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(jaar, N° 41 - 24 Januari 1925
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5e Année, N° 4 1 - 24 Janvier 1925
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Notre Musée-Merghelynck
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Journal hebdomadaire
de l'Arrondissement d’Yores
i
Organe de l’Association des Sinistrés,
des Clubs Yprois, etc.
public et de l’abattoir, la construction du
nouveau pont sur la Meuse et surtout les
travaux fluviaux a exécuter en aval de la ville,
qui permettront a celle-ci de s’étendre vers le
Nord au point de vue de la batisse.
Un mot de ces travaux fluviaux qui seront
le corollaire de ceux en exécution. Au dela de
Coronmeuse, la Meuse, rendue navigable,
verra se créer une dérivation, non navigable
celle-ci et l’écluse de Coronmeuse sera repor-
tée vers le Nord. Entre la Meuse et la nou
velle dérivation, a l’ile Monsin actuelle, se
trouvera le grand port fluvial avec ses deux
bassins de garage, ses quatre darses, oü vien-
dront s’amarrer les nombreux bateaux qui
encombrent actuellement le port de Coron
meuse. La nouvelle gare aux marchandises de
Bressoux s’installera en bordure de la ligne
Liége-Maestrichtentre elle et la dérivation
de la Meuse on rég^rve.les emplacements du
nouvel abattoir et de l’Ehtrepót public. Ajou-
tons qu’il est également question de la créa-
tion d’une route nouvelle de 35 a 40 mètres
de large, entre Liége et Visé, oü circuleraient
des tramways a grande vitesse.
Ami lecteur qu’en dites-vous C’est autre-
ment intéressant et important que notre
pauvre tronqon de canal. Rien que pour le
fameux pont de Coronmeuse Monsieur le Baron
Ruzette a promis un subside de trois millions
Aucun de ces travaux n’est un travail de
réparation, payable par le budget des sommes
recouvrables sur l’ennemi. Tous ces embellis-
sements, toutes ces extensions, tous ces travaux
de luxe seront payés avec de l’argent neuf,
produit par emprunt ou par impóts et dont
nous aurons d supporter une part des charges.
Notre ancien depute, M. Max Glorie, conti
nue d défendre par la plume les droits de notre
arrondissement. Nous lisons dans l’ Indépen-
dance Beige du 18 janvier dernier, Partiele
suivant signé de son nom et pour leqiïel nous le
remercions bien vivement
Ypres tet son Avenir*
Les populations de nos régions dévastées
sont en émoi,
On peut s’en étonner. Les villes nouvelle-
ment construites ne sont-elles pas, en appa-
rence, riantes, débordantes de mouvement et
de vie Tout cela devrait inspirer la confiance
et l’optimisme. Et Ton ne concoit pas bien a
première réflexion, que ces populations, hier
encore condamnées a vivre en des baraque-
ments, ne soient pas satisfaites de leurs nou-
velles conditions d’existence.
Pour qui sait regarder de plus prés, l’inquié-
tude qui règne la-bas n’en est pas moins pro-
fonde et elle provient d’un mal qui n’est que
trop réel.
Onnepeut oublier quelareconstructions’est
1
Nous lisons dans les quotidiens de la capitale:
Les travaux en aval de Liége
A propos de l’Exposition projetée a Liége
en iq3o, nous devons signaler les grands tra
vaux qui la précèderont, notamment la crea
tion de la grande gare aux marchandises de
Bressoux, entrainant avec elle un tralie con
siderable le déplacement de l’Eqtrepót
sure. Que disons-nous, tous se sont réjouis
sans aucunearrière-pensée, sans aucun remord.
Eh bien, agissons I Ce musée est a nous
Ses collections doivent rentrer a Ypres et non
pas rester a Bruxelles. Qu’on nous ramène au
plus vite a Ypres les trésors de notre musée.
A Bruxelles, ils ne sont pas en süreté, on le
voit
Le musée a été légué par notre regretté
concitoyen et ami, Mr‘ Arthur Merghelynck,
a l’Académie de Belgique a condition qu’il
reste a perpétuelle demeure d Ypres et dans
l’Hótel Merghelynck. Qu’on rebatisse done 1’ Ho
tel Merghelynck au plusvite'et qu’en attendant
on nous fasse expédier de suite les objets qui
le garniront. A Ypres les locaux provisoires
ne nous manquent pas. L’Académie de Belgi
que le sait ou devrait le savoir.
Il nous revient que M. Cloquet, l’éminent
architecte de Gand, a été.chargé de faire les
plans de reconstruction de l’Hótel Merghe
lynck. Puisqu’il ne s’en est pas occupé, qu’on
en charge un autre. Nous avons ici un archi
tecte qui possède eet hotel au bout des doigts,
qu’on l’en charge. Pourquoi toujours aller
aux étrangers.
II est du devoir de notre Administration
communale de veiller au grain, de pousser a
la construction rapide de l’Hótel Merghe
lynck. Nous sommes convaincus que Madame
la douairière Arthur Merghelynck ne lui mé-
nagera pas son appui. Elle possède l’usufruit
de l’Hótel et de son musée. Elle aussi a son
mot a dire et tiendra a faire respecter ses
droits et la volonté dernière de son regretté
mari.
Nous comptons done sur l’énergie de notre
édilité. A elle a ne pas nous laisser dépouil’er
du peu qui nous reste encore. L’heura est a
Faction
L’hótel-musée Merghelynck, une merveille
d’entre les merveilles, doit faire les délices de
tous les visiteurs d’été de la ville d’Ypres. II
n’appartient pas aux Bruxellois, mais a nous.
Qu’on nous ramène sans retard ces collec
tions, et que dès eet été nous puissions les
exposer. Ce sera pour notre malheureuse ville
une attraction dont elle a de plus en plus
besoin.
La population Yproise est alarmée et indi-
gnée. II faut qu’on lui rende la justice et son
bien.
Tous les journaux Bruxellois ont annoncé
fflx habitants de la capitale, au commence
ment de cette semaine écoulée, que le contenu
ie notre magnifique musée Merghelynck,
d’Ypres, était donné par l’Académie des
Beaux Arts de Belgique a la ville de Bruxel
les, Cet arrangement devait dater de quelques
raois, puisqu’on annonqait que la ville avait
iéjaaménagé un ancien hotel, rue du Chêne,
pourrecevoir ces précieuses collections. Cette
^onne aubaine a rempli d’aise tous les Bru-
xellois amateurs de belles choses.
Par contre, la lecture de cette nouvelle a
joté les Yprois et tous les habitants de la
Région Dévastée dans une profonde conster
nation.
Ainsi il ne suffisait pas de ne plus payer
nos sinistrés d’ici que partiellement et en
®<nnaie de singe et de ne plus indemniser ni
{Industrie, ni le commerce, ni l’agriculture
'Ine suffisait pas qu’on nous eüt pris l’école
ré?mentaire, le bataillon, l’école d’équitation;
ce n’était pas assez de nous enlever notre
^°le de bienfaisance, et a Messines son
"ffitution Royale, de ne pas rendre a 1 ar-
rondissement ni son canal, ni ses routes ca-
r°ssables, de le menacer de la suppression de
5(111 tribunal, de lui enlever la possibilité de
rev°ir sa blanchisserie et sa sucrerie, il lallait
'«core voler, oui vpler, a Ypres, son musée
erghelynck
Décidément, nous les martyrs de la guerre,
av°ns-nous plus rien a attendre de la Bel-
et nous traitera-t-elle toujours comme
^étrangers rouspêteurs, mais... conquis, et
e«r>chira-t-elle de toutes nos dépouilles
C°nstatons, hélas que de pareilles his-
1'res Pont la plus pénible impression dans
esprits de notre brave population.
j IQsi done cette spoliation va avoir lieu.
L c°nstatons avec regret que pas un journal
iy BrUxelles> mais la, pas un seul ne s’est
’6né a l’annonce de cette incroyable me-
I-^Weekblad
voor het Arrondissement Yper
Orgaan der Vereeniging der Geteisterden.
der Y perse he Clubs, enz.
HET
D’YPRES
LA REGION
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