Le Royal Btner Le Président de le Républiqus Fra#8 Haine ou Amour Nous insérons bien volontiers ces quelques pensées, tout-a-fait d'actualité, que nous adresse un de nos abonnés et nous parta- geons complètement sa manière de voir. Si aimer le flamand, c'est lui inculquer la haine de la Patrie Beige dont le sol a été inondépar le sang des meilleursdeses enfants; la haine entre frères flamands et wallons la haine de nos Souverains et de notre cher drapeau beige si aimer le flamand consiste a lui défendre l'étude ou l'emploi de la langue frangaise alors que notre main-d'oeuvre, par suite du manque d'industries en Flandres, est obiigée de recourir aux employeurs d'outre- frontière si aimer le flamand c'est lui ap- prendre a renier les principes de'la solidarité entre beiges au moyen de mensonges, voire même d'infamies lui faire accroire qu'il n'est qu'un sacrifié, un opprimé, un paria afin de l'amener plus facilement a la révolte et de la, fatalement a la ruine si aimer le flamand consiste a déifier les traitres odieux qui ont prêté leur aide a l'ennemi dans ses ceuvres de destruction et de massacres si aimer (e fla mand c'est chercher par tous ces moyens vils et bas a diviser la Belgique, c'est-a-dire a réaliser le but que s'était assignée la conqué rante Bochie, eh bien disons le avec fierté, ce n'est pas ainsi que nous comprenons. l'amour envers le grand peuple flamand Mais si aimer le flamand c'est lui enseigner l'amour et non la haine, c'est l'aider dans la réalisation de ses aspirations linguistiques, c'est extirper les germes de l'activisme qui, en divisant les forces du pays, si petit déja, entravent son développement et nuisent a sa restauration si aimer le flamand c'est lui apprendre combien la qualité de beige est un titre de gloire, c'est lui rappeler que le dra peau tricolore est l'emblème de l'honneur et de la loyauté, c'est lui apprendre a respecter nos institutions, a défendre nos droits et notre liberté si chèrement acquis si aimer le fla mand c'est lui permettre l'emploi de n'importe quelle langue dont l'usage peut lui être utile, lui démontrer les dangers du separatisme, lui prêcher l'union étroite et cordiale entre fla mands et wallons, poursuivre son bien-être ea convergeant tous ses eftorts vers la grandeur et la prospérité du pays tout entier, alors, oui, aIors,nous crions bien haut et de tout cceur Vive le beau peuple flamand, vive notre chère Flandre et vive la Belgique unie et indivi sible. C'est de cette manière-la, que nous com prenons notre attachement a notre sol sacré des Flandres et a nos chers compatriotes fla mands. Et nous la croyons de loin la meilleure, la plus saine, la plus honnête. Ün flamand que les Bormsistes appellent un fransquillon paree qu'il aime son pays. Conférence donnée par M. R. Glorie, aux Amitiés Francaises d' ¥pres,le 29 Décembre 1926 (Suite et Fin) La race, voila l'autre facteur, qui, d'après certains rêveurs, doit determiner les nations. Si la splendeur des nations doit être mesurée a la pureté de la race des peuples qui les composent, il y a grand risque, que toute la civilisation resterait encore a faire. Car, ce n'est que c-hez les peuplades sauvages, vivant dans des pays reculés et quasi inaccessibles, qu'on peut trouver encore des races pures. Mais en Europe, il n'en existe pas. D'ail- leurs la fusion des races s'est faite assez faci lement, après chaque conquête. Pour ne citer qu'un exemple la Gaule était peuplée de Celtes, arrivèrent les Germains, qui s'y instal- lèrent en vainqueurs. Qu'arri va-t-il Ces vainqueurs bientót furent épris des jolies femmes Celtes et Latines et que ce soit dit sans flatter, Mesdames, déja de ce temps, les dames savaient comment s'y prendie avec leurs adorateurs. Bientót les vainqueurs furent les vaincus, et, au bout d'une ou de deux générations on ne savait plus distinguer les Celtes des Germains, et ensemble ils for- mèrent les ancêtres des Franqais d'aujourd'- hui. L'Allemagne, elle, est Ge-rmanique, Celti- que et Slave. Quant aux Flamands, en dehors des alliances volontairement contractées avec des Wallons, ils ont dü subir comme ces der- niers, et avec ces derniers,tant de dominations différentes, qu'on doit se demander quelle est encore la race qui a la pré dominance Celtes, Germains, Romains, Autrichiens, Espagnols, Francais, Hollandais, Allemands, Anglais, tous les peuples de l'Europe y ont passé et s'y sont fixes a demeure, durant un temps plus ou moins long, tous ont emporté des souvenirs mais tous aussi en ont laissés. Les arguments de race et de langue sont sans portée au point de vue de la constitution des nations. La religion non plus n'offre aucune base. Car si primitivement les peuples se sont for- més par le groupement de families et tribus qui pratiquaient une même religion, bien vite le Christianisme s'est répandu sur l'univers entier, devenant la religion de nations bien différente s. Tantöt aussi il s'implantait a cöté d'autres religions et, ainsi, il se fait fré- quemment que dans une mém; nation se pra- tiquent des religions diflérentes. En Angle- terre il y a bientót autant de religions que de citoyens, et cependant, rien n'empêche les Anglais, tout en pratiquant différents cultes, d'être d'excellents patriotes. D'après Renan, l'homme n'est esclave, ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaines de monta; ie. Une nation suppose une ame, un principe spirituel, formé d'un passé qui est laposses- sion en commun d'un riche legs de souve- nirs et un consentement actuel de vivre en semble, la volonté de continuer a faire valoir l'héritage qu'on a requ indivis. La nation, comme l'individu, est l'aboutissant d'un long passé d'efforts, de sacrifices, de dévouements avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent, avoir fait de grandes choses en- semble, vouloir en faire encore, voila la condition essentielle pour être un peuple. Dans le passé un héritage de gloire et de regrets a partager, dans l'avenir un même programme a réaliser avoir souffert, joui, espérer ensemble, voila ce qui vaut mieux que des douanes communes et des frontiè- res conformes aux idéés stratégiques, voila ce que l'on comprend malgré les diversités de race et de langue avoir souffert ensem- ble, car la souffrance en commun unit plus que la joie, les deuils nationaux imposent des devoirs et commandent l'effort commun.» Arrière done tous les sophismes pour légi- timer een zelfstandig Vlaanderen»- au surplus, si eet avorton devait voir le jour, il serait né non viable. La Flandre agricole pourra-t elle subsister sans la Wallonië industrielle, sans les pro duits de ses mines et de ses carrières Avec 'ses seules ressources pourrait-elle pourvoir aux besoins de tous ses habitants II est vrai que les activistes disent nous avons les ports. Mais la Flandre seule pour rait-elle les exploiter La séparation, c'est incontestablement le suicide économique, c'est aussi le suicide politique. Car comme le disent unanimement tous nos historiens, c'est grace a sa formation de deux races, avec des affmités distinctes, que la Bel gique a toujours admirablement résisté aux convoitises de ses puissants voisins. Une prédominance Franchise se faisait-elle trop sentir, les Flamands firent contre - poids étaient-ce, au contraire, les Alhf^^ voulaient exercer leur empire ^mands qui res', ai ent rebelles. Tandis que' SfT ^allons ministrativèment d'abord, pofltj^Parees, ad- suite, fatalement la Flandre etl' province Allemande et la Wall,,,,; 'entlra ÜI1e incorporer a la France. Voila r,„ SSera vjud pourqUn; paratisme est une dangereuse utopie Pour vous en dépeindre l'effet" décrirai une image oü mon imagi'J-, V0Ui montra le séparatisme en action °ntIlf je me trouvais au bord de l'océan- i> des ages - les peuples étaient tous qués pour faire leur traversée. Suivanu puissance, ils avaient pris place sur de" res les uns plus grands que les autresT' voyais un, quoi que bien petit, qui gliSsait 1 les eaux avec assurance. II semblait prop1' contre les vents et la tempête par les navires qui l'environnaient. A ses tr„; "01S cou. leurs, notr, jaune et rouge, je distinguais 1 Belgique. Tout faisait présagerune heureJ traversée. Quand tout a coup, une partie l'équipage, ne voulut plus obéir auxordres/ Capitaine, sous prétexte qu'il donnait Se" ordres en une seule langue, une révolte éclata on se sépara. 11 était préférable pour d'aucu® que, Wallons et Flamands, prissent place chacun de leur cóté dans une barque, mais on les réunirait encore par trois chaines am couleursde la Belgique. Mais voila quebientót monte une tempête, les chaines sont tendues se tordent, les barques dansent sur le dos de vagues, bientót chavirent, et voyant leur désarroi, un des grands naviies qui ne de- mande pas mieux que de les. voir sombrer vogue entre elles, coupe les chaines, et l'une comme l'autre roule dans les profondeurs l'abime. Voila oü mène le séparatisme. Pour me résumer, conclure et termineravj le chant d'un poète, je vous dirai quelqua vers de Maurice Gauchez.L'auteur ne connait pas encore l'immortalité. Mais ses vers m'oii laisséune impression que je voudrais pouvoit vous communiquer, car je suis persuadé que, vous trouverez comme moi, qu'ils peuvenl constituer un excellent antidote contre le venin du séparatisme. Frères, Vous n'ètes rien qu'un peu d'enfants pris dans ie monde; Les uns parient flamand et les autres francais Mais vous êtes puissants par les libres accès Que l'un l'autre enfin vos caractères fondent Vous n'êtes rien qu'un peu de vie. Et tout autour de vous, Des peuples forts, grands et jaloux, Vous surveillent et vous envient. Qu'en Flandre il faille parler flamand, Je l'admets et !e dis franchement. Mais il faut avant toute chose Et c'est la fin qui dicte la cause, Que les hommes de Flandre et du Limbourg, De Ia Wallonië et du Luxembourg, Forment entre les murs de leurs frontières, Un bloc, Un roe, Une masse étroite et volontaire Oü, lorsque les langues ne s'entendent point Vibrent a l'unisson les times néanmoins, De sorte qu'aux instants oü soufflent les tourmentes, Au lieu d'être la que deux föules démentes, Vous ne soyez qu'un corps, qu'un torse avec deux po# Et qu'on entende alors claironner dans l'espace Ce beau rythme de force oü ne vit qu'une race. a LILLE La visite du président, M. DoumeG11^ la capitale des Flandres francaises, auia ^e, les 21-22 mai 1927, date a laquelle est eg^ ment fixée l'inauguration de la n mairie. -- Demandez parto^ Se meiëleur des aP Pour le gros DumorttergS, rue de Robiano, 7 et 9, BRPA li c*i»-UIll0 Qp l,.'

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Het Ypersche (1925-1929) | 1927 | | pagina 4