De même l'entretien pourra toujours être Par un seu' ouvrier sans qu'on lui i9SUrn(]e autre chose qu'un travail relative- ^e01f1f-lCile, mais qui cependant devra faire pobjet d'une surveillance ngoureuse. A rrès avoir vuce qui a été fait, nous allons, vous le voulez, voir ce qui reste a faire. II reste 3 gros morceaux a e'xecuter la fil- t'on des eaux de Zillebeke, le placement *es compteurs et le curage de l'étang de Dickebusch. I a nécessité de filtrer les eaux de Zille Weke est indiscutable, car il ne viendra jamais - I'idce de personrie d'imaginer une distribu- fon d'eau oil, auj.ourd'hui on distribue de j,'eau filtrée et demain de l'eau non filtrée. De plus l'eau de Zillebeke est, de loin, plus „auvaise que celle de Dickebusch, ce qui j'explique par le fait que son bassin hydro- »raphiqueest beaucoup plus habité, et paria position du Village, immédiatement a l'amont ie l'étang. D'un autre cófé, l'installation de Zillebeke %e peut être considérée comme un simple oste de secours, elle devra être mise en service, au moins une fois chaque semaine en vue de l'entretien des machines, et chaque f»is qu'd se prodilira le moindre arrêt a Dickebusch ou lorsqu'une fuite se présentera. II n'est done pas douteux quel'on devra assez s«uvent avoir recours a l'appoint de eet étang. Enfin, cette installation devra fonctionner seiilependant les mois a'été, psur permettre le curage de l'étang de Dickebusch, et cela au moment ou les eaux sont les plus polluées. Ouoi qu'il en soit, cette question en est toujours au point mort, sauf cependant, que i'ici trés peu de temps, un tout petit pas en avant sera fait. Dans quelques semaines, l'installation de pompage sera en état de fonctionner et, afin ie procéder a de sérieux essais de rendement ies machines, on devra alimenter la Ville au *oyen des settles eaux de Zillebeke et cela pendant quelques semaines. Comme je vous l'ai motttré tont a l'heure, d'eau arrive dans les deux chateaux d'eau, quelque soit le cöté d'ou l'on pompe, et du ctótea» d'eau de Dickebusch, l'eau de Zille beke peut passerpar une conduite de iy-pass, dans la colonne de refoulement et ensuite, par la conduite de by-pass des pom- pes, dans les conduites du filtre de Dicke- buseh oü des essais de filtration seront réalisés. Mais ici, vous allez me dire et vous ne serez pas les premiers pourquoi deux filtres et pourquoi ne pas filtrer les eaux de Zillebeke sur le filtre de Dickebusch. Evidemment il ne peut pas être question d'une amenée des eaux de Zillebeke a Dicke busch par le moyen qui va être utilise pour les essais de filtration, car les eaux brutes ioivent d'abord passer par les canalisations de la Ville. Cependant, il eut été certainement possible de refouler l'eau de Zillebeke sur le filtre de Dickebusch par une conduite spéciale et, par la, supprimer le filtre et le chateau d'eau de Zillebeke, solution qui a d'ailleurs été étudiée et qui est encore revenue sur le tapis il n'y a pas bien longtemps. Mais, les frais d'établis- sement de cette canalisation spéciale auraient été aussi élevés que ceux a résulter de la construction du filtre et du chateau d'eau réunis et, ce système aurait eu le désavantage de supprimer le chateau d'eau de la chaussée de Menin, dont je vous ai montré la grande utilité, et principalement celui de nécessiter le double pompage des eaux de Zillebeke, d'abord sur le filtre a Dickebusch et ensuite en Ville. On a done beau tourner et retourner le problème, on doit en revenir a constater que la solution adoptée est la plus pratique et la plus économique. Voyons maintenant la question des comp teurs. Avant guerre, l'eau était distribuée gratui- tement et c'était la quelque chose de trés intéressant. II est vrai que la nuit, la pression élait nulle i>tiisque le chateau d'eau était fermé et qu'une partie seulement de la Ville était alimentée Par l'eau venant directement des étangs. Mais il est certain qu'il y avait encore des gaspillages énormes. Actuellement, la pression étant beaucoup plus forte, et tout es les eaux devant être epurées et pompées, l'installation des comp teurs est, je pense, d'une nécessité ineluctable. Ce système de distribution tout en mettant an au gaspillage et au je m'en foutisme, est d'ailleurs le système le plus juste c'est celui q*i consomme qui paye. II doit cependant ètre entendu que l'eau doit pouvoir ètre employée en trés grande quantité et que le compteur ne doit pas représenter un intraitable agent du fi.se qui dit, tout simplement, paye, mais il doit représen ter l'ami de l'ordre qui dit use, mais n'abuse pas et surtout n'oublie pas de fermer ton robinet. Au reste, l'Administration Communale a parfaitement compris les choses de cette faqon en votant le tarif de 75 centimes le M3 pour les particuliers et 40 centimes le M3 pour l'industrie. Pour fixer les idéés a ce sujet, on peut comparer ce tarif a ceux de Biuxelles et de Bruges. A Bruxelles, il est de 45 fr. le minimum annuel pour une consom- mation de 600 hectolitres. 7 5 centimes l'hectolitre supplémentaire entre 601 et 900 hectolitres. 10 centimes l'hectolitre supplémentaire entre 901 et x20o hectolitres. l5 centimes l'hectolitre supplémentaire entre 1201 et i5oo hectolitres. 20 centimes l'hectolitre supplémentaire entre i5oi et 2000 hectolitres et ainsi de suite. Le prix de l'eau a Bruxelles est done assez sensiblement supérieur a celui d'Ypres, sur tout pour les fortes consommations et ici il n'y a pas de minimum. II ne faut pas confondre la distribution d'eau de Bruxelles avec l'amenée des eaux du Bocq, dont elle ne dépend nullement. A Bruges, oü l'on distribue l'eau dü Bocq, celle-ci est vendue a raison de i5 centimes l'hectolitre, soit le double du prix d'Ypres et 11 n'y a pas de tarif iridustriel. Le tarif d'Ypres est done des plus raison- nable et n'entravera pas le grand usage de l'eau mais, en mettant fin aux gaspillages, il permettra de couvrir les frais d'exploitation et de eurage méthodique de l'étang de Dicke busch. *11 est inutile que je vous montre la nécessité de curer l'étang de Dickebusch, le fait que ce travail était en cours en 1914, prouve suffi- samment a lui seul la nécessité de ce curage. De plus, le travail exécuté en 1913-1914 est a recommencer car l'envasement s'est enco re fortement aggravé pendant la guerre et, l'année dernière, au mois de septembre, il y avait une pari ie respectable de l'étang com- plètement a sec et oü l'on pouvait se promener. Cette aggravation deTenvasement pendant la guerre s'explique assez facilement le bassin hydrographique ayant été pétri par les obus durant 4 années, les terres'ont été com- plètement dépourvues de toute végétation propre a retenir les particules limöneuses et celles ci étaient trés facilement emportées par les eaux. II suffic d'ailleurs d'observer ce qui se passe, en temps de pluie, sur des terrains labourés et dénudés, pour se' rendre compte du formidable volume de terres entrainées par les eaux. La Ville a dü renoncer au dommage de guerre résultant de cette situation pour obte- nir la reconstruction par l'Etat des installa tions d'amenée des eaux de Zillebeke et, il ne m'appartient pas de discuter cette affaire. Tout ce que je puis vous dire, c'est que le travail est urgent, et que si la génération actuelle ne veut pas se montrer inférieure a ses devancières, et maintenir en parfait état ce magnifique patrimoine constitué par ses for- midables réserves en eau, elle doit faire tous les sacrifices nécessaires, sacrifices qui con- sisteront a payer de bon coeur toutes les taxes pour usage de l'eau. Que faut-il faire maintenant a Dickebusch? Tout bonnement reprendre les travaux qui ont fait l'objet du magnifique projet Froidure, et qui ont été arrêtés le 18 octobre 1914. Ce projet Froidure consistait a curer les deux étangs a concurrence d'une quantité de terres nécessaires a l'exhaussement des berges, en leur donnant 8 mètres de largeur en crêle et, par la, remonter le plan d'eau maximum de 1 mètre, et ainsi augmenter les réserves dans des proportions formidables, tout en augmentant la charge pour l'écoule- ment de l'eau par gravité vers la Ville. Cette' dernière question de charge n'a plus d'importance, vu que le pompage se fait actuellement prés des étangs, mais le projet n'en reste pas moins entièrement debout, au point de vue de l'augmentation des réserves. Les travaux d'aménagement de l'étang de Zillebeke ont été terminés avant guerre et il ne reste la que quelques perrés a construire. Mais ici vous allez aussi me demander comment se fait-il que l'étang de Zillebeke qui avait été curé avant guerre, ne s'est pas envasé par après comme celui de Dickebusch. Cette réponse est aussi assez simple, c'est que a Zillebeke, toute l'eau affluente peut facilement être évacuée entièrement par le ruisseau latéral a l'étang et, c'est ce qui s'est passé pendant la guerre, duranttoute laquelle, l'étang est resté vide. A Dickebusch, au con traire, outre que la venue d'eau est de loin beaucoup plus considérable, celle-ci doit pas ser entièrement par l'étang ou, du moins, les ruisseaux latéraux, qui sont de trés faible section et souvent et facilement obstrués, ne peuvent qu'en évacuer une trés faible partie. Quoique l'envasement de l'étang de Dicke busch soit plus prononcé qu'avant guerre, il reste cependant quelque chose des travaux exécutés suivant le projet Froidure. A part quelques aflaissements, prés des 2/3 des berges sont sous le nouveau profil, et le cor- roi d'argile est exécuté sur tout le pourtour de l'étang et des deux cotés du ruisseau d'amenée jusqu'a 190 mètres au dela du chemin de Dickebusch a Vierstraat. II est a noter que le ruisseau doit être endi- gué jusqu'a ce point oü les anciennes berges sont au même niveau que les nouvelles. Cet endiguement nécessaire du ruisseau a, de plus, l'avantage d'écarter les eaux, générale- ment fortement polluées, provenai.t des ter rains situés immédiatement en amont de l'étang, lesquelfes sont évacuées par les ruis seaux latéraux. II faut done commencer par reprendre ce travail d'endiguement, et cela, non pas en bloc comme avant guerre, mais progressive- ment, chaque année pendant les temps de sécheresse, soit quelquefois en asséchant complètement l'étang, soit en abaissant suffe- samment le niveau de l'eau, le tout, suivant les possibilités financières, l'état de la sais®n et les disponibilités d'eau a Zillebeke. II ne faut d'ailleurs pas s'exagérer l'impor- tance de ce travail d'exhaussement des berges, car les terres nécessaires pourront être enle- vées, pour la majeure partie a proximité des digues, et il n'y aura de transport quelque peu important que pour les berges du ruisseau, et je suis persuadé que ce travail d'endigue ment pourra être termiaé en trés peu de temps. Ces travaux terminés, on aura le temps d'envisager le curage, soit dans son ensemble, soit en le continuant progressivement. J'ajou- terai cependant qu'il serait intéressant de comprendre dans la première partie des tra vaux, la construction, dans les prairies situées immédiatement a l'amont de l'étang, et au moyen de terres provenant également du curage, de grands réservoirs de décaniation, par lesquels on ferait passer les eaux avant de les admettre dans l'étang. Ce système aurait l'avantage de débarrasser les eaux d'une grande partie des matières en suspension, d'^jnpècher a l'avenir un nouvel envasement, en amenant toutes ces matières au même endroit, d'oü elles pourraient être facilement reprises, chaque année, en vue de l'exhausse ment et de la mise en valeur des prairies bas ses appartenant a la Ville. Par suite de l'achèvement des travaux d'endiguement, et de relèvement du plan d'eau, le volume d'eau qu'il est possible d'em- maganiser actuellement sera augmenté de 3oo.ooo m3, et d'un volume égal a celui des terres enlevées pour l'exhaussement des ber ges de plus, du fait de l'augmentation de l'épaisseur de la nappe d'eau, quantité de plantes aquatiques qui ne se développent qüe sous une mince couche d'eau disparaitront. L'alimentation de la Ville sera ainsi, non seulement assurée, mais on pourra aussi fournir l'eau, a bon compte, a l'industrie, quelqu'en soient ses besoins.Et,j'irai plus loin et je dirai que c'est a Dickebusch que l'on trouvera la solution du problème de l'alimen tation en eau potable des Communes environ- nantes. tels que Dickebusch, Vlamertinghe, Poperinghe ou autres, solution qui ne dépend que du seul point des possibilités d'emmaga- sinement, car le volume d'eau qui passe a Dickebusch est formidable et, si l'on a dit que l'étang rejette, chaque hiver, dix fois son con- tenu, je crois pouvoir ajouter que ce chiffre est en dessous de la réalité. En résumé, et malgré tout ce qui reste a faire, on peut envisager la situation avec optimisme, car elle sera, de loin, beaucoup meilleure que celle des Villes raccordées a de grandes intercommunales, oü l'on paye l'eau 60 centimes le mètre cube a l'entrée dans le chateau d'eau, oü il y a des minimum et maxi mum, des Conseils d'administration et que

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Het Ypersche (1925-1929) | 1927 | | pagina 5