DENT I S ïT n regagner vous même ce que vous avez perdu. On appelle cela indemnité Ici encore l'égali- té des Beiges reqoit un colossal croc en jambe les premiers sont indemnisés com- plètement, les derniers doivent refaire leur patrimoine eux-mêmes perte sèche depuis 1914 jusqu'a ce jour et 10 ans pour se refaire c'est la vie d'activité d'un homme. Dernièrement on a imposé la Caisse géné rale d'Epargne et de Retraite pour les avan ces. Ce dernier mot ne convient nullement, il s'agit en efïet d'un prêt de 80 pour cent pourquoi encore une fois ce dernier pourcen- tage L'Etat lui-même n'a t-il pas confiance dans ses propres obligations En rempla-qant les titres de dommages de guerre par des obligations, I'Etat a singulièrement encouragé et facilité l'odieuse spéculation sur le dos des malheureuses victimes de la guerre. Cela doit finir, a vous propriétaires de titres de réfléchir avant de faire l'opération, vous vous rendriez complices d'une éventualité voulue, soit par ignorance, soit par calcul intéressé. Résumons les formalités En possession d'ua titre vous le changez en obligations c'est l'opération préliminaire qui vous cönduit dans une souricière dont vous ne sortez plus ou difficilement. Muni de ces obligations vous demandez a l'Agent du Trésor les 80 pour cent de la Caisse d'Epargne, mais ce fonc- tionnaire doit d'abord obtenir l'avis du Con troleur des Conti ibutions, si celui-ci, seul juge, vous trouve intéressant, vous obtiendrez le prêt aux conditions énumérées plus loin, mais si vous avez un revenu, comme le cas s'est présenté, de i3.ooo Frs., vous serez poliment éconduit et vous resterez avec les obligations dévalorisées vous n'aurez pas même en obligations votre seconde tranche paree que vous n'aurez pas su prouver le remploi dela première tranche. Supposons maintenant que vous ayez obtenu le prêt de 80 pour cent. II vous manquera d'a'bord 20 pour cent pour prouver votre pre mier remploi, il faudra ensuite rembourser et verser annuellement un intérêt de 6 et une frac tion pour cent de la somme avancée alors que l'Etat lui-même n'accorde que 5 pour cent. Par le fait même votre qualité de propriétaire disparaft, vöus ne dev»nez qu'un vulgaire loca- taire, les charges sont tellement fortes qu'a la fin vous aurez payé vous-même votre propriété d'avant-guerre tout ce que vous aurez quand vous acquittez les prêts ce seront les obliga tions dévalorisées dont la pauvre Belgique sera inondée. 11 est a noter au surplus que les prêts de la Caisse Epargne ne se font que sur immeubles et que les pauvres bougres, les ouvriers, les petits bourgeois, n'obtiennent pas un centime et ne pourront même pas s'acheter une armoire pour y laisser moisir les fameuses obligations jusqu'en kj55 II est done prouvé que I'Etat ne paie plus. II prétexte au'il n'a pas de londs. N'insistons pas, mais nous avons le droit de demander quelle est la situation des sinistrés ruinés devant les contributions grandissantes. Si nos conseils avaient été écoutés bien des gaspillages auraient été évités oü sont les sommes folies perdues dans les bois de construction, la fabrication des briques et autres Le gouvernement nous invite a étuditr les moyens d'obtenir les fonds nécessaires a la liquidation des dommages. Nous donnerons volontiers notre avis mais encore faut il qu'on en tienne compte car, lorsque la priorité a été réclamée on nous l'a solennellement pro mise, mais par la suite cette priorité est restée lettre morte Les sinistrés ne possédant plus de maisons, plus de meubles, plus de maté- riel, plus de machines, auraient du être jugés et payé= avant ceux qui n'avaient perdu que des matelas de laine ou des objets en cuivre. En bien des circonstances c'est le contraire qui s'est produit. Ouoiqu'il en soit, le passé ne portera pas remède a ia situation présente et sans arrière pensée aucune nous émettons franchement nofere simple avis sur ce qu'il faut faire pour sortir du labyrinthe. 1) Lorsqu'a l'armistice, a l'étonnement gc- néral, les marks étaient repris par 1 Etat Beige au taux de i fr. 25, ceux ci étaient cótes en bourse au prix de 5o centimes. On dirait vraiment que cette opération désastreuse pour l'Etat est oubliée, on dirait même que c est une chose sacrée et que personne n ose y tou cher. Quant a nous, sinistrés, nous voulons bien laisser tomber le voile sur 1 prlgine de ces marks, mais nous voulons donner 1 occa sion aussi bien aux déposants qu'a 1 Etat de se réhabiliter. Chaque mark a done été repris 75 centimes au dessus de sa valeur réelle. L'opération de l'Etat a été régulière et nous n'allons pas, comme les soviets de Moscou, ne pas recon- naitre cette dette. Mais, parmi les milliards de mark déposés, on pourrait faire un em- prunt forcé d'un tiers, en remettant des obli gations aux déposants. Ceux ci ne seraient done pas spoliés. Allons, Messieurs les déposants, un bon mouvement, proposez vous-mêmes ce geste, le pays vous en saura gré et la réconciliation pourra se faire entre les victimes de la guerre et ceux qui en ont plus ou moins profité. 2) Un dernier emprunt par la Fédération des Coopérafives. Ce serait la le salut. Cette Fédération a rendu d'énormes servicep au pays el ne coute rien a l'Etat. C'est l'organis- me a tenir en vie jusqu'a la liquidation du der nier sou. On ne s'explique pas trop comment certains milieux sont enclins a sa disparition rapide. 3) Notre troisième proposition est la plus épineuse paree que trés impopulaire C'est l'établissement d'un impót spécial, unique et provisoire, pour la reconstruction des régions dévastées. Il est un fait certain que nous sommes écrasés par les impöts, mais la Nation ayant proclamé la solidarité de tous les Beiges, il faut absolumenl qu'on trouve les voies et moyens de reconstruire la Belgique, car celle-ci ne reviendra florissante que lorsque tout le monde sera réinstallé dans sa situation d'avant-guerre. II y a en ce moment 4 catégories de Beiges. 1) Ceux qui n'ont pas souffert de la guerre ou du moins qui n'ont pas de pertes maté- rielles. 2) Ceux qui ont de petites pertes partielles et qui ont pu se refaire par leurs propres moyens en faisant un petit sacrifice. 3) Les sinistrés totalement indemnisés. 4) Les derniers la plus petite partie ceux qui doivent se réinstaller et qui n'ont pas requ le nécessaire. La solidarité, selon les lois de la nature, exige que les 3 premiers volent au secours de l'infime partie. Si nous examinions a fond ce sacrifice toute la Belgique devrait nécessaire- ment en profiter car l'avenir de notre pays dépend de sa réstirrection. Nous émettons cette dernière proposition pour ce qu'elle vaut, mais nous insistons vivement pour qu'une commission spéciale étudie, d'accord avec les autorités compéten tes, lts 3 propositions ci-dessus ou d'autres si c'est nécessaire. Vous connaissez tous notre situation nous marchons droit vers la ruine, le pays dévasté ne se relèvera plus nous faisons done tin appel énergique a tous ceux qui ne veulent pas mourir sans avoir épuisé tous les moyens en notre pouvoir. Ce rapport a été rédigé de bonne foi, sans haine contre qui ce soit, non dans un but de dramatiser, mais pour appeler l'attention des autorités responsables nous poursuivons un idéal désintéressé le renouveau de la Bel gique. A ceux qui nous font un griefde reven- diquer avec ténacité la justice de nos droits nous disons que feriez-vous si la mort frap- pait a votre portè Vous diriez comme nos vaillants combattants dont on oublie aussi déja 1- courage Vous nc passerez pas La nation toute entière se drèss c'est notre patrimoine, nous voV^"1 v»ts On nous accuse de voir tont nsle sa* difficile de voir briller ce qui -'est une erreur compléte r'6St 1 timisme que nous avons puisé 1^ saire pour lutter depuis igIgj tècf 1 f afin a le désert des régions dévastées da t!' la Belgique et nous faisons ici lg3"8''0^ Ci 'ev( Vil nous ne déposerons les armes 'l tous les sinistrés auront requ satisf^ '0r||i En examinant fond la questio aCt'°B' trés ne reqoivent en réalité pas Un r' 'es sil du que le tout doit être rempl0yé da^' *"1 du pays et que, bien souvent, fls prunter pour se refaire compiète°IVeat la ruine de toute une région que éviter a tout prix. Nous, les véritabl mes des Flandres, nous avons droit" au même titre que tous nos fiére* n ,3 'a xt v es Beiges N ous ne cntiquons personne ni r attirons l'attention sur une situation' J cable que nous voulons redresser par laboration désintéressée et justifiée au autorités devraient savoir appréejer"! l'importance. Ceux qui mettent des b't dans les roues en porteront la responsau; quand il sera trop tard. Se donner a son pays qui se débat dans spasmes de la mort est une noble laquelle tout citoyen digne de ce nom se dérober. Aidez nous nous vous aiderons. Vlatunsclie tekst in ons aanstaarde num Mme VA NDE2JD messen de la Facnlté de McJecine de Lilh et de l'Ecole Dcntaire de Bruxtlk 57, Rue de Dixmcide, 57 - a YPRIj CONSULTATIONS tous les jours dei a 12 h. et de-2 h. a 6 h. Le Dimanchedei a 12 heures. tachi net Koninklijke Hofbouwmaatschaf; en het Werk van den Akker van Yper Verslag der aigemeene vergadmi van Zondag 20 September igs5, om i5 w, 't lokaal Hótel des Brasseurs Statiemis De vergadering wordt geopend door Bouckenooghe, onder-voorzitter. M. Ha man verontschuldigt M. Vanwinsen, voor" ter, die zich nog te Antwerpen bevindt thans, omtrent hersteld zijnde, nog e® dagen binnen huis verblijft. De secretaris, M. Casier, geeft lezing 't verslag der vorige vergadering dat aar nomen wordt. De onder voorzitter verwelkomt Peemans, Staatstuinbouwconsulent, die het genoegen doet in ons midden nog»1 eene voordracht te houden. Ditmaal hij over de opgedane vakkennis geduf® zijne studiereis in Zuid en West-Hollaa De aandacht is algemeen en in 8*P woorden geeft M. Peemans de bij20" t Def kweeken te k-nnen van ieder street bozen van Zundert, de kweek der tuiniers van Zwijndrecht, de I uinbouc van N-aaldwijk, de tomaat- en die» kweek onder glas van Loosduinen sterkste veiling van Holland ',ez'r' ons wat veiling beteekent en t votf zij in 't Westland hebben dooi h* langsheen de waterwegen, «slooten De Hoogeschool van Wagen'11^^,,^. indruk van den vooruitgang °P bied in tuinbouw, die de bijzon' ling is in Holland, en waar e aardappels op bijzondere wijze J wordt, enz. llij-moedigt ons aan veilingeD' itsl', ici ie s -•*!

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1925 | | pagina 6