FlA.PF'OFtT ^q^rgera cle recueillir tous le? rensei- #se concernant les mandats. fhibault de Boesinghe Je suis heureux oir rendre un éclatant hommage a de p°UrVésident, M. Arthur Butaye, pour son ■\'0tre p t jnlassable a la cause des sinistrés, ^V0lf'nergie avec laquelle il a défendu leurs f°ur gravement méconnus. 4roltS,'[tj pour nous tous, de faire rapporter 11 Sesurés arbitraires et illégales. os sinistrés ont tout perdu. Après avoir toutes les souffrances des champs de £°nIq[e ou toutes les misères de l'exil ils ne renus repeupler et faire revivre leurs S°fi. «unes q«e sur l'engagement formel et du Roi Albert et du Gouvernement Ap les remettre dans leur situation Beige ae lca guerre. jj |eUr est impossible d'admettre que, sous 'textede pénurie d'argent, ie Gouvernement l^an^ue aujourd'hui a desvengagements qui derraient être sacnés. N0US ne demandons aucune faveur. Mais ous exigeons,-nous revendiquons le respect de la loi et de la parole donnée Bravos M Louis Geuten. M. le Ministre Poullet dui-snème nous a conseillé de revendiquer ces droits- C'est dans ce but que j ai redige un rapport bontje vous donnerai lecture. Mos lecteurs trouveront ci après le texte de ce Lmarquable rapport. La lecture de ce travail est suivie de longs tppluudissments. fe propose de faire imprimer ce rapport et de l'adresser a tous les députés et a tous les ■sénateurs. 1 U- Edgard Missiaen. M. Geuten me per- mettr-a de lui dire que son rapport, quoique trés intéressant, est beaucoup trop long pour .être envoyé aux législateurs. Ceux-ci regoi- vent journellement des documents de toute iespèce dont ils doivent prendre connaissance. Ilseraitdonc desirable, si l'on veut aboutir, de leur faire parvenir un rapport trés succinct et ferès clair, ne contenant que des arguments I jmbants. Adhésion unanime). En ce qui «onserne sa suggestion de frap- ■per d'un impót forcé les détenteurs de marks Kou d'établir un impót spécial, unique et pro visoire pour la reconstruction des regions dé- jvastées, que M. Geukn n'oublie pas qu'il se passera eertainement plus d'un an avant que des rriesu-res de Fespèce puissent éventuelle- ment être appliquées. II faudra d'abord les proposer, les transmettre ensuite aux commis sions compéterates, les faire cfiscuter et les iaire voter, d'abord a la Chambre, ensuite au Sénat, les faire paraitre au Moniteur et, en fin de compte, les faire appliquer. Ces mesures sont done inopérantes po«r d'it\s|ant. 1 Ör, il neus faut de 1 argent, immédiatement. I H n'y a, a mon sens, qu'une seule proposi tion a faire au Ministre négocier un nouvel emprunt pour la Fédération des Coopératives "Ou permettre a la Caisse Générale d'Epargne de Retraite de faire une avance a la Fédé ration des Coopératives. Cedernier moyen serait le plus simple et le plus rapide. Applaudissements unanimes). L M. Geuten. Je me rallie a la proposition de M. Missiaen en ce qui concerne mon rap- ÈPQrt. Celui.ci sera done trés résumé pour nos ^gislateurs, mais sera publié in extenso dans deux langues, par 1' Ypersche "f- Gustaue Bruneel de MontpellierJe 'SU1S Parfaitement d'accord avec MMissiaen. j §Ue nos concitoyens gardent chez eux tous 18 manda>ts jusqu'"a nouvel orulre et que délégués, forts de la déeision u-nanime es ourgmestres, n'acceptent aucune mesure transitoire. II nous faut des décisions nettes et défini- M^^Midissements) j Thibault de Boesinghe. Parfaitement °u rien (Bravos). iet 'S*euten% Nous sommes heureux et constater que les anciens combattaats nous soutiennent avec énergie. Vous avez tous lu leur manifeste éloquent. Les Coopé ratives sont également sur la brêche. II y a done unanimité dans toute la région. M. Arthur Butaye. Et demain il v a une grande réunion a Dixmude. Dimanche pro- chain c est le tour de Dinant. Si tous les bourgmestres et échevins de toutes les com munes dévastées se montrent énergiques, le Gouvernement sera bien forcé de respecter la loi. Nos sinistrés ne soró pas des mendiants, ils n'exigent que ce qui leur est du, rien de plus, mais rien de nroins (Bravos). Nous répétons done a tous nos concitoyens Gardez vos mandats et vos titres jus- qu'a nouvel ordre, mais ne les échangez pas Montrez-les dans vos coopératives, on y dresser a le relevé qui sera transmis au Ministère. Dans quelques jours nos délégués retour- neront a Bruxelles. Restons unis et solidai- res continuons notre propagande par la parole et par la plume. Tous 1-es sinistrés seront avec nous pour la defense d'une noble cause (Applaudissements répétés). La séance est levée a iê h. 45. présenté par M. Louis GEUTEN L'article premier de l'Arrêté-Loi, paru au Moniteur des 24, 25, 26 Octobre 1918, N"s 297-298-299, donné en som quartier généval le 23 Octobre 1918 par 9a Majesté le Roi et con- tresigné par 12 Ministres dit textuellement Le droit a la réparation des dommages résultant des faits de la guerre en Bel- gique, estreconnu aux Beiges. Depuis cette époque, en de nombreuses circonstanees, des ministres, des sénateurs,. des députés, déclarèrent solennellement que tous les si-nistrés seraient payés jusqu'au dernier sou. Après des restrictions successives, le Gou vernement, s-ans aucun avis, arrête brusque- ment la liquidation en espèces, entrainant forcément la cessation des travaux en cours, et réduisant les ouvriers au chömage. La loi n'a cependant pas changé et les arrets des tribunaux continueat a stipuler que telle ou telle tranche sera payée en espèces dans un délai d'un ou de deux mois. Nous basant sur la Constitution qui pr«ocla- me que: «Tous les Beiges sont égaux devervt la loi nous déclarons que l'injustice com- mise a notre égard peut oceasionner des trou bles sérieux Pourquoi les uns sont ils complètement indemnisés les autres pas Si nous abandonnions les droits sacrés des sinistrés,nous nous rendrions complices de la ruine ceriaine d'une région qui a été compfè- tement dévastée. L'ceuvre commencée pouvait faire espérer la renaissance de la Belgique entière et voila qu'une mesure draconienne réduit a néant toute espérance cette mesure annihile com plètement tout ce qui a été fait, car tous ceux qui ont été indemnisés serent fataïement en- trainés par la débacle de leurs yoisins. On dirait qu'un mauvais genie s'est abattu sur nos régions car, en dehors de la cessation du payement des dommages, on nous a enlevé nos institutions, notre garnison, nos moyens de communication. L'avenir est la, menagant la population de ruine, a laquelle elle ne se dérobera qu'en s'expatriant et la majorité de ceux qui quitteront le pays sont précisément ceux qui ont eombattu pour sa délivranee, comme l'a si bien prouvé la Fédé ration des Combattants de Warnêton. Et quand le pays sera dépeuplé qu'advien- dra-t-il de ceux qui restent Dans tout cela les principales victimes seront les propriétaires en indivis, les veuves, les orphelins, les vieillards, les propriétaires dont les alignements de recontruction ne sont pas encore fixés a l'heure actuelle. Quelques exemples typiques. Toute la rue du pont, a Wervicq, se trouve dans le même état qu'a l'arnaistice cette rue doit être exhaussée et alignée rien ne se fait, les riverain's atten-dent, et le jour ou ils auront leur jugement, ils ne toucheront pas un sou quoique leurs propriétés soient impro- ductives depuis 1914 C'est trés beau de prêcher le calme, mais nos moutons endosseront l'un ou l'autre jour la peau de l'ours. Et qu'on ne dise pas qu'aucune démarche n'a été faite Sa Majesté le Roi, accompagné d'un ministre, s'est rendu sur place. Mêmes observations pour la rue de la gare. Autres exemples Un vieillard receit des obligations il ne sait rien en faire et est actuellement a charge des petites soeurs des p^uvres a Roubaix. Des orphelins de pèse et de mère, proprié taires de i3 maisons, ne parvienment pas a avoir des fonds et, quoique de trés bonne familie, sont hommes de peine, dans une' fabrique de France. Dams leur commune natale il 3' a crise de logement a l'état aigu Des orphelins de père et de mère, possè- dant une fabrique de lin en reconstruction, ne parviennent pas a avoir du matéfciel et sont a charge de parents éloignés. Un orphelin de père et de mère regoit une obligation de 2.000 frs dont il ne sait que faire et se trouve a charge de son grand père. II y a chómage et une grande fabrique existant depuis eent ans n'est même pas reconstruite. Paree que cessionnaire, la Societé des habitations a bon m&rohé ne touche rien pourtant les achats de chateaux, a convertir en habitatioüs ouvrières, doivent profiter a l'Etat. Ira-t-on jusqu'a insulter les adminis trateurs de spéculateurs alors que ieur gestion se fait gratuitement et qu'ils ne touchent même pas un jeton de présence Arrêtons la une partie de la série noire, mais qu'on ne nous dise pas qu'il y a exagé- ration, que nous voyons tout en noir qu'on vienne faire une enquête sur place, nous fournirons tous les renseignements désirables. Examinons les modes de pa\'ement actuel lement en vigueur. La Société Nationale dc crédit a l'indust-rie a rendu de grands s»rvices, cela est incontes table elle a avancé 2 milliards, mais il serait trés intéressant de savcir combien de oette som-me a protité a 1"arrondissement le plus dé- vasté de la Belgique. Nous estimons que cela ne dépasse pas 10 millions, car la Fédération des Coopératives a toujours'liquidé tous les dommages industrieis ne dópassant pas 100.000 Frams valeiir 1914 pour le materielet les som mes allouées pour batiments étaient liquidées totalement. Par la suite on a institué la Société des Commergants et kidustriels et c'est ici que commence le caivaire. Cette nouvelle Société se charge bien volon- tiers de convertir vos titres en obligations, mais celles-ci doivent res ter déposées au siège de la dite société alors, si' vous êtes bien pistonné et bien sage, on h'exigera memè pas que vous soyez mserit au bureau de Bienfai- sance, on vous prèter%. sur les obiigaiions 80 pour cent de la valeur, remboursables en 10 annuités. Mais vous, qui êtes ruiné par la gu&rre, comment voulez vous rembourser 10 pour cent dès la première année alors que votre industrie ne sera pas en rnarche et, si vous pouvez nouer les 2 bouts la seconde année, vous pourrez vous etümer heureux. C'est done k faillite. - Quant a l'opération même, elle est désas* treuse la valeur de votre titre est invariable et intrin'sèque, la somme y mentionnée conser ve la même valeur, tandis que lorsque vous vous serez acquitté CQmp-étetneat, les obliga tions seront dévalojisêcs. Votre situation sera celle ci vous aurez dij» so tiiuei u"

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Het Ypersche (1925-1929) | 1925 | | pagina 5