HANDELSFOOR GROOTE Grande Foire Conimerciale fl JI f I KI n i i I M b l b 1 K I 0 I 0 Ml L.., y conduisant sont au soyons U I avec des L'Association pour le Relèvement et la Defense des Intéréts d’Ypres et Environs van Donderdag 9 tot Maandag 13 April 1925 du Jeudi 9 Lundi 13 Avril 1925 Rapport présenté par M. Louis Geuten, d I'Assemblee du 8 mars IQ20 de la Federa tion des Sinistrés de I’Arrondissement d’Ypres. y a des Son s' nous concluons final6 que sur 5 pOnts y e"‘« >a Fun” Lange- --- Jusqu’a l’es. L’année 1914 a été terrible pour la Belgique entière, mais particulièrement pour 1’arron- dissement d’Ypres. Les hordes teutonnes envahirent notre pays pour s’arréter enfin dans notre arrondisse ment. Ce fut le commencement du calvaire d’une population calme et paisible, hostile au joug de l’étranger. Au début de la guerre de tranchées, notre arrondissement comportait quatre secteurs bien distincts i° La plus petite partie, non occupée par les boches, et dont les habitants, restés au foyer, furent continuellement bom- bardés. 2° Les localitcs dont les populations furent évacuées vers la France. 3° Le no man’s land ou la partie comprise entre les tranchées. 40 Les localités prés du front, restées sous 1’occupation boche, tenues sous le feu conti- nuel des alliés. Tous les habitants de notre arrondissement furent done trés éprouvés. Etant resté en pays occupé, nous ne savons done que nous entretenir de cette partie. Sous I’Occupation Boche Dés l’arrivée boche, des arrestations, sans aucun motif, eurent lieu les victimes furent envoyées en Allemagne. Afin de jeter la crainte dans les populations, des exécutions sommaires se firent. Les brigandages et les incendies ne se complèrent plus. Les requisi tions privèrent le peuple du plus nécessaire. A Comines, oil nous avons continuellement été bombardés jusqu’en juin 1917, nous avons passé la moitié de notre temps dans les caves; nous étions éloignés du reste du monde ni Correspondances, ni même journaux censu res ne pénétraient dans la localité. A certain moment la commune était divisée en huit kommandatures celui qui traversait la rue d’une kommandature a l’autre était appréhendé. Pendant bien longtemps le civil devait être rentré a 4 heures. Les cultivateurs devaient continuer leurs travaux, mais toute la moisson était enlevée par les boches, parfois même avant d’être mure, toute la production agnicole étant ré- quisitionnée. En 1917, on réquisitionna également ce qui restait du cheptel, des protestations se firent et, grace a certaines interventions énergiques, on put conserver 17 vaches pour subvenir en lait aux besoms ües enfants et des vieillards cette faveur... ne fut obtenue qu’après bien des menaces de captivité en Allemagne. L’industrie était arrêtée, les machines bri- sées ou enlevées. Toute la population male jusque 60 ans était obligée, sous la menace des bayonnettes, de travailler pour les boches, ceux qui refu- saient étaient m oyés en Allemagne ou dans un camp disciplinaire oü ils vécurent d’eau et de pain noir cnmme punition ils étaient atta chés a un arbre quand les prisons étaient pleines, ou il- devaient marcher pieds nus dans la neige pendant des heures et ils rece- vaient des coups de matraque jusqu’a pro messe de travailler. Tout le travail boche avait un but militaire; ceux qui étaient obliges de travailler a cer tains endroits, même prés des tranchées, étaient obligatoirement munis d’un masque a gaz n’est-ce pas la, la preuve évidente que les boches violaient la convention de La Haye? Beaucoup de malheureux travailleurs, ap- partenant a toutes les classes de la société, étaient haves un jour qu’ils réclamaient un supplément de nourriture, leur reclamation fut reque par des coups de fusil tirés au lieu de rassemblement, que désormais nous avons baptisé de place des Martyrs Vint la fin Mai 1917, l’ordre d’évacuation avec abandon de tout ce que l’on possédait fut lancé par les boches, qui retinrent cepen- dant les hommes valides pour les faire tra- vaijler. Nous nous rappellerons êternellement ces scènes de séparation un père ou un fils retenu par les boches, un autre au front beige, la mère et ses petits enfants évacués les uns furent bien traités en exil, les autres trés mal; ceux qui n’ont pas quitté leurs foyers pour ne jamais plus les revoir ne savent pas apprécier les souffrances endurpes. Apres l’A rmistice Vint l’armistice D’honnêtes gens nous devenions des vagabonds, nous étions sans foyers sans meubles, sans le sou, la santé épuisée par les privations matérielles et mora les. Et nos fils combattants étaient a la recher che de leurs Parents Après bien des démarches, sur les promes ses gouvernementales, les plus résolus revin- rent au pays, se logeant dans des abris de boches et des baraquements de fortune nous nous rappellerons toujours cette familie com- posée de 10 emants demeurant dans un seul réduit, séparée par une planche d’un mulet et d’une vache L’édification des baraquements du fonds du Roi Albert fut le premier acte, la construction d’immeubles fut le second après vinrent l'in- stitution des commissariats d’Etat, la créatioa des tribunaux et des coopératives de domma- ges de guerre, la reconstruction par I'Etat, etc. Le tout marcha parfaitement bien jusqu’au moment des restrictions. On ne comprendra jamais le désarroi qui s’ensuivit. Aujourd’hui, nos regions sont presque re- construites mais un dernier effort est encore nécessaire. Nous formons le veeu le plus sin- cère de voir le gouvernement maintenir les droits des sinistrés qui ont tout perdu, jusqw’a terminaison compléte, ce dans l’intérêt de la BELGIQUE entière. Nos doléances Supposons que chacun soit dédommagé (ce qui est loin d’être le cas), et que le temps des promesses soit passé. Nous en sommes a l’heure des réalités Que constatons nous Les établissements publics d’Ypres, de Messines, de Wytschaete et d’ailleurs ont disparu. Nous vous faisons grace de les énumérer, vous les connaissez. Nos moyens de transport par eau n’existent plus. Nos routes sont impraticables il en est au Bizet, au Touquet, a Hollebeke, marek et ailleurs, oü rien 1 riots s’enfoncent dans la boue j- sieu. Songez, Messieurs, a encore 4 a reconstruire et la Belgique. Songez, que les rues encore abandonnées. Songez, qu’après onze ans, il alignements qui ne sont pas encore fixés" gez que depu s cette époque, le revenu d certaines propriétés est nul. Songez, que dans notre commune de Wer vicq il y a encore prés de 400 baraquements occupés. Et l’on s’étonne de ce que nous ne jamais contents Quant a l’agriculture, la première récolte a été perdue, ravagée par les mulots. Les années suivantes ont été assez rémuné- ratrices c’est même grace a cela que les cul- tiv iteurs ont pu suppléer a leurs indemnités pour dommages de guerre, insuffisantes pour leur réinstallation. La culture du tabac est déficitaire, aucun cultivateur n’a requ toute l’indemnité néces saire a la réédification des séchoirs pendant ce temps on compromet la valeur de notre franc, en jetant sur le pavé des livres sterling et des dollars pour l’achat a l’étranger. C’est la une mauvaise politique. Le cheptel est loin d’atteindre les chiffres d’avanï guerre. Les chemins des champs sont impraticables. Que de vies humaines sont exposées au danger de mort par les explosifs répandus en terre, quand on procédé au labourage et au drainage des champs. Des milliers d’abris se trouvent encore sur des terrains de culture, ils ne produisent rien a l’agriculture, on ne tient pas compte de cette perte dans le loyer ni dans les cenSribu- tions du cultivateur. L’agriculture est la ressource principale de notre arrondissement, encourageons la et mettons au pilori les propriétaires rapaces qui profitent d’une ére de prospérité passa- gère pour imposer des loyers fantastiques, qui rejetteront les cultivateurs dans la misère lors d’une mauvaise récolte ou d’une baisse désirable des produits de la terre. L’industrie s’est déplacée Celle qui esten pat tie installée végète celle qui est encore a installer le sera t elle un jour Quanta obte- nir les fonds nécessaires, il ne faut y songer pour le moment, et le jour oü on recevra de l’argent, les charges seront si lourdes quon se demande si on pourra y faire face. Qu’a-t on fait de la priorite promise solennité II y a la beaucoup a faire et cela devrait même faire l’objet d’une étude spéciale. Nos ouvriers trouveront-ils toujours de l’ouvrage, une fois la restauration terminée C’est la une question angoissante, qu°n devrait étudier a fond avant que le mal soit consommé. Nous possédons des ouvriers d’élite, Pr° 1 pres a tous genres de travaux, mais noas constatons qu’il y en a beaucoup qui d°ive émigrer. II y en a beaucoup qui ne rev dront pas a preuve, toutes nos villes e n communes, a part 3, sont en déficit de 4-00 3.OQO, 2.000, 1.000, 5oo habitants. Aveugles sont ceux qui ne prennentpas mesures pour l’avenir. Un vieux proverbe flamand dit Que l’ouvrier et le petit bourgeois ne ga^nf”cOin. leur pain quotidien, la misère sévit et e merce languit. .^g. Nous venons de vous exposei su |a ment nos misères et nos malheurs guerre et la situation devaïit laqué nous trouvons actuellement. Nous que nous n’éviterons la catastrop qu’en faisant appel a toutes les bonn tés. Hillllif.j I ‘.v ill ■1

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1925 | | pagina 4