AGENDAS
de bureau et de poche
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Gebruikt de YPERSCHE
REKLAAMZEGELS
L’Affaire des Marks
esèrent
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15, rue au Beurre, YPRES
21, rue d’Ypres, POPERINGHE.
Hill A
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voir plus que le spectacle que 1’on m’a fait
voir réceminent du haut du Mont Kemmel
les toits rouges des villages flamands recons-
truits presqu’entièrement. La Fédération
n’était pas riche en ce temps, comme elle
1’est maintenant, grace a vous, Messieurs, et
il falla.it songer a la dépense qui résulterait de
ce voyage a travers les Flandres. Les admi
nistrateurs de quelques coopératives s’em-
pressèrent a nous procurer les autos néces
saires et mon projet fut réalisé.
Monsieur le Ministre, Messieurs les mem
bres du Conseil Général, Monsieur le Prési
dent de la Fédération Nationale des Sinistrés
qui nous accompagmez comme vous le
fites d’ailleurs pour toutes nos reunions
vous avez admiré ce jourla 1’ceuvre grandiose
de la résurrection d’un pays. Et votre émotion
fut grande devant le témoignage du courage,
de la ténacité d’une population attachée a son
sol natal. Voici devant vous aujourd’hui des
©uvriers de cette tache gigantesque, qui fut
accomplie partout, a Louvain, a Visé, a Dix-
mude, a Termonde, comme a Ypres. Je suis
heureux de voir parmi eux MM. les Commis
saires principaux ESQUELIN et BORLEE,
d’Ypres et de Charleroi, et MM. les Commis
saires d’Etat GRIMARD et DEBBAUDT,
de Charleroi et de Courtrai.
Combien de fois, au retour de mes visites
dans les coopératives, n’ai je pas fait part a
mes collaborateurs, des services intérieurs de
la Fédération, de 1’admiration profonde que
m’inspiraient les administrateurs, les direc
teurs et le personnel des coopératives, qui
constituaient somme toute, avec noire cadre
d’inspection, les services extérieurs de la
Fédération. Notre vétuste immeuble de la rue
Berlaimont est un Palais, n’est-il pas vrai,
comparé aux baraquements des coopératives
de Wervicq oü M. GEUTEN travaillait
sous an parapluie en cas de mauvais temps,
d’Ypres—oü M. CORDONNIER, un dévoué
entre tous, a cependant abattu de si bonne
besogne, de Wytschaete, de Dixmude et
d’ailleurs. Combien de coopératives c’étaient
les favorisées n’étaient-elles pas installées
dans les soupentes des Maisons communales,
comme a Roulers et a Menin ou dans des
maisons a demi-détruites Comprend-on ce
qn’il a fallu d’héroïsme civique non seulement
pour vivre, mais travailler et bien travail-
ler dans des villes ou des villages oü il ne
restaitpour ainsi dire plus trace d’habitation, oü
les canalisations d’eau, de gaz, d’électricité
a’existaient plus, sans communication
entre elles, oü, pendant des années, lors-
que la maison n’était plus une ruine, elle
était encore un chantier. Et c’est parmi ces
populations, encore clairsemées, qu’on a pu
recruter des milliers d’administrateurs, de
Commissaires, de directeurs, d’employés,
qu’on a pu former des Conseils d’administra-
tion doat les membres, déja absorbés par de
si lourdes taches personnelles, avaient un tel
esprit d’abnégation, de dévouement a l’intérêt
public qu’ils consentaient a s’atteler, pour des
années, avec persévérance et obstination a
une tache ingrate entre toutes.
Aussi, avons-nous pour eux, n’est-il pas
vrai, Messieurs, les sentiments de la plus
profonde estime et de la plus sincère admi
ration.
Vous avez encore ajouté a votre grand
mérite, Messieurs les délégués des coopéra
tives celui d’avoir créé parmi vous une ému-
lation réelle dans le sens de la plus stricte
économie et du plus grand désintéressement
personnel. Sous l’impulsion de nos vaillants
inspecteurs représenfcés ici par MM. VER-
HAEGEN et HENRARD vous avez voulu
assurer a la Fédération une existence indé-
pendante des subsides officiels. Vous avez
écouté l’appel que vous adressaientnos inspec
teurs paree qu’ils vivaient avec vous, souvent
de votre vie, allant exercer, par tous les
temps et en toutes saisons, un véritable
apostolat, instruisant les coopératives, les
moins importanteset les plus éloignées comme
les autres, des multiples devoirs qu’on atten-
dait d’elles, formant patiemment leur person
nel, menant plas tard, avec moi, la croisade
qui devait vous amener a venir en aide finan-
cièrement a la Fédération. Le Conseil Géné-
ral vous en a, comme a eux, soyez-en assu-
rés, la plus sincère gratitude.
Je remercie MM. les députés BUYL et
MISSIAEN, ainsi que M. BUTAYE, Prési
dent d’Honneur de la Fédération Nationale
des Sinistrés, d’avoir bien voulu honorer
cette réunion de leur presence et je salue,
avec reconnaissance, ceux qui ont pris l’ini-
tiative de cette Manifestation, MM. BEAU-
PAIN et VAN ALLEYNNES, Présidents de
la Fédération Nationale des Sinistrés et de
la Délégation Permanente, MM. HOUL-
TEAUX, LEDOUX et DETHIER, Secré
taires de ces organismes, ainsi que les mem
bres de ces deux Comités. Je tiens awesi a
payer un tribut spécial de gratitude a M.
VAN SCHOOR, qui a, le premier, je crois,
émis I’idée de cette réunion. Je voudt.ais y
associer les noms des dirigeants de direrses
coopératives, qui, comme les Administrateurs
de celle de Charleroi, notamment, se sontniis
spontanément en rapport avec les organi-
sateurs.
Je suis ému, Messieurs, ce que ces initiati
ves décèlent de véritables et solides amitiés,
nouées au cours de tant de réunions, oü des
hommes de bönne volonté, venus de tous les
coins du Pays, d’opinions, de professira-s, de
tempéraments différents, ont pu distutsr
librement sans que jamais surgisse un g»rme
de discorde. Je garderai précieusen»«nt le
souvenir du concours empressé, si efficaee, si
dévoué que MM. BEAU PAIN, VAN AL-,
LEYNNES, HOULTEAUX, LEDOUX et
tant d’autres m’ont accordé pendant si long-
temps et en toutes circonstances. Et le sou
venir, quevous avez eu la charmante’
pensée de m’offrir me rappellera tonjours
votre longue et loyale collaboration, si con-
fiante, si dévoüée et qui fut si utile au Pays.
Permettez-moi de lever mon verre a la santé
de MM. Butaye, Beaupain et Van Alleyn-
nes, Présidents de la Fédération Nationale
des Sinistrés et de la Délégation Permanente
des Coopératives, a votre santé aussi, Mes
sieurs les délégués des coopératives, st a lai,
prospérité sans cesse accrue de vos cités
restaurées.
(La suite des discours dans le prochain numéro.)
Dans son Referendum sur la stabilisation
du franc beige M. Octave J. A. Collet dé-
crit dans L’Action Nationale du 14 décem-
bre 1924, page 41 t, les causes profondes et
originelles de la détérioration du franc et
déclare notamment ce qui suit au sujet de la
fameuse affaire des marks
On a distribué, gratuitement, 7,5 mil-
liards de francs a la partie la moins intéres-
santé de la population. Les gros détenteurs
de marks et les mercantis sans honneur,
accapareurs sans vergogne, pour avoir ven-
du cher aux populations les denrées qu’ils
cédaient a quart de prix aux Allemands, ont
été pourvus d’une véritable dotation na-
tionale, cependant que nos soldats ceux
qui se cramponncrent pendant quatre ans
a 1’Yser se voyaient jete? une aumóne
dérisoire...
entreprendre cette tache difficile et
,rllleuse et qui surent la mener a bonne fin.
'e BEAUPAIN a ccrit un jour, trés juste-
meflt, QH’11 suffisait’ pour aPPrécier l’étendue
(jgj services rendus par la Fédération, de s.e
deinander ce que seraient les sinistrés sans
5gS emprunts. Demandez-vous également,
Messieurs, ce que seraient devenus ses Admi-
istrateurs, si les emprunts n’avaient pas
réussi I Quant a moi, je garderai toujours le
souvenir précis de la séance memorable au
cours de laquelle M. LEVIE exposait au
Conseil son projet d’emprunt, le résultat de
jeS premières conversations, les démarches
qu’il se proposait de faire encore. Je le vois,
je l’entends, comme si c’était hier, disant
d’une voix que l’émotion faisait trembler
S.’il le faut, j’*ra’ a ^a Bourse et je monterai
sttr une table pour me faire entendre des
ijents de change, j’irai, sous le péristyle,
gtje m’adresserai a la foule, j’irai sur la
Grand’Place haranguar mes concitoyens,
j’organiserai des réunions publiques, oü je
dirai l’affreuse détresse des sinistrés, je
noatrerai les femmes, lesvieillards, les enfants
entassés dans les abris et les baraquements.
Je iierai appel au Roi, au Cardinal Mercier,
au Grand-Rabbin, a toutes les forces morales
du la Nation. Il est impossible que ma voix
ne soit pas entendue
Oni, Monsieur le Ministre, votre voix a été
entendue par tous ceux auxquels vous vous
êtes adressé, et, pour commencer, par ceux
qui vous écoutaient ce jour-la, car, soulevés a
vötre appel par une sorte de foi mystique, ils
i’oat plus vu l’échec possible. On a dit que
ms avions recouru a ce qu’on a appelé la
rename a l’américaine Et après 1 Si j’étais
certain qu’on ne le répèterait pas, je dirais
qu’on a cm tort peut être d’y renoncer par la
suite. Notre oeuvre était une. entreprise de
«Jut public et pour une ceuvre comme celle-
h, que ne ferait-on pas La vérité c’est que
mi» avons été entrainés par 1’enthousiasme,
1’optimisme, le patriotisme de M. LEVIE et
qu’il nous a fait partager sa profonde pitié
pour les malheureuses victimes de la guerre.
Dès lors, aucun effort ne devait nous rebuter,
aucune initiative ne pouvait nous laisser in
différents, aucun risque ne devait arrêter les
nembres du Conseil. C’est cette flamme géné-
reuse, eet élan, ce cran, comme disent les
Fraaqais, qui a fait surtout le succès de nos
emprunts.
Qu’il soit permis a un témoin impartial, qui
sait, qui a vu, d’associer a l’hommage trés
sincere qu’il vient de rendre au Président de
la Fédération, le Conseil Général tout entier,
particulièrement, notre Vice-Président, M.
RlCHIR que M. LEVIE a trés justement
aPpelé un jour le père des coopératives,
WODON, Secrétaire-Général du Dépar
tement des Affaires Economiques, ancien
administrateur de la Fédération, qui, avec
ROMBOUTS, délégué du Ministre des
finances, nous a aplani les difficultés du
debut,-MM. MERTENS et Paul UGEUX,
Tls-a-vis de qui j’ai une dette personnelle de
reconnaissance, car sans eux, je le déclare ici,
m eut été impossible de m’acquitter de la
t^che si lourde qui pesait sur moi. Leur colla-
Orntion a l’administration de la Fédération
été quotidienne, depuis la naissance de
l°rganisnie.
^^1 y aura bientót deux ans, évoquant devant
de ^£VIE, qui m’écoutait toujours avec tant
Paternelle bienveillance, la longue suite
Orts accomplis par nos Administrateurs et
tttniissaires, je lui suggérais I’idée de com-
®r le cycle de nos réunions plénières dans
v'^es sinistrées, par una visite de la région
pg r°nt' Conseil, lui disais-je, ne se rend
ta .e^Ie Pas un compte bien exact du résultat
d’ane action qui fut cependant si
jjma.Ce ct s’ importante. Je ne leur montre
hire'8 qUe deS chifire3 ec Je voudra’s leur
I'ir V°'r ^es ma-isons reconstruites avec
réco<iI1'' qUe rePrésentent ces chifires. Nulle
^Pdise, je pense, ne pourrait les émou-
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