lort
d'Auguste Brunfaut
pégion d'Ypres apporte a l'éminent
nue la ville vient de perdre.Thommage
°5'en' r\P son admiration et de ses plus
jréme ae
jj-oods regrets.
disparition soudame en pleine vigueur,
"/ses quatre-vingt deux ans, nous a
'®re ^'émotion particulièrement doulou-
tous, ses concitoyens, a qui était
lSe' lière sa physionomie caractéristique de
vieiHard alerte et actit, a l'oeil vif et
aU a I'esprit lumineux et précis, aux vastes
Ur' „onrps a la parole abondante et colo-
a ia charmante anabuite.
j^.jjuage qu'évoquent ces quelques traits
jt en quelque sorte incorporée au cadre
notre cbère cité dont il a partagé si long-
les juies et les douleurs, et elle nous
tera trés nette, gravée au fond du coeur et
sociée a des sentiments indestructibles de
„ération et. de respect.
P'autres que nous ont célébré Taction qu'il
erca et les services qu'il rendit.
En assistant si nombreuse aux funérailles,
foule a témoigné d'une faqon plus éloquente
plusémouvante encore combien nombreuses
combien fécondt s sont les ceuvres que ce
and disparu a laissées.
«LaRé-iion d'Ypres prend sa larcre part
jdeuil qui atteint les families Van Nieuwen-
ve et Brunfaut. Elle s'incline devant la
iémoire du regretté défunt et conservera
leffdfjablement son souvenir.
Discours de M. l'avocat BUT AYE
hu-Président de la Sté Royale dl S' Sébastien
Messieurs,
Voici que, pour la seconde fois en quelques
fours, les membres de la Société Royale de
StSébastien ont le triste devoir d'accompa-
i a la tombe les restes mortels de l'un de
ros confrères. Et aujourd'hui c'est a notre
flui-même, a notre dévoué président, que
lusavons a rendre ce pieux et dernier b.om-
P.
Auguste Brunfaut fut parmi nous eet
icêtre vénéré qui gardait les souvenirs d'une
iriode de deux tiers de siècle, et en parlait
Itémoin. II avaitconnu, comme confrères a
perche, ceux qui portaient les noms de
rton, de Ruzette, de Vandenpeereboom,
[ePouckenaere et d'autres. II personnifïait
nous cette tradition qui fait remonter
itre Société jusque dans un passé six fois
sculaire. II constituait un des longs anneaux
notre chaine historique. II était enfin, le
il parmi nos tireurs habituels qui put nous
lier encore de l'ancien régime de Saint
jbastiencelui d'avant la refonte, peut-être
[lettable, de nos statuts en l'année 1871.
|'est qu'en efFet, M. Brunfaut fut regu
pupille de St Sébastien, le 3i juillet
al'agede 16 ans, et il fut inscrit au
'stre des baptêmes par M. Alphonse Van-
'peereboom, le président d'alors. Depuis
l°ur, le tir a Tare fut sa distraction favo-
et la prospérité de la Société sa grande
Pupation. Personne ne se montra plus
a tous nos exercices, plus égal de
actère, plus accommodant pour tous. II
de tout temps a recruter comme
'hnes tous ceux dont il pensait que la pré-
Ce parmi nous pourrait contribuer a main-
p les
anciens usages et la confraternité.
3 ans de labeur enfiévré, les Yprois eurent
rebati leur ville, M. Brunfaut accepta le 17
novembre 1922 la direction de la Société
Royale de St Sébastien, et n'eüt plus de tran-
quillité que lorsque sa Société fut reconsti-
tuée. II eüt enfin la joie en 1924 de voirfêla
perche dressée de nouveau, a son ancien
emplacement, grace aux actives démarches
qu'il fit. II eüt encore la fierté de recevoir
en 1925, des mains de l'Autorité communale,
cette nouvelle bannière, superbe reproduction
de Tancienne. La Société Royale de St Sébas
tien est aujourd'hui, par suite des mesures
prises sous Tinspiration de M. Brunfaut,
redevenue aussi vivante que jadis et capable
de soutenir dans l'avenir l'honneur d'un passé
glorieux, le plus long passé des sociétés
beiges.
Aussi, avec quel enthousiasme n'avons-
nous pas fêté, en octobre 1924, le 65' anni-
versaire comme membre, de notre président
Sa santé nous assurait que nous le garde-
rions encore longtemps parmi nous. Hélas,
la mort nous Ta ravi a Timproviste. II ne
connut jamais les atteintes de la maladie, ni
les infirmités de la vieillesse, et iljeüt une fin
tranquille, exempte de sOuffrance, telle qu'il
Teut toujours souhaitée.
Les membres de St Sébastien garderont
de vous, cher et vénéré président, un souve
nir ému et reconnaissant. Puisse l'expression
publique de notre admiration et de notre dé-
férence contribuer a adoucir pour vos enfants
et vos proches les premiers temps d'une
pénible séparation
Adieu. Votre exemple et votre souvenir
resteront gravés dans le coeur des confrères
et raffermiront dans les années futures les
liens qui perpétueront votre Société.
Cher Président, notre vieil ami, Adieu
I du reste trés vite apprécié et sa colla-
fatl0n active fut sollicitée. Nommé secré-
E. a(^°int en 1871, puis trésorier le 9
f 'er *881, i] demanda a se retirer de la
^1SS^°n la de ^884. II s'y laissa
Ijj0 6n et> le 20 janvier 1900, déja
|fqS '^US v*eux Parmi les anciens confrères,
j e u vice-président et le resta pendant
Vlngt ans. Comme tel, il aida puissam-
n°tre toujours si regretté président,
après 5 ans de dispersion suivis de
Discours de M. Ernest NOLF, ancien sénateur
MM.,
C'est avec une profonde émotion, que je
viens apporter a M. Brunfaut, au nom de
ses amis politiques, un suprème hommage de
gratitude et d'affection.
Bien que notre ami fut arrivé a un age, qui
devait nous préparer a une séparation pro
chaine, la nouvelle de sa mort si brusque, si
soudaine, a été accueillie avec une véritable
consternation.
II nous semblait a tous, que ce robuste
vieillard, qui portait si allègrement ses quatre
vingts ans, qui avait conservé une si belle
vaillance, un esprit lucide, une foi ardente et
enthousiaste, ne pouvait nous être enlevé,
tant nous étions habitués a le voir a toutes
nos réunions, oü sa présence seule nous ap-
portait le réconfort de sa bonne et cordiale
amitié.
Avec lui .disparait une personnalité des
plus sympathiques, car tous ceux qui ont con
servé le souvenir des années d'avant guerre,
savent quelle place active il occupait dans la
vie de la cité.
II était le contemporain de toute une
pléiade d'hommes qui ont consacré le meil-
leur de leur temps au bien de tous et son sou
venir évoque celui des Vanheule, des Bos-
saert, des Cornette, des Leleup, des Vermeu
len et de tant d'autres disparus, dont il fut le
dévoué et loyal collaborateur.
Entré au Conseil Communal le 2 septem
tre 1872 il y siégea jusqu'au 3i décembre
l8g5, prenant une part active a toutes les
discussions yet apportant a Tadministration de
la Ville le concours de son devoüment le plus
désintéressé.
Désigné en séance du II decembre 1884
pour prendre le Commandement du Corps
des Pompiers, dont il était sous-lieutenant
depuis le 25 septembre 1869 et lieutenant
depuis le 22 mai 1875, il se consacra a ses
nouvelles fonctions avec toute l'autorité que
lui donnait un long passé de bons et loyaux
services jusqu'au jour oü des revers politi
ques brent perdre a notre parti la direction
des affaires communales.
II démissionna en séance du Conseil Com
munal le 10 octobre 1891.
Ce fut en effet en février 1891 que le parti
ibéral, a la suite de l'annulation des élec-
tions de 1890, fut mis en minorité au sein du
Conseil Communal.
M. Brunfaut prit la direction du groupe
liberal et durant les quatre années qui suivi-
rent, il donna des preuves de sa belle comba-
tivité dans les luttes passionnées qu'il eüt a
soutenir pour la défense de l'enseignement
public et le maintien de notre Collége Com
munal.
Malgré ses efforts et ceux de ses amis le
Collége Communal fut supprimé, mais M.
Brunfaut ne se laissa pas abattre et avec
une rare énergie, nonobstant les difficultés
de la tache entreprise, il parvint a édifier sur
les ruines du Collége supprimé un Collége
Libre, qui fut le Collége de l'Union.
A partir de i8g5 le Conseil Communal
devint homogène et pendant des années notre
parti fut écarté de toute représentation.
C'est durant ces années d'adversité que M.
Brunfaut donna toute la mesure de son dé-
voüment a notre cause.
On le vit se dépenser avec une activité in-
lassable au renforcement des forces libérales,
soutenant et encourageant toutes nos ceuvres,
tous nos groupements.
II fut le fondateur et l'ame de notre Société
des Anciens Pompiers, qui, au moment de la
déclaration de la guerre, comptait parmi les
plus importantes de la ville.
II prit la direction de notre Association
Cantonale, dont il fut pendant de longues
années le Président dévoué.
II n'est pas une manifestation de Taction
libérale a laquelle il ne se soit consacré de toute
son ame et tous ceux qui ont été associés a.
ses luttes et a son travail savent tout ce que
cette nature d'élite recélait de délicatesse,
d'éducation raffinée, de droiture et de bonté.
Jamais il ne perdait courage. II avait une
foi ardente dans les idéés qu'il défendait et
ni les revers, ni les défaites ne parvenaient a
entamer eet infatigable lutteur, qui même aux
jours les plus sombres du libéralisme conser-
vait une confiance optimiste dans le triomphe
final.
II savait, comme nous, que mos luttes bien
souvent étaient désespérées, mais il les ac-
ceptait comme un sacrifice a l'idée et alors
plus rien ne l'arrètait avec sa parole con-
vaincante il ralliait les hésitants et il dictait
le devoir politique, auquel il était d'ailleurs le
premier a se soumettre.
C'est ainsi qu'il fut candidat a toutes nos
élections communales de i8g5 a 1911 et, lors-
qu'en 1900 la représentation proportionnelle
fut appli-quée aux élections législatives, c'est
avec l'appui de son nom que notre parti fit
une brêche dans la députation.
II fut député suppléant de igoo a 1906.
Mais si M. Brunfaut aimait la lutte, il
n'y a jamais cherché un moyen d'arriver aux
honneurs auxquels il pouvait légitimement pré-
tendre il a toujours donné en toutes circon-
stances Texemple du désintéressement le plus
absolu.
II n'a jamais eu d'autre ambition que de
servir son parti et on peut dire de lui qu'il ne
s'en est jamais servi pour lui-même, réservant
pour les autres l'influence que la politique
pouvait lui donner.
Nul plus que lui n'aimait a rendre service
sa maison était ouverte a tous grands et
petits y étaient accueillis avec le même em-
pressement et ce n'est jamais en vain que Ton
faisait appel a son extréme serviabilité.
M. Brunfaut était un ardent patriote et il
était profondément attaché a sa ville natale.
Aussi, au lendemain des événements tragi-
ques qui amenèrent la destruction de notre
ville et la ruine de la Patrie, M. Brunfaut
fut le premier a proclamer la nécessité de
songer avant tout a l'oeuvre de la reconstitu-
tion du pays.
Avec un sens vrai des réalités, il avait com-
ntia'ssanoc 1