de jurispru- dence courante de réduire le coefficient de remploi lorsqu on a a faire a un acquéreux- de plusieurs dommages, il y a lieu de se conformer a cette pratique constante et de re luire le coefficient d’une unite On conqoit dés lors que ltfi cesso""^ qui n’ont pas encore reconstruit hésitnWes faire dans ces conditions ou renoncent cession en vertu d’une clause subordo celle-ci a la condition de recevoir les nites de remploi, conséquence qui n’èst en faveur de l’achèvernent de la restau c des regions dévastées. lailOn La bonne foi des cessionnaires a été prise et il n’est pas trés raisonnable dT venirpar des circulaires sans cesse répétées ou par des ordres formels aux Commissaires de 1’Etat a modifier une jurisprudence vers laquelle se laissent meme entrainer certain- juges, qui, dans la crainte d’impóts nouveaux0 font prévaloir ces considérations d’économies sur le véritable esprit de la loi. C’est arriver par des moyens détournés a pratiquer des mesures que les chambres ont repoussées en faisant échouer le projet de loi de juin 1923 et dont les clauses relatives aux cessions ont dü être supprimées. 5°) En matière-de hbre remploi ou de remploi pour jnarchandises ou de niatières premières nous retrouvons les tnémesfanlaisies. La loi du 6 septembre 1921 a voulu favo- riser le libre remploi. Or, il est courant que lorsqu’un sinistré qui tenait un petit commerce avant la guerre, sollicite le libre remploi pour le domtnage relatif a ce commerce, le Com missaire conclut que lt» fait pour le sinistré de demander le libre remploi montre qu’il n'a pas 1’intention de reprendre ce commerce et que par conséquent il n’y a pas lieu d’accor der le bénéfice du remploi, et 1’on arrive ainsi a enlever toute efficacité a Partiele 26 bis de la loi qui a instauré le système du libre remploi. La demande de libre remploi est devenu» ainsi un leurre pour le sinistré qui de ce fait se voit refuser tout remploi. Quant au remploi pour matières premières et pour marchandises, il est fixé dés a présent d’une faqon des plus arbitraires. II est certainement trés malaisé, suitout pour des petits négociants qui ne tiennent pas de comptabilité réguliere ou qui ont perdu leurs livres de commerce dans l’incendie de leurs biens, d’établir d’une fapon piécise la quantité de marchandises indispensables pour la remise en marche de l«ur commerce oude leur entreprise. Cette quantité qui varie d’une affaire a l’autre suivant soa genre ou suivant le renouvellement plus ou moins fréquent des marchandises ou matières premières, devrait être fixée ex aequo et bono suivant l’impor- tance de chaque affaire. Moins une affaire est importante et plus 1» quantité de marchandises détruites se rap- prochent de la quantité ou échantillonnag» nécessaire a la remise en marche. Et Itien Messieurs les Commissaires es sont venus, a la suite des instructions quib ont reques eu des notes accompagnant les dossiers traités pour transaction qui leur ont été retournés, a n’admettre dans tous les comme indemnité complémentaire de leuip que la moitié et le plus souvent le tiers l’indemnité de reparation, quand ils nepro tendent pas que l’indemnité de répaiation elle seule est suffisante pour la remise marche. I Et oomme en cette matière le coëfficiënt^^ remploi est fortement limité et que les chandise» racheter coütent 5 et 6 f01-’ qu’tn 1914, les anciens cominetqants supp tés par les trafiquants de la K'ucrie ol\sen leurs concurrents qui ont été plus fav°r en parvenant 1 être servis dans les debugs, viennent a renoncer faute de Pou r circulaire# d; '1 h 4 a pffectuei 1 remettr® convenablement sur pied, a - /•f n*PS le remploi et a reprendru leurs a résignant en gémissant a leur triste so Les consequences de toutes 'es ,nS et circulaires interpretative# et ^^pgtat qui sont imposées aux Commissaires sont des plus néfastes pour les sinistr^sur ...Indépendamment de ces crith'16'

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Het Ypersche (1925-1929) | 1924 | | pagina 2