Caisse Commerciale de Rooiers Tijdperk van 28 Dec. 1925 tot II Jan. 19265,35 °/0 's jaars Voorheen G. DE LAERE G° HALFMAANDELIJKSCHE REKENINGEN Nuttige Nieuwjaargeschenken zijn te bekomen aan genadige prijzen ten bureele dezer. ■L de v"ul0? heer BUTAYE, gedaan en bekomen had in deze moeilijke omstandigheden, wilden en moesten ter dezer gelegenheid, niettegenstaan de hij zich steeds achteruit trok, hunnen voor zitter in 't openbaar dank en hulde brengen zij wilden openbaar toonen dat zij geen on dankbaren waren, en in eene grootsche betoo ging wilden zij, u, heer BUTAYE, het bewijs leveren van hunnen vurigsten en innigsten dank voor al hetgeen gij voor hen gedaan hebt en nog zult doen. Daarom is het, d^t op heden de geteisterden hier allen vereenigd, u hunne hulde, hunnen dank aanbieden. Hulde aan uwe koene on versaagdheid, hulde aan uwe wils- en werk kracht, en dank, voor alles wat gij voor hen bekomen hebt. Onze menschen zijn soms wat koel en druk ken niet altijd met veel ruchtbaarheid de ge voelens uit die in hun harte liggen, zulks is in hunnen aard, maar daarom is hun dank niet minder innig en vurig ten opzichte hun ner weldoeners en dus ook ten uwen opzichte. Dat gij de genegenheid wegdraagt van al de geteisterden, zonder onderscheid, heb ik persoonlijk maar al te wel ondervonden, tijdens deze laatste dagen. Als het gerucht rondliep dat u onpasselijk of ziekelijk waart, dan wierd ik van alle kanten aangesproken van menschen die mij vroegen hoe het met u was en op hun wezen kon ik lezen dat zij om uwen toestand bekommerd waren. Als ik hun dan zegde dat uw toestand niet erg was, dan klaarde hun wezen op en zij drukten den wensch uit u spoedig hersteld te zien. Dat is het schoonste bewijs dat de geteis terden u liefhebben en u dankbaar zijn. Om u hunne innige genegenheid te bewij zen, zoo hebben zij zich voorgenoman u uw geschilderd portret, dat u straks zal overhan digd worden, aan te bieden, als nederige blijk van hunnen dank en liefde. Zij hopen dat dit geschenk u aangenaam zijn zal en u steeds aan hunne gevoelens van diepe verknochtheid zal herinneren. Ik eindig, met u nogmaals -in naam uwer duurbare geteisterden darjk te zeggen, dank voor uwe offervaardigheid, dank voor uw onverpoosd en hardnekkig werken Dank Onze vurigste wensch is, dat het God beha ge u nog lang kloek en gezond in ons midden te bewaren, opdat wij steeds voort in alle moeilijke omstandigheden op u zouden kun nen rekenen, op u, die onmisbaar geworden zijt voor ons allen. Nogmaals, M. Butaye, dank in naam aller geteisterden. (Luidruchtige toejuichingen - Nu was het de beurt aan M. Robert Glorie, advokaat en gemeenteraadslid te Yper. Zijne meesterlijke rede werd herhaaldelijk door daverend handgeklap begroet. Discours üe M. GLORIE Mon cher Président, Mesdames, Messieurs, Les sinistrés ne pouvant, malgré leur désir, vous exprimer tous a la fois leur admiration et leur reconnaissance, des amis ont insisté pour que je veuille être l'interprête^de tous J'ai accepté, tout en sachant qu il n était pas possible, de dire en quelques pai oles, c om mn grande est la place que vous avez prise c ans tous les cceurs. Je crains surtout de ne pouvoir le faire sans froisser votre modestie, qui vous a toujours fait décliner tous les honneurs, et qui n'a d'égale, que votre désintéressement, votre courage, et votre persévéiance a pour suivre, malgré tous les obstacles, le triomphe des justes revendications des sinistrés. Mais mes mandants m'ont cité tant d exem- ples oü, sans hésitation, vous avc z bien voulu être l'interprête de tous, que je n ai plus osé me récuser. J'ai accepté l'honneur de prendre la parole, escomptant d'avanoe, que les sinis trés me le pardonneraient, si ma voix était trop faible, pour faire écho aux sentiments qu'ils auraient voulu affirmer solennellement en choeur, et que, notre cher Président, lui, ne m'en voudra pas trop, si l'hommage bien qu'insuffisant que j'apporterai au nom de tous, devait froisser sa modestie. Ceci m'oblige d'abord a faire un retour en arrière. Qu'il fut pénible le premier retour des exilés sinistrés Après les années passées a l'étranger, déprimantes pour tous et mortelles pour beaucoup d'entre eux, ils ne devaient pas avoir, comme leurs compatriotes des villes non détruites. la consolation et le réconfort de recouvrer intactes leurs pénates, avec tous les objets chers et indispensables qu'ils avaient du abandonner Tout avait été si bien pillé, saccagé, détruit, que les ruines mêmes n'étaient plus que d'infimes vestiges. Pour un grand nombre de sjnistrés, ce n'était qu'après des recherches durant des heures a travers ch s terrains tami-és de trous d'obus, obstrués de fils de fer barbelé, complètement boule- versés et chaotiques, qui avaient remplacé notre riche plaine des Flandres, qu'ils arri- vaient, grace a quelque épave - un vieux tronc d'arbre dégarni de sa cime, ou quelques vieilles briques, a retrouver l'emplacement de leur ferme ou de leur maison isolée. Et dans ce pays dévasté, oü, seuls vivants parrni les morts, règnaient en maitres des chinois a la face ptu rassurante, il fall ait se réinstaller, dans des taudis provisoires, pour commencer une restauration qu'on avait dé- créiée impossible. Des augures experts avaient, en effet, pré lit et confirmé que notre terre arrosée du sang de tous les héros morts pour la patrie, ne pouvait plus être mise en valeur et que tout au plus elle pouvait encore être boisée.— Mais, le sang des braves n'a pas coulé en vain, et il a suffi de donner aux sinistrés l'assurance si difficilement res- pectée qu'ils seraient indemnisés, pour les voir réaliser, en peu de temps, le miracle de la restauration qu'on avait crue impossible. Cette assurance fut donnée formelle, entière, sans ambiguité. Un arrèté loi du 23 octobre 1918, proclama que cc Le droit a la réparation, par la nation, desdommages resultant de faits de la guerre, en Belgique, est reconnu aux Beiges. C était la nation entipre qui se solidarisait avec notre sort. Elle savait que c'était non seulement justice, mais une question vitale Rangesioien bij de BRNQUE DE BRUJCELLE5 (Kapitaal 200,000.000 - Reserven 55.650.000) Rekeningen 6 maanden p. h. - i jaar 6,OC5 p. h. pour toute la natipn. Elle Ie 0 «ui plus volontiers son engagemen. X9r9, qu'elle savait que c'était sur les principes d,u droit et s®" fapP«yam tions des traités qu'elle affirm^',, S süpula. son droit cc reconnu dan les1 - n°Uv' »solennelles et réitérées des puis,, d'obtenir la reconstitution inrnCeSaliiécs de,; Clt°yens Belgique et la réparation de'l'!?*1® la totalit, nation dommages que la beiges ont subis par la guerre Hél as 1 ironie présage de et: les casseries, de toutes les restrictions tard, devaient venir écorner lqui' Plus cg droit nellement décrété a deux reprises 10 Mai 1919, après avoir donnél'0* que la totalité des dommages seraitSSUrailCe 11 fut décidé que cette totalité - drait que les dommages certains^t C°mPre!1' résultant de l'atteinte directe portT"1^ territoire de la Belgique auxbiens meuM^ immeubles - les autres reparations d être organisées par des lois spéciales -T* entendu qui ne verraient jamais le'jour Une organisation embryonnaire fut inst a Poperinghe, pour recevoir.classer.exaiai contróler les demandes d'indemnités toutes durent être déposées a date fixe' sinistrés affluèrent de toutes parts vers baraquement oü se trouvaient trois ou q^8 Commissaires d'Etat mis au supphce etcj gés de les recevoir, de les éclairer, et, dele® donner espoir. Un Tribunal composé de quelques chai bres ne pouvait évidemment pas solutionn rapidement les milliers de demandes que lei Commissaires d'Etat, trop peu nombreux débordés par le fait mème, ne pouvaientdi leurs lui soumeltre. Et bientót tous les sinistrés durent se rendri a l'cvidence les uns, qu'ils auraient a pro. longer leur exil, devenu plus odieux paree qu'ils n'avaient plus de gite dans la patrie meurtrie mais devenue libre d'autres, que les premiere estimaient plus heureux, pr?j auraient a continuer leur existence durantit longs mois, des années peut-être, dans it baraquements oil on gèle l'hiver, et oü grille l'été tan lis que ceux parmi rot citoyens d'Ypres, qui, aux yeux de tout étaient les plus favorisés, paree qu'ils avaienj obtenu des avances pro visionnelles qui devaien leur permettre de -commencer la reconstroc tion de leurs immeubles démolis, se rendaitnl compte, qu'ils auraient a. patientcr encore; avant de pouvoir m< ttre la main a l'oeuvre, faute d'obtenir l'autorisation de consjruirt; les-plans de la ville restant inachevés, les esthètes n'arrivant probablement pas a.sj mettre d'accord sur l'étendue de la zonele silence qui devait être maintenue autour ruines de nos Halles, ni sur le nombrefc grands boulevards qui devaient être cré£Se 'des canaux qui devaient sillonner leterritoin de notre ville. Bientót le mécontentement devin.t génè. De justes recriminations s'élevèrent de toifl mais c'était sans cohesion, sans-coof sans atteindre devaient porter remède a nott certain! parts dination et, par le fait même ceux qui situation. C'est alors, qu'instinctivement Yprois se rappelant que déja ayatit-gu fervfent de tourisme, vous vous étiez ever j Mon cher Président, a signaler partou^ trésors d'architecture, que contenalt cité, surtout en faisant cditer le guide J d'Ypres et sachant que, durant lexi e gleterre, vous aviez, par des confcrenC J de grands centres, attiré l'attent'on.StUoruS) ofl' malheureux qui nous était réserve a fait appel a votre amour pour votre tablir avant m oin vous etiez venu vous ret M vwyvotrezèle' prié, connaissant votre dévoümen toUj0urs pouvoir y réinstaller les vótres. Ib'»®, guidée par votre respect pour a nos lois et a notre constituti tol! bien être, en toutes occasions J *6^ .i;tl iö;| "1 rtl/llS votre ardeur, toujours juveniie,

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Het Ypersche (1925-1929) | 1925 | | pagina 2