Les titres non négociables Handel- en Nijverheidskamer des Beiges et le Gouvernement de la Républi- que Frangaise, également désireux d'étendre aux titres au porteur les dispositions de l'Ar- rangement franco beige, du 9 octobre 1919, pour la réparation des dommages de guerre, ont décidé de conclure a eet effet un Accord additionnel Article ier L'article 6 de l'Arrangement du 9 octobre 1919, interver.u entre la Belgique et la trance pour la réparation des dommages de guerre, est abrogé et remplacé par les dispositions -suivantes Article 2. Les dommages relatifs aux titres et valeurs au porteur, de quelque nature que soient ces titres et valeurs, subis en territoire frangais par des ressortissants beiges, sont réparés dans la mesure de la perte subie, évaluée suivant les conditions prévues par les articles 2 et 14 de la lot frangaise du 17 avril 19 iq. Le payement a lieu en titres de rentes frangaises du type de l'emprunt public le plus récent, la valeur étant calculée sur la base du taux d'émission de l'emprunt. Ces titres sont nominatifs et inalienable s pendant cinq ans. La durée de l'inaliénabilité sera réduite a deux ans, lorsque le montant de l'indemnité sera inférieur a 5,000 francs. L'Etat frargais est subrogé dans tousles droits des at.tr iijutaires pour poursuivre la restitution des titres ou coupons ayant motivé le payement d'une indemnité dans les condi tions ci-dessus, et conserve, dans tous les cas, la faculté ue se libérer par la remise de titres ou coupons de même nature. Les arrérages des titres de rente délivrés tiendront lieu des intéréts prévus a l'article 47 de la loi frangaise du 17 avril 1919 et com- menceront a courir a dater de la mise en vigueur du présent Accord. Article 3. Les dommages relatifs aux titres et valeurs au porteur, de quelque nature que soient ces titres et valeurs, subis en territoire beige par des ressortissants frangais, seront réparés dans la mesure de la perte subie, évalués suivant les conditions prévues par les articles 37 a 42 de la loi beige du 25 juillet 1921. Le payement a lieu en titres de rente beige du type de l'emprunt public le plus récent, la valeur étant calculée sur la base du taux d'émission de l'emprunt. Ces titres sont nominatifs et inaliénables pendant cinq ans, la durée de l'inaliénabilité sera réduite a deux ans lorsque le montant de l'indemnité sera inférieur a 5,000 francs. L'Etat beige est subrogé dans tous les droits des attributaires pour poursuivre la restitution des titres ou coupons ayant motivé le payement d'une indemnité dans les condi tions ci-dessus et conserve, dans tous les cas, la faculté de se libérer par la remise des titres ou coupons de même nature. Les arrérages des titres de rente délivrés tiendront lieu des intéréts prévus a l'article 5o des lois beiges coordonnées des 10 mai 1919 et 6 septembre 1921 et commenceront a cou rir a dater de la mise en vigueur du présent Accord. Article 4. Le délai imparti aux bénéficiaires du pré sent Accord pour le dépót de leurs demandes sera de six mois a compter de la date de la mise en vigueur du dit Accord. En foide quoi, les Plénipotentiaires respec- tifs ont signé le présent Accord additionnel et y ont apposé leurs cachats. Fait a Paris, en double exemplaire, le 14 décembre 1923. (L. SE. de Gaiffier. (L. S.) R. Poincaré. L'échange des ratifications a eu lieu a Paris, le 3 Septembre 1927. Certifié par le Secrétaire général du Minis tère des Affaires Etrangères. Pour le Secrétaire général Le Directeur général A. De Ridder. La semaine dernière, nous avons eu a annoncer une mauvaise nouvelle aux sinistres, celle de la suppression de notre Tribunal des dommages de guerre. II est a espérer que, devant I'opposition de tout notre arrondisse ment, le gouvernement consentira a rapporter cette mesure. Cette semaine ci, un fait, de nature a sou lager quelque peu nos sinistrés et dont nous avions, il y a qutlques mois, déja annoncé la probabilité, est venu a se réaliser. Les titres de dommages de guerre, pour indemnités non sujettes a remploi, ont été officiellement admisjeudi dernier a Ia Bouise de Biuxelles. Cette fois ci, donnons un bon point a M. le Ministre Houtart. Le dommage que nous subissions de par un abus de pouvoir se trouve ainsi diminué. Ce n'est pas beaucoup, mais c'est quelque chose, et les sinistrés (ne con- fondons jamais les vrais sinistrés avec les habitants de l'intérieur du pays qui n'ont éprouvé que du dommage mais pas de sini- sire) les sinistrés, disons nous, ont dü s'habi- tuer a se contenter de peu. En effet, ces titres 5 non négociables en bourse avant ig36, ont été ciéés unique- inent afin de payer les indemnités pour dom mages non sujets d remploiLe gouvernement n'a pas le droit de payer par des pareils titres le montant des sommes allouées a nos sinistiés pour des dommages sujets a répara tion. Mais le gouvernement a pour lui la force nous n'avons, nous, que ie droit. Depuis la guerre, nos gouvernements de conservateurs ont tróuvé commode de pratiquer les maximes bolchévistes, et, puisque nous n'avons jamais voulu recourir a l'émeute, ils se disent que tout va bien. Depuis environ un an done, le gouvernement s'est mis a payer avec de pareils titrts non négociables avant 10 ans les sommes dont les sinistrés avaient besoin pour payer de suite leurs entrepreneurs. Nous avons toujours vivement recommandé a tous de ne pas accepter ces mauvais papiers. A-t-on fini par s'apercevoir a Bruxelles que ce procédé gouvernemental devait avoir pour conséquence de propager le communisme et le séparatisme, en imprégnant les masses de l'idée qu'il n'y avait pas d'autre différence que la foice entre ie permis et le défen- du C'est possible. II est incontestable que ce procédé a démoralisé, aigri et révolté nos populations, dont le loyalisme, jadis a toute épreuve, est aujourd'hui bien bas. Puisque le ministre des finances nous remettait ces titres pour que nous payions nos fournisseurs, il lui parut a la fin néces saire de faire en sorte que ce titre fut trans formable en argent Sa réclame officielle en faveur de l'excellence de ces titres était tombée a plat devant le mépris de ceux qui en étaient les détenteurs obligés. II lui fallait trouver autre chose. C'est ce qui vient d'etre réalisé. Ces titres sont, depuis jeudi, traités officiel lement en bourse. Ceux qui ont besoin d'argent sont désormais a même de les vendre. II n'en reste pas moins vrai que les sinistrés a remploi sont volés par l'Etat de toute la différence entre le cours de la bourse et le pair. Toute la question est done de savoir a quel taux ce titre se vendra, et nous pouvons déja nous en faire une idée. Depuis que l'inscrip- tion en bourse était devenue chose absolument certaine depuis 3 semaines environa Anvers ces titres ont été peu a peu traités hors cóte Ces derniers jours, on les y connaissait a 74 francs. A ce taux, l'achat en est des plus recom- mandable. 5 francs l'an pour une mise de 74 francs revient a du 6.55 pour cent C'est déja beau. Mais il y a le remboursement En i856, done dans 3o ans, tous ces titres doivent avoir été remboursés par voie du tirage au sort a commencer en i836. Prenant la moyenne chances, nous devons considérer le r des embour. sement en 1947. II en résulte que année, ce titre de 75 francs gagnera une prime de 1.20, ce qui donne un re total de 7.85 l'an Pour être logique le devrait se placer entre 85 et 90 francs C' done une excellente spéculation faire eSt d'acheter aujourd'hui a 74 francs un titre a toutes les chances de valoir bientot dijT' quinze points de plus. Mais la Bourse est une sale boite surprises. II est possible qu'il y ait un si grand nombre de porteurs obligés de vendre que le titre soit de suite déprécié. Dans quelques jours seule ment, nous pourrons nous faire une idée de ce que vaut notre papier de dommage de guerre. Espérons que sous peu, sa valeur se rapprochera davantage du pair. Le jeudi 6 octobre, jour de ^introduction du titre a la Bourse de Bruxelles, son cours fait a été de 75 fr. 25. - YPER - Ypres, le 3 Octobre 1927. A Monsieur HOUTART Ministre des Finances Bruxelles Monsieur le Ministre, La Chambre de Commerce et d'Industrie, réunie en assemblée générale du F Octobie 1927, a chargé son comité d'attirer votre bienveillante attention, sur la désastreuse situation faite au commerce, et a l'Industrie d'Ypres, par Ie fait du non-achèvement du canal Ypres-Yser, reliant notre ville et notre région au réseau fluvial du pays. Ainsi qué vous le savez certainement notre canal a servi de bastion a la déiense de l'indépendance de notre patrie. Lors de l'éla- boration des plans de restauration du pays dévasté, sa réparation fut inscrite en tête des travaux urgents et Monsieur le Ministre Anseele, déclara que pour 1923, les bateaux arriveraient a Ypres. Vainc promesse qui fut cause de trés amères désillusions parmi notre courageuse popula tion. 1927 touche a sa fin, et le canal n'est pas encore a moitié achevé. Et tandis que par tout le pays s'élaborent ou s'exécutent des travaux grandioses qui doivent servir au per- fectionnement de l'outillage national, c'est au compte-gouttes qu'on exécute la réparation de notre outil, ce modeste canal qui nous donnait autrefois la prospétité et assurait un gagne pain a nos classes laborieuses. Con- traste significatif en 1914, Ypres comptait i8.5oo habitants, et un nombre restraint d'ouvriers devaient chercher du travail hors- ville, actuellement la population est d'environ I4.000, et prés de 2000 ouvriers se voient forcés de travailler ailleurs. S'il est des travaux dont l'urgence pri®e tous les autres, ce sont done bien ceux du canal de l'Yser a Ypres, et c'est pourquoi, Monsieur le Ministre, nous nous permettons d'insister auprès de vous pour que les cre dits inscrits au budget du Ministère des tra vaux publics, regoivent votre approbation et permettent de continuer cette restauration si urgente. De cette fagon notre populatie11 pourrait envisager, pour un avenir prochain, le retour vers la situation d'avant-guerre, et sa participation a l'essor économique du pa.vS' Connaissant les généreux sentiments 4U vous animent, vis a vis de notre ville martyre' nous ne doutons pas que notre appelveI^ table cri d'alarme, ne regoive de votre p un accueil favorable. Nous vous prions d'agréer, ^onS'eUjjs. Ministre, l'assurance de nos sentiments tingués. le ie encore

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Het Ypersche (1925-1929) | 1927 | | pagina 2