Immoralité Gouvern«mentale D®. Oorlogsschade ce.psychiatre, spécialiste des affections men- tales, beaucoup d'adultes ne savent pas s'amu- ser.Cependant, le cerveau, comme tous nos ocganes, a besoin de repos. Un arc ne peut toujours rester tendu, et, si nous voulons accorder un repos a notre cerveau, nous ele vens nous occuper parfois, de choses frivoles, voire même puériles. Le théatre ou le cinéma, après une journée de labeur, ne suffirait pas coaame diversion, a en cioire ce prince de la science De temps en temps, dit il, nous de vrions nous conduire comme des imbéciles (sic). Made mild fools of ourself Si cela n'est pas trés neuf, du moins cela vaut il la peine d'être rappelé, en un temps oü vuie réaction bienfaisante- semble devoir sou tenir notre énergie. Travaillons et rions, rions et.travaillons. Que cette royauté éphémère du carnaval s'exerce done en toute honnêteté et que, d'année en année, notre cortège devien- na de plus en plus brillant et attire les mèmes foules qu'a Binche Et pou: quoi ne verrions nous pas, l'an prochain, un roi de carton, de fa hauteur d'un premier étage, se promener par nos rues, portant, comme a Nice, le titre de Sa Majesté Carnaval, suivi de l'année de son règne PïRÈS. A plusieurs reprises, la Redaction de La Région d'Ypres» a invité les sinistrés, aux- qaels l'Etat ne payait pas les indemnirés sujettes a reuiploi, a ne pas payer, de leur cóté, leurs contributions échues. Des mem bres de la Rédaction donnèrent l'exemple de ca refus de paiement. Ce conseii et cette con duite étaient inspirés par le bon sens, par la la; qui régit la compensation des créances, et par la supposition que l'Etat ne pousserait pas le mépris de l'honnê'eté jusqu'a tracasser un. contribuable auquel lui même devait vingt fois plus que l'impót a toucher. Combien de fois, a la Chambre et au Sénat, les Ministres des Finances n'ont ils pas déclaré que pareil agissement de la part du Fisc serait une hoxte Et cependant un sinistré de Dinant, auquel l'Etat devait plus de 175.000 fr., fut saisi en paiement d'environ i5.ooo fr: d'impóts que le Dinantais refusait d'acquitter II y eüt une nouvelle interpellation aux Chambres, et de nouvelles protestations du ministre, qui aliaic nrettre fin a ce scandale i Et en effet, le minis tre commenpa par payer ce qu'il devait, ...én partie du moins. Pendant ce temps, le sinistré avait porté devant le Tiibunal de Dinant la quesuon de savoir si son créancier avait bien le droit de le poursuivre. Tousles sinistrés savent que le Tri bunal de. Dinant déclara que les poursujtes de l'Etat étaient nulles, et que la créance de l'Etat était éteinte par compensation avec la dette plus grande qu'avait l'Etat vis a vis du sinis tré- poursuivi. Ce jugement fut approuvé par tous les hon nêtss gens, même par le-ministre 1 Est-il cqncevable que ce même ministre ait si-, peu d'autorité chez lui, que ses bureaux aient osé interjeter app-1 du jugement de Di sant Et cependant il en fut ainsi il y eut appel Pourtant comme plus d'une année s'était: écoulée depuis lors, chacun croyait que le prrjcès avait été retiré et on n'en parlait plus. Mais ne voila t il pas que, la semaine der nièïe,les journaux nous apprkent que la Cour cTAppel de Liége avait réformé le jugement de-Dinant, et décidé que l'Etat avait le droit de-saisir Get arret a causé une douloureuse surprise dans le pays entier. D'après certains journaux, la Cour aura.it décidé que la compensation n'était pas oppo sable a l'Etat paree qu'elle le priverait de sommes dont il a bésoin pour gouverner. S'il en-est airsi, nous n'hésitons pas a dire que cetarrêt n'a aucune valeur juridique, qu'il est la négation de toutes nos libertés constitu- tionneiles, et qu'il justifie d'avance toutes les tyrannies. Le citoyen n'aurait plus aucun droit, plus aucun, et la bureaucratie moderne jouirait d'un p mvoir aussi absolu que les empereurs r. m.dns de sinistré mémoire. Nou .li,; r-ms done eet arrêt dés que nou., e u s regi le texte, et nous mainte nons ei a 1 l int, a tous les sinistrés en retard d'ètre pavés, notre conseii de ne pas payer lturs contribudons. Au reste, nos amis de Dinant iront certai nement en cassation, et s'ils ont besom Pour cela d'un peu d'aide de notre part la hedera- tion dc-s' Sinisttés de l'arrondissement d Ypies est la pour la leur donner. Interpellation de MAllewaert a M.le Ministre des Finances concemant le retard apporté au payement des dominates de guerre et le von-payemevt des intéréts aux sinistrés (Suite) J'en arrive mainten-ant, messieurs, aux cas spéciaux qui m'ont été signalés concemant les dommages 4 payer 4 des particuliers se plaignant du retard apportè a la liquidation.Je ferai examiner ininutieusement tous ces dossiers par mon département, et les cas intéressants recevront une solution favorable. Je i'ai déjé dit tout a l'heure a M Allewaert, une somme de 200,000 francs a été payée tout récemment 4 la fabrique d'église qu'il signalait. M. Missiaen. II ne manque pas d'églises 4 Ypres. II y en a assez. M. Houtart, ministre des finances. Pour ce qui con- cerne les families pauvres, je vous le promets a tous, mes sieurs, aucun des cas qui les concernent ne sera négligé. M. Gelders a rappelé une situation digne d'intérêt c'est celle d'un sinistré, créditeur de l'Etat et poursuivi par l'ad- ministration des contributions, qui refuse d'accepter les titres qui ont été remis a l'intéressé en paiement de ses dommages de guerre et qui irait jusqu'a menacer ce sinistré de saisie. Je vous dirai immédiatement qu'un tel cas ne peut pas se produire et que, même s'il se produisait, je prendrais immé diatement les mesures nécessaires pour empêcher que la saisie ne fut mise 4 execution. M. Dierkens. J'ai déjd signalé a votre département, monsieur le ministre, que, maigré les réclamations que j'avais introduces auprès de vous, l'intéressé a dü payer une amende de 8,000 francs. M. Debunne L'Etat devra rembourser, naturellement. M. Houtartministre des finances. S'il s'agissait de cas de l'espèce, oü le sinistré n'aurait aucune ressource et se verrait dans l'impossibiiité de payer, sauf d vendre au besoin sa maison, par exemple, ou bien son matériel industriel, choses qui iui sont indispensables, le personnel des contribu tions ne pourrait pas en arriver aux mesures extremes. Je ne puis cependant pa^ admeilre des concessions d'ordre général non motivées, car si de telles concessions se présentaient trop souvent, il est évident que les services publics ne pour- raient plus fonctionner. II est certain également que lorsque l'Etat érnet des titres de rente, y compris des titres de dommages de guerre, qui sont, en somme, des litres consolidés, on ne peut pas réclamer ie paiement immédiat en espèces de ces titres. Nous connaissons d'ailleurs les dangers des engagements d couit terme. Nous avons vu dernièrement oü cela pouvait nous mener quand il s'agissait de rembourser les bons a six mois. Nous ne pouvons done rembourser pour ie moment les titres de dommages de guerre, qui sont des titres d'emprunt conso- lidé, et les faire considérer ainsi comme des titres d'emprunt d court terme. C'est, en principe, radicaiement impossible. Encore une fois, nous voulons marquer notre intention de satisfaire le plus grand nombre possible de sinistrés, mais nous avons devant nous un obstacle la limite des possibili- tés financières de l'Etat. Vous tous qui êtes ici, vous avez contribué a cette oeuvre d'assainissement financier qui est l'oeuvre essentielle du moment. Elle exige un budget en équilibre, en équilibre avec l'allocation au fonds d'amortissement de ressources conside rables qui pennettront d'éteindre les éléments dangereux de la dette publique. Ces considérations-la doivent dorniner toutes autres. En dehors oe ces considérations, et dans la mesure des possibilités, j'ai d'abord augmenté les allocations aux sinistrés. J'étudierai aussi le moyen de restaurer, dans une certaine mesure, le crédit sur dommages de guerre et les possibilités de mobilisation des titres. J'examinerai avec la plus grande bienveillance toutes les situations intéressante?, notamment celles de families vérita- blement ïnalheureuses paree que l'allocation ne leur a pas encore été versée. Tous ces cas, je veux les faire examiner et régler avant tous autres, avec une bienveillance particuliere, et j'espère que personne n'aura a se plaindre de Ia transfor mation actueile du service, transformation qui n'a été inspi- rée, je le répète encore, que par cette idee générale d'écono- mie sur laquelle le gouvernement doit régler toute sa politique en matière d'administration. (Marques d'assentiment). M. le président. La parole est a M. Huart. M. Huart. Je n'aurais pas pris la parole dans cette interpellation si je n'avais 4 signaler certaines manoeuvres dont se rendent coupables des employés du département de M. le ministre des finances. On ne paie pas les intéréts des dommages de guerre paree qu'il n'y a pas d'argent, et je suis certain que M. le ministre des finances, qui, du reste, est un Tournaisien comme 11101" done brave homme (sourires) ne demanderait pas mieux qué ces intéréts soient réglés dans le plus bref délai possible, de même, du reste, que les indemnités accordées et qui restent en souffrance. Mais je veux lui signaler certaines pratiques de gens qui se disent des employés du département des finances, pratiques que je considère, pour ma part, comme hautement regrettables et qui ne peuvent être tolérées par aucun Beige. Voici quelies sont ces pratiques. Certains agents, qui se disent des fonctionnaires chargés du contróle campagnes et s'adressent 4 de malheureux camDaü dans les ne savent pas se défendre. Ceux-ci ont souvent qui dommages de guerre inférieurs a ceux auxquelsu des droit. Ces soi-disant fonctionnaires dotinent conn avaient ces campagnards de lettres anonytnes qu'on leur -i aissance a 11 s'en vont voir les gtns, les menacent de etlVoyées- d'amendes formidables, de mine et même de prison^"01116' point que certaines femmes en sont devenues mal VStau terreur. a ades de Après cela, les susdits fonctionnaires offrent de tont ger, pour autant que les sinistrés acceptent d'effectne"311' taines restitutions. Ces propositions sont souvent ace t-"" paree que les vlctimes sont terrorlsées. cePtees, Est ce M. le ministre qui ordonne de semblables tiques pra~ M. Houtart, ministre des finances. - Signalez des fa t précis. 's M Huart. Je vous en citerai demain tant nUe vn voudrez, et notamment pour 111a commune, ou ron m'a gnalé trente cas de l'espèce. SI" J'espère que vous allez donner des ordres pour que pratiques cessent radicaiement et immédiaiement. W M. le président. La parole est 4M. Colleaux. M. Colleaux. Monsieur Ie Président, après avoir entend l'énumération des mesures prises par M. Ie ministre ,U renonce a la parole. le M. le président. La parole est 4 M. Jacquemotte. f>\. Jacquemotte. Messieurs, les différentes interpella tions qui ont lieu au parlement sur la question de l'interven- tion de l'Etat en faveur des sinistrés ont toujours illustré la politique réelle suivie par les différents gouvernements depuis la fin de la guerre. On a rappelé, 4 juste titre, que ceux qui ont été servis les premiers sont les gros indust'riels les gros capitalistes. Ils ont été gavés pour eux, les finances du pays ont été mises au pillage et quand se'sont présentés les petits sinistrés, ceux qui avaient perdu, au cours de la guerre, un modeste mobilier, une humble njai'son ceux qui avaient subi, en réalité, les plus gros dommages' comparativement a leurs conditions matérielles, quand ceux' 14 se sont présentés, dis-je, Ia réponse a été situation financlère intenable impossible de payer encore Nous pouvotis parfaiternent admettre que le gouvernement catholique-libéral-socialiste actuel, par l'organe de son mi nistre des finances, réponde je ne suis pas responsable de la situation présente je puis invoquer Ie vers du iabuliste Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né Mais les gouvernements précédents auxquels les irois partis traditionnels ont participé, le gouvernement catholique- libéral-socialiste qui s'est constitué au lendemain de l'armis- tice, sous la présidence de M. Delacroix, les différems gouverneme ts d'union sa< rée, d'union dêmocratique,d'union économique et monétaire et de toutes les etiquettes qu'on pouirait donner 4 ces constellations politiques de collabora tion entre socialistes et partis bourgeois, ces différent; gou verneme :.ts portent la responsabilité de la situation dans laquelle la masse des petits sinistrés se trouve aujourd'hui. Mais il est clair aussi que la responsabilité du gouvernement Francqui-Jaspar-Houtart-Vandervelde existe incontestable- ment. Pourquoi Paree que c'est ce gouvernement qui dit aujourd'hui aux petits sinistrés vous, qui serez payés demain, vous ne toucherez pas sur la base d'après laquelle ont touché les gros au lendemain de la guerre le franc est stabilisé a 14 centimes, et désormais, les indemnités de dommages de guarre, a propos desquelles l'Etat a déja pris vis 4-vis de vous, sinistrés, des engagem -nts, ces indemnités vous seront payées sur la base de 14 centimes-or au franc. C'est une nouvelle escroquerie dont sont victimes les petits sinistrés, après I'escroquerie du gaspillage des indem nités des dommages de guerre aux gros capitalistes. C'est une escroquerie au détriment des pelits sinistrés, tuut comme la stabilisation a 17.% dont sont responsables les cléricaux, les libéraux et les socialistes La stabilisation a 175 est une vaste escroquerie, dont les représentants de la haute finance et les représentants du gro« capitalisme industriel sont en même temps les responsables et les profiteurs, et dont sont responsables, par complicité, les chefs réformistes, qui ont appuvé la politique tendant 4 exproprier, dans une large mesure, Ia petite bourgeoisie, a placer la classe ouvrièredans une situation de misère chaque jour aggravée et 4 rendre, en eet hiver 1926-1927, la vie deplus en plus intenable aux pauvres, aux travailleurs. Lorsqu'a l'ordre du jour se trouve l'interpellation sur les mesures que ccmpte prendre le gouvernement Jaspar Vander velde pour faire f^ce 4 l'augmentation constante du coüt de la vie, la question doit étre également soulevée de savoir qui est responsable de cette situation, sinon ce même gouverne- •ment, appuyé par les mandataires catholiques, libéraux ei socialistes, qui, par leur politique de dévalorisation du franc a 14 centimes, sont cause de la hausse permanente et continue des choses nécessaires a l'existence. Tout 4 l'heure, un député social-démocrate disait II a de l'argent, il y a des ressources, il y a des possibilités de garantir aux petits sinistrés le paiement immédiat des indenv nités de dommages de guerre qui leur reviennent, et il rap- pelait la reprise des mares 4 1 fr. 25 c. au lendemain de l'armistice. Autre escroquerie encore, celie-la Et qui done en a profité. sinon les gros capitalistes, les grands financiers, les gros industriels, les gros accapareurs et les trafiquants avec l'armée occupante, escroquerie qui est complétée par cette autre vaste escroquerie de la stabilisation 4 175,.basee sur une aggrav .lion formidable des impóts, sur une amnneri- tation considerable de la dette extérieure consolfdée et sur la livra son au capital privé des chemins de fer de l'Etat, e bientót, sans doute, des télégraphes et telephones. Messieurs, l'honorable ministre des finances a déclaré tout a l'heure, qu'il 11e voulait pas faire de promesses cependant, la fin de son discours n'est rieri d'autrequun ensemble de vaines promesses lancées dans l'unique but de tenter de calmer le mécontentement grandissant parmi les petits sinistrés. En réponse a une indication donnée par l'honorable M- Dierkens, l'honorable ministre des finances a posé une ques tion de principe. C'était 4 propos de cette familie de sinistré a laquelle l'Etat doit 20,00 francs, dette qui est compenseg dans une certaine mesure par une dette de ces sinistrés e impóts vis-4-vis de l'Etat. Voilé done l'Etat se faisant payer, gréce aux moyens de pression dontil dispose, alors que, e même temps, il se refuse a respecter les engagements qu 1 pris lui même, et cela sous prétexte qu'il n'a pas d'argent. Le ministre des finances a déclaré Je ne peux Pa5.fadj une compensation, psree que ce serait rétablir des de flottantes a court terme c'est a dire que le ministre finances défend cette thèse Moi, Etat, moi, gouvernem catholique-libéral socialiste j'ai le droit de voler tousles p- porteurs de rente de l'Etat, j'ai Ie droit d'exproprier tout masse de la petite bourgeoisie, j'ai Ie droit de lancer dan misère toute la mass, des ouvriers j'ai Ié dfoit «e ie une politique qui a conduit a un accroissement torni'da

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Het Ypersche (1925-1929) | 1927 | | pagina 2