Sinistrës de première classe
dessus que par suite de faits de guerre, la
ville se trouve dans l'impossibilité d'achever
l'exécution de son programme de travaux
d'endiguement, tant que l'amenée des eaux
de Zillebeke ne sera pas rétablie, travail né-
cessairè pour assurer l'alimentation de la
ville pendant l'exécution des travaux a
Dickebusch.
En résumé, l'Etat doit done, a titre de ré
paration de dommages de guerre
i° curer l'étang de Dickebusch pour la par-
tie envasée pendant la guerre, et
2° rétablir l'amenée de Zillebeke afin de
permettre l'achèvement des travaux de Dicke
busch et permettre a la ville de jouir du fruit
des formidables sacrifices qu'elle s'est impo-
sée avant guerre pour l'amélioration de sa
distribution d'eau.
Quant a la question des compteurs nous
sommes d'accord pour admettre que leur em-
ploi réduira la consommation d'eau et mettra
fin aux gaspillages, mais, il y a lieu ici de
distinguer ce que l'on entend par eau con-
sommée après la pose des compteurs il y
aura réduction de la consommation d'eau en
ville ou, en d'autres termes, réduction en eau
pompée, mais il n'en sera pas de même en
ce qui concerne l'eau de l'étang consommée
en effet, le filtre, ou du moins ses accessoires,
sédimentation et dégrossisseurs devront être
vidés et nettoyés trés souvent et particulière-
ment au moment des plus basses eaux, alors
que les eaux sont les plus polluées; leur con-
tenance en eau sera d'environ 7^0 cube
auquel il faut ajouter celui des eaux de lavage,
ce qui nous amènera trés probablement au
lieu d'économie a un débit supérieur au débit
actuel.
D'un autre cóté, il y a lieu de ne pas per-
dre de vue que la question de la consomma
tion de l'eau en ville entre moins en ligne de
compte que celle de Tévaporat'on. C'est celle-
ci qui enlève la plus grande partie des réser
ves et il est certain que lors de la première
année quelque peu sèche nous serons privés
d'eau comme pendant les années 1901 et
1902, situation qui sera des plus néfaste au
point de vue de la renaissance de notre Cité.
Un autre point sur lequel nous nous per-
mettons d'attirer votre attention, c'est sur
l'insuffisance du matériel actuellement a notre
disposition a la station de pompage de Dicke
busch. Celui ci n'ayant été prévu que pour
pourvoir a une partie de l'alimentation de la
ville, la station de pompage de Zillebeke
devant faire le reste.
L'été passé, a la moindre chaleur, le débit
de l'eau augmentant en ville et actuellement
a cause de crevaisons fréquentes des conduj-
tes d'eau occasionnées par le tassement du
sol bouleversé de notre ville il nous est impos
sible de maintenir au chateau d'eau la hau
teur d'eau nécessaire tout au plus parve-
nons-nous a obtenir une hauteur de 40 cm au
lieu de 7 mètres. Aussi voyons-nous, non
sans inquiétude, l'approche de l'été 1926,
car une période de chaleur serait pour notfe
ville un véritable désastre. Raison de plus,
démontrant l'urgence du raccordement de
l'étang de Zillebebe.
L'expérience d'avant guerre, acquise par
plusieurs d'entre-nous, nous met a même
d'augurer de l'avenir a ce sujet.
Nous admettons, M. le Ministre, que dans
l'état actuel du trésor, il n'est pas possible
d'exécuter l'ensemble des travaux, mais de
vant la nécessité indiscutable de rétablir la
situation d'avant-guerre, c'est a dire le rac
cordement de la canalisation de la ville aux
étangs, nous osons espérer que vous donnerez
sans tarder des ordres afin de faire les travaux
nécessaires. Ceci nous permettrait, grace au
produit de la vente de l'eau après placement
des compteurs, d'envisager la poursuite de
notre programme d'avant guerre.
Agréez, M. le Ministre, l'assurance de nos
sentiments respectueux.
Nous exlrayons du Soir du oi dtcenbre
Vintéressant article sidvant
Le Tunnel rtu Glnquantenaïf
Les Barbelés de la Procédure
Décalcification et Sables Boulants
II y a, en ce moment, une émotion bien
légitime parmi les membres de la ligne
propriétaires et des locat aires des immeubles
menacés de ruine par les travaux du tunnel du
Cinquantenaire. Leurs revendications vont
elies se heurter aux barbelés des procédures et
des complications administratives Va-t-on
se servir du malheur qui accable la population
d'un vaste quartier pour mettre en jeu les tra-
casseries ordiraires des bureaux
Les première s entrevues que les délégu s
de la ligue avaient eues avec le n i ïistre
avaient laissé entendre que l'Etat accepterait
l'entière responsabiüté des dégats puis, que
l'Etat soumettrait a l'approbation de l'entre-
preneur des travaux ses accords avec les pro
priétaires touchar.t les réparations immédiates
et les avances de fonds pour eflVctuer celles ci.
Aujourd'hui, dans sa réponse a M. Ft-uilli<*n,
député de Bruxt-lles, le ministre affirme. selon
les clauses d'un contrat, que les entrepreneurs
sont seuls responsables, mais il invite les
sinistrés a ne pas contraindre ces entrepre
neurs a des réparations rapides avant que des
constatations n'aient permis de déterminer les
responsabilités. (i)
Tout cela est ün peu mêlé, et les moins
sceptiques croient y trouver les prémices des
attermoiements et des combinaisons proi édu
rières. Déja, bien des préjudiciés s'abandon-
nent au nitchevisme des malheureux livrés
aux lenteurs des expertises, des rappoits, des
paperasses, aux fantaisies des gens de robe
et aux inerties de Monsieur Badin.
II faut souhaiter, qu'au contraire, on agisse
promptement et clairemenCDes immeubles de
construction nouvelle sont crevassés et s'é-
crouleraient sans les étais qui soutiennent
leurs murs disloqués. Une maison a dü être
évacuée et ses habitants ont dü être recueilli-s
par la charité publique. La continuation des
travaux enfièvre les propriétaires et locataires
du quartier sous lequel passé le tunnel dans
quelques jours, les galeries inférieures venant
de Schaerbeek et d'Etterbeek vont se rejoin
dre, et le creusement du grand ouvrage va
s'opérer dans un sable presque entièrement
couvert de batisses, toutes a la merci des af-
faissements. Pour les victimes d'hier et pour
les victimes de bientót, il faut qu'une défense
effective soit organisée.
La question des responsabilités^ie peut
guère être étudiée avant que des certitudes
n'aien-t été apportées quant aux causes de ces
affaissements. Dans un article sur les condi
tions techniques du travail, nous avions, selon
l'avis des ingénieurs commis au percement du
tunnel et a la construction du tube monolithe
dans lequel rouleront les trains, émis la thèse
de la décalcification des sables et des moëllons
formant le terrain, Ce terrain étant ébranlé
par l'arrachement des sables, l'équilibre de la
masse est detruit et le sable décomposé par
Taction des pluies, se tasse.
Dans une longue lettre que la Ligue des
préjudiciés du Tunnel adresse au Soir
cette thèse est vivement combattue et on y
oppose l'impossibilité de creuser des galeries
absolument étanches dans des sables si meu-
bles et si souvent coulants ou boulants
Le Soir se défend tout de suite d'avoir
publie un recit qui serait un plaidoyer ten-
dant a disculper les travaux du tunnel des des
tructions de la surface La décalcification
des sables par Taction chimique des eaux est
une explication bonne: ou mauvaise en avan-
<?ant ce que nie Tentreprise que des
fuites et pertes de sable au
dantes aux dépressions dul?^
duites au cours de
offre une autre
t' avauY Soi>tn
'a Lr v
moins certain que ce sont
•explication, n
■'gue
- ces t tn est i
determine les mouvement,
avanes de tout un quartier de 1C^<
II est notoire, dit la LigUe CapitaL
la première galerie de base d
on connait les dimensions - U tUnfiel'
qu'ii
jeter Talarme et Tangoissechez
rains et causer instantanément 'es%
longueur, les premiers et les D'i
gats constatés jusqu'ici US gravts
Et après avoir rencontré la théon
cificauon «aussi fantaisiste
chéité absolue des galeries^611^6
ut
A cette rectification
lettre de la Ligue conclut
Lnneh
sommairp
nous d ajoutt r cqtte brève cóns'd-6^
savoir, que les travaux intérieursdu?'0"'
constituent pas la seule tache
neurs.
des
entre.
Une autre tache, non moi.ns im
ni moms difficile s'imposait a
protéger les constructions de la Cr"e
leuis habitants contre tous les ;S ace
!PK
Prejudice
tous les dommages dont les menacait
evidence, la construction d'un sou J
tod
faible profondeur et a travers «teS?*1
s P°ur être da™
bles, connus de tous temp
reux.
Il eüt done fallu, pour que son
jugee tout entiere par ses visiteurs lei?
rant, que Tentreprise les conduisit'é
sur te tr: cé extérieur de son tunnel et
constater dans quelle mesure et avec
conscience elle a ïempli cette seconded
portante paitie de sa tache.
Elle s'est bien girdéede le faire.
C'eüt été un long et émouvant pèlerfJ
Sa vanité et son honneur n'en ussent
sortis flattés.
Qu'on en juge
Une zone de prés de 2 kilomètresdele
gueur et 5o a 60 mètres de largeur estpe
plée de plus de 5oo habitants, donttoutesl,
mais ons,sans exception, sont atteintesafc,
degrés par le sinisire six de ces maison^
été évacuéis et trtize aui res étanqonnéts1
ordre de la police deux d'entre elles oit'i
abandonnées par leurs habitants treizeal
encore sont mer.acées par les travaux
Et partout des murs affaissés,
lézardés ou fissurés, des seuils, des
des voütes brisés, des pavements soulevé
des plafonds écaillés, des portes et fenêtrj
calées, des citernes crevées, etc.tous
signes, enfin, de la déformauon du sol etdt
fondations, sous Taction puissante d'unvéri
table cataclysme.
Triste et émouvant pèlerinage, sans
auquel se fussent associées les clameursda
sinistrés affirmant, une fois de plus, ce
inconcevable et humiliant pour tout Belgeqffi
jusqu'ici, aucun secours, aucune aide, auci
témoignage de sollicitude ou de pitié n
apportés, même aux plus malheureux, nip)
Tentreprise, ni par le gouvernement,let
tre de Touvrage et Tauteur responsable
cette pénible situation
Voyez-vous cela
Six immeubles ont dü étre évacués, trot
autres, étanfonnés par ordre de police et
d'entre eux ont dü être abandonnés.
Cela date d'hier et l'État n'a encoreriei
fait pour ces malheureux sinistrés I
Quel scandale
Des milliers de nos immeubles ont step
risés par l'incendie et le bombardement 1
11'avons même pas eu le temps nécessaire
évacuer nos meubles ni les objetsqui nous e
ckers et notre sacrifice a sauvé la Belgi<Pl\^
Peu de nos sinistrés ont récupére eur
au completvingt pour cent de nos
restent d reconstruire et la plupart i
priétaires attendent anxieusement af1
douloureux calvaire. D'a
Leur sinistre date de 19U e sjnj?
encore rien fait pour ces malheur
Oui mais voild BruxelLes est -j^ieiir-
Ypres occupe un rang infinimen^
Vivent la justice, la fraternitc,
txs&xm.
BnTnT"*" 1 1 i—».—
Note de la Région d'Ypres »- Mieux que personne
nous connaissons ce système de rétractations. Un ministre
un baromètre vivant qui s'éloigne rarement du
est
variable
801 s. r
1 i IJ. I
Ho
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tr®s „,Tr'cla^1