1 Dr Bnitsir«rt in de Kamers A Y TT ijr'"i Verleden week hield Dr Brutsaert in de Kamers eene vlaamsche rede ten bate der kleine gemeente» in de Verwoeste gewesten. We geven hier die aanspraak getrokken uit de Annales Parlementaires De heer Brxihiert. Door de wet van 8 April 1919, nopens de nationale aanneming der gemeenten en het herstel der verwoeste gewesten, werd aan den Staat de verplichting opgelegd op®te treden in plaats der gemeente, wanneer deze in de onmogelijkheid verkeerde door eigen macht de openbare diensten en de openbare gebouwen te herstellen. Tot nu toe keeft zich de Staat op voortref felijke wijze van die verplichting gekweten, en daar ik vandaag v«or de eerste maal over herstelling van oorlogsschade in de verwoeste gewesten aan het woord koran, neem ik de ge legenheid te baat om eene dankbare hulde te brengen aan de ministers die het beheer der verwoeste gewesten opvolgentlijk hebben waargenomen. De herstelling der verwoeste gewesten in een zoo korte tijdspanne grenst aan het won derbare Zijjzijn herboren, luisterlijker, ge zonder, liefelijker dan vroeger. Ongelukkiglijk,om reden van verschillenden aard, is het domein van enkele kleine gemeen ten nog niet volledig hersteld. En de Staat zou nu, beweert men, die late- kommers naar de rechtbank om een vonnis verwijzen en ze zelve laten wroeten in plaats van gelijk vroeger an gelijk overal elders in de verwoeste streek hunne domaniale gebouwen te herstellen. Dat zou namelijk het geval zijn voor Wer- vick, Komen, Poelcapelle, Wytschaete, Be- celaere, om maar die te noemen met wiens toestand ik best bekend ben. Dat ware voor die gemeenten een zeer ge voelige slag, eem-rziids, omdat het geen alle daags werk is voor die gemeenten al de noodige stukke^ bijeen te zamelen om eene openbare aanbesteding uit te schrijven. Anderztfds, omdat het te vreezen valt dat het coëfficiënt door de rechtbank toegekend onvoldoende zal rijn om in de huidige tijdsom standigheden behoorlijk hunne domaniale ge bouwen te herstellen. Maar benevens die schier onoverkomelijke moeilijkheden voor de gemeenten die ik zoo even aanstipte, darf ik nog een ander beweeg reden ten hunnen voordeele inroepen en namelijk deze De wet van 8 April 1919, voor zooveel ik weet ten minste is niet afgeschaft, en waarom ze dan niet toepassen op enkele kleine ge meenten en dezeberooven van eene onbetwist baar en een hooggewaardeerd voorrecht waarvan schier aldegemeenten der verwoeste streek genoten hebben namelijk van door den Staat hunne vermelde gebouwen te zien her stellen. De Staat heelt sedert lang den heropbouw van private eigerdom door den dienst der verwoeste gewesten stopgezet, en 't was maar redelijk. Dat hij om reden van besparing dien dienst wil afschaffen, we zijn ten volle t'akkoord en dat het immer en immer nieuwe werken toe vertrouwen het avjrechts middel is om dien uitslag te bekomen dat geef ik volgaarne toe. Wat ook waar is, is dat er nu nog te veel werk op den winkel ligt om van den eenen dag tot den anderen dien dienst te kunnen afschaf fen en waarom zijr laatste levensdagen niet benuttigen om het werk van heropbouw door S den Staat te bekroonen door enkele kleine overblijvende genieenten uit den nood te helpen Deze hebben evenveel recht als de andere op de doelmatige, de gepaste hulp van de natie om uit hunnepuinen te verrijzen. Ik vraag eerbiedig aan den heer minister zich ook met het eibarmlijk lot dier kleine ge meenten te bekommeren en geen onrecht te genover hen te' laien plegen. Zeer wel op vcrschillige banken In Msmoriam Mgr. de Brouwer Le Jeudi 7 avril est pieusement décédé au Chateau de Maredsous dans sa8ieannée,notre vénéré ancien curé doyen MGR.. FRANfOis- marie de BROUWER, chanoine honoraire de la cathédrale de Bruges, délégué aposto- lique pour la Belgique non occupée pendant la guerre, Ofhcier de l'Ordre de Léopold. Nos concitoyens d'avant guerre' sont unani- mes a rendre hommage aux nobles qualités du prêtre modèle et du citoyen patriote qu'était le Chef du Doyenne d'Ypres et du petit dio- cèse de la Belgique restée inviolée pendant la grande guerre. II fut le bon Pasteur de I'Evangile prêt a donner sa vie pour ses brebis, et nous le voyons encore au jour de Paques 1915ofhcier a l'église St Nicolas, la seule encore debout, et prècher avec son optimisme persuasif le courage et l'eiidurance aux Yprois infortunés vivant depuis six mois sous le bombardement. Hélas! Quelques jours après cefutla destruc tion totale de la ville et l'évacuation forcée. II se fixa dans le saillant d'Ypres pour y cxercer, sans souci du danger, sa haute et délicate mission. Ses visites aux sinistrés et aux réfu giés de la région a'Ypres, ses lettres pastora les et son action apostolique restent un sou venir consolant et édifiant pour les fidèles des doyennés d'Ypres, Poperinghe, Furnes et Dixmude, durant ces années terribles. Le service funèbre, suivi de l'inhumation, a eu lieu Lundi dernier en la Basilique de Saint-Benoit de Maredsous. Une messe de Requiem a été chantée Mardi en notre cathédrale provisoire d'Ypres, par Mr le Chanoine De Laere.üon digne col laborateur et successeur. Nous présentons a sa familie nos chi étiennes condoléances. Ypris. Nous ne pouvons mieux faire que de repro duce le remarquable article nécrologique paru a sa naémoire dans La Libre Belgique Mgr de Brouwer vient de s'éteindre a Maredsous, a l'age de 81 ans. II était bon, doux et affable, la cordialité de son accueil étaic proverbiale -autant qu'une égalité d'humeur qui lui faisait accepter du mème regard souriant la joie ou l'épreuve. C'est peut- être dans cette maitrise de soi qu'il faut rechercher la caractéristique d'une longue carrière volonta.rement sans -éclat et dont la pourpre de la prélature, insigne d'un pouvoir exercé dans des circonstances exceptionnel- les, fut pour ainsi dire effacée. Ennemi de toute pompe et de toute vaine gloire, II s'est appliqué toujours a remplir scrupuleusement les obligations de sa charge, mais avec ur.e perfection qui suscitait les dévouements les plus solides et les plus sin- cères admirations. Né a Bruges en 1846, il va étudier la théo logie a Rome en 1865 il est ordonné prêtre a Saint-Jean de Latran en 1870 et Fannée suivante il termine ses études au collége Capronica d'ou il rentre au pays natal avec le titre de docteui en Philosophie et Théologie. Puis vieanent les années d'enseignement, d'abord au grand séminaire de Bruges, oü il professe, ensuite au petit séminaire de Roulers qu'il divige jusqu'en 1894. II y a-laissé le souvenir d'un professeur que maitres et élèves tenaient en haute eslime et dont ils appréciaient la sureté de doctrine consignée en un livre De Ecclesia qui fait encore autorité. Puis ce fut l'exercice du ministère paroissial a Menin d'abord, 011 il est nommé cuié doyen en 1894, Ypres ensuite, oü il passé trois ans plus tard én cette mème qualité et oü il sera au moment oü éclate la guerre. A Menin il crée de toutes pièces pour ainsi dire une nouvelle paroisse et j'ai sous les yeux les témoignages les plus divers de son zèle et de sa générosité. Grace a lui surtout, le quartier des Baraques oü vit une population beso- gneuse a été do ié de l'église nouvelle St-J oseph et des institutions d'enseignement écol«« de frères, de sceurs, patronages, cercle ourrier qui constituent le puissant noyau de la -vie paroissiale. 11 y contribue de ses deniers, ie termine les siens a participer a cette oeuvre-et d'autres encore, comme la familie Capelle, dont d stimule la générosité. A Ypres ce sera laréstauration de St-Martin qui deviendra l'objet de ses preoccupations et il n'aura de repos qu'il n'ait restitué a l'anti- que cathédrale de Jansénius sa splendeur pre mière. La guerre, hélas 1 allait a jamais nsiner ce dessein. Mais par contre elle serait pour lui l'oaca- sion de montrer une Êime a la hauteur -ffes événement», courageuse, intrépide, incapaïüe de défaillance, mais toujours maitresse d'elle- même jusqu'a l'héröïsmq. Le double prétexte de l'age et d'une saüté mauvaise a ce moment lui eüt fourni l'occasion d'un repos qu'on n'êüt point blamé. Cepen- dant il reste au poste et se trouve parrai les derniers occupants d'Ypres bombaTdée. -La guerre fait rage, la situation est intenable, des sollicitaiions amies sont venues lui apperter des conseils de prudence. Rien n'y faitil faut l'autorité du curé-doyen de Poperiqgae et les injonctions du médecin Dierick paur obtenir qu'il quitte le petit lit de fer plecé dans les caves des Halles d'Ypres oü le retient un crachement de sang pour gagner Popeahn- ghe. Encore a t on dü lui promettre qu'il ren- trera dans sa ville aussitót rétablj Un iuois après il revient au poste et pendant plusieurs mois encore exercera son ministère avec un zèle et un calme qui font l'admiration de tous. La première attaque des gaz asphyxiants-le force enfin en 1915 a quitter sa chère rille évacuée par ordre supérieur avec ses derniers habitants. Maisii ne va guère loin. Un coü ent proche, au «Vogeltje», prés de Poperinghe, lui servira de refuge et sera le centre de son aciivité.C'est de la qu'il gouvernera la position de la Belgique inviolée avec le titre de Préfet apostolique que le Souverain Pontife vieat-de lui conférer. Faut il rappeler avec quelle charité, Mgr de Brouwer se prodigua, avec quelle prudencé il gouverna, prudence qui l'amena a ne pren dre aucune disposition importante sans avoir regu au préalable l'assentiment de l'archevê- que de Paris. Faut il répéter ici qu'il s'est acquitté de sa mission avec un tact, une bonté a laqueile tous ont rendu hommage, surtout les ecclésias- tiques qui se trouvaient en rapports avec lui. Le Roi qu'il eut l'occasion d'approchtr souvent et qui le ten'ait en particuliere estime et la Reine ne manquèrent aucune occasion de lui exprimer leur symphatique admiration La confirmation- de la princesse Marie-José a l'école de la Reine a Wulveringhem le l5 aout 1916 fut l'occasion d'une cérémonie mou- bliable. Ainsi pendant toute la guerre avec une pareille egalité d'ame, un équilibre parfait de la volontè, bravant les dangers tres réels, ignorant la fatigue et les peiues, il atteadit avec une confiar.ee qu'il savait rendre commu nicative l'neure de ia déiivrance. Son premier soin fut, a la nouvelle dë la libération de Brufees, de se rendre au palais episcopal pour se demettre ue ses loncnons et rendre compte de sa mission. Je n'oserais point affirmer qu'il ne pleura point ce jour-la, cc mme il avaitpleuré devant la mort d'ïpres, sa bouiie vike, dont le seu- venir lui est resté vivace au point qu'il 'na jamais été vainement fait appel a sa générosité pour la restauration de ses ceuvres. Mais les années de campagne comptent double, il al'.a préndre a Maredsoi s un repos bien gagné et attenure dans la calme sérénité du soir de sou existence l'heure oü il piairait a Dieu de ie rappeler a lui. II s'est endormi a l'age de 81 ans laissant le souvenir d'un prêtre paré des plus belles vertus, d'un citoyen qui joignait aux dons du coqurceuxd'une vjve intelligence, d'un artiste qui dans tous les domaines mats surtout celui ie L. musique avait une réelle autorité, enfin d un patriote qui sut aux heures les plus douloureuses de notf '«ire mon trer un courage et une grand* digne^ d'être cites en exempie. 1

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1927 | | pagina 3