jaar, N° 20 - 28 Oogst 1926 7e Année. N° 20 - 2 8 Aoüt 1926 n mémoire adressé aux ministres Souvenons-nous - Weekblad - roor het Arrondissement Yper Qrg&gm ^e"r Vereenigi ng der Geteisterden. der Ypersche Clubs, enz. *r, Opstel en Aankondigingen 15, Boterstraat, 15, Yper Abonnement9 fr. 50 per jaar Buitenland 15 fr. Men kan inschrijven in alle Belgische postkantoren y Journal hebdomadaire de 1'Arrondissement d Ypres Organe de i'Association des Sinistrés, des Clubs Yprois, etc. Rédaction, Administration et Publicité 15, rue au Beurre, Ypres Abonnement 9 fr. 50 par an Etranger 15 fr. Au cour? de I''audience que nos délégués ont iu avec M. M. Baels et Houtart, ministres des Affaires Economiques et des Finances, et dont 0S avons parlé dans notre numéro du 7 aoiit, lis ministres ont demandé que les divers points, jifi avaient été discutés ensemble et sur lesquels ilmble qu'un accord puisse intervenir, soient bièvement résumés par les délégués et leur sunt envoy és pour étre examines et exécutés le ais échéant. Pour satis faire d cette demande, le mémoire mant a été rédigé par les 3 délégués désignés i cette fin, et envoyaux ministres le mereredi 14 aoüt. Monsieur le Ministre des Finances et Monsieur le Ministre de l'Agricuiture I Au nom des délégués qui ont eu l'honneur d'être requs par vous en audience du 4 Aoüt, nous croyons pouvoir résumer ainsi les pro positions qui ont fait l'objet de ces entretiens i° II est nécessaire de doubler au moins le versement mensuel de 5 millions fait aux sinistrés dans tout le pays. 2° - II est indispensable de contróler la repartition de ce versement et de réserver toute priorité a ceux qui ont été totalement sinistrés. II parait, en effet, possible d'ajour- ner momentanément le paiement de tous les sinistrés partiels dont la situation finan- cière n'a pas été ébranlée. 3° - Même parmi les sinistrés totaux, certaines priorités devraient prévaloir en con sideration soit de l'étatde gêne des intéressés, soit du double malheur de la guerre et des wondations, soit de la menace de déconfiture provenant du non paiement des dommages de guerre. Ces priorités devraient être proposées P^r les coopératives locales. 4 II est absolument nécessaire que la istinctioncontraire a la loi de 1919, faite enüe les sinistrés commerqants ou industriels es autres soit abrogée. Indépendamment des versements actuellement faits, toutes les économies qu'il possible de réaliser dans l'organisation doffiCla're °U a^m'nastrative se rattachant aux ®ages de guerre seraient ajoutées aux dements mensuels faits ou a faire par le epartement. utile T ^legation est d'avis qu'il serait ju 6 e Suhstituer autant que possible aux tra^6nts des Tribunaux le régime des médiaCti°nS' SanS ^m*te de sommes, a l'inter- Guerj-110 ^6S ^00P®ratives des Dommages de pe et dene maintenir que le strict indis- ^'Etat t "^ra'-)Unaux et Commissaires travail an^'s ^ue ceux-ci surveilleraient le les t1 aeS C00Pératives et contresigneraient transactions, dr; les Tribunaux n'intervien- 'ransa ^ans *es rares cas de refus de l0n °u lorsc]ue les questions de droit interviennent pourune trop large part. 7° En fait, on peut dire que la plupart des sinistrés transigeront même pour des dommages importants et feront des conces sions qu'ils ne seraient pas enclinsa faire dans des débats judiciaires. 8° La délégation suggère également De payer immédiatement, par priorité, l'intégralité des tranches dues a tous les sinistrés qui déclareront renoncer aux intéréts en cours non requs. Comme ceux ci dépassent les som mes encore a liquider en capital, ce système réduirait de 5o la dette restante des dom mages de guerre. La grande majorité des sinistrés feraient ce sacrifice s'ils pouvaient entrer rapidement en possession de leur capital. De licencier de suite le personnel affecté au calcul des intéréts encore dus. Puisque leur paiement n'est pas encore prochain c'est la une besogne prématurée que l'application de système de renonciation ci dessus rendra inutile dans la grande majorité des cas. 90 Afin d'alléger les charges budgétaires, toutes les ordonnances de paiement émaneront comme précédemment, de la Fédération des Coopératives. Telles sont, sommairement résumées, les propositions qui ont fait l'objet de notre entretien du 4 Aoüt et dont la délégation sou- haite vivement la prompte réalisation. Croyez, Messieurs, les Ministres a l'assu- rance de notre profond respect. (sigr.é) Coulonveaux, Raulin, Arth. Butaye Le mois d'A out ramene les douloureux anni- versaires des horribles massacres de IQ14 par lesquels les Allemands se sont signalés dans une Joule de localités Beiges. 11 n'est pas permis de les oublier, pas plus qu'il n'est possible de les pardonner, car les boches n'en ont jamais de mandé pardon ni même exprimé le moindre regret. Puisque la paix leur permet de venir chez nous, il y a certainement parmi ces holes que nous subissons des assassins de Dinantd'An- denne, d'A er schot et d'ailleurs les autres sont leurs complices responsables puisquils les ont approuvés le sang de 110s pauvres martyrs civils retombe sur eux tous, sur elles toutes. Parmi les horribles tileries, dont les monstres boches ont a répondre devant Dieu, nous ne rap pellerons qu'un épisode de ce qui s'est passé d Dinant. II n'est pas mauvais de se rappeler parfois ce quefiirent les boches, ne fut-ce que pour mieux juger les traitres, tels que Borms, qui trinquaient avec eux et buvaient a leur triomphe, ne fut-ce que jour juger de la mentalité d'autres qui vénè- rent ces traitres comme leurs chefs et demandent leur mise en liberté IL Y A DOUZE ANS... Les Massacres de Oinanf II a fallu un volume de 35o pages au cha- noine Schmitz et a Dom Nieuwland pour réu- nir les dépositions des témoins. Empruntons- lui quelques rapports et publions-lessans com- mentaires. Le m«r Bourdon Camille Fivet, rescapé de la fusillade du mür Bourdon, déclare A peine étions-nous arrivés devant le mur Bourdon qu'on a tiré sur nous je suis tombé. Alexandre Bourdon était sur moi. Vers 21 heures, j'ai voulu me relever aussitót on a tiré dans ma direction, mais comme j'étais au-dessous de Bourdon, c'est lui qui a été touché. Je. pus alors me rendre compte de tout ce qui se passait autour de moi. J'ai en- tendu un bébé qui pleurait et demandait a boire. C'était la petite Gilda Marchot, ügée de 2 ans un Allemand s'est approché aussitót et a mis le canon de son fusil dans la bouche de l'enfant et a tiré Ecceuré, je me suis retourné et j'ai vu un soldat qui portait quelque chose au bout de sa baïonnette. J'ai reconnu le corps de ma petite nièce, Mariette Fivet, qui avait trois semaines. Après avoir joué avec ce cada- vre d'enfant, le soldat l'a déposé a terre et lui a mis le pied sur l'estomac pour retirer sa baïonnette... Le mur Tschoffen M. Drion a échappé par miracle a l'héca- tombe du mur Tschoffen. La étaient réunis i5o hommes. Des cris dé- chirants s'élevèrent Grace, grace pitié pour nos femmes et nos enfants Pas de grace, pas de pitié répondaient les bour- reaux. Un officier harangue les soldats et leur dit que des civils avaient tiré sur les Al lemands I Laissons parler M. Drion Les apprêts continuaient plus rapides que je ne puis le raconter. Nous étions rangés a 3 ou 4 de profondeur, sauf a un endroit oü il y en avait bien 6. II y„aurala dans quelques instants un mon- ceau de cadavres de plus d'un mètre de hauteur. Le peloton d'exécution n'étant pas assez important, l'officier fit venir d'autres soldats, qu'il disposa sur le cóté, juste en face de moi. Je l'entendais crier Noch zivolf,noch seclis Encore douze, encore six Ml pouvait y avoir au total environ 12Ó soldats. Soudain, on entendit un coup de sifflet, et aussitót une décharge retentit, accompagnée d'un cri d'horreur et d'effroi, poussé par le groupe des femmes et des enfants, témoins de cette scène horrible. Tous les hommes rangés le long du mur tombèrent... II était environ 18 heures. Un cadavre s'était affalé au-dessus de moi. HET yp ER SC HE LA REGION D'VPRES Naamloote artikels geweigerd On peut s'abonner dans tous les bureaux de poste Beiges Les articles non signés sont refuses 50 -r uient

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