Aprés VInauguration
Encore les 14 et 21 Juillet
Croix Rouge de Belgique
charme de la vie sociale,et qui donneaux étran-
gers une bonne ou une mauvaise impression.
Pendant toute l'après-midi du dimanche,
toute la journée de lundi et du mardi, il y a eu
foule au Monument. Des centaines et d< s cen-
taines de gerbes, auxquelles en général étaient
attachées des cartes avec un mot d'adieu des
parents, ornaient tout l'intérieur de la Porte.
On a beaucoup remarqué la couronne de
fleurs du Roi et de la Reine des Beiges des
roses Crimson mêlées d'anthuriums. Elle
était la plus belle. Beaucoup d'autres couron
nes et gerbes étaient superbes également. II y
en avait de trés belles et de trés originales.
II est certain que le monument anglais nous
attirera toujours beaucoup d'étrangers et
surtout de britanniques. Au point de vue
affaires, ce sera un des grands éléments de
nötre prospérité future. La Porte de Menin
sera plus visitée que le Lion de Waterloo.
Au point de vue architectural, c'est une
oeuvre vraiment grandiose et qui n'a pas son
pendanten Europe. Par la porte de Menin, il
semble que l'on passe par un salon avant
d'entrer en ville.
Généralement parlant, les Yprois considé
raient avec beaucoup d'appréhension la con
struction de cette gigantesque porte. Tunnel
obscur, mpnstre disgracieux, disait-on. Mais
au fur et a mesure que l'enlèvement des
échafaudages permettait de se rendre compte
de ce que le monument était en réalité, cette
appréhension faisait place a l'admiration, a
un réel émerveillement.
Ypres peut être fier de son monument. On
n'a rien de pareil ailleurs.
Le monument grandiose, oeuvre de l'archi-
tecte Sir Réginald Blomfield, a été construit
par la Société des Travaux Somerville, dont
notre concitoyen, M. l'Ingénieur Eugène
Biebuyck est 1'Administrateur-délégué.
M. Blomfield, qui a congu cette oeuvre et
en a fait les plans, est également l'auteur des
plans de i'Ecole et de TEglise Anglicane dont
on cömmencera la construction au coin de la
rue d'Elverdinghe. Puisse ce travail la être
digne de celui de la Porte de Menin.
La cérémonie de dimanche, avons nous dit,
était essentiellement une cérémonie religieuse.
Quelle legon encore une fois pour la Belgi-
que oü, sous prétexte de... tolérance, de
pareilles cérémonies ne sont plus de mode.
La tolérance, elle y était cependant, en
plein Tour a tour un évêque anglican, un
évêque méthodiste, et un évêque catholique
romain, sont montés sur l'estrade pour dire
les prières et donner la bénédiction. C'est
au nom du Père, et du fils et du St Esprit
que le Field-maréchal lord Plumer a fait
tomber les drapeaux qui cachaient la grande
inscription extérieure. Les anglais, et Dieu
seul sait compter combien il y a de Sectes
protestantes dans l'Empire Britannique, chan-
taient en chceur les hymnes qui suivaient les
prières de chacun de ces dignitaires religieux.
Nous avons eu encore une autre legon pra
tique de chóses Tapplication des Hauts-
parleurs. Des pavilions Amplion permet-
taient d'entendre partout, jusqu'au bout de
la Grande Place, les discours, et les prières
prononcées a la Porte de Menin.
Etf de mème, on les entendait en même
temps et tout aussi bien, dans toutes les
Eglises des villes d'Angleterre, oü de io.3o a
midi la T.S.F. faisait répercuter les ondes
électriques. On y écoutait nos discours, on
y chantait nos hymnes, on entendait notre
musique, nos pipers et nos bugglers, tout
aussi parfaitement que si on avait été a Ypres
a cóté de l'estrade.
Que dire aussi de l'admirable organisation
desjournaux anglais
Lundi matin déja, a Ypres, on vendait tous
les journaux Anglais, TimesDaily Mirror
Daily Mailetc., etc., reproduisant non seule-
ment des comptes rendus de la solennité
d'Ypres, mais même d'immenses et trés fines
photographies des scènes les plus typiques
le Roi pronongant sou discours, Mgr Keatinge
bénissant la foule, etc., etc. N'est-elle pas
merveilleuse une pareille organisation de la
presse
Le Roi Albert devait se trouver encore
Dimanche dernier a 3 heures k Bruxelles, a la
Place du Grand Sablon, oü il avait promis
d'assister a la finale du Jeu de paume, comme
il le fait chaque année. C'est le motif qui 1 a
forcé de quitter Ypres, de suite après la
cérémonie.
Nous regrettons qu'a l'Hötel de ville on
n'ait de nouveau pas arboré le drapeau fran-
gais alors que cependant on y sayait que la
France serait offfciellement représentée par
deux généraux et par le préfet du Nord a la
cérémonie de l'inauguration.
J'ai voulu, après le départ de la grande
foule, rendre un pieux hommage a la mémoire
des valeureux disparus, en allant me recueillir
pendant quelques instants, devant le monu
ment.
Le soir tombait les derniers rayons du
soleil couchant caressaient de leur lumière
dorée le catafalque qui surmonte 1'édifi.ce et
semblaient l'auréoler de gloire.
Sous l'imposante arcade, des groupes de
curieux circulaient, échangeant a voix basse,
leurs impressions.
En y pénétrant, je me sentis le coeur op-
pressé. II me semblait que dans l'ombre, qui
lentement enveloppait toutes choses, les ames
de ces 56.ooo humbles héros, recherchaient,
parmi ces milliers de cartes et de lettres que
des mains pieuses épinglèrent ce matin, avec
émotion, aux bouquets et aux couronnes, le
nom d'une mère chérie, ou d'une femme ten-
drement aimée.
Et machinalement mes yeux se portèrent
vers les noms gravés, en d'interminables et
innombrables colonnes, dans les tablettes et
je me représentai le drame qui dut se dérou-
ler, dans chacune des families des malheureux
disparus.
Dans chacune d'elles, ce sont les adieux du
départ, la place vide au foyer.
Puis un jour, la correspondance brusque-
ment interrompue.
Après de longues heures passées dans l'an-
goisse de l'attente, on s'informe et la réponse
ne tarde pas a être transmise Porté man
quant depuis le
On se lamente d'abord, puis un rayon
d'espoir pénètre dans l'esprit Peut-être
est il blessé et prisonnier
Et l'on s'accroche a cette espérance vague
et l'on s'y accrochera jusqu'au jour oü l'ar-
mistice signé et le dernier prisonnier rapa-
trié, il faudra bien s'incliner devant la brutale
réalité l'être cher, dont hier encore on atten-
dait le miracufeux retour est définitivement
rayé de la liste des vivants.
C'est le drame que l'on lisait dans les yeux
des milliers de pélerins, au cours de leur lent
défilé de tout-a-l'heure.
C'est le drame que révélait chacune des
couronnes et surtout, chacun de ces petits
bouquets humbles composés de quelques
feuilles ou de deux ou trois modestes fleuret-
tes amenés de la-bas, tout la bas et cueillis
sur le sol, oü le héros, auquel s'adresse ce
suprème et humble hommage, essaya, jadis,
ses premiers pas.
Pourquoi, au milieu de ces drames, les
chefs activistes sont ils venus mêler Taction
de leur vile politique
Pourquoi la distribution de ces tracts
dans lesquels la Belgique est insultée, bafouée
et dont la tendance est de faire croire a nos
amis anglais que tous les flamands, sans
exception, réclament leur annexion a la Hol-
lande
Qu'a done a voir tout cela avec la glorifica
tion des héros anglais et pourquoi troubler le
douloureux recueillement d'un peuple étran
ger a nos querelles politiques, par la distribu
tion de pamphlets révolutionnaires
Ne vous étonnez pas de ce geste, me disait
the man in the street au lendemain de
1'inau, uration.
Voyez, ajouta-t il, ils n'ont même pas eu la
pudeur de se souvenir que leur chef Borms
assista, du 14 au 16 aoüt, sur le front alle-
mand, au bombardement des tranchées anglai-
ses et ils ont osé arborer le drapeau jaune,
représentant l'idéal de ceux qui pendant la
guerre aidèrent les allemands a recruter de la
main-d'oeuvre de ceux qui, au lendemain
d'une victoire locale allemande sur les trou
pes britanniques adressaient le 27 mars 1918
a Hindenburg un télégramme de félicitations.
Heureusement, le public Yprois, qui com
mence a voir clair dans les basses manoeuvres
de ces quelques étrangers, a brillamment
manifesté sa réprobation a l'égard de ces
trouble fête. C'est a plusieurs centaines Q
s'élevait le nombre de drapeaux tricolo
qui flottaient par les rues de la Ville et c'^
ce geste seul qui marque la sympathie de n
citadins a l'égard de nos amis anglais °S
même temps que la fidélité a notre constif1
tion beige, que nos amis britanniques auront
retenu de l'imposante cérémonie de dirnanrS
dernier. BRUYÈRE. 6
Alors qu'a Ypres on n'a pas jugé bon
d'arborer a 1'Hotel de Ville les couleurs
frangaises a l'occasion du 14 juillet, la préfec.
tureduNord et les mairiesdeTourcoing,Lille
Armentières et autres villes du Nord, arbo-
raient le drapeau beige le 21 juillet suivant.
Le contraste n'est pas a Thonneur d'Ypres
SPORTKRONIEK
Zooals gewoonte wierden Zondag ven
scheidene koersen betwist in het omliggende i
waaruit onze jongens zich nogmaals met eer
uit den slag getrokken hebben.
Zondag 24" liep Fouten te Meenen in de
Velodroom met Viane een koers van 100
Km. en klasseerde er zich 5e. Wij hadden i
nochtans beter verwacht van hunnen 't wege
en wij durven verhopen dat Achille bijzonder- -
lijk zich in 't vervolg geen zoo gemakkelijk i
meer zal laten insluiten \óór den sprint,
anders moeten die kerels voor niemand onder
doen.
Boertje schoot den oppervogel af te West-
roosebeke na er eerst 2 premien gestekt te
hebben. Op dezelfde gemeente nam hij deel
aan een afvallingskoers maar brak zijn pedaal
aan den 56° Km. en was genoodzaakt op te
geven.
Den Maandag 25" dezer behaalde Berten
Coppens de ge plaats in een koers van j5 Km.
te Diksmuide. In Rousselaere had Fonten
dien dag met tegenslag af te rekenen op een
afstand van Km. Zijn pion doorgeschoten,
zijnde kreeg hij een wiel uit leening van den
renner Duivejonck wat hem toeliet opnieuw
in te loopen maar zag zijn band zijn laatsten
adem geven en alsdus de overwinning ver
vliegen hij klasseerde zich niettegenstaande
al die tegenkomsten 5e na Dehaye (1), Devol-
der (2), Maertens F. (3), Viane (4).
In Gheluvelt kwam Boertje met een tweede
plaats naar huis en Notredamtje die deze
week alle ongelukken tegenkwam in de koer
sen waar hij aanzette behaalde er de J' plaats.
Terloops moet er gezegd worden dat de
renners Ghesquière en Boertje (André voorde
damen) zich hadden laten inschrijven om het
Kampioënschap van België der Juniors en
beginnelingen te betwisten de eerste te-
Lokeren en de tweede te Vichte. Eerstge
noemde deed er tot 2 maal toe een val en
moest opgeven. Daarbij moet gezeg t worden
dat de koers aan een echte slachterij geleek,
zoodanig er gevallen wierd en ingericht was
in straten waar men onmogelijk zijn kans met
zulk een lot renners kon verdedigen. André
behaalde eene schoone 3e plaats en verdient
een trapken hooger te staan aan hem te
bewijzen wat hij vermag en tot staat is in de
Groote Prijs van Yper.
Y per sc he Wielrijders club.
Uitslag der Velokoers te Gheluvelt
(Maandag 25 Juli 1927)
1). CATTEEU W, 2) D' Hondt, 3) Verkarre,
4) Winne, 5) Verschoore, 6) Desmedt en
7) Notredame.
Mardi dernier, ont eu lieu a THótel de
Ville, les examens de la Croix Rouge. CM
passé avec la plus grande distinction M'"
Rachel Wullus, Marie-Antoinette Angilliset
Marie Planqueel. Avec grande distinction-
M'11,s Marie Coutrez, Paula Merlevede, Olga 1
Caron et Jeanne Merlevede. Avec distinction
MeU" Elise Wullus. Avec satisfaction
Marie Ververken, Marie-Madeleine Doom>
Liane Peti-t et Yvonne Ververken.
A toutes nous adressons nos meilleureS
félicitations.
Au mois d'octobre s'ouvriront a nouveaj
les cours du soir de la Croix Rouge
Prière de se faire inscrire, 3o, rue de
Bouche, Ypres.