Le Royal Rmer Tribunaux de Dommages de Guerre Un intéressant discours du depute Dr. Brutsaert Droit Public, jamais les exilés d'uu cela du front n'auraient pu rentrer au pays. La Belgi que aurait perdu un demi million de sujets. Ceux du cóté intérieur du front auraient con tinué a surpeupler les communes sorties in- demnes de la guerre et auraient constitué pour i'dssistance publique une charge insup portable. Le tiers de la Flandre Occidentale serait resté une éteadue déserte, une terre inhabitable, une épou.vantable mare pestilen- tfelle oü pourrissaient des milliers de cadavres d'hommes et d'animaux. Jamais la Belgique n'aurait pu se relever de cette ca'amité. Alors seulement apparut la vérité de ce principe, incmnn jusqu'alors dans i'kistoire de l'humanitéj que ceux qui avaieut étc sacrifés pour le salut de I'Etat avaieut le droit d'etre, indemnises par I'Etat. C'est ce principe de la Solidarité nationale qui est a la base de tous les décrets et de toutes les lois sur la reparation des domma- ges de guerre. On l'a poussé trop loin et a tort étendu aux simples endommagés au lieu de le restreindre aux seuls sinistrés. Mais ce principe est un principe de salut public. II proclame que la léparation est une dette de l'Etat commè tel. Le droit du sinistré'puise sa source dans un principe d'Ordre Public, dans une loi de salut pour l'Etat. Les Tribunaux Se dommages vérihent l'existence de ce droit et en déterminent le chiffre, mais ne le créent pas. üès qu'une convention préalable est conclue entre l'Etat et l'un de ses ressortis- sanis au sujet de prestations militaires a effec- tuer, cette convention donne naissance a un droit d'ordre privé, mais ne puise pas sa source dans le Droit Public. La créance du sinistré contre l'Etat ést une dette de Droit Public et non de Droit Ci vil ou privé, au même titre que, d'après Pigot-- Préameneu, le droit pour l'Etat de'recevoir l'impót. 11 en résulte que l'opinion de ces auteurs du Code Civil ne s'applique en aucune faqon au cas qui nous occupe. II ne s'agit absolument pas de faire compenper une créan ce de l'Etat, résultant des nécessités de son existence, une créance de Droit public ou politique, avec une dette de Droit ordinaire résultant d'une convention que l'Etat aurait conclue avec un de ses sujets conförmément aux régies du Code Civil. Ici, dette et créan ce, également, l'une eomme l'autre, sont étrangères aux régies du Droit purement privé, elles puisent l'une et l'autre leur origine dans les nécessités de leur existence politique. On voit done bier que l'arrêt que nous examinons a faussement appliqué 'l'opinion des auteurs du Code a un cas auquel ils n'avaient certainement pas pensé la Cour n'avait pas a comp'enser des dettes de nature différente, la créance du sinistré n'est pas d'ordre civil ordinaire L'es articles du Code Civil sur ia compensa tion résultent de régies dictees par le bon sens, reconnues de tous temps, par toutes les'législations. On peut' discuter l'opportu- nité de les appliquer quand, d'un cóté, il y a les nécessités de l'Etat, de'l'autre', seulement le Droit privé d'un particulier. II eh va tout autrement quand la créance et la dette de l'Etat résultent également de ia même loi de salut public. L'ariêt de la Cour d'Appel ne nous parait done pas fondé. Nous regrettons que notre Cour dè Cassa tion n'ait pas eu a examiner l'arrêt de la Cour d'Appel de Liége. D'ici la, nous gardons notre manière de voir un sinistré peut payer l'impót par une compensation avec sa créance. Demandsz papfaut ie m^^ieur dies aperitifs Pour legros Dumortier BlotnmeBoul. Em. Bockstael, 482-484, Bruxelles (IP Distr.) Une ques ion de nationalité compliquée To be or not to be En l'an de grace 1878, ou vers cette épo que, - se mariait, a Amsterdam, un certain X..., qui était originaire de Maas-Sluis (Lim- bourg hollandais). Un tilsné de ce mariage, vint se fixer a Anvers a 1'age de deux ans. Lorsqu'il atteignit ses dix huit ans, il se rendit au bureau compétent pour y faire option de nationalité beige, faculté réservée aux ressor tissants du Limbourg d.ésannexé. X... fils devint done beige. II tira au sort (il tira un bon numéro), fut électeur et last but not least fut bonrbardé garde civique, ce qui était une situation essentiellement beige. La guerre éclata. X.fut réquisitic nné eom me chauffeur et se dis'tingua au service entre les forts de la position d'Anvers. En décembre igt4, on le licencia et il partit en Angleterre. La devant le^consul beige, avec des papiers beiges, il se maria avec une... Beige, M1!eZ... La guerre finie, X... revint a Anvers, avéc sa femme. Un jou-, il requt un avis de l'A; so- ciation catholiqüe, lui apprenant qu'il était sujet hollandais et qu'on allait pc.ursuivre la radiation de son nom sur la liste des élec teurs. X... se désintéressa de eet avis comme de sa première culotte. N'empêchequ'en 19214 la Cour d'appel décida que X., n'était pas Beige. Mais l'affaire se corsa. Au commencement de la guerre, l'état major s'était installé a Contich dans une propriété apparfenant a MlleZ... femme deX... Les Allemands neman- quèrent pas de faucher cette propriété. X... et sa femme, nrariés sous le régime de la separation des biens, introduisirent après la guerre, une denrande auprès du tri bunal des dommages de guerre. Celui-ci de- nranda a l'hötel de ville un extrait de l'état- civil de X.Cet extrait mentionna que X.était Hollandais, c'est a dire qu'il n'aurait pas droit a des dommages de guerre. Sa femme prit peur et alia déclarer, a l'hötel de ville.. quMle entendait rester Beige malgre son mariage. Mtr' Rotsaert plaida cette affaire devant le tribunal des dommages de guerre, - présidé par M. Angenot, et 'soutint que X.doit èti e considéié comme Beige, depuis l'époque oü il a opté pour notre pays qu'on a, par erreur, no:é que le père X était né dans le^Sud de la Hollande, alors qu'il était originaire du Limbourg hollandais. Le commissaire de l'Etat, Mtrt Moorkens, invoqua l'arrêt de la Cour d'appel et le fait que la femme X..., doutant elle même de sa nationalité par mariage, fit une déclaration a ce sujet. Le tribunal a estimé que si la nationalité beige est douteuse, il est tout aussi certain que X... n'est plus Hollandais et que, dans ce cas, il a droit a des dommages de guerre. (Suite et Fin). Hygiëne industrielie Une législation spé ciale régie la main-d'oeuvre depuis le moment du recrutement jusqu'au licenciement du tra- vailleur. CEuvre des dispensaires ruraux pour ipdi- gènes Dans la Province oriëntale, on a créé des dispensaires ruraux fonctionnant avec le concours pécuniaire des indigènes. En 1925, plus de 80,000 patients furent visités. Ces résultats seraient plus beaux encore si plus d'ouvriers travaillaient a la moisson. Mais l'horizon s'illumine les vocations coloniales se multiplient et l'exemple de quel ques jeunes fera des prosélytes pour cette nouvelle croisade. De toutes parts de précieux concours s'an- noncent. Les grandes sociétés coloniales organisent avec générosité les services médi- caux dans les régions qu'elles occupenttelle société dépense des centaines de milliers de francs pour combattre la maladie du somrneil pour créer des dispensaires, recruter des agents sanitaires, s'attacher des médecins de haute valeur. L'Etat ne pourra s'abstenir de contribuer a ces dépenses faites dans l'intérêt général et qui au., mentent de mois en mois avec une rapidité a. la fois consolante et coü- teuse. La faculté de mé lecine de I.ouvain ne se contente pas d'envoyer ses anciens élèves au Congo sur les traces de ses professeurs Du- bois, Maisin et Bruynoghe, elle veut prendre directement sa part du lourd fardeau. C'est dans ce but que s'est constituée, sous ses auspices, Ia Fomulac ou fondation médicale de l'université de Louvain au Congo. Les initiateurs sont convaincus que la solu tion du problème médical au Congo doit être cherchée, moins dans la multiplication des hópitaux que dans la formation d'un nombre plus ou moins grand d'infirmiers et agents sanitaires indigènes. Desservir tout le Congo par des agents blancs t st chose impossible, paree que trop coüteuse. II laut recourir aux indigènes eux- mêm-s et leur donner une formation médicale élémentaire. Aussi la Fomulac a t elle décidé comme première manifestation de son acti vité, de créer dans la colonie un centre médical. Ce centre comprendra 1. Un höpital principalement destiné aux noirs. Deux médecins y seront attachés pour assurer les deux services médical et chirurgical, ainsi que la maternité qui y sera annexée. 2. Un laboratoire de recherches scientifi- ques dirigé par un docteur en sciences natu relles. 3. Une école d'infirmiers et d'infirmières- accoucheuses et plus tard d'assistants médi- caux. Ce centre médical est établi a Kisantu. au kilomètre 203 de la voie ferrée Matadi- Léopoldville. La mission de Kisantu, confiée depuis trente ans aux jésuites beiges et dont la collaboration est indispensable pour le recrutement et l'entretien des élèves, la mis sion de Kisantu a assuré a la fondation tout son appui et son plus généreux concours. J'ai appris avec une satisfaction sans mé lange que les autres universités beiges sui- vront l'exemple de leur vénérable aïeule. La dernièie loi de milice, p l'initiative du ministère des colonies, prévoit pour les mis- sionnaires qui se destinent aux pays étrangers un régime spécial, un enseignement médical de huit mois, en vue de les preparer a l'assis- tance médicale dans la colonie. Ces études sont organisées a Louvain, et il est inscrit au budget, sous l'article 5i, un léger crédit pour en couvrir les frais. Au même article figurent des subsides pour la formation de religieuses comme infirmières coloniales, avec, un an d'études a Louvain, six mois d'études a la section inférieure de l'école de médecine tropicale du pare Duden, un mois de stage dans un hópital de la colonie. Les missions protestantes rivalisent avec les missions catholiques sur le terrain de l'assistance médicale aux indigènes. A. cóté de cette collaboration si hautement appréciée et si indispensable de missions, signalons celle non moins fertile en heureux résultats de la Croix-Rouge du Congo, l'orga- nisation sanitaire de puissantes sociétés corn- me l'Union minière, la Forminière et de tant d'autres, a laquelle je faisais allusion tantóf- Pour faire bien saisir a la Chambre l'im- portance du concours-apporté par les sociétés coloniales et les frais élevés qu'il nécessite, je dirai qu'une société agricole, travaillant dans le Nord du Mayumbé, ayant récemment organisé un service médical pour ses travaii- leurs, voit, comme dans toutes les institutions similaires, accourir des malades de tous les

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Het Ypersche (1925-1929) | 1927 | | pagina 2