Ratals pour Machines a écrire
Un pieux pèlerirage a Wulveiirglum
Yper, den 4 October 1927.
Aan den Heer BAELS,
Minister van Openbare Werten
Brussel
Mijnheer,
Wi: hebben de eer Ued. hierbij gevoegd,
afdruksel te laten geworden van een
ee" welke onze Kamer aan den Heer
"ieirt Minister van Financiën, gestuurd
jjoutari>
^De'ze brief betreft de werken aan de vaart
vner naar den Ijzer en de goedkeuring
van V
door
ugedaan r
Werken. Dit besluit werd door onze
genomen ten gevolge der geruchten
het Ministerie van Financiën der voor-
t lien gedaan door het Ministerie van Open
omloop zijn, als zouden alle verdere
Kamer
erken aan de vaart, en namelijk de sassen
|e Boesinghe, tot verdere jaren verdaagd
worden.
Wij nemen, Heer Minister, deze gelegen
heid te baat, om de aandacht van Ued. op
deze geruchten te trekken, die voorzeker van
Ued. onbekend zijn en die, moesten zij zich
verwezenlijken, hier hoogst schadelijk zouden
z[jn en eene erge misnoegdheid te weeg
brengen.
Het ware inderdaad eene ongehoorde zaak
dit vooroorlogsch werk halfweg stop te
zetten, terwijl overal grootsche nieuwe wer
ken beraamd worden, en wij zijn overtuigd
dat gij niet zult gedoogen dat deze onrecht-
veerdigheid geschiede.
Overigens zult gij, bij uw beloofd bezoek,
Uzelf kunnen overtuigen van de belangrijk
heid dezer voltooiing.
Wij houden eraan Ued. aan te raden ook
in de kwestie der waterspijzing van Yper het
besluit te willen nemen, dat overeenkomt
met het verleden, met de tegenwoordige
noodwendigheden der stad, en de vereischten
der hedendaagsche begrippen van gezond
heid. Het stelsel waartoe de diensten van
het Ministerie van Economische Zaken ge
raaktzijn, is ook maar half opgedane werk.
De spijzing der stad, den eenen dag met hel
der, en den anderen dag met vuil water, kan
niet blijven duren.
Steeds is ons bestuur ter uwer beschikking
om Ued. op deze, voor onze stad, zoo belang
rijke zaken ten volle in te lichten, en wij
hopen bij uw naaste bezoek verwittigd te
worden, om Ued mondelings' de zaak te
bunnen uiteenzetten.
Gelief te aanvaarden, Heer Minister, de
verzekering van onze goede gevoelens.
Ypres, le 5 Octobre 1927.
La Société Nationale des
Chemins de Fer
ta.. te Tarif, Bruxelles.
Monsieur le Directeur
Nous apprenons par la voie des journaux,
n°tamment par La Flandre Libérale
u 2 courant, que votre administration a
jPnrouvé les tarifs de concurrence aux
ransP°rts par 'voies navigables pour les
c arbons beiges
^Les membres de notre Chambre de Com-
Foerce.et d'Industrie, nous ont chargé de
s informer si le dit tarif est général, ou
lolita s'apPNque qu'aux localités siiuées le
s>Ue s:
0ljg ^es voies navigables.
1);
dVxans ce dernier cas, nous nous permettons
sttr iPr!mer hespoir que notre ville soit inscrite
deD a lste des bénéliciaires Ypres ayant été
eanails.t0«j°urs rehé au réseau fluvial par son
injust pr.es"Yser- II serait excessivement
Minis?' S' par suRe de la negligence du
les tr,6re ^es Travaux Publics, qui a terminé
noüsrav,aux de restauration de notre canal,
accord ev'°ns ®tre exclus d'un avantage
dutrr_e,ailx v'iUes, qui sont sorties indemnes
nd conflit mondial.
v°Usn esP01r d'une prompte réponse, nous
«ïentg d'agi-éer I'assurance de nos senti-
Le Secrétaire,
1.0USSAERT.
Le Président,
H. Vermeulen.
Wulveringhem, 1 Octobre IQ2J.
Une sorte de culte a été voué a Emile
Verhaeren, et, obscur mais sincère admira-
teur de son talent, nous avons voulu, avant
l'ultime translation de ses cendres, nous
rendre, dans la solitude et le recueillement,
en pèlerinage a la tombe de celui qui sut si
glorieusement magnifier la Flandre et en faire
comprendre toute la pénétrante poésie
C'est dans la plus stricte intimité qu'aura
lieu, le vendredi 7 octobre prochain l'exhuma-
tion et la translation a Saint-Amand du corps
d'Emile Verhaeren, et cette cérémonie, mal-
gré sa simplicité voulue, ne sera pas dépour-
vue, cependant, d'un caractère de réelle gran
deur. Ce sera le passage d'une quiétude a
l'autre, et, ni les calmes plaines du Veurne-
Ambacht ni les rives paisibles de notre bel
Escaut ne retentiront des fanfares sonores des
pompes funèbres a grande ostentation.
Notre pays ne possède ni Panthéon ni Wal
halla, et ce n'est pas en passant sous de lour-
des tentures frangées d'argent et entre des
brüle-parfums de bronze d'oü s'échappent, en
volutes bleuatres, des nuages d'encens, que
nos hommes illustres entrent dans l'immorta-
lité. Loin de rappéler les fastueuses transla
tions de jadis deVictor Hugo ou d'Emile Zola,
la cérémonie de Wulveringhem, comme celle
de Saint-Amand sera marquée au coin de cette
simplicité de bon aloi qui sera en conformité
des désirs exprimés par notre poète pour son
lieu de sépulture.
Bien peu de nos lecteurs connaissent prota-
blement le petit village de Wulveringhem, a
environ une lieue de Furnes, qui sommeille
bien a l'é^art de la grande route sillonnée
d'automobiles, et ce sera peut-être une révéla-
tion, pour eux, d'apprendre que ce modeste
village flandrien possède de trés anciennes
traditions historiques, des objets d'art remar-
quables et un chateau du XVI' siècle, le petit
Chantilly de notre Académie royale flamande.
Suivant une tradition, un puissant seigneur
saxqn, du nom de Wulfrid, éleva une demeu-
ra, en l'an 703, année oü fut créée la paroisse.
On sait que, généralement, la création d'une
paroisse par l'un ou l'autre seigneur, compor-
tait d'abordla batisse de sa maison, puis celle
de l'église, dans le voisinage immédiat de
celle ci. Autour de ces constructions venaient,
naturellement, se grouper d'abord les hommes
attachés a la glèbe, etd'autres qui, pour venir
se mettre sous la protection du seigneur, éta-
blissaient leur demeurea proximité du manoir
et de l'église.
Dans l'immensité de la riche plaine furnoise
se dressent, de ci-de la, de vieux moulins,
condamnés, hélas a faire place, l'un après
l'autre, a un outillage plus moderne. Parmi
les silhouettes lointaines des églises, deux
clochers se font remai quer par leur rappro
chement inusité ce sont ceux des églises
jumelles de Vinckem et de Wulveringhem.
Cette dernière, qui a gardé une partie des
murs romans d'un temple plus ancien, possède
plusieurs ceuvres d'art, parmi lesqu-lles nous
signalerons comme une peinture de premier
ordre le tableau ornant l'autel de la chapelle
de Notre-Dame. II s'agit d'une oeuvre, trop
peu connue,d'un élève d'Antoine Van Dyck,
le peintre dunkerquois, Jean de Reyn. Cette
toile, signée et datée de i663, est aussi remar-
quable par son dessin que par sa composi
tion et son admirable coloris. L'autel, en
bois sculp!dans lequel cette belle oeuvre
de la Renaissance se trouve enchassée, fut éle-
vé aux frais de Pierre de Bryarde, l'un des
possesseurs du chateau de Beauvoorde,
voisin de l'église. Les fonts baptismaux en
marbre noir, de 1708, portent deux écussons
ovaies armoriés. Ces fonts, empreints de
toute l'élégance de leur époque, ont fait place
a l'ancienne cuve romane, pièce archéologi:
que des plus importante, recueillie, jadis, par
leu M. Arthur Merghelynck, et l'une des plus
anciennes des riches collections réunies par
eet homme de goüt dans son chateau de Beau
voorde.
Ce chateau,consti uit de 15g 1 a 1617,en face
de l'église, par Jacques de Bryarde, seigneur
de Beauvoorde, sur les assises d'un plus ancien
manoir, détruitpar lés Gueux, en i566, est un
des types les plus parfaits qui nous aient été
cmservés de ces nombreuses gentilhommières
dont Sanderus nous a laissc le souvenir dans
sa «Flandria illustrata».Après des vicissitudes
sans nombre, ce manoir fut acquis, en 1875,
par l'écuyer Arthur Merghelynck, qui en
entreprit une intelligente restauration et le
meubla entièrement dans le goüt de sa con
struction. Ni le temps, ni l'argent ne furent
épargnés pour faire renaitre Beauvoorde dans
son antique splendeur et réaliser la concep
tion d'une habitation patricienne de la cam
pagne vers la fin du XVIC siècle.
C'est derrière un épais rideau de verdure
que surgissent les hauts pignons a redents et
la svelte tourelle dans le miroitement des
eaux glauques de ses larges fossés. Un pont
de pierre conduit a une courette précédée
d'un mur crénelé, et, dès l'entrée, un esealier
de pierre mène aux riches appartements dont
les cheminées armoriées,les meubles sculptés,
les nobles portraits, les lustres étincelants de
cuivre, les lourdes tables flamandes et les
mille et un objets reflètent la vie de cette
époque, formant l'ensemble le plus évocateur
de l'époque agitée du règne de Philippe II.
Ici, comme en son hotel-musée, a Ypres,
détruit avec la majeure partie de ses collec
tions, M. Merghelynck a serré de prés son
idéal, faisant ressusciter a nos yeux toute une
époque historique, créant cette sensation d'in-
timité, de vie calme et paisible, chaque objet
venant reprendre la place qu'il devait occuper
il y a trois siècles et faisant connaitre, même
pour le visiteur le moins averti, sa vraie des
tination ou ressortir son caractère artistique
plus que dans l'encombrement de nos musées.
A Beauvoorde, comme a Ypres, M. Merghe
lynck s'est révélé en novateur en matière
d'aménagement de musées, car ce n'est qu'-
après lui que les pouvoirs publics se sont déci-
dés a adopter cette formule, de toute logique,
celle de la reconstitution d'intérieurs d'une
époque déterminée.
Une telle oeuvre ne pouvait ètre détruite, et
il eut été pénible de voir disperser, un jour,
au feu des enchères, des collections aussi pa-
tiemment réunies. Mü par la même pensee
que pour son hotel musée d'Ypres, M. Mer
ghelynck, par testament, voulut que l'Acadé-
mie royale flamande devint, un jour, proprié-
taire de son chateau, et, ainsi, ce corps savant
a, lui aussi, son petit Chantilly. Madame la
douairière Arthur Merghelynck, qui réside,
toute l'année, au chateau de Beauvoorde, n'a
qu'un souci, c'est de respecter les volonfés
dernières de.son marien veillantau bon entre-
tien du domaine, et aussi de répandre le bien
autour d'elle.
Cadre plein de poésie, comme on le voit,
pour ce séjour,-dont il ne restera bientót que
le souvenir, des cendres de notre immórtel
Verhaeren. Sur la massive dalle de marbre
noir brillent simplement ces mots A Emile
Verhaeren, 1855 1916. C'est d'un laconisme
éloquent, qui rappelle cette épitaphe fameuse
de ansénius, se terminant par les mots Satis
dixi. PYRÈS.
Onderscheiding
Wij vernemen dat onze jonge stadgenoot,
Roger DEMEERE, dees jaar nogmaals den
ersten prijs behaald heelt in de hoogere
afdeeling van decoratieve schilderkunst iri de
Akademie van Scboone Kunsten te Brugge.
Hertelijk proficiat
au bureau de ce journal
IS» rue au Beurre, 15
<i'e in A
Ur