Mi
5e Année, N° 50 - 28 Mars 1925
Jaar, N° 50 - 28 Maart 1925
heer, Opstel en Aankondigingen 15, Boter straat, 15, Yper
Redaction, Administration et Publicité 15, rue au Beurre, Ypres
Les articles non signés sent refuses
La Redaction.
ürse ViEle a l’agonie
jour
d’une situation
Grandeur et Decadence
de la Garnison d’Ypres
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I C S O si SB
- Weekblad -
voor het Arrondissement Yper
Or«aa®i der Vereeniging der Geteisterde™,
der Ypersche Clubs, enz.
Journal hebdomadaire
•de {'Arrondissement d’Ypres
Organe de l’Association des Sinistrés,
des Clubs Yprois, etc.
pareille, la population de l’arrondissement
devrait n’avoir qu’une seule preoccupation, et
qu’une liste unique, cfioisie en dehors de tout
esprit de parti, eüt dü être présentée a l’homo-
logation des électeurs.
C’était le vceu unanime de tons les gens de
bon sens.
Nous ne pouvons que déplorer qu’il n’en
soit pas ainsi. Cinq listes se pré.sentent au
choix des électeurs, et la chinoiserie de nos
lois electorates ne permet pas d’accorder son
vote aux candidats capables qui se tpouvent
sur des listes differences. On ne peut voter que
pour une liste, par conséquent on vot.e pour
un.bomme qu’on choisit mais en même temps
pour des personnaiités qu’on ne désire pas.
Il n’y a rien a faire a cela.
Nous ne pouvons qu’engager les électeurs
a peser mürement leur vote. Nos intéréts
vitaux sont en jeu, et tout intérêt politique
accessoire doit céder 1e pas aux besoins de la
renaissance économique de notre région.
Nous avons assez souffert depuis les élec-
tions dernières. Tachons de réparei A cha-
cun sa responsabilité.
Rendez hommage a ceux qui Vous ont ravi
votre institution de Bienfaisance
Et déclarez-vous' satisfaits.
N’avez-vous pas, les uns de belles habita
tions neuves, les autres des titres remboursa-
blesa perte de vue
De quoi pourriez-vous vous plaindre
Le gouvernement a bien fait les choses.
Vous ne pouvez cependant pas exiger en
votre qualité de beiges de 3e classe que l’ön
vous garnisse votre caserne ou que l’on vous
aide a relever, a faire revivre votre industrie!
Hélas, Ypres est a l’agonie et sa ruine est
aussi certaine qu’elle ne pouvait l’être a la
suite des bombardements auxquels elle fut
soumise par les Boches.
Cette ruine sera simplement plus longue a
se consommer.
Peut-être est-il encore temps de réagir.
Et c’est a cette réaction que les sinistrés
devront viser, lorsque te 5 avril prochain, ils
se tuouveront devant l’urne, en se souvenant
de.ceux qui toujours ont soutenu et défendu
leurs droits.
Foin des querelies politiques ou linguist:’-
ques.
Sauvez la ville, sauvez les Flandres.
BRUYÈRE
Dans un article précédent nous avons
indiqué sommairement la valeur des terrains
et batiménts militaires qui appartiennent a
l’Etat et qui donnent droit a réparation en
vertu de la loi sur les dommages de guerre.
La superficie des terrains 21 Ha. gg a. 40 ca.
et des batiménts militaires I Ha. 69 a. 3q ca.
arrète notre attention et nous nous deman
dons pourquoi le département de la Défense
Nationale, faisant fi de cette richer se, sup-
prime d’un trait de plume la garnison d’Ypres,
naguère une des principales'^du pays. Nous
croyons utile d’en exposer l’historique, afin
de permettre aux. lecteurs de se rendre compte
de la prospérité ancienne de la garnison
Yproise.
Des le 16 octobre j83o, la ville a 1'honneur
de voir créer dans ses murs un régiment d’in-
fanterie qui prend le nom de Régiment
d’Ypres et devient dans la suite le 8“ regi
ment de ligne. En 1835 1’Etat-major et quatre
bataillons du 6e régiment de ligne ainsi que le
dépot du 8e régiment de ligne remplacent les
troupes de la garnison qui en i836 se réduisent
a I bataillon du 5e régiment de ligne et le
dépot du 8e régiment de ligne. A partir de
1842 et jusque 1853 Ypres héberge sucCessi-
vement les 5', ioc et 12' regiments de lig^e et
l’école d’équitation créée en 1847 par arrêté
royal du 10 décembre. Cette école s’organise
définitivement en 1849. En 1853 la garnison
Le record de l’émigration a été atteint dans
notre malheureuse cité, lundi dernier.
Quatorze ménages ouvriers ont défilé en
raison de leur depart, devant le fonctionnaire
chargé des mutations.
Quatorze ménages en un
En estimant. a une moyenne de cinq per-
sonnes, chaque ménage, soixante-dix habitants
ont quitté notre ville en l’espace de viïigt qnatre
heitres.
Soixante-dix bouches qui s’en iront faire
prospérer le commerce dans d’autres régions.
Cent quarante bras qui iront grossir 1e nom-
bre incalculable de ceux qui jusqu’a ce jour
déja sont a jamais perdus pour l’industrie
beige
Cependant que nos belles maisons neuves
chTitoient au gai soled et que les savants inno-
vateurs du régime des circulaires restrictives
chantent la résurreCtion de nos Flandres,
l’exode se poursuit en s’accentuant de jour en
jour.
Yprois, inclinez-vous devant les auteurs de
l’agonie de votre chère cité remerciez ces
vaillants ronds-de-cuir qui sont arrivés a la
realisation de leur oeuvre rendez graces a
Messieurs les fonctionnaires des affaires éco-
nomiques.
Rendez graces aussi a celui qui a décidé que
notre caserne resterait déserte et que l’école
d’équitation nous serait enlevée a jamais..
Saluez celui qui vous a promis la mise en
é'.at du canal pour l’époque oü l’industrie aura
rendu Tame, oü toute notre population, ou-
vrière aura rep is le chemin de l’exil
Comme aux électións précédentes, La
légion d’Ypres se tient absolument en dehors
Ie la discussion de la lutte électorale.
Notre journal ne connait que l’intérêt des
inistrés, et a pour devoir de recommander a
jus les électeurs de tenir avant tout compte
ela défense de eet intérêt.
Quoique la grande moitié ait déja n?u le
jglement de ses dommages de guerre, tous
estent: intéressés a la défense de leurs
roits.
En tftet, presque personne n’a regu ce a
noi il a droit. Nous sommes tous paves, pour
ae plus ou inoins grande partie, en papier.
Ir que vaut ce papier, que valent ces titres
Hent-ils de 1’argent Et cependant, c’est de
«gent que 1’Etat doit nous payer.
Tous ont intérêt done a ce que cet.e ques-
on ne soit pas abandonnée.
Un trés grand nombre ont fait rtconstruire
ar 1’Etat. De ceux-ci presqu’aucun n’a rt qu
atisfaction. Les constructions sont inache-
ées ou mal.... fichues.il y a presqu’autant de
laintes que de maisons. Les intéréts de ces
ropriétaires ont besoin d’être surveillés et
outenus.
Tous nos industriels et presque tous nos cul-
ivateurs, au lieu de pouvoir recevoir de 1’ar
lent par les coopératives, sont obligés de
’adresser a la Banque du Crédit et de 1’Indus
rie qui ne paye pas encore et qui déduira
io°/0 quand elle paiera. C’est, une colossale
“iverie. C’est une injustice. Cette solution
t’est pas acceptable. Nos repiésentants doi-
(ent être des hommes capables de travailler
:»ergiquement au redressement de ce grief.
Partout, les remplois trainent, 1’argent ne
,!ent jamais assez vite et les reconstructions
>en trouvent arrêtées. Qui peut faire cesser
lel état de choses De bons et énergiques
reptésentants et sénateurs.
Nos routes sont dans un état déplorable.
une, dans toute la régioa dévastée, ne
serait tolérée dans le reste de la Belgique.
L’État nefait rien pour laisser renaitre l’indus-
Le gouvernement nous retire, pour en
Mifier les grands centres, tout ce qui con-
Wbuait si puissamment a faire prospérer notre
irr°ndissement avant la guerre 1’institution
Messines, l’école d’agriculture, l’école de
^nfaisance, la garnison, 1’ccole d’équitation,
'ertlusée Merghelynck. Nos ponts sur la Lys
restent a l’état de promesses les simples
ril'sseaux qui traversent nos routes restent
^"lera cielouvert quand leur aqueduc s elfon-
re et des routes de grandes communications
SOnt ainsi coupées et inutilisables. Brel, on se
Croirait ici en pays conquis. Nous sommes
'ncoi>testablement, en tout et partout, tout
‘“'nenient sacrifice. Quel est le seul moyen
sortir A voir une bonne députation.
1 semblerait qu’en presence
HET
LA REGION
VPERSCH
I|S
D’YPRES