I I II 3 ’1 i de I.- qui i an- Fayh, dictant a ceux qui n’avaient pas souflert leur devoir de solidarité en faveur de ceux que la guerre avait frappés. C’est le Roi qui, par sa généreuse intervention, fut un des meilleurs artisans du succès de nos emprunts. J’ai pensé, Messieurs, qu’il appartenait au président de la Fédération Nationale des sinistrés de saisir la première occasion qui nous est offerte de témoigner a Sa Majesté notre profonde et sincère reconnaissance. Au Roi, Messieurs, a la Reine que nous vépérons aussi pour sa grace et sa bonté, a la Familie Royale I ne réclamions serv'ces de la ment le I créer d’ennuis a personne. Nous que le Droit et la Justicq. Dés lors l’entente était facile avec la Fédé ration dés Coopératives qu’animait le meme esprit, Je crois sincèrement que cette entente a été féconde et que cette politique de collabo ration a mieux servi les intéréts des sinistrés, tout en sauvegardant ceux du pays. C est encore dans le même esprit de collaboration, de confiance réciproque que M. Kestemont s’attacha a instituer la Délégation permanente des sinistrés dont je n’ai pas a louer ici l’action mais dont je pense que personne ne contestera l’utilité. Pour savoir ce que fut l’ceuvre du directeur de la Fédération des Coopératives, il faut se reporter a cette période fiévreuse ou fut mis sur pieds le rouage formidable des transactions par coo pératives. La moindre fausse manoeuvre pou- vait tout compromettre. M. Kestemont, sou- tenu par ses administrateurs clairvoyants, secondé par un personnel d’élite, a qui il avait su communiquer sa foi et son dévoue- ment, fut a ces heures critiques, le bon pilote au regard prompt, a la main ferme. Ce que les coopératives ainsi guidées dans la bonne route, firent pour la liquidation des dommages de guerre, on le comprendra tans doute un jour. Vous parlerai-je des emprunts Vous savez comment ils furent organisés et quelle victoire ils représentent pour ceux qui les concurent et en assurèrent> le succès sans précédent. A cóté des heures claires, des heures de triom- phe, il y eut les heures sombres et menaqan- tes. On put croire que la Fédération, cette chose vivante, créatrice, allait finir dans le röle obscur d’un caissier payeur. Je ne m’attarderai pas a des souvenirs aussi péni- bles. La grande joie a étédonnée a M. Kes temont de signer avant son départ la circu laire annoneantTabolition des restrictions. II ne m’a point fa t de confidence a ce sujet, mais je le connais assez pour pouvoir dire qu’il ne signa jamais aucun document avec une pareille ailégresse. Messieurs, je m’arrète. J’ai promis de ne pas étre long. Mi Kestemont a jugé que l’heure était venue de partir. II a estimé que sa présence n’était plus indispensable au gouvernail et il est parti. Son départ a causé d’unanimes regrets. Nous savons que le conseil d’administration de la Fédération ainsi que le personnel de celle-ci, out déja exprimé a M. Kestemont les sentiments que leur cause ce départ. Nous avons' voulu lui donner, a notre tour, unepmarque publique de notre reconnaissance. Messieurs, a l’heure même oü la Fédération des Sinistrés, et la Délégation permanente songeaient a la forme qui pourrait être donnée a cette manifestation, je recevais de nom- breuses lettres de coopératives ou de groupe- ments insistant pour qu’on fit quelque chose. Dans la plupart de ces lettres revenait l’idée d’un déjeuner auquel pourraient participer les délégués des coopératives, les membres de la Délégation permanente et du comité national de la Fédération des Sinistrés. Ces demandes comblaient nos vceux. Nous avons voulu élargir un peu le cadre de la manifestation et nous avons demandé a messieurs les administrateurs de la Fédéra tion de nous faire l’honneur d’y assister. Je remercie particulièrement ceux qui sont ici. Je remercie surtout M-. le ministre d’Etat Levie. J’ai déja eu l’occasion de lui exprimer la reconnaissance des sinistrés. Nous l’avons vu toujours aux cótés du Droit Ypres et Dinant l’ont nommé citoyen honoraire et c’est la le plus touchant hommage qu’on pouvait rendre a eet home de bien. J’ai déja dit que M. Kestemont avait toujours agi en pleine communion d’idées avec son conseil d’admi- nistrati'on. On ne dira jamais assez quel fut le noble désintéressement de ces animateurs. Tout cela n aurait pas abouti aux résultats que nous connaissons si M. Kestemont n’avait su sentouiei d une pleiade de fonctionnaires de valeur. Je salue les chefs de r Fédération qui sont tous ici, qui fOr. bel état-major qui a rendu souvent la t.- légère au commandant. Je salue auprès d’C le doyen et les deux plus anciens membr^ du personnel, d’un personnel exetnplaire fut a la hauteur des efforts qu’on lui deur dait. Je vous remercie enfin, messieurs vous tous qui êtes venus des coins les plus éloienés du pays, vous qui formez les cadres de cette admirable organisation des cooperatives et qu’on reconnaitra un jour comme les vrais restaurateurs de notre patrimoine national Discours de M. Van Alleynnes Messieurs, Déférant au désir exprimé par de no«- breux administrateurs de Cooperatives la délégation permanente, avec le concours de la Fédération Nationale des Sinistrés, n’a pas voulu laisser partir M. KESTEMONT saus lui manifester la reconnaissance que chacun de neus éprouve pour la cheville oavrière de la Fédération. Faire un court historique de la vie de la Fédération des Coopératives, c’est mettfe en relief les qualités d’organisateur, d’animatear dont M. KESTEMONT a fait preuve depuis l’armistice. v Dès la première heure, nous le trouvons comme directeur de la Ligue des proprié- taires au Littoral Beige la première Coe- pérative de sinistrés du Pays. Bientöt, d’autres coopératives se constituè- rent et c’est au nombre de neuf qu’elles se groupèrent pour former la Fédération actuelle. Les administrateurs de ce nouvel organis me, a la tête duquel se trouvait déja notre éminent président, M. le Ministre LEVIE, eurent l’heureuse inspiration de choisir M. KESTEMONT comme directeur. Autour de cette modeste Federation vinrent trés rapidement se grouper les centaines de Coopératives locales, qui, toutes, ont tenu a participer a la manifestation de ce jour. Le programme du début était limité par l’arrêté royal du i juin 1919 a la mobilisation des titres nominatifs émis en exécution du dit arrêté. Mais bientót, nous voyons s’élargir le cadee d’action de la Fédération. D’accord avec le Gouvernement, les Coopé ratives furent autorisées a examiner les dos siers des sinistrés en vue de l’octroi d avance de 70 sur la valeur 1914 du dommage. Ces avances furent ensuite calculées tent sur la valeur de remploi que sur celle de repa ration. Et quand ces opérations tirèrent a leur fin, le Département des Affaires Econo- miques fut d’accord pour étendre le champ d’opérations des coopératives par la prepara tion des transactions pour les dommages don- nant lieu a l’octroi d’indemnités n’excédant pas 10.000 fr., chiffre qui par la suite fat porté a 5o.ooo frs. Trés tót, M. KESTEMONT comprit la nécessité d’établir un contact intime entre les sinistrés, les Coopératives et la Federation et c’est ainsi que se constitua la Délégation Permanente des Sinistrés, dont les délégués furent pris dans les conseils d’administration des principales Coopératives de chaque air©*' dissentent et dans le comité de la Fédération Nationale des Sinistrés. Cette délégation prenait périodiquer*€‘nt contact avec la Fédération et était constat* ment tenue au courant de la marche des opérations de celle-ci. C’est ainsi que nous avons pu apprecier hautes qualités de celui qwe nous fèton® jour. C’est lui qui communiqua a ses inspect*^ l’enthousiasme nécessaire a la réussite leur mission délicate. C’est lui encore qui organisa, métho 1<F ment, sur des bases toutes moderne*’ différents services dont il avait la mettant chaque agent a sa place, d°u chaque chef de service, de manière a ass Messieurs, puisque je viens d’évoquer la grande figure du Roi, permettez-moi de vous rappeler une phrase de la lettre autographe qu’il adressait le 18 janvier 1921 a M. le ministre d’Etat Levie, président de la Fédé ration des Coopératives, a la veille du pre mier esnprunt des Régions Dévastées Les sinistrés ont fait un grand effort personnel en se groupant en coopératives sous votre haute direction et celle des hommes capables et dévoués qui vou n tourent. Le Roi, fort averti de tout ce qui regarde les dommages de guerre, savait en effet ceque la Fédération des Coopératives devait déja a ses dirigeants, a M. le ministre Levie, son président, a tous ses administrateurs et a son directeur M. Kestemont. Le gouvernement le savait aussi lorsqu il décora MM. Richir, Mertens, Ugeux et Kes temont en décembre 1921. M. Levie, en féli- citant M. Kestemont a cette occasion, put lui rendre eet hommage que j’ai plaisir a rappeler en ce moment Depuis deux ans et demi qu’il travaille avec nous pas une seule fois nous ne l’avoas trouvé en flagrant délit d’erreur, de négligence ou de distraction. Chaque jour, chaque heure, chaque minute, il n’a, on peut le dire, d’autre préoccupation que la marche réguliere et toujours progres sive de notre institution. Je reste en ce moment dans la vérité en disant que M. Kes- temorit a été la cheville ouvrière de la Fédération. Messieurs, je ne vous rappellerai pas com ment fut créée la Fédération des Coopérati ves, ni la part que -M. Kestemont prit a sa naissance et a son organisation. Je ne vous énumérerai pas ici tout ce qui a été fait pour la faire vivre, pour qu’elle devienne le grand organisme que vous connaissez tous. Je parle a des gens qui l’ont vu a l’ceuvre, qui con- naissent mille traits de son dévouement et de son esprit d’initiative. II avait vu juste, il avait eu la prescience de ce que deviendrait un jour la modeste organisation du début. Ce qui fit sa force et son succès, ce n’est pas seuleraent son tempérament de chef, d’orga nisateur, de réalisateur, c’est la compréhen- sion juste des choses et de la matière qu’il fallait traiter. Je crois, messieurs, que le grand mérite de M. Kestemont, fut de com- prendre ce que devait être l’ceuvre de répara- tion des dommages de guerre, de prévoir les difficultés qui allaient surgir, d’envisager sous ses moindres aspects la complexité du pro- blème. Certains s’imaginèrent quand ils furent appelés a traiter ces questions qu’il devait y avoir une barricade d’un cóté de laquelle se tiendrait l’Etat avec tout un arsenal de lois, de regies, de juges et d’experts soupqonneux, tenant en respect l’autre partie composée d’une troupe de quémandeurs voraces et ob- stinés avec lesquels il fallait ruser, harder ou procédurer. C’est ainsi hélas que trop sou vent le conflit fut envisagé. M. Kestemont, lui, était de ceux qui vou- laient supprimer la barricade. C’est dans eet esprit qu’il vint a nous, qu’il nous tendit la main. La Fédération Nationale des Sinistrés était a peiae fondée. M. Kestemont nous fit com- prendre qu’il n’était pas notre ennemi. Nous ne oherchions pas la guerre. Nous ne voulions il

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Het Ypersche (1925-1929) | 1924 | | pagina 2