Dokter D. PEENE
Manufacture de Rotins a Ypres
Le Projet Richir
Nog een nieuwe Nijverheid
Le projet, élaboré par M. Richir, est
ur(]'hui suffisamment connu pa,r le procés
aujoui
bal
de l'assemblée extraordinaire des Coo-
veri
bal a Paru dans ootre dernier numéro.
VÊm0us avons dit que des réserves étaient a
faire
,ratives de dommages de guerre, procès-
concernant certains points.
pne reunion des Coopératives de notre
arrondissement a eu lieu samedi dernier a
l'Hötel Continental a Ypres, au cours de
laquelle ce projet a été discuié. Notre repré-
sentant M. Missiaen a émis des observations
qUi ont rencontré l'adhésion unanime. En-
tr'autres, il a été décidé que si même le gou
vernement dissolvait la Fédération nationale
des Coopératives, si même il refusait de recou-
rjr encore aux services - gratuits cepen-
dant - que lui peuvent rendre les coopérati-
ves locales, encore celles-ci auraient-elles
pour
devoir de continuer a subsrster. Si la
plupart des jugements ont été rendus, la moi-
tié encore des sinistrés rencontrent des diffi
cultés dans le paiement effectif des tranches
successives allouées, dans la justification de
leurs remplois, par suite des exigences, injus-
tifiées parfois, des inspecteurs, et par suite
des demandes de remboursement de paie-
ments prétendüment indus. Auprès de qui ces
sinistrés pourraient-ils aller prendre conseil et
demander assistance si les coopératives n'étai-
ent plus la Celles-ci ont été créées pour eux
et par eux, et elles ont le devoir de continuer
ales protéger jusqu'a ce que le dernier des si
nistrés ait vu clóturer définitivement ses
comptes. Si quelques unes arrivaient au bout
de leur encaisse, les coopératives plus riches
devrontleur venir en aide.
Si le gouvernement dissolvait aussi les tri
bunaux de dommages de guerre, ce qu'il ne
fera pas dans notre arrondissement parait-il,
la besogne de ceux-ci, fort raréfiée déja,
pourrait être utilement effectuée par les Juges
de paix, sans qu'il en coüte un centime au
Trésor.
Cette réunion des coopératives du samedi
li décembre a done été fort utile. La discus
sion qui s'est faite permettra a notre délégué,
M. Geuten, tout en lui laissant la liberté dont
ilabesoin, de faire valoir avecplus d'autorité
ses propres observations.
Un juste hommage y a été rendu a M.
Richir, le plus dévoué de nos administrateurs
a la Fédération centr-ale. Ces réunions et ces
discussions ont encore pour effet de secouer
l'apathie des sphères ofhcielles et de parer
aux effets néfastes du mauvais vouloir qu'on y
rencontre encore pa et la. Sous ce rapport
encore bien des choses ont changé, et partout
maintenant dans les bureaux circule un air de
sympathie envers les sinistrés.
Malheui;eusement, il y a deux facteurs en
core qui entravent la rapidité de la liquidation
finale. II y a d'abord la pénurie d'argent.
Evidemment le ministre des Finances ne peut
Payer que dans la limite de ce qu'il possède.
La plus belle femme du mor.de ne peut donner
que ce qu'elle a, dit le proverbe. Heurtuse-
ment pour nous, les Finances de l'État s'amé-
liorent.
Le second facteur, mon Dieu' relève de
la psychologie humaine. II est dur pour un
'onctionnaire provisoire de voir s'approcher
'e jour oü il faudra dire adieu a son pupitre,
Ct se retrouver face-a-face avecle problème de
la vie. On conqoit que l'enthousiasme a faire
avancer la besogne vers son terme faiblisse au
fur et a mesure que ce terme est plus proche.
L y a de la répugnance a simplifier les écri-
fures et on voit des difficultés la oü il n'y en a
Pas- Bref onse raccroche a son pupitre comme
Un uautragé se raccroche a une planche.
Mais tout cela se passera. a condition que
es sinistrés complets nestent unis non seule-
Inent dans notre arrondissement d'Ypres
®ntre nous, mais aussi avec ceux de Dinant,
de Visé, de Charleroi et d'ailleurs. Pour vain-
re n°us devons rester unis jusqu'a la fin.
Cooperative dedommages de guerre
Une délégation a été reque vendredi, 10
décembre dernier, a n heures par le Ministre
des Finances, M.le baron Houtart. File était
composée de MM. Michel Levie, ministre
d'Etat, président de la Fédération des Coopé
ratives pour Dommages de guerre, Rombouts
et Mertens, administrateurs de la Fédération,
Willaerts, directeur, P. Beaupain. président
de la Fédération nationale des Sinistrés, Van
Alleynnes, président de la Délégation Perma
nente et un délégué par province représentant
les coopératives de sinistrés. M. Geuten
représentait la Flandre Occidentale.
M. Levie a déclaré au ministre que la
Fédération des Coopératives ne pourrait envi-
sager sa mise en liquidation que lors de son
assemblée générale statutaire qui aura lieu en
mai prochain. D'ici la les coopératives dési-
rent continuer leur activité. Pourquoi ne pas
rechercher les moyens de faire rendre a cette
activité son iftaximum d'effet Les coopérati-
vent ne demandent qu'a travailler mais- cer
tains commissairts d'Etat se refusei t a leur
donner des dossiers alors qu'ils en détiennent
encore beaucoup. La commission des écono-
mies a proposé la suppression des Tribunaux
de Dommages de guerre et la création d'une
commission arbitrale qui serait chargée de la
liquidation des dernières affaires. Pourquoi
dés lors ne pas adopter le projet de M. le
notaire Richir, vice-président de la Fédéra
tion, qui propose d'utiliser celle-ci dont les
services ne coütent rien a l'Etat et qui s'appuie
sur la collaboration de nombreuses coopéra
tives encore trés actives
M. le ministre des Finances, qui était assisté
de son directeur général M. Verhaeghe et de
son seciétaire général M. Htnin, a rendu
hommage au dévouement des coopératives;
mais il a exprimé son désir formel d'en finir le
plus vite possible avec les dommages de
guerre. Le chiffre des paiements mensuels a
déja été doublé. Dès que les disponibilités le
permettront on paiera davantage. Mais il ne
peut être question de modifier encore l'orga-
nisation existante. On ne pourrait le faire sans
toucher a la loi et il est vraiment trop tard
pour reviser celle-ci. La Fédération est
évidemment maitresse de ses destinées tant
qu'elle subvient a ses frais par la cotisation
volontaire des sinistrés. Mais on ne peut
empêcher un sinistrédes'adresser directement
au commissaire d'Etat plutót qu'a la coopéra-
tive. 60.000 dossiers sont encore en instance
d'instruction dans les commissariats mais il
en est un grand nombre qui ne pourront être
terminés. La déchéance devra être demandée
pour beaucoup d'affaires oü le sinistré s'obstine
a ne pas fournir les documents exigés par la
loi- D'autre part il est aussi des coopératives
qui font preuve d'une activité nulle, celle de
Saint-Nicolas-Waes détient plus de 400 dos
siers qu'on lui réclame vainement depuis des
mois. II faut en finir. La question des inté éts
notamment qui occupe encore un personnel
énorme devra être résolue par une formule
pratique qui est a l'étude. On donnera des
dossiers aux coopérativus qui travaillent par-
tout oü e'est possible, mais le ministre ne croit
pas pouvoir prendre en considération le
projet Richir.
On a entendu des observations de certains
délégués, MM. Timmermans de Louvain,
Geuten deWervicq, Godisiabois de Moncear-
sur-Sambre puis une commission a été nom-
mée qui étudiera de concert avec MM.
Verhaeghe, Plisnier et Picavet les mesures qui
pourraient être prises pour hater la liquidation
des affaires restant a instruire. Cette commis
sion s'est mise au travail dès vendredi après-
midi.
Statiestraat, 18 YPER
Specialiteit voor
Worses- en landziekten
Gebitten en Misgroeide Tanden.
Une Industrie par Semaine
Cette petite industrie, connue vulgairement
dans le public a Ypres sous le nom de matte-
fabriek ou tapijtfabriek n'est ni l'un ni
l'autre. C'est en réalité un tissage a la main,
établi a Ypres en 1923 par Messieurs Robert
Colaert et Emile Vancappel.
II consiste dans la fabrication d'un tissu a
l'usage de sièges et banquettes pour Chemins
de Fer, Tramways et Autobus.
Le personnel ouvrier est exclusivement
féminin et une bonne tisseuse peut gagner de
beaux salaires.
La matière première qui provient des Indes,
oü elle pousse dans les marais, est une espèce
de jonc appelé rotin
Le rotin est recouvert d'un émail naturel
brillant, il est travaillé pour différents usages
tissage, cannelage et vannerie.
Pour le tissage on se sert de la partie émail-
lée, dont on fait la canne filée Cette canne
filée étant tissée en pièces de cinquante a
soixante mètres sur largeur maximum d'un
mètre vingt, on y colle, comme doublure, un
tissu de coton qui renforce la solidité du rotin
prêt au garnissage.
La partie assise ainsi que le dossier des
sièges sont garnis de rotin.
Le rembourrage est formé de plusieurs
rangées de ressorts. Les ressorts placés entre
les traverses et les sangles, sont complètement
a découvert il est alors tiès facile de les
nettoyer.
Le tissu est extrêmement solide et fort
hygiénique, on peutle laver ou le désinfecter,
sans que l'émail en souffre.
Au point de vue hygiénique, la porosité du
tissu peimet la circulation de Fair, ce qui est
un avantage d'une importance sans égale dans
la saison chaude les sièges en rotin possèdent
une grande souplesse, de leiasticité et de la
flexibilité.
Le tissu de rotin est fort employé dans
l'Amérique du Nord, dont c'est l'invention,
et dans l'Amérique du Sud. L'Angleterre et
ses colonies l'emploient aussi on le voit a
Londres dans les wagons du métropolitain.
La manufacture de rotins a Ypres y a déja
trouvé certains débouchés, tel qu'en Australië.
En Belgique il est également utilisé dans
les Tramways Anversois, dans les Economi-
ques Bruxellois ainsi que dans les voitures
des Tramways Ostende-Blankenberghe et
extensions.
A Y7pres, un des autobus du garage Cornette
en est garni.
Actuellement la production n'est pas encore
régulière paree qu'on ne peut pas faire du
stock, ne connaissant pas les largeurs qui
seront demandéis.
Celles-ci varient constamment.
Toutefois Messieurs Colaert et Vancappel
ne désespèrent pas d'arriver a travailler
d'une faqon plus continue, surtout loisqu'ils
seront mieux installés et que les métiers
seront perfectionnés.
Ayant traversé de plus grandes difficultés,
alors qu'ils n'étaient pas encore revenus a.
Ypres, Messieurs Colaert et Vancappel conti-
nueront a apporter tous leurs efforts a cet'e
entreprise, qui a connu des heures difficiles
les premières années.
Met veel genoegen vernemen wij dat in
De Getemde Leeuwen Boomgaardstraat,
een nieuwe nijVerheid zal opgericht worden,
namelijk het maken van fijn ondergoed, voor
den uitvoer bestemd.
Om te beginnen zullen een twintigtal
vrouwen of meisjes er haar broodwinning
kunnen vinden.