sur l'immoralité de ces operations spécula- tives. Cédants et cessionnaires sont coupables au même titre nous croyons l'avoir démon- tré déja dans un précédent article et nous y reviendrons en temps opportun. Ce qu'il importe surtout de signaler aujour- d'hui, c'est la politique d'inaction de la part de certains fonctionnaires, dès qu'il s'agit d'une cession au bénéfice d'un individu ou d'une Corporation étrangers a notre région. La lettre suivante en fait foi. Brussel, 6 Juli IQ25. Heer Voorzitter, Ingevolge uw schrijven van ig Juni jl. heb ik de eer U te melden, dat de samengeordende wet ten aangaande de oorlogsschademits zekere voorwaarden, slechts toelaten dat de wederb el eg- ging op een andere plaats van het grondgebied belgischmag verlegd worden. De Rechtbanken voor oorlogsschade zijn alleen bevoegd om deze gunst te verleenen en zijn dus alleen in staat om te oordeelen of de toe te kennen gunst niet in strijd is met het ceconomisch belang van het land. Gelieve.... etc... Voor den Minister, (S) illisible. Den Heer Vermeiden Voorzitter van den Handel- en NijverheiIsbond Yper Voila comment on se renvoie la balie en haut lieu dès qu'il s'agit de responsabilités a assumer. Un cessionnaire qui achète un dommage dans le but de reconstruire l'immeuble sur le lieu-même de sa destruction, voit quatre-vingt dix-neuf fois sur cent, son jugement frappé d'appel par décision des bureaux ministériels. Tout sinistré, dont le dommage atteint une certaine importance, n'est pas mieux traité. Mais lorsqu'il s'agit d'un écumeur qui, au moyen d'offres alléchantes, s'en vient drainer l'argent destiné a notre relèvement, la carte change. Le Tribunal' devient alors souverain juge pour décider le transfert de notre industrie en d'autres régions ou sa mutation en tous gen res d'édifices i-ndustriels ou non, et le tsar au petit pied qui préside a nos destinées, du haut de son respectable i ond de-cuir, laisse, avec le sourire, écouler le délai d'appel. Cependant pour qui sait lire entre les lignes, le but du législateur n'était-il pas de n'ac- corder la faculté de déplacer un dommage, que pour autant que ce transfert ne fut pas de nature a porter atteinte aux intéréts, aux be- soins vitaux des régions dévastées Pourquoi obliger nos sinistrés a reconstruire des habitations destinées a rester inoccupées, puisque la population ouvrière est forcée d'emboiter le pas aux industries qui nous échappent Car a notre connaissance, aucun proprié- taire n'a obtenu de dommages pour s'en aller ériger sa maison d'habitation a Ninove, Gand ou ailleurs. Dès lors que faut-il croire de la faqon disons... fantaisiste dont nous traitent ceux qui ont mission d'appliquer la loi Nous laissons aux lecteurs le so in de con- clure eux-mêmes. BRUYÈRE Mos Reportages YPRES •Nous lisons dans Le Carillon d'Ostende du 2 Février Ypres, le 3o-i-2ö. (De notre envoySpécial). Les communications par le chemin de fer entre le Nord et le Sud de la province sont extrêmement défectueüses. On met deux heu- res et quart de trajet d'Ostende a Ypres quelque chose comme 5o km. Tout va bien si Ypres est le terminus de votre itinéraire. Mais si d'aventure, il vous faut rayonner vers Cour- trai ou Dixmude, le voyage se complique. Les horaires ne sont guère serviables, et point ne faut songer a obtenir une amélioration a eet état de choses qui porte préjudice a tous ceux qui ont affaire soit a Ypres, soit a Ostende. C'est toujours la gare provisoire, une gare- baraque de fortune, qui vous accueille a Ypres. N'empêche que vous avez quand mê me l'impression de débarquer dans une gran de ville. La place de la gare est vaste, avec ses deux squares, dont l'un coquet, 1 autre en friche, les rues ont des laqades rouges passées au fait luire mais le pavé est enduit de deux doigts de boue, la Grand- Place est propie comn.e un intérieur llamand, les tours de Saint-Pierre, de Saint-Jacques et de Saint-Martin sont dégagées de leurs échafaudages. Tous les commerces ont repris dans la ville. Et la reconstruction s'est faite sur les emplacements anciens, avec une cer taine opulence si bien qu'on ne se rappelle guère ce qu'était Ypres, il y a huit ans, lors- que je la revis pour la première fois, vaste décombre de pierres, de ferraille et de mor tier que l'o-n se proposait de restituer au pays selon son image ancienne. L'on ne se fait qu'une idéé imparfaite de ce que suppose de labeur pareille entreprise. Car, qu'on se rap pelle qu'il ne restait rien de l'ancienne ville, en 1918 tout est remis en place aujourd'hui les habitants sont rentrés au bercail. Quel- qu'un a appelé cela, le miracle d'Ypres et en eftet cela tient du prodige. Sans compter que la ville ne fut point banalement refaite, avec des maisons mal tichues et des hotels a la noix. Au contraire on y apporta pas mal de luxe de bon goüt. Chez M. Colaert, bourgmestre d'Ypres M. Colaert, député et bourgmestre d'Ypres, est l'actuel doyen d'age de la Chambre, rapport au nonyhre d'années de vie parle mentaire (il en compte 42). II a débuté dans la vie politique en 1887 et fut élu la même année comme .^pnseiller catholique, dans cette ville, dont le conseil était liberal ho- mogène a l'époque. Notre homme fit son chemin, et devir.t bourgmestre d'Ypres en 1900. II a 78 ans aujourd'hui, et c'est tou jours le même homme souriant, affable et jeune qui nous accueille cordialement en son cabinet particulier. Aussitót il engage la con versation. Les sinistrés s'inquiètent II y eut de l'agitation chez les sinistrés, dans le courant de la dennière quinzaine, M. Colaert Oui, et cela se comprend. Les sinistrés d'Ypres et des localités environnantes ont été jusqu'a présent les moins bien traités de tous lessinistrés d e Belgique. Vous vous rappelez perrt-être que le gouvernement tenta jadis de leur délivrer des titres non négociables, ce qui fut fort mal accueilli, et souleva pas mal de protestations. On promit. On paya, mais avec tant de lenteur qu'il faudra de longues années avant que les créances des sinistrés soient apurées. C'est contre cette faqon d'a- gir que la Fédération des sinistrés protesta. II avait été dit que les bourgmestres et échevins de l'arrondissement d'Ypres démis- sionneraient en masse si le gouvernement n'assurait dans le plus bref délai une réalisa- tion pratique de ses promesses... La chose devait se faire aujourd'hui, et se serait faite, encore que je n'étais guère partisan de -cette mesure qui ressemble fort k de l'insurrection si le ministre n'était arrivé a temps pour apaiser les consciences... D'oü il résulta Que l'on s'efforcera de combler tant que faire se peut une partie du temps perdu dans le courant de ces dernières années. II est done vraisemblable qu'avant longtemps les cas les plus dignes d'attention, seront exa- minés et qu'une solution pratique ne tardera d interyenir. Croyez-moi beaucoup de sinis trés ne voient aucune issue a leur situation, et c'est désagréable, sinon ruineux lorsqu'on est industriel ou commerqant. avant kxti On s en est occupé 4 1 es semaine la plupart de rm Chanibre tant avant guerre et qui nstit*0 grande pa,tie a k prM„w ete supprimees. Ainsi l'R la ville qui était établie a Ypres av^/'Equity actuellement a Brasschaet êUe^ j' supprimée (alors qu'avant-» Jr^oj un bataillon du 3e de W. n°Us on ne sait toujours pas Ia c^r0el l'école d'équitation quant °n n°Us .1 parait décidé que n0„s d J» passer, puisque, quelqUes j0u n°tis depart, le ministre Kestens me L lement une garnison a YpreO a^ez Plus jamais r...»YpreS q2u'el sources vitales. C'est pourquoi J! forqons tant que faire se peut d ,noils«l industries nou velles en ville prospérer n'oubliez pas qu'il yT 14.000 habitants a Ypres actuellej^ en 1914). II existe déja un important - et l'industrie diamantaire s'est i-ntrodJT? la place. Ces deux industries fourni, 1 1 occupation a la main-d'ceuvre locale Renaissance La ville est reconstruite aux deuxti Avec trop de luxe a-t-on dit II faita;,t - le moins reconstruire une ville qui valütc 11! d a\ant 1914, avec ses monuments anciens toutes ses richesses architecturales. Vous pu constater que l'on s'en est tiré de J mieux, en respectant autant que possible I tracé des rues del'Ypres ancienne... Pensez vous qu'on reconstruirales-ha les Toute une histoire. II avait été pro® de les reconstruire, mais depuis quatre a® les travaux sont en panne on nous a dit contentez-vous de conserver les ruines!Mais a quoi bon N'est-il pas préférable de retain ce joyau d'architecture médiévalèOa hésiti maintenant. Le ministre Vandevyvere a pi constater, a différentes reprises, combien les ruines des halles menacent mine (c'est le de le dire Des pans de murs vont s'efioa- drer il a même fallu en abattre cette seraai- ne qui risquaient de choir et de comprc- mettre la sécurité publique. Au surplus, échafaudages montés autour des ruines sont bon a rien et tout a fait pourris depuisle temps qu'ils s'v trouvent. Alors Nous attendons qu'on leur fasse un soit, a nos halles. Et cette incurie peut durer longtemps! Nous n'en savons rien. Ville cosmopolite Vous avez remarqué sans doute q® l'industrie hötelière a pris une réelle impor tance a Ypres la ville est devenue un verita ble centre de pèlerinage de families anghf sas, et pas mal d'Australiens, de Canadiens se sont mèlós a la population et ont pris de meure a Ypres. Les Anglais surtout affection nent Ypres c'est dans le fameux saillant que deux cent mille de leurs compatriots sont tombés pendant la guerrg, et comme is ont une trés haute notion de leur devoir pratiquent le culte du souvenir, il ne se pas pas d'annce sans qu'ils reviennent visiter tombes disséminées dans les cimetieres front anglais remarquablement entretenus I'Imperial War Graves Commission Ce qui reste a faflrc II r«6te pas mal de choses a rpcon re a Ypres, certes, et notamment le beffro'i oü, je l'espère, on replacera un jour Ion qui fut détruit pendant la ®uer^eCtueu- nes rues sont pavées d'une fagon yjeSi se et quelques-unes sont loin d ètre Nous avo»s, a la suite de ™eS erre,et installé l'électricité dès la nn de jj3. 1 nourvoir w actuellement on s'occupe de 1 feI1drons bitations d'eau potablé que n°us ^ille* dans lés étangs de Dickebusc Nt 'SOt U's

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1926 | | pagina 2