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Toujours le non payement des litres
jaar, N° 20 - 29 Oogst 1925
6e Amiée, 2.0 - 29 Aoiit 1925
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Weekblad
voor het Arrondissement Yper
QrgeMO der Vereeniging der Geteisterde™,
der Ypersche Club», enz.
Beheer, Opstel en Aankondigingen 15, Boter straat, 15, Yper
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Journal hebdomadaire
de 1'Arrondissement d'Ypres
Or«»r»e de l'Assoeiation des Sintstrés,
oes Clubs Yprois, eic.
Rédaction, Administration et Publicité 15, rue au Beurre, Ypres
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Les articles non signés sent refusés
Nos Autorités Communales
L'idée, que La Région d'Ypres a lancée,
jgvoir les bourgmestres et échevins donner
leur démission fait son chemin. Plusieurs
Bettres de bourgmestres nous sont parvenues
J demandant des renseignements.
r Mous ne pouvons que leur répéter que le
1 g0uvernement voudrait continuer a ne plus
[payer. Qu'il essaie done, mais il nous trou-
vera sur son chemin.
1 II est un fait patent, qui crève les yeux,
e'est que toutes nos communes sont ruinées si
leurs habitants ne recoivent plus ce que l'Etat
leur doit. C'est aux Autorités communales a
défeadre leurs administrés. Et elles ont leur
devoir tout indiqué.
I Les habitants leur ont confié la gestion
d'une localité que l'Etat s'est engagé a faire
fcvivre. Or, l'Etat prend une mesure illegale
I me mesure qui tue la possibilité de ramener
nl oudeconserver la vie de ros communes,
r Dans ces conditions, les Ediles ne peuvent
Ijplijs gérer, ni défendre les families déja ren-
wirées, ni engager les autres a revenir. II ne
leur reste qu'a passer la responsabilité de
^'administration de leur commune au gouver-
i nement.
I Celui-ci sera bien contraint de reprendre
il ses paiements. Cela n'est pas douteux.
I Que nos bourgmestres et échevins y réflé-
cbissentqu'ils se rendent compte de la res
ponsabilité énorme qui pèserait sur eux s'ils
ne détendaient pas leurs citoyens.
La prochaine réunion des bourgmestres
et des délégués aura lieu le dimanche i3 sep-
Wnbrëprochain. lis y discuteront la question.
Dernières Mouvelles
Nouvelle Duperie
Tous les journaux de la capitale reprodui-
sent une note officielle annonqant que la
Caissed'Épargne fera aux sinistrés une av ance
snr les titres a remploi.
s L est une nouvelle duperie
]0) Ce n'est qu'un prêt, pas un paiement,
n sorte qu'on peut ètre exposé a restituer.
2") On prètera 8o"/o maïs a condition que
a aisse d'Épargne touche les intéréts sur la
totalité
L. 0n fera ces avances qu'a certain
seulement, et a titre exceptionnèl.
I^elane donne done aucune satisfaction aux
■mstrés ni aux communes dont la ruine reste
toevitable.
en reparlerons la semaine prochaine,
nous devons continuer a nous insurger
P re té mauvais vouloir dn gouvernement.
^r°d, rien de plus, rien de moins.
p, -
sse$s@ms tie litres, répandez LA
REGION D'YPRES, it u va de vos
'ntérêts.
Lettre ouverte M. JANSSEN,
Ministre des Finances, Bruxelles.
Monsieur le Ministre,
Voici la troisième sommation que je reqois
dé votre chargé de pouvoir a Ypres
Le {date de la paste).
M.,
J'ai Vhonnienr de vous prier de vouloir bjen
me renvoyer dans la huitaine, düment rcmplie
et signêe, la declaration aux impóts directs de
lg qui vous a été envoyée rêèemment par la
poste.
Passé ce délai, je me verrat dans l'obligation
d'établir vos coiisations d'office avec application
des pénalités committees par I'art. 5y des lois
coordonnées relatives aux impóts sur les reveniis
dont le texte figure d la premiere page des decla
rations dont il s'agit.
Recevez, M., mes salutations distinguées.
Le Controleur des Contributions.
Et je me trouve perplexe, je me trouve
dans l'impossibilité de savoir lui répondre.
En effet, comment aller déclarer ma situa
tion de 1924, alors qu'actuellement je me
trouve a la veille de..., je ne sais, devoir fa re
des dettes, hypothéquer mes biens, de la
ruine, peut-être.
Faut il que je vous dise que nous avons
vécu cinq ans dans une malheureuse baraque?
Quelle fut notre joie lorsque au ier mars
dernier nous pümes prendre possession de
notre maison reconstruite Déja le passé
semblait oublié et nous nous bercions de
beaux rêves a'avenir. Aussi je me hatai d'ob-
tenir les certificats de remploi afin d'en finir
rapidement avee ce cauchemar des dommages
de guerre. Mais quelle déception Voila des
mois que ces certificats sont a Bruxelles. J'ai
écrit, j'ai fait des démarches et toujours je
me suis buté a l'inexorable réponse Mon
sieur le Ministre Janssen refuse de mettre des
crédits a notre disposition
M. le Ministre refuse Mais que me reste-
t-il a faire Je dois encore 40.000 fr. a mon
entrepreneur, C'est, il est vrai, un camarade,
un ami. Mais ainsi qu'il me Ta dit a plusieurs
reprises, l'amitié ne peut pas aller jusqu'a la
ruine, lui aussi doit payer ses ouvriers ses
fournisseurs, ses soustraitants, ipaintenir son
crédit. Aussi, las de ses continuelles démar
ches, je lui ai payé une partie de ma dette
avec de l'argent de mes affaires, ce qui me
gêne fort dans mon commerce. Je lui ar offert
mon titre non-soumis a remploi mais il a
refusé Ce papier sans valeur que l'Etat
lui-même n'accepte pas en paiement». Diman-
che dernier, il est venu me causer ct trés
habilement il a touché la question hypothè-
que.,. Un frisson m'a envahi, j'ai senti ma
tète faillir, je n'ai pas répondu... et ma femme
m'a dit qu'elle m'a vu essuyer des larmes...
M. le Ministre rtiuse Lundi je recevais,
la dernière sommation de votre controleur,
sous enveloppe recommandée. C'est alors que
je me suis décidé a vous écrire.
Monsieur le Ministre Janssen, dites-moi
quelle est ma situation
Dites-moi, Mont eur le Ministre, que dois-
je répondre a votre controleur
Un Pionier Yprois.
La Baneiifie rouSe de
l'Êlaf se confirms
Ministère des Affaires Economiques
DIRECTION GÉNÉRALE A. R. N0....
Bruxelles, ...-8-25..
Monsieur,
En réponse a votre lettre du écoulé, j'ai
l'honneur de vous informer que les ventes de
malériaux contre tilres de dommages de guerre
tie sont plus valables. II ne m'est done pas
possible de donner suite a votre proposition.
Veuillez agreer, Monsieur, l'assurance de
ma considération distinguée.
Pour le Directeur Gén ér al
Le Sous-Directeur,
(s.) Iilisible.
Voici le sujet qui a donnq lieu a cette
étonnante lettre.
Un entrepreneur, chargé d'importants tra-
vaux offre a l'Etat une transaction des plus
avantageuses pour ce dernier.
II tient en principe le raisonnement suivant:
«Je suis en possession d'une série de titres
de dommages. de guerre, que vous m'avez
offerts en paiement, pour un montant d'en-
viron un demi-million.
Faites-moi l'échange de ces titres contre
leur valeur en briques et je vous débarrasse
par ce moyen d'une dette, du paiement des
intéréts de cette dette, et, de plus, je vous
donne ainsi l'occasion de supprimer l'emplói
d'un ou de plusieurs fonctionnaires prépo-
sés a l'administration ou au gardiennat de
ces briques.
Et voyez cornbien ma proposition présente
d'avantages puisqu'elle'vous permet d'étein-
dre une dette d'un demi-million, de suppri-
mer la charge des witérèts annuels résultant
de cette créance, soit, en y ajoutant les
émoluments des fonctionnaires que l'opéra-
tion proposée permet de supprimer, une
diminution de 45.000 francs dans votre bud-
get annuel.
En 3o ans, terme prévu pour le reglement
de ce titre, l'Etat aura réalisé une économie
de 14.000.000 fr. environ, nqn compris les
intéréts Une paille 1
Vous connaissez tous, amis lecteujrs, le
fameux scandale dés briques, dont nos grands
quotidiens nous ont entretenu il y a quelques
mois.
Vous savez aussi, pour l'avoir remarqué le
ills
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