ofmportent pas- toujours bier. dans des ter
rains remblayés- avec des- matériaux dev toute
;sti:ure. C'cst da moms le cas qui s'est produit
a4* Brasserie Centrale our des conduites d'as
piration en acier,. pösées- depuis moins de
i|ui ans, one été' trouvées rongées par la
niuille et trouées-et ont du être remplacées
jxfr des tuyauterus en foute.
Au reste, il esta-espérer que cette situation
i en s'améliorantet je pense même pouvoir
(Ire que depuis quel que temps il y a amelio
ration.
J'en reviens, Messieurs, a la question du
cMateau d'eau. Celui-ci ava.it done, été prévu
omementé, maas- l'Etat qui était disposé a
approuver imrnédiatement la construction
difin chateau d'eau industrie], ne-voulait rien
szSyoir de l'ornementation par comre, la
Vïle, qui avait avant guerre un chateau d'eau
omementé, réelamait cette ornementation.
On entra dans toute une série de discus
sions, les choses tramèrent. et,' entretemps, on
alknenta.it la Ville-en pom pant dans des réser
voirs de fortune,, installés- a quelques mètres
art dessus du niveau du sol a remplacement de
la-*uve de passage, Cette situation dura 2 ans.
Mais, la population de la Vilie allant tou-
jojr§ en augmentant, le moment ctait proche
oü il ne serait plus possible- de se- passer de
cs&teau d'eau et, je-fis la proposition de- sup-
pB^mer le chateau d'eau en viiie et par la l'or-
nWnentation, de s pprimer la cu\e de passage
et«'éri).rer a sou emplacement le chateau d'eau
acpuel.
Vcus me dispenserezde-vous donner la note
desï calculs qui m'a permis de justifier ce
changement important, i! suffit d'ouvrir un
rolfcnet en Ville ou de demander l'avis du dis-
tin^üé Commandant des Pompiers pour sa voir
qu^ia pression en-ville est iargement su'ffi'-
s aasje. De plus, cette- pression augmeutera
ensure ou du moins se maintiendra a son
niaymum lorsque- le chateau d'eau de la
chiojssée de Menin. sera en service.
D'un autre cóté, L'économie résultant de ces
modifications était de 255.000,00 francs, done
apf*'éciable.
H y avait cependant un inconvénient, mais
phrfcpt d'ordrc moral, e'est a dire que les gtos-
sea- tuyaut«ries dlamenée et de départ qui
av^jent été posées-au Boulevard Malou, en
mè^je temps que les canalisations du résea-u,
desdtnaient inutiles et comme il y en ava;t
poij; une valeur deöo.000,00 francs, il failait
les-#tilever et qu'ailaiton dire.
On affronca quand même la critique et ces
tugaux furent réutilisés, chaussée de Menin,
eiyye la Bascule- et le chateau d'eau N" 2,
congtituant ainsi Ie- premier pas, aussi trés
éc*tiomique, vers l'ameiiée des - taux de
Zilibbeke.
Mais j'en arrive-ainsi a vous dire que le
projet modifié est préférable au projet initial.
Celfi provient de ce qu'un facteur ties impor
tant qui était connu au moment de la modi
fiedtion était complètemeat ignoré au moment
de la rédaction du projet. Ce facteur est la
quajatité de grosses 'tuyauteries réutilisables
et,, je m'explique
^'emplacement le- plus convenable pour un
chateau d'eau, si l'on veut établir un réseau de
distribution le pluséconomique, est celui
qui. est le plus rapproché du eentre-de la con
sommation, soit a peu. prés le centre de la
ville. En effet, en rapprochant le chateau-
d'eau de ce centre de la consommation, les
pespes de charges sont les plus réduites et
partant le diamètreetle prix des canalisations.
Or, comme on supposait que trés peu d'an
cieanes canalisations seraient remployées, et
qtiüü fut même question de placer de nou velles
coaduites en acier, l'emplacement du chateau
d'eau principal, soit dans les environs de la.
gare, soit a son ancien emplacement, était des
plus convenable.
Mais, contrairement aux prévisions, on par-
vint a récupérer une. quantité importantede
tuyauteries et notamment celles de grand dia
mètre, ce qui, sans- dépense supplémentaire
pour le réseau, permettait de reculer le cha
teau d'eau, tout en consèrvant des vitesses et
des-pressions-convenables.
Quant a la question de l'athénée des eaüx
de f'étang de Zillebeke, ce n'est plus qu'une
affaire de quelques semaines, les travaux sout
en v-oie d'achèvement.
Le groupe moteur électrique-pompe sera
capable d'un débit de 35 litres a la seconde. La
comduite de retoulement d'un. diamètre de 25o
mm. est posée en une seule ligne droite de 1000
metres de longueur. Elle présente un point
ha*t assez marqué, mais on a installé la deux
veatouses automatiques et un purgeur a mam
et, avec un minimum de precautions, .if sera
trés facile d'éviter les accidents.
L'emplacement du chateau d'eau a été
choisi en un endroit lepius rapproché de l'é-
tang et de la Ville et en tirant un petit peu sur
la ficelle, on l'a amené dans le prolongement
de l'axe de la chaussée.
II eut été possible d'en diminuer la hauteur
en le reculant jusqu'au point le plus élevé, le
long de la chaussée. mais l'économie qui eut
résulté de la diminution de la hauteur du
pylone, aurait été loin de compenser la dé
pense qui aurait résulté de la longueur supple
mental] e de la conduite d'amenée vers la
Ville.
Je voudrais mainten.ant vous faire remarquer
tout l'avantage qui résultera de l'usage des
deux chateaux d'eau. Les deux cuves reqe-
vront l'cau quel que soit le cóté d'oü l'on
pompe, de Dickebusch ou de Zillebeke. II va
aussi de soi que l'on pourra pomper des deux
cótés en même temps. Les deux cuves étant
éiablies a la même altitude, les deux ouvrages
pourront t'ournir le même volume d'eau au
moment des fortes consommations, maintenir
les pressions maxima dans tous les points a
desservir et assurer tout le service de toute la
distribution d'eau en cas d'mterruption d'un
■cóté ou de l'autre et enfin, conserver la plus
grande pression possible aux habitations
situées chaussée de Menin, aux points les plus
élevés de la Ville.
Ce cas de deux réservoirs n'est pas unique
et il existe quantité» de distributions d'eau
comportant un réservoir de tête et un réser
voir d'extrémité, ii en existe aussi comportant
plus de deux réservoirs, comme d'autres ohil
y en a qu'un de tête ou même un seul réser
voir d'extrémité. Mais,la particulariié d'Ypres
est que les réservoirs sont tantót de tête,
tantót d'extrémité ou même tous les deux de
tête et d'extrémité, suiya-nt que l'on pompe d'un
cóté ou de l'autre ou bien des deux cótés en
même temps, système qui permettra d'assurer
toujours le service saus la moindre inter
ruption.
Un indicateur de niveau électrique, placé
dans chacuue des salles de machines, indi-
quera aux mécaniciens la hauteur d'eau dans
les deux chateaux d'eau, et un indicateur de
niveau enregistreur électrique insiallé a l'hó-
tel de villesera actionné par un flotteur placé
dans le chateau d'eau de la chaussée de
Menin qui est le plus rapproché de la ville,
et le diagramme indiquera la hauteur d'eau,
de 5 en 5 centimètres a toute heure du jour et
de la nuit.
II est cependant a remarquer, qu'au moment
du pompage et des lortes consommations, il
se produira une dénivellation entre les dt_ux
plans d'eau, dénivellation due a la perte de
charge résultant du frottement de l'eau dans
les canalisations et a la consommation, mais
le niveau s'établira au moment de faibles
consommations et au repos et, il sera toujours
trés facile au moyen de simples déductions-
de fixer exactement la hauteur de l'eau dans
les deux ouvrages-
Tel est, Messieurs, le nouveau système de
la distribution d'eau d'Ypres et je reprend les
mots sur lesquels j'ai insisté tout a l'heure
et cela, tout en restant, au point de vue de
la dépense, dans le cadre de l'équivalence de
l'ancienne distribution d'eau
Ceci demande quelques explications qui
sont d'ailleurs assez simples
Tout d'abord, je vais faire une comparaison
au sujet des chateaux d'eau. A Bruges, on a
construit un chateau d'eau ornementé, il a une
contenance de 65o m3 et a coüté 55o.ooo,oo
francs. A Ypres, on a construit deux chateaux
d'eau, non ornementés, d'une contenance
totale de 880 m3, pour la même somme totale
de 55o.ooo,oo francs, soit 33o.ooo,oo francs
pour celui de la chaussée de Dickebusch et
220.000,00 francs pour celui de la chaussée
de Menin. Nousn'avons pas d'ornementation,
mais nous avons deux ouvragés différents,
avec le système de tête et d'extrémité, une
capacité supplementaire de 23o m3 et les
prix sont identiques.
II y a ensuite la suppression des bassins de
décantation et de filtration de la rue d'Elver-
dinghe qui- couvraient plus d'un démi hectare
et qui, s'ils n'étaient pas couverts, étaient,
avec les autres installations, entoüxés d'un
mur de.cloture de 2,5o a 3,00 mètres de hau
teur et de.plus de 5oo mètres de longuéur. Je
vous laisse a calculer la somme qu'il aurait
fallu dépenser pour rétablir ces ouvrages.
Et enfin, il y a l'économie qui résulte pré-
cisément du dédoublement des installations,
dédoublement qui a permis de réduire dans
des proportions considérables, les deux lon-
gues pon.dujtes d'amenée. Nous ay.oos vu que
pour le système d'amenée des eaux par gra_
vité, les anciennes conduites avaient été po'
sées suivant la pente et le tracé sinueuj
marqué par les deux ruisseaux et que, d'après
le nouveau système de filtration et de pompa.
ge des eaux a la sortie d.s étangs, les conüuj.
tes d'amenée empruntènt les tracés les p]Us
courts et que paniculièrement celle de Züle.
beke qui est ramenée au diamètre de 25o m/ia
n'a plus qu'une longueur de 1000 mètres. Ce
qui se chiffre par une économie, a la valeur
1914, de 63.ooo,oo francs pour la conduite de
Dickebusch et de 61.000,00 francs pour celle
de Zillebeke, soit un total d'économies de
124.000,00 francs valeur 1914.
Et ce sont ces trois postes qui expliquent
que le calcul de l'équivalence, dont j'ai icj
une copie, et sur lequel figuvent parfaitement,
sous la rubrique d'après guerre, les deux
installations de pompage, les deux stations
de filtration, et les deux chateaux d'eau et qui
se cloture par un reliquat, au profit de la ville,
de 5ö.y63,00 francs, valeur 1914.
Voiia, Messieurs, le bilan, si l'on peut ainsi
dire, de cette affaire et que l'on peut, je pense,
soumettre a toutes les critiques quelles qu'el-
les soient.
Je ne m'étendrai pas sur la question de
filtration des eaux de Dickebusch, cette affai-
re a été développée assez longuement dans
La Région d'Ypres Cependant comme
j'ai préci'sément reyu hier ie résultat des ana
lyses, je puis vous dire que ets résultats
sont excellents et que l'eau est parfaitement
potable.
La majeure partie de ces analyses avait
principalement pour but de déterminer les
vitesses de filtration les plus convenables et
de fixer le régime des dégrossisseurs. Voici
d'ailleurs quelques chiffres
Maüères organiquea (on admet, pour les
bonnes eaux, ies chiffres de o a 5o).
Etang 104 filtre zz 5o, 49,5o, 5o, 34, 5o.
II est k remarquer que ces chiffres diaai-
nuerotiï dans des proportions appréciables
car le dógrossisseur qui n'a pas encore été
troublé accuse seulement le chiffre 64, aiors
que «elui qui a été troublé donne encore 101.
Ghtornres
Etang 35 filtre zr 35
If Urates
Etang zz traces filtre zr traces
Nitrites
Néant.
Phosphates
Néant.
Sulfates
Etaug zz fortes réactions filtre zz traces
Mierobes pathogènes
Etang (n'a pas été recherché)
Filtre néant
C&libacilles. On admet, pour les bonnes
eaux, T dans 10 cm3.
Etang T dans 1/2 cm3
Filtre 5 échantillons donn. dans 25 cm3.
22 25 cm3.
Microbes habituels dans 1 cm3. On admet,
pour les bonnes eaux, de o a 5o.
Etang 449 filtre de o a 7,
D'après ces données, il ne sera pas bien
difficile de régler la marche des installations
en vue d'une filtration parfaite, mais il doit
cependant être entendu que pour continuer a
donner de bons résultats, les fibres doivent
être l'objet d'une surveillance constante. II
iaudra les contróler par des essais chimiques
et bacïériologiques fréquemment répétés et je
pense, que ces analyses devraient être faites
chaque mois, a date fixe, en prélevant un
échantillon a la sortie du filtre et un autre a
un robinet, tantót d'un cóté de la ville, tantót
d'un autre cóté. II serait aussi intéressant que
les résultats soient publiés ou afïichés.
II est aussi absolument nécessaire que les
canalisations du réseau soient purgées trés
souvent. C'est la un travail qui n'est pas ici
dans la pratique et, cela s'explique par le fait,
qu'avant la filtration ces nettoyages n'étaient
pas bien nécessaires puisque les eaux avaient
.un gout tellement désagréablequ'elles n'étaient
pas buvables. Actuèllement, la situation a
change et l'on serait peut-être bien étonné si
l'on connaissait le nombre de pèrsonnes qut
la consomment directement.
J'ajouterai encore qu'il se confirme que les
installations fonctionneront parfaitement pen
dant les périodes les plus critiques, car depuis
environ trois semaines, .les eaux de l'étang
sont chargées de laqon extraordinaire, pat
suite des fortes pluies, et le filtre continue a
remplir merveilleusement sa function, tout en
ne nécessitant qu'un nettoyage quelque pen
.plus intensif.