tarnen! l'Etat traite ses ereanciars le coefficient de remploi était li-mité. on le congoit bien, les sinistrés a Co<Ie6 plus intéressante paree qu'ils reisp101' du leur toit ou les objets indispen- aV3'en jeur existence, ne pouvaient ètre sab'eS autrement qu'en argent liquide. Ils Pa).eSt en effet, a faire face a des dépenses aVaie" 'onstitution qui leur étaient imposées r y 0' et qui étaient sérieusement con- par t.rólées Par ^inspection du remploi prés des r. de dommages de guerre. C'est pour. tr'bUngn partiele 53 des lois coordonnées sur 1u0,lparation des dommages- de guerre, le '8 'slateur imposait a l'Etat de mettre a la m'nn du sinistré les fonds nécessaires au dispost"0" rCCette obligation de l'aiticle 53 avait été res- jusqu'ici pour les sinistrés non com- ^ergante, Par l'intermédiaire de la Fédération jgg Cooperatives et tant bien que mal pour commergants ou industriels, par divers organismes. jylais voi« qu'un beau jotw, il y a quelques setnaines, alors qu'il reste a réparer un dixiè pnviron des dommages, l'Etat s'avise flie i brusquement de payer, au moyen de titres non escsmptables, toutes les indemnités y compri- L les indemnités safeties a remploi. Or, des titres sont pratiquement sans va- leur actuelle aucun établissement sérieux ne leseecompte ou ne les accepte en gage. L'État Li-même, c'est un comble, ne les accepte pas en payernent. II est bien vrai que le gouvernement pro pose au sinistré un ftxpédient pou*r se pro curer des fonds par l'intermédiaire de la Caisse d'Epargneun prêt sur titre consenti dans cirtains cas trés limités et dans une mesure pouvast atteindre8o pour cent des indemnités. Qu-elles que soient les améliorations propo- sées a ce système, il ne peut donner satisfac tion Ce que les sinistrés réclament- a bon droit en se basant sur un texte de loi et sur des précédents, c'est le payernent integral en mees de toutes les indemnités sajrites d rem- pi... le payernent tel qu'il a été effectué jus- I'ici pour tous les sinistrés. Jjusqu'a présent aucune assurance gpuver ementale ne permet de di e que satisfaction [leur sera donnée. On eomprend dés lors l'émoi des sinistrés. Quelle idéé doit avoir de la justice de son pays l'homme qui regoit, au lieu d''espaces aux- quelles une loi lui donne droitet que d'autres ent toujours recaes en pareils cas, un mauvais morceau dé papier sans valeur actuelle Que doivent penser du crédit de l'Etat ceux qui sont témoins de pareils agissements Quelle répereussion profonde et quel trou ble économique sont la suite, dans les régions ^érastées, de l'astuelle carence gouverne mentele E Et, a un point de vue plus élevé, que doi- ivent penser les braves gens en voyaivt le gou vernement agir avec cette désinvolture en vers Poeclasse intéressante de c toyens, au mépris jöune loi qui devrait être sacrée et qui a été jusque la appliquée en faveur de tous les Beiges Dommages de Gnerre Un quelconqne citoyen en faism-t autant ?res avoir lu la note que nous avons par 166 fHar,C'' et nous avait été adressée un de nos abonnés, pour établir que le J3 e de liquidation des dommages de guerre, autr gouvernement, est illegal, un dont* -abonné nous expose ainsi la manière, Eons 1 par les services de répara- d'unetrS COrresPon<^ant ótait propniétaire Par 1 mai?on sitnée a Ixelles, qui fut requise obijJf ^'erna-nds en septembre 1914. II Int e quitter sa maison en un temps fort court, le-s Allemands l'aidant même a démé- nager ses meubles. Ce n'est q=*'a l'armrstice qu'il put rentrer dans sa maison, qui était dans un état de dé- laferement indescriptible. Les portes et les planchers avaient été brulés. Les plafonds avaient disparu. II ne restait plus de trace des dallages. Quant a la saleté, elle s'étalait partout. Le propriótaire dressa un état des dom mages, doat il demandait réparation et il at- tendit longtemps, car il n'avait aucune bonne influence a mettre en batterie. L'an der- nier iï accepta, pour obtenir enfin quelque chose, de transiger sur le montant de la som- me qu'il réclamait de l'Etat. D'accord avec fes services des réparations, un chifïre fut arrêté pour la réparation des dommages, et ces services ne donnèrent plus signe de vie jusqu'en ces derniers temps, notre corres- pondamt regut des titres non négociables de l'ernprunt, dont le remboursement ne com- mencera que dans dix ans Or, notre abonné a du prendre une hypo- thèque sur sa maison, pour payer les entre preneurs qui ont fait les travaux de remise en état. II doit payer l'intérêt de cette hypo- thèque. II doit aussi payer des contributions pour la maison pour laquelle l'Etat lui doit répara tion. II y a qnelques jours, la feuille exigeant le paiement de ces contributions est venue. L® contribuable, qui a l'Etat comrae débiteur, a voulu effectuer ce paiement en versant a ce même Eta* un des titres qu'il en avait regus. Le receveur des contributions a refusé ce titre. Je. ne puis rien en faire, a t il dit. Je ne puis pruyer avec ga ni mes employés, ni les pensions des employés retraités, ni mes autres dépenses. Et moi, a dit le malheureux contribuabffi, que voulez vous que j'en fasse Qa ne me regarde pas, a riposté le digne représentant des finances de l'Etat. II me iaut d«s billets de banque, et non des attestations de mes dettes. Je n'ew ai pas Alors n©us patienterons jusqu'au 29 no vembre, et si vous n'avez pas payé alors, nous vous exéci*erons. Voila comment l'Etat traite ses créaneie-rs. Que dirait-on d'un citoyen qui se conduirait com me lui dans la vie courante L'Étoile Beige 14-16-25. Dommages de Guerre Un scandale sans précédent Dans notre dernier article, nous nous étions promis d'analyser la circulaire ministérielle dont le résultat le plus clair est de supprimer les paiements en espèces et de les remplacer par un paiement en titres non négociables nous voulions aussi en démontrer le ca aclère nettement politique. Nous renoncerons a ce dernier projet. En efiet, la chose prend de telles proportions, qu'elle devient d'intérèt national et, cela éta* t, nous estimons que la discussion doit rester au-dessus des questions politiques. Le nouveau traitement infligé aux malheu reux sinistrés con-etitue un scandale sans précédent dans les annales des dommages de guerre, qui cependant en ont vu de toutes couleurs. La région la plus atteinte est celle d'Ypres, ainsi que les environnantes. Comme nous l'avons dit. les mesures prises ne s'ap- pliquent qu'aux sinistrés dont le jugement n'avait pas été rendu a la date de mise en vigueur et qui, seuls pourront profiler si l'on peut dire des piteux avantages qui leur sont offerts. Cette mouvelle réglementation ne s'adresse qu'a ceux qui vont construire une maison pour l'habiter eux-mémes, pourvu qu'ils soient non commergants et, pour comble, indigents Ensuite, l&s avances ne constituent qu'un prêt remboursable et comble des combles, il faut a peu prés commencer par renoncer a la répa ration, puisqu'on est obligé d'accepter, avant tout, du papier nDn négociable. Akisi, pour ceux qui ont eu de l'initiative... rien Pour ceux qui ont eu confiance dans le gouvernement... rien Pour les sinistrés mo- biliers... rien Et voila 1 1' aide qu'on prétend apporter aux sinistrés. Les Fédérawons de sinistrés de l'arrondis- sement d'Ypres ont a leur tête, entre autres hommes dévoués, M. l'avocat A. Butaye, d'Ypres. On ne pourra assez dire combien eet homme fut le défenseur désintéressé des sinis trés de la région toujours sur la brèche, ne marchandant ni son temps ni sa santé, du moment qu'il s'agit de la cause des sinistrés. La circulaire en question ne pouvait le laisser indifférent. II prit done la tèté du mouvement protestataire et il s'ensuivit une entrevue ministérielle qui dura une grande après-midi entière et qui, d'aprè-s les bruits qui sont ve- nus a nos oreilles, tut a maintes reprises trés orageus»le ministre se bornant a prècher la patience, et les délégués ne voulant plus se payer de monnaie de singe. Bref, une nouvelle réunion au>ra lieu la semaine prochaine, sans que Ls iniéressés en espèrent grand'chose. Est il admissible que la cause de la restau- ration nationale, qui est d'intérèt économique primordial, soit délaissée, que les sacrifices d-es réfugiés, des évacués et des sinistrés res- tent ignorés et sans compensation, que le fruit de quatre années de paiience et d'nttente soit perdu qu'enfin, tout moyen d'existence et de travail soit enlevé aux sinistrés Pou-r éviter des ruines plus grandes, pour que cbaque intéressé puisse prévoir, il est un devoir de faire connaitre Aux sinistrés que les paiements en espèces sont brusquement suspendus. Aux entrepreneurs que les engagements pris envers eux par des sinistrés confiants, ne pourront, en gratnde partie, être tenus Aux commergants que les affaires seront nulles a part les quelques-uns qui, favori- sés, ont bénéficié des premiers jugements, il n'y aura plus que des endettés Aux agriculteurs que leurs peines et leurs sueurs auront été dépensées Pro Deo Aux usiniers que leurs industries ne pour ront être refaites Aux artisans que leurs ateliers resteront sans machines, sans outils Aux ouvriers que le travail, déja rare, manquera bientót entièrement Aux petits proprictaires que leur maison, fruit de leur t-ravail, ne pourra plus être re- construite A tous qu'il n'y aura plus de confiance ni de bonne foi dans les transactions. Tout cela par quelle faute Uniquement par suite d'utie administration incompétente, décourageant les initiatives des fonctionnaires impartiaux et encouragea t, an contraire, celles de ceux qui envisagent avant tout les intéréts politiques. Nous dém ntrerens cela un autre jour. Avec le ministre Jaspar et ses fonctionnai res, la cause ue la restau ation nationale a tout perdu. Tout ce que M Jaspar avait tait, a été déf'ait immédiatement et remplacé par d'autres déci«ions dont les effets néfastes 'se font sentir depuis quelques années. Nous da- vons eet hommage au fondateur des t rganis- mes de Dommages de Guerre, bien que nous ne partagions pas, en d'autres points,' ses opinions. Nous suivrons attentivement la errnpagne qui s'ouvreet aurons soin de tenir nos lecteurs au courant. Quercus.' L'Éioile Beige. 16-10-25 Rechtbanken van Oorlogschade Bij de Rechtbanken van Oorlogschade te Yper werden in de laatste dagen zes Staats- commissarissen afgedankt. J6'b ad°Pté nar m i

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1925 | | pagina 3