j Caisse Commerciale de Roulers j Tijdperk van 10 toi 25 Mei5,75 's jaars Dokter D. PEENE Voorheen G. DE LAERE G° HALFMAAMDEUJKSCHE REKENINGEN Stad Yper - GEMEENTERAAD Zitting van Zaterdag 8 Mei 1926 om 14,30 ure DAGORDE 1. Proces verbaal der zitting van 17 April 1926. 2. Stadseigendommen Verkoop van gronden. 3. Vleeschhalle - Aanbesteding Goed keuring. 4. Stadhuis Plaatsen van donder- schermen. 5. Muziekschool Rekening dienstjaar 1925. 6. Gemeentelijke huishoudschool Begrooting 1926, 7. Commissie van Openbaren Onder stand Aankoop van grond Goedkeuring. 8. Commissie van Openbaren Onder stand Omzetting in schuldbrieven aan drager eener inschrijving op het Groot-Boek van het Gemeentekrediet. 9. Kerkfabriek St-Maartens Rekening dienstjaar 1925. 10. Mededeelingen. «de Guerre Le Calvaire des Réfugiés Saus comment ai res, nous reproduisons les passages suivants extraits du rowan de Mare Elder La maison du pas peril Dux Le Livre Moderne illustré. J. Ferenczi et fits, éditeursParis). La guerre rabattail sur le continent la vieille Angleterre sournoise et bomée. Les joyeux garpons auxjoues sang de boeuf, qui s'imagi naient courir une épreuve sportive, débar- quaient sans répit, parmi des tonnes de «bacon», de «marmelade». Le port bouillon- nait comme une coulée de moutarde. Et la ville, prise d'assaut par les états-majors, les services, officiers, pasteurs, nurses', regor- geait déja quand le Nord, chassé par l'Alle- mand, l'envahit a son tour. Hommes, femmes, enfants, riches et pau- vres'tombaier.tpêle-mêle sur laplacepublique. Trains et coiivois les déversaient par milliers. Ceux la exhibaient de l'or, ceux-ci leur misère pour obtenir un gite. II fallait des logements. On réquisitionna, on loua, on acheta. En at tendant la pioclie, la maison du Pas Périlleux pouvait encore abriter du matériel malgré sa détresse. Mais un beau matin, Dabière parut a la tête d'une familie qu'il venait de recueillir sur les quais. Son cceur avait tressailli au récit de sa misère et surtout paree que, dans un noble élan d'indépendance, elle avait échappé au Comité des Réfugiés qui évacuait les fuyards sur la campagne. Ils descendaient de la fron- tière beige au nombre de septle grand-père, trois filles, le mari de la plus jeune et deux enfants. Chacün portait un ballot de hardes, sanf Mathieu qu'une vocation précoce atta- chait a un moulin musical dont les six notes vous foraient le crane comme une rage de dents. Cou-de-Poulet et ses réfugiés se heur- tèrent, au coin de la ruelle, a Mimile qui, de moitié avec P'tit-Piou, sucait un roudoudou. Mince de têtes de veau cria-t-il. Car la gent Ostroobeck présentait cette particularité. d'etre glabre- de père en fils. Sauf le gendre, aide-patissier répondant au patronyme ae Tachigot, les six personnages de la tribu offraient des chefs parfaitement nus, jaunes et caractérisés par cette laideur chevaline propre aux donateurs des tableaux llamands. Courtauds, tout d'une pièce, avec des airs branlants de vieux saints de bois, l'aïeul,qui n'entendaitpas lefranqais,éprouvait le besoin de discourir a tout venant. II expli- quait qu'il était forgeron et avait enfoui son rnagot en terre avant de quitter sa maison. L'effet de ce charabia rugueux fut radical. Apprenant que Dabière prétendait lui imposer ces misérables, le père Magourie regimba - Plutót qu'on logerait des Boches, alors qu'ils sont a casser la gueule a nos gars - Quoi repartit Dabière, piqué au vif dans ses sentiments humanitaires, t'es pas maboul Tu vois pas que c'est des Beiges - C'est-iï-qu'on les entend pas causer tonitrua Magourie, soutenu par un rassemble- ment agressif. Cou de Poulet jugea prudent de ne pas insister. Bonhomme, il reprit - Et puis, 9a va bien débrouillez-vous 1 Seulement les frangins avaient dégoté des paillasses chez les madames et un camion pour les porter a domicile... Mot magique qui changea lestement l'hu- meur des assistants Les belles paillasses apparurent a l'imagination de tous avec leur ventre moelleux tout gonflé de rêves qu'elles confient gentiment a l'oieille dès qu'on s'aban- donne a leur étreinte bruissante. Magourie, expert a déguster les satisfactions quotidien- nes, s'y prélassait déja les cötes en même temps qu'il souriait a la horde flamande. La mère Brandouille, aux entrailles dole'ntes, amignonnait les petits. On apprit que le gar pon s'appelait Mathieu, la fille Ignésia, pré- nom dérobé jadis a l'occupation espagnole et qui provoqua l'étonnement général. Quant au nom de lamille, accolant la pénultième de Tachigot aux premières syllabes d'Ostroo- beck, Dabière en fit d'inspiration Ostroogot et personne ne chercha plus avant. C'est lui qui décida de mettre les réfugiés au grenier rapport aux gars qui pouvaient venir en permission et qu'il ne serait pas con- venable de les coucher avec les dames A vrai dire les demoiselles Ostroobeck jouxtaiei.t la cinquantaine et la Providence, qu'elles honoraient avec dévotion, ne leur avait point départi ces charmes, piège du Malin, qui mènent damner les pauvres hommes. Mais elles admirent, en minaudant, le point de vue de Cou-de-Poulet. L'aspect du grenier pour- tant intimida la tiibu il était nu, sale, et quasiment a ciel ouvert. - De quoi qu'ils se plaignent, disait Zoé, ils ont la pièce la plus claire de la maison On les poussa de force, et tout ce monde, friand d'histoire, entreprit d'obtenir un récit de leur fuite, de la retraite, de la guerre enfin'. Le patissier, petit bout d'homme maigriot qui portait sa faiblesse physique comme un apa nage intellectuel, avait des prétentions au beau langage. II voulut parler. Son beau-père lui coupa la parole avec obstination. II disait la potée d'or enterrée dans son jardin, la bas, aux environs de Wervvick. Une altercation s'éleva entre les deux hommes toutè la familie déchaina son flamand avec véhé- mence tandis que Mathieu virait son moulin a musique. - Des Boches, répétait Magourie, je vous dis que c'est des Boches - Si gn'avait pas les chérubins, remarquait la Brandouille, sur que c'est pas de l'engeance a rentrer chez soi... Tout a coup Clément surgit au détour de l'escalier, annonpant Voila les paillasses Hip hip 1 hurrah clama joyeusement Cou-de-Poulet. Une culbute gérérale précipita, du qua- trième étage, la maisonnée dans la ruelle. Les glabres avaient les jambes courtes ils arri- vèrent bon derniers. Un lourd camion gro- gnait sur le quai des militaires en treillis comptaient sept paillasses. Zoé, Titine, la Banban, la Petitgois se ruèrent au butin. En un tournemain les paillasses furent chargéesa dos, coltinées. Annette, d'un sourire, enleva la plus douillette. Clément, qui la couvait d'un ceil doux depuis qu'il prenait de l'age, sais-it un bout pour l'aider. Elleriait, disant Je remonte ma chambre a coucher. Clément riait aussi,. content de sa joie. II la pi'tvint Je crois qu'il y a des couvertures. J'en prendrai pour toi... Magourie et Dabière fermaient la marche, chargés des couvertures. Les glabres sui- vaient, manifestement satisfaits de tout le zèle déployé pour les secourir et remerciant Dieu dans leur coeur qui leur procurait enfin un gite etun lit. Ils mirent quelque temps a compren- dre que les paillasses s'arrêtaient invincible- m nt aux étages sans parvenir a gagner le grenier. Les Magourie se taillèrent la part du lion Dabière, Annette, Petitgcis et Rabu partagèrent le solde. On nous dépouille cria soudain le pa tissier Tachigot. Nos paillasses i nos couver tures L'alarme entraina la cohue qui envahit le rez-de-chaussée, menapante. Titine surgit a la fenêtre, vociférant Au secours Au secours Voici les Boches La ruelle et les maisons d'alentour tressail- lirent a l'appel de la pitrie enva'nie. Les moellons s'animèrent, le sol rendit des hom mes et le soufile sacré du nationalisme affron- teur empbl l'a r comme une nuée chaude. La Magourie, sa dextre contenant le halètement de son abondante pöitrine, jurait qu'un Os troogot l'avait frappée. On se rua de part et d'autre. Mais la maigre Flandre chavira sous une Bretagnè bien nourrie. Jetés aux pavés, bigotes, patronnet, aïeul et marmaille durent battre en retraite sous les injures Assassins voleurs espions têtes pelées ia-ia sauvages Police trépignait Tachigot. On revien- dra avec la police Alors le maigre Dabière, qui, quelques heu- res plus tót, cédait a la charité dénommée laïquement altruisme, vira aux souffles de la foule. Nos sentiments sont des échos dans une caverne Tendu vers les parias, il s'es- claffa a son tour dans une allusion peu dé cente a la médiocrité de leur système pileux Eeriez mieux de revenir avec du poil qu'avec la peau lisse, hé culs de singe Statielaan, 9 YPER. Specialiteit voor SScsracfi- en Yandziekien Gebitten en Misgroeide Tanden. Rangesioten bij de BRNQUE DE BRU)(ELLE5 (Kapitaa! 200.000.000 - Reservefonds 34.440.000) Rekeningen 6 maanden 5,7S p. h. 1 jaar p. h. O I O-

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Het Ypersche (1925-1929) | 1926 | | pagina 4