L'Hótel Mnsée Merghelynck jusqu'a la naissance du toil de io,3o m. et celle dans la rue de la Bouche a 12,3o m., de hauteur. Cette caserne qui se compose d'un rez de chaussée et d'un étage, renferme une cour d'une superficie de 3,652 mètres (36 ares 52 centiares). La garnison en prit possession le 6 septembre J823. Ce batiment contient, avec des lits a une place, des logements pour 1626 hommes avec des lits a deux places, il devait en contenir pour 2000. II fut remis a l'administration communale par procés-verbal du 12 mars 1828, en vertu d'un arrêté royal du 16 janvier 1827, n° 33, a charge par la ville de pourvoir a son entretien et a toutes les reparations, dites locatives, tandis que les grosses reparations ou renou- vellements restêrent une charge pour l'Etat. Nous reproduisons ci-dessous un aiticle, remarquablement écrit, paru dans. Ie supplé ment littéraire du Journal de Bruxelles et du Petit Beige du 25 décembre 1898. Cet article se compléte par une courte nomen clature du mobilier et des objets de toute nature qui garnissaient ies différentes salles de l'Hótel Musée, (voir Monographie de l'Hótel-Musée Merghelynck par Arthur Mer ghelynck, Ecuyer.) Promenade a travers l'flotel-Musée Merghelynck Un Rêve Impressions d'Art Le joli est lame du XVIIIe siècle de Goncourt. Un rêve et mieux qu'un rêve, la realisa tion d'un rêve Une envolée en ce délicieux dix-huitième'siècle si délicat, si aimablement agréable, une resurrection de ces styles Louis XV et Louis XVI si finement subtils, tout en dehors, cnantant auxsens la joliesse et l'amour du plaisir, allongeant voluptueusement la mièvre nonchalance de leurs lignes cambrées et fleuries, semant la vie de guirlandes, de banderoles, de fiori.fur.es, de bagatelles, jetant a profusion et partout sur les portes, plafonds, guéridons, consolesetpanneauxl'infinie variété des tons impossibles, des nuances toujours nouvelles, prodiguant les dessins gracieux, les adorables meubles adornés de mille fan- taisies plus irréelles les unes que les autres, élevant le bibelot rare a la hauteur d'une insti tution d'état, rêvant tout haut et réalisant partout les visions les plus extraordinaires, sous les formes les plus distin'guées, sans jamais tomber dans le grotesque ou l'origina- lité ridicule, restant toujours en les limites si .finement élastiques de ce bon goüt franqais, apanage du siècle passé et arbitrede 1'Europe entière. Le beau et ravissant déclin de la grande et virile Renaissance. L'art, descendu des profondes altitudes des cieux, humanise ses héros et ses divinités. Sous le ciseau des sculpteurs, sous le pinceau du peintre tout un Olympe nait du marbre, sort de la toile qui n'a d'autre divinité que la coquetterie. Quelquefois ces styles inerveilleux dépas- sent, par leurs tonalités rares et le moëlleux de leurs lignes, la sévcre idéalité des grands siècles comme ces crépuscules de rêves, menant par un ciel irradié, en un immense cortege de nuages nimbés de vieil-or et de soie mauve, les troublantes funérailles du soleil, font oublier la calme et silencieuse splendeur des midis dorés. C'est en ce délicat style Louis XVI, discrè- tement souligné par l'élégance des décors Louis XV, qu'en 1774, Messire l'écuyer Fran cois Merghelynck, construisit son Hotel de la rue de Lille, a Ypres. En 1892, l'Hötel entra dans le patrimoine familial de Messire Arthur Merghelynck en 1894, il revécut tout entier dans la splendeur ancestrale et, depuis lors, dans le silence sacré de la vieille ville morte, l'antique maison patricienne dort, telle une marquise en toilette de cour, dans le cares- sant rêve de ses vieux souveniis, le ou.' bruissement des pendules et les discretes son neries des grandes horloges de chêne. Un vague sourire plane sur son visage radieux, oü le rouge du fard perce sous a poudrc, et pieusement et dévotement nous y allames pèleriner, lui porter nos plus sympa- thiqucs hommages, et baiser amoureusement le bout rose des longs doigts fuselés de ses belles mains blanches. La première visite un ciel matelassé^ de lourds nuages ternes, te! un vieux fusain déla- vé, laissait trainer de toutes parts ses efliloche- ments de blanc sale et de noirs grisatres et terreux une pluie fine, coupant le jour, estompait les teintes frêles et légères et 1 Hotel m'apparut comme en un lointain mirage un défilement de tons vagues laisant de grandes taches roses et bleues, des ronds grenats, des trous jaunes et vieil-or, a travers la fumée d'un sommeil d'opium. Le lendemain, un gai soleil avait chassé tous les nuages, et ses rayons obliques fai- saient l ire toutes les flaques d'eau tout lelong de la grahd'rue de Lille déserte un soleil pale et fatigué qui convenait admirablement a l'Hótel, un soleil automnal un peu vieillot, aux lueurs trés douces et trés caressantes. Un vieux donrestique, Ie portier-conserva: teur de céaris, nous introduisit (r). La face glabre, le profil fortement accusé, un grand nez aquilin, portant le front haut, il ne lui manquait que la perruque poudrée, le grand habit a la franqaise, les bas blancs et les sou- liers a boucles, pour faire partie de ce cher mobilier, qu'il soignait avec une sollicitude paternelle, et cou-'ait d'un regard de jeune amoureux. Par 1'antichambre (2), dont les ornements sont du plus pur style Louis XVI, et 011 nous remarquons un dessus de porte, représentant Les Vendanges par le peintre yprois du siècle dernier, Charles Foundernous péné- trons dans le bureau (3), oü le clerc de Mes sire Franqois- Ignace- Joseph Merghelynck Conseiller-Trésorier héréditaire de la ville d'Vpres et Grand-Bailli de Ia ville et du comté de Messines, percevait les taxations et les impóts au profit de la ville et réglait les payements au mom de celle-ci. Les archives familiales encombrentet lapis- sent les murs de la petite chambre, et sur le bureau, en face duguichet, le registre ouvert, les besides déposées sur la table, font songer que l'employé vient de quitter son siège, eta chaque instant on s'attend a le voir rentrer. J'allais oublier dans l'antichambre le buste en terre cuite de Henri IV, non qu'il s'y at tache quelque grand intérêt artistique, ma's on 11e le peut passer sous silence, paree qu'il nous révèle un état d'ame particulier a nos ancêtres ce nous est un document psycholo- gique fort curieux. Messire Francois Merghelynck, devait avoir a 1 egard du R01 galant un véritable culte car de ci de la, on le voit trainer en médaillon dans les salons et chambres a coucher de nombreuses gravures et la terre cuite nous rappellent encore, son bon sourire et son air cavalier et conquérant. (A suivre). (1) Rez-de-chaussée. I. Porche. - Deux inscriptions a droite a la memoire du batisseur de l'Hötel et de la familie Merghelynck a gauche a celle des artisans d'art et autre qui élevèrent l'édifice console, régulateur, gaine cerisier statue de Saint-Lievin glacé époque Louis XV étains gravés (parmi lesquèls un grand plat d'offrande'aux arm! des families de Schynckele et Aerlebout) cuivres esc XVIII' siècle. eS' estampes (2) II. Antichambre. - Pendule sur balustres marbre blanc et cuivre horloge, caisse chêne sculpté Louis XV Petit meuble a deux portes, cintré dessus de nnrt scene galante, camaïeu sanguine, cadre sculpté table r' chaises époque Louis XV. - Portraits des Evêques d' V du Président de Poliinchove etc suiets Ir p„ Else„'. Z', "I* nai cuivres, buste en terre cuite représentant n Evêqued'Ypres, etc., etc. Pfesentant Delvaux, (3) III. Bureau. (Comptoir).-Horloge, rminecerisier te et incrusté. dessus de porte camiïe hl» slersculP- enfantine par Charles Louis p lUle Sc'!ne u c-naries-Louis Fournier d'Ypres „i„ barometre, pendule marbre et cuivre ciselé 0* (Cronier i Paris), époque Louis XVI. - pj' encnerobjets, ustensiles et nécessaire k balance, mobilier du XVIIIe siècle bureau cuivres Commune de Ploegsteert Les habitants de Ploegsteert se prépare rendre hommage a leurs victimes de la Les membres du comité chargés de V& C1 ereciif, du monument éleve en memoire des hér la commune sont heureux d'annoncer ont pu, grace a la géncrosité des donate^ mener a bonne fin cette oeuvre éminent patriotique. La bénédiction de ce chef d'ceuvre sortid ateliers de M. De Beule, artiste statuaire' Gand, aura lieu Dimanche 24 courant a l'iSSll de la grand'messe et l'inauguration officielles fera le même jour a 3 heures de relevéee] présence des représentants de Sa Majesté 1, Roi Albert, d'un officier supérieur de l'E|a Major du ir Corps des armées frangaisesetdi colonel Needham, attaché militaire a l'amhas sade britannique a Bruxelles, des autoritésdi l'arrondissement et de la commune. Le Comité est heureux d'annoncer que pb de 5o groupes de sociétés militaires bebes franqaises et anglaises ont bien voulu répondrs a l'invitation qui leur a élé faite pour coinmé morer le souvenir des héros tombés pour 1; défense de la justice et du droit. La population de Ploegsteert comptail parmi ses habitants d'avant-guerre plus d'une centaine de families dont des membres om servi sous les drapeaux de la Républiqueet parmi lesquels plusieurs sont tombés pour li cause des allies. Cette cérémonie revêt un caractère parties- lièrement remarquable de réunir dans un sou venir commun le martvre des soldats desdera pays morts pour la France et la Belgique. Nous prions les sociétcs participates a la fête de vouloir arriver a l'heure précise pooi la formation du cortège et nous les assurons de l'accueil cordial qui leur sera réservé. La cérémonie officielle sera suivie d' magnifique concert organisé par les fanfares de Ploegsteert et Ploegsteert Bizet avec bienveillantconcours des sociétés distinguées Ypres (Ypriana), Warnêton, Neuve-Eglise, Messines, Kemmel, Armentières (Gram Fanfare), Nieppe, Steenwerck, Pont-de- Nieppe, Erquinghem s/Lys, Reckem, Houp nes et Pérenchies La fête sera cloturée par un brillant feud'af- tifice donnant comme apothéose uu hommagt a nos héros et a nos souverains bien-aimés. Amitiés Franpaises un Répondant a l'invitation de la commune i Ploegsteert, les A. F. d'Ypres enverront délégation aux festivités belges-franqaises 1 inauguration du monument, demain dimaflC 24 mai. Les membres qui désirent y prendre sont priés de se faire inscrire chez le Seen taire M. Struelens, Hotel Regina, avant dim* che a 10 heures. Le transport aller et sera gratuit. Le ou-les autos partiront du coin grand place. Regina, a 'A avant 2 heuresp cises. Le retour dans Ypres aura lieu vers 6 h- La commission des AF- de SpécuSaïeursAtSenii®15, Jeudi dernier a été mis en vente une ma' de commerce dans une rue commer<?aIlte la ville. II ne s'est présenté aucun amateur, la son n'a pas même été mise a prix, cp0' toute publicité alt été faite par affiches et" es Journaux locaux. Quelle en est do» r aleut réalisable en ce moment Voila la situation créée par le man<]^e ustrie. A quand notre canal, a quan'' garnison Après cinq années d'e*1 années de labeur depuis notre retour nous voila toujours les sacrifiés. d'i! OW»<» iis(

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Het Ypersche (1925-1929) | 1925 | | pagina 2