III
Caisse Commerdale de Roulers
Tijdperk van 26 Januari tot 10 Februari 5,00 I. h.
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bien abandonné, les milliers des nótres qui y
reposent n’ont même pas le mur qui protege
de la boue de la route oil passent les autos des
profiteurs, des embusqués, de ceux qui vivent
ou qui ont vécu du fer ou de la mitraille ra
masses dans ces champs oü vous ètes tombés
pour que votre France vive.
L’état du cimetière d’Ypres S‘-Charles
Potyse est une honte pour notre pays.
Nous sommes peu de Franqais établis a
Ypies mais nous sommes déja trop nombreux
a rougir de notre pays quand nous allons va
luer nos camarades au cimetière "de la Potyse
Ypres.
Pour lui etpourtous nos compatriotes, pour
nos frères Beiges si attachés au souvenir des
morts ne peut pas ne pas s’établir entre les
deux manières cette comparaisonéloquemment
brossée par notre ami
Ce cimetière anglais d’Ypres est isolé,loin
de la grand’route, mais admirablement bien
entretenu, il s’appelle Cimetery Transports
Farm JourneUement on.y inhume les der-
niers camarades alliés dont les tombes disper-
sées risquaient de disparaitre. Le Camion de
service est a la porte et, simplement mais di-
gnement, deux homines disposent le drapeau
britannique sur le cercueil avant son entrée au
cimetière.et chaque corps reqoit ainsi le salut
de la Patrie. Ce n’est pas une cérémonie au-
cune personnalité .mais ce simple geste est
émouvant et le passant s’arrête et salue, c’est
un Sold at qui passe... et Ton se souvient...
C’est un cimetière anglais.
Ce cimetière Franqais d’Ypres estbien con-
nu, il est situé au bord de la grand’route, il
contienttroismille des nótres, maisil est notre
honte c’est une prairie et un marécage. Trés
souvent on y regroupe nos. Inconnus. Il n’y a
pas de camion de service. Nos Frères n’ont plus
besoin de tant de place, ils sont amenés par
paquets dans une vieille toile. Comme ils ne
sont plus lourds, on en porte deux a la fois; on
les place dans des caisses... des caisses, par
ee que trop courtes pour ètre des cercueils...
puis, comme il n’y a pas d’abri on les empde
les uns sur les autres sous une vieille tóle et
1’on attend pendant des semaines qu’il y en ait
assezpour lesconduireaKemmel, al’Ossuaire.
Ils tomberont alors dans le néant car il n’y a
plus la-bas un seul panneau pour nous dire
combien reposent mille et mille inconnus et ce
qu’ils sont car vous vous en doutez bien il n’y
a pas de drapeau de chez nous au cimetière
d’Ypres ou de Kemmel et le passant ne salue
pas- Il suppose la corvée...
C’est notre cimetière franqais d’Ypres.
Est-il besoin de commentaires Le sang
des fils de France a été généreusement répan-
du sur tous les continents. Nos morts jalon-
nent Ia ligne immortelle du sacrifice, quel
esprit diabolique s’acharne a la détruire pour
quel’oubli gagne plus vite et pour que s’efface
la gloire de la France
Fidèles au souvenir, fidèles a leurs morts,
sentinelles vigilantes de la Patrie, les anciens
combattants ne permettront ni que soit souil-
lée l’ultime demeure de nos frères, ni que
soient plongés dans l’oubli, par des mams
criminelles le souvenir de ceux sans qui la
France ne serait plus.
II est des responsabilités a quoi nul ne
saurait se soustraire nous saurons bien les
établir. Francois MALVAL.
Aangesloten bij de BANQUE DE BRUNELLES (Kapitaal 200.000.000 - Reserven 55.650.000)
--
Rekeningen 6 maanden p. h. I jaar 5,50 p. h.
I»
Onze medewerker Gusten gaf verleden week
eenige gewichtige mededeelingen over de
krijgsoefeningen die hier in 1926 zullen plaats
grijpen.
Maar de Yperlingen werden reeds zoo dik
wijls in hunne verwachtingen bedrogen dat
velen onder hen, bij ’t lezen van Het Yper-
sche ongeloovig de schouders opstaken en
durfden pretendeeren dat ’t allemaal leugens
zijn.
't Zijn geen leugens.
Wij zijn opzettelijk naar 't Ministerie ge
gaan om ’t fijne over die zaak te vernemen, ’t
Heeft ons natuurlijk veel tijd en veel moeite
gekost, maar enfin, wij kregen de bevestiging
van ’t goè nieuws en dat is ’t voornaamste.
Al wat Gusten heeft verteld is de zuivere
waarheid, maar er is nog wat anders.
Luistert
Als ’t gros van ’t leger zich verplaatst is
.er altijd een voorwacht.
En, bij die voorwacht, een personnel d’in
stallation zooais ze dat noemen.
Welnu, de voorwacht is te Yper reeds aan
gekomen. Ze draagt den geheimzinnigen naam
van CT/AU.
Zoekt en gij zult ze vinden.
Maar.,. taisez-vous, méfiez-vousles oreilles
ennemies vous écoutent
Die voorwacht zal alles in gereedheid bren
gen voor de aanstaande legeroefeningen.
Vooruit en vooral moeten al de dolende
obussen weggeraaid worden, zoowel binnen
als buiten de stad.
De brieken van den Staat moeten voorloo-
pig onaangeroerd blijven. Zij zullen dienen als
camouflage
De wankelende bruggen die nu de trams be
letten te passeeren zullen op sommige plaat
sen in dien staat behouden worden om zoo
veel te gemakkelijker den ingebeelden vijand
in eene hinderlaag te lokken.
De honderden wagons die bij S* Jan liggen
te rotten zullen eene nieuwe bestemming,
krijgen den dépot van Klein Leysele waar er
bijna nog zooveel uitkankeren.
Vriesmachienen zullen naar de lokalen der
voetvolkskazerne overgebracht worden, daar
waar het regenwater gedurig van de bogen en
muren lekt.
Door de kunstmatige koude bekomt men, in
weinige dagen, prachtige ijskegels, stalactites
en stalacmites, wat aan de kazerne een uitzicht
zal geven van de grotten van Han, Remou-
champs en Rochefort.
Wat een aantrekkelijkheid voor de duizen
den die de legeroefeningen zullen volgen en
wat profijt, wat profijt voor de stad
’t Is niet te verwonderen dat de kiekefret-
ters jaloersch zijn.
De praktische Amerikanen weten ’t zoo
danig goed dat eenige dollarprinsessen een
consortium hebben opgericht om die leger
oefeningen te filmeeren.
We mogen ons dus aan iets verwachten dat
onze stad opnieuw wereldberoemd zal maken.
Daarvoor verwierf men reeds de medewerking
van roodhuiden, cow-boys, Buffalo-Bill, Char
iot, Douglas en Pickford, met begeleiding van
den super-jazz-band Mier-o.
Gedurende de vijandelijkheden zull?n
de zittingen van den gemeenteraad natuurlijk
moeten opgeschorst worden.
Yper, o Yper, wat toont gij U verheugd 1
JASS.
I 'ttons Us vingt-quatre files de cent vingt
parades morts pour nous et qu’aucune
ne soigne.
Le cimetière est abandonné, pas une fleur,
scroix a peine alignées, de l’herbe partout,
ee entrée delabrée, des portes ne comportant
“ncun moyen de fermeture, a terre, des dé-
’onibres et des détritus. C’est l’abandon si
Juiniliant que les camions prennent l’entrée
ju cimetière pour leurs évolutions, la route
u’étant pas assez large.
A i’intérieur, tristesse poignante, c’est pire.
pes tombes sont dans l’eau c’est une prai-
rje un marécage, aucun écoulement d’eau
j-ayantété prévu.
pous les visiteurs en sont émus.
Nous avons le regret, écrivaient a la date
Ju 4 novembre dernier, les membres du
Comité d’Initiative, nous avons le regret de
vous faire connaitre que ledit cimetière se
tfOuve dans un état déplorable, l’accès des
allées et des tombes étaient impossible le ier
novembre par suite de l’eau stagnante, car
aucun fossé n’y a été creusé ni aucun chemin
aménagé.
Plusieurs personnes venues de Paris pour
Je ier novembre, nous ont fait part de leur mé-
contentement en présence de eet état de cho
ses, auquel il y a lieu de porter remède immé-
diatement. Elies ont pu constater la difference
d’entretien entre les cimetières britanniques et
les cimetières franqais.
Non seulement le cimetière est abandonné,
mais il y a mieux, il y a pire
«Ilyaplusque scandale, nous écrit Edmond
Boom, il y a profanation et comme je suis pro-
bablement un des seuls anciens comba tants
francais sur les lieux, je dois a notre U. N. C.
me information compléte. J’ai fait photogra-
phier l’état du cimetière et l’abri des cer
cueils au fond. C’est la qu’est la profanation.
Cet abri est informe, entouré d’immondices,
I (des vandales viennent la comme aux feuil-
I léés). De vieilles couronnes s’y trouvent et
aussihélas, des tas de vieux vêtements de nos
camarades et j’ai vu du drap rouge de 1914
Ce centre de cimetière national estun dépotoir
et, sous quelques vieilles toles rouillées, a por
tee de mains, plusieurs cercueils empilés les
uns sur les autres laTssent voir a travers leurs
planches disjointes des ossements et des équi-
pements. Ainsi Nos Morts ne sont plus sous
terre, sous leur croix a cocardes mais empilés
sous des toles, oubliés encore une fois et dans
Quel endroit
II faut, ajoute notre ami, que cette profana
tion cesse. Oui, il le faut pour l’honneur de la
France mais il faut aussi que cessent ces
Iegroupenients stupides et antitranqais.
Nos morts sont un drapeau. Si vous en
doutez, écoutez ce qu’ajoute Edmond Boom,
valeureux combattant franqais établi en Bel
gique
Nous laissons se rouiller les cocardes de
flos Morts, s’abandonner la haie qui limite leur
domaine, se défoncer les allées alors que l’An-
glais danstoute la Flandre érige croix blanches
etmurs rouges couronnés de pierres blanches
afil1 que son touriste piloté adroitement, de
Wque cóté qu’il se retourne ne trouve que
Ses«cimetery et que, danscinq ans ou moins,
autre touriste se demandera si 1* ranqais ou
eIges se sont vraiment battus ici.
On exhume, on regroup e, on exhume et 1 on
réduit les cimetières nationaux alors que pour
I Quelques frères d’armes anglais leur Patrie
aehète le terrain et Ie transforme de suite en
Clltletière, bien clos, visible surtout, et un
Nint, pointpolitique ne l’oublions pas oü
?Ur l°ujours la croix blanche et son épée
le souvenir.
A-lors que faisons nous Rienpas même
ablir une pierre a Ypres S* Charles. Au ci-
Jet’ère national Beige d’Houthulst, chaque
el&e a sa stéle et son bronze, son cimetière
lentretien arrache un cri d’admiration, a
^at oü flotte son Drapeau.
I F’auvre cijnctièie francais d’Ypres
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