i A nait pas de la delegation, mais qu'elle réflécait absolument les sentiments de la population. Tous les délégués déclarèrent avec M. Geu ten que le conteim de l'affiche avait leur en- tière approbation et se trouvait placardée dans toutes les communes. M. le Ministre Poullet se récria et immécfia- tement la fecmssion s'échauffa pendant quel- que temps. Puis M. l'Avocat Arthur But aye prit la pa role. Ce netait pas la délégatiön, mais le Mi nistère lui même qui avait manqué de mesure. Sans attente Tissue des négocia<tions et avant même d'avoir adopté des adoucisse- ments qudbamqmes aux mesures désastreuses critiquées, le Ministère des Finances envoy ait maintenant a tons les sinistrés, porteurs de mandats et de titres, une circulaire nouvelle leur intimant I'ordre d'échanger ces pièces contre des obligations 5 avant le premier Janvier proöhai®. Cette circulaire, absolument illégale encequ'elle soumettait les titres avee remplo.i au même iraitement que ceux sans remploi, était signée par un M. Vincent, Di recteur, auern de M. le Ministre des Finan ces. Elle sigmfiait done clairement a la popu lation sinistra» que le gouvernement ne vou- lait en rien adoucir sa décisiön. De la, par- tout, un érnoi legitime, et un sentiment de révolte géoéral qui rendrait l'administratfion des communes swistrées impossible. MM. les Ministres, qui semblaient ignorer cette circulaire, se la firent remettre, et, sul les considerations juridiques de M. Buyl, re- connurent son itégalité et regrettèrent son envoi. i) M. Deleu (Messines) donna lecture d'une lettre ministerie-He oil on allait jusqu'a annon- eer a un siaistré qu'on lui enverrait directe- ment dt-s obligations 5 en paiement d'un •remploi a faire. Les Mini-uts reconnurent également que c'était excessif et finirent par comprendre enfin qu'il y avait a distinguer entre le remploi et le non-ressmploi. Après toutes ces discussions dont le diapa son fut parfois trés vif, M. l'Avocat Arthur Butaye aberdaTexamen -du fond, et démontra qu'on ne pouvait exiger l'échange d'un titre a remploi en obligations comme condition préa- lable au recours i la Caisse d'épargne. II fut difficile aux délégués de faire com prendre a M, Pmdlet que le fait seul d'avoir une obligation implique q-ue son pórteur n'a pas droit au remploi puisque la loi n'autorise de remettre ces obligations qu'aux sans remploi Finalemeat, M. Poullet admit que les avan ces de la Caiase ci'épargne pourraient se faire contre le vu du titre même, qu'on pourrait estampiller. Ce point ac jis, M. l'Avocat Arth. Butaye fit admettre success!vemeat que les avances devaient se fairne aussi bien pour le remploi mobilier que pouirle remploi immobilier; pour l'exécutioo des jugements déja rendus beau- coup plus togiqmement que pour celle des jugements fraturs, au sujet desquels les sinis trés n'avaaeat encore contracté aucun engage ment. Ml Bnp:cel fit admettre que les tranches devaient être payees pour la totali'té puisqu'il fallait justifter l euaploi du tout, et que les avances park Caisse d'épargne devaient être des paiemeofc defmitifs et "des règlements finaux non exposes a être remboursés par le sinistré.. Tout cela n'alia pas tout seul, et MM. Missiaen etBruy arasi que tous les délégués eurent constamm nt a appuyer toutes ces con sidérations. M. Janssen prononqa alors un discours pour expliquer le but de tous ses voyages assainn nos finances et stabiliser Ie franc. Cela fait on pourrait alors envisager a nouveau le paie ment en espèces des domniages de gtieire. En ce moment, un emprunt intérieur ne seiait pas souserit. Ce discours amena des protestations gene rales. C'était encore ceux qui avaient été sa- remploi. Le fait d'en présenter seul qu'on n'a pas de remploi ""Aq,. Caisse peut-elle avancer a Ce \J On commence par lui enle^0^1, son droit au remploi, et p~Ia prouver ce droit °n lui Si la Caisse ne fait pas d dise franchement. 'Uances 2) Cerecours doit bister aussi p remploi mobilier que pour le rmu Kl( Pourquoi eette nouvelle caté T Wo (i) N. d.i JL Va-t-on cesser Venvoi de cette circulaire Que faire des malheureux qui ont obéi dTinjmctm ministérielle Révoquera- t-on ce M. i WC ENT Si les bureaux se per- mettent de pareu1):, meur tad es impunément paree qu'il ne s'agit qmdr..sinistrés oü allons nous et quelle confima jouvohs-nous avoir dans la loyale om des ngagetnehts. ministériels crifiés une fois qui devaient l'être une seconde ges qui ont moins de droits fois. M. Pauivelyn (Staden) fit observer que eet emprunt dont les beiges de l'intérieur ne veu- lent pas, était imposé aux sinistrés, toujours due les créances exiger le paiement de leurs En fait, cette conditi®n excluTrt les- 4/5 de-s sinistrés complets I A propriétaires de maisons n« «■-_eS A I v format eux, comme un impót lorcé puisque le gou- cinquieme partie de la population d vernement prétendait ne plus les payer autre- rWnci-,>»c T™ naent. Après un moment de confusion générale, MM. les Ministres reconnurent qu'on ne pou vait pas sacrifier a nouveau les sinistrés. M. Geuten, en termes émus, supplie les mi nistres de vouloir enfin se rendre compte de la gravité de la situation, et leur demande de lui envoyer un Directeur du ministère pour faire une enquête approfondie. M. Buyl émit des considérations sur un moyen simple de trouver les fonds nécessai res, et fit ressortir que la Fédération des Coopératives était la pour servir d'intermé- diaire-, et que son travail et ses bureaux ne coütaient rien a l'État MPoullet résuma les demandes de la dé légatiön, en admit la justice et s'engagea a étudler avec M. le Ministre des Finances les moyens d'y donner satisfaction. II lai fut rappelé que l'émoi dans les c©m munes du front et celles sinistrées de l'inté rieur du pays ne cesserait que lorsque le paie ment en espèces serait repris comme aupara- vant. Sur la demande de M. l'Avocat Arthur Butaye, il fut entendu qu'une délégatiön, compesée cette fois de trois personnes seule- ment, serait reque en une nouvelle audience le Jeudi, 5 Novembre. La dessus, la délégatiön prit congé de MM. les Ministres. II était 4 1/2 heures. L'impression générale des délégués est que tout espoir ne doit pas être abandonné. Nos revendications vont triompher, d condition settlement que nos autorités communales res- tent fermesdans leur resolution d'abandonner au Gouvernement lui même l'administration impossible de nos populations méconnues. Arth. Butaye, avocat. Nous constatons avec plaisir que l'Ét&ile Beige s'intéresse aussi vivement d la cause des sinistrés. Nous l'en remercions sincèrement et lacherons de reprendre ses articles dans un pro- chain numéro. Les Avances cfle la Caisse d'épargne I el qu'il est organisé, le recours a la Caisse d Épargne n'est rien d'autre qu'un piège oü bien des malheureux se laisseront prendre, lis échangeront des titres, exigibles en espèces, contre des obligations non payables en espè ces, confiants dans l'honnêteté du gouverne ment ensuite quand ils verront qu'il leur est impossible d'être aidés par cette Caisse, ils seront ou désespérés ou minés, mais en tous cas ils se sentiront bernés. Le gouvernement doit a sa dignité d'être ii anc et de ne tromper personne. Ou bien le recours a la Caisse doit être sérieux, ou bien il ne doit pas être présenté du tout. Pour que ce recours soit honnêtement or ganisé, il faut observer ce qui suit l) Ce recours ne Peut pas être subordonné d l echangepréalable contre des obligations. Ces obligations ne peuvent légalement être remis qu a ceux qui ont des indemnités sans dévastées. Ici comme adieu™ Q en 19:4, les non-propriétaires sont 1 1,1 Laisser subsister cette condition A ser le paiement a ceux précisémJ^ ont le plus besoin, puisqu'être prooriVf| sa maison fait présumer au moinc 'eJi pas indigent. ^u°na'«i| 3) Le recours d la Caisse d'ÉpÈne dofi ouvert pour les jugements rendus ju J beaucopp a plus juste raison ouP 1 jugements a rendre. Ur Ce sont en etfet ceux qui, sur le crédiu jugements rendus et pleins de confias™ la probité de l'Etat, ont contracté dssen" gements avec leurs entrepreneurs qui doivf être aidés et tirés de leurs situations Cel qui recevront a l'avenir des jugements qs| sax-ent d'avance être sans valeur ne s'arent- reront pas a contracter. Si done le recours a la Caisse n'est pii inventé pour être un piège, il doit exister p tous les jugements rendus et non pas seult. ment pour ceux a rendre. 4) Intéréts a 5 et non a 6 1/8. Pourquoi la Caisse d'Épargne qui nepai( que 3 doit-elle recevoir 6 1/8 du cent pom escompter un papier de l'État. Contre 80 de son titre, le sinistré doi perdre l'intérêt des 20 restants, et mêmi suppléer. 5) Le paiement par la Caisse doit être dim tif et non un prêt d'une durée maximum d'u an. Au taux de 6 1/8 du cent, un propriéteire peut trouver une hypotheque pour plusieis années Si la Caisse n'a pas l'intention de réclamer réellement le remboursement au bout de Tan, il est inutile d'insérer cette condition. Li maintenir est une preuve qu'il faut semék 6) L Intervention du receveur des conti Min dans les affaires privées, et ces enquêtesol cielles faites par le débiteur sur le point de savoir si son créancier ne peut pas se passer du paiement de sa dette, sont deux choses extravagantes et froissantes, au suprème L'état n'oserait songer a opposer ces mes»' res, préalables au paiement de ses dettes, ses fournisseurs et a ses fonctionnaires. H" l'a pas opposé en tout cas a son créancier, les E. U. d'Amérique. Pourquoi en agir alors de la sorte envers ceux dontle sacrifice a sauvé l'Etat Beige 7) L'acceptation de la demande doit du 1" droit, une regie, et non pas une exception. Sinon on tombe dans l'arbitraire, tisme et la vénalité des fonctionnaires. Pour conclure, l'intervention de la d'Épargne doit remplir le même róle Coopératives. Dés lors, pourquoi chang^^ Qu'on organise cette intervention com® veut, elle amenera la création dune J ou deux de nouveaux fonctionnaires a J la Caisse d'Épargne. Ce sera même efe le plus sü-r et le plus immédiat. Or, la Coopérative est la, dont nement ne coüte pas un centime a II faut done, si on veut être PralI^.,,-ClI)jj riser la Caisse d'Épargne a avancer la Coopcrative, a concurrence CjejSSs( lions, ce en attendant que 1'ita KOrie j «r1 1 en iqoc:

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Het Ypersche (1925-1929) | 1925 | | pagina 2