pRES PENDANT LA DUERRE - Noveniyre 1914 a Mai 1815 Cadeaux utiles en vente au bureau de ce journal ,-12-27 Het Ypersche - 2e Bijvoegsel - La Lég ion d'Ypres N° 37 Séance du 19 Novembre Monsieur Brutsaert, secrétaire, se fait excuser. Monsieur le Président a payé pour solde de compte a ce ja somme de 5o.8o Irs. au boulanger Craye Léon. Le compte du boulanger Martin se soldant en sa faveur ja somrne de 38 frs. est également réglé. !f pour la fourniture des pains fabriqués avec de la farine jsitionnée au couvent des Dames de Rousbrugge, le bou. '™er Der°u'3a'x a touc^? 52.5o frs. pour pains de froment, 2g frs. pour pains blancs, soit au total 149.78 frs. Cette (joit être restituée par Deroubaix au susdit établissement. M. L- Lapierre remet au président la recette de la vente pairs, faite pendant la journée du 18 ct. soit 372.5o frs. M. Brutsaert, prévoyant son prochain départ de la ville, remjs a Monsieur Ligy son encaisse, soit 765.45 frs. M. Ligy ,ut Men se charger de conserver cette somme ainsi que 35 frs- j papier provenant de la recette du 18 ct. Remis a M. Lams, 12 bons de pain, pour être distribués js fossoyeurs et aux employés des pompes funèbres, a M. jnderghote 35 bons pour ses terrassiers. La séance est levée a 3 h. i5. Le Secrétaire ff., Le Président, A. Van Nieuwenhove. A. Stoffel. Séance du 20 Novembre Ce matin, vers huit heures, un incendie s'est déclaré jus la maison et les attenances de la droguerie Carpentier, je au Beurre, le feu a pu être circonscrit, mais nous avons a jtplorer la mort de Deweerdt Arthur, atteint par des éclats de ichrapnell pendant qu'il manceuvrait une des pompes. Les nora- ts Cilor Emile et Slosse Eugène ont été légèrement blessés aidant ce même incendie. Le comité décide d'offrir journelle. ent un pain Üux deux blessés et dix pains par semaine a la ie Deweerdt, mère de nombreux enfants. Le Conseil commu- il, a sa rentrée, statuera sur leur cas. L'eau faisant complètement défaut depuis deux jours, l'Ingénieur Vander Ghote se mettra en rapport avec Ch. laekelandt afin de faire réparer le plus vite possible la conduite nncipale amenant l'eau en ville. Réglé le compte de Gérard Victor, s'élevant a la somme 35 frs. En soldant le compte du boulanger Depuydt, celui-ci iclame la somme de 11.20 frs. pour 35 pains qui lui ont été is par des soldats frangais. Le comité qui constate journellement le mauvais ravitail ment de ces soldats décide, a titre exceptionnel, d'indemniser dit boulanger. II lui est payé, indemnité comprise, la Mme de 114 frs. M. Lapierre remet la recette de la journée du 19 ct. soit i?.5o frs. M. Brutsaert entrant, et venant prendre congé de ses •llaborateurs, M. le Président, au nom de tous, le remercie de W coeur pour les services rendus au comité et a toute la po- dation Yproise encore dans nos murs. M. Van Nieuwenhove A. le remplacera dans ses fonctions secrétaire du comité. Le Secrétaire, Le Président, A. Van Nieuwenhove. A. Stoffel. !ïée Séance du 21 Novembre M. le Président donne lecture d'une lettre émanant du Cretaire communal de la ville d'Ypres et adressée au s/com- l!saire de police pour le prier de faire décharger a Vlamer- les. denrées suivantes arrivées dans cette gare, et destinées 1 ville d'Ypres 35o quintaux de farine. 75 quintaux de sucre. 5o quintaux de sel. 5o tonnes de charbon. 11 fait part ensuite a la réunion d'une autre lettre en- Par le bourgmestre d'Ypres et dont voici copie Poperinghe, le 17 gbre 1914. Monsieur Stoffel, ,1 Tai bien regu votre honorée lettre d'hier, par laquelle l'Goi m annoncez 9ue vous avez envoyé un télégramme au »e Vernement Beige au Havre, pour le prier d'envoyer d'ur- j e du pétrole, du savon, du charbon, qui font défaut et a levure sèche ainsi que de la farine. Ie1uêt^°US me P"ez aussl (le Licn vouloir appuyer la susdite fc'U provision de farine regue sera dites-vous Jef 6e dans huit jours. II s'agit sans doute des i5o quintaux cliar f-lnf ^le j'ai fait envoyer a Vlamertinghe et dont j'ai Vanden Hende, cómmissaire de police adjoint, de le livraison, on aura regu aussi le sucre et le sel. Vous n'ignorez done pas que e'est moi qui fais ravi- tailler la ville. Vous apprendrez aussi que, depuis hier, j'ai réclamé de nouvelles denrées a qui de droit. Vous ne pouvez ignorer davantage que j'administre la ville d'Ypres, absolument comme si l'un de mes collègues d'An vers ou d'une autre loca- lité, administrait sa ville en s'en trouvant éloigné d'une dizaine de kilomètres. Le ravitaillement ne peut se faire que par mes soins et e'est en vain que vous vous ètes adressés au Gouvernement beige au Havre. Quant aux attributions de Bourgmestre, je ne permets a personne de s'y immiscer. Je fais veiller d'une fagon aussi efficace que possible au maintien de l'ordre et de la sécuritép par la gendarmeiie et par les agents de police qui se trouvent a V pres. j'ai du reste recommandé ce point aux autorités anglaises et frangaises qui sont ici. Je m'occupe des réfugiés- dont un grand nombre ont été logés par mes soins a Pope: ringhe. J'ai fait évacuer La Belle et d'autres étabjisse- ments publics et privés en ce moment même, je regois un télégramme de notre Ministre de la Justice, qui cherche a ma demande a faire placer en France le personnel et les pension- naires des maisons de santé. J'ai fait libérer de prétendus espions d'Ypres ei d'ailleurs. J'ai touché en partie, et toucherai encore les prix des réquisitions faites a Ypres, pour l'armée anglaise. Je nomme une commission chargée d'examiner et d'évaluer les dégats produits par le bombardement de la ville En un mot, je me char1 e seül et sous ma responsabilité, de tous'' les intéiêts de la ville. Vous signez votre lettre Le Président et j'y trouve même la signature d'un secrétairePrésident et secrétaire de quoi Vous voudrez bien me le faire savoir. Vous ne songez pas, sans doute, a nommer une commission ou un comité quelconque a mon insu comme dans une ville occupée par l'ennemi ou abandonnée par tous ses administrateurs Je répète que je puis administrer la ville et vous voyez que je le fais en me trouvant d Poperinghe oü j'ai le télégraphe et le téléphone a ma disposition mienx que si je me trou- vais a Ypres oü je n'ai aucun moyen de correspondre avec le Gouvernement beige, ou les dépots d'approvisionnement. Et e'est le seul motif pour lequel j'ai quitté momentanément Ypres. Sans doute, il est des fonctions que tout le monde peut remplir a l'occasion. Je cite l'extinction des incendies et je remercie ceux qui s'en sont occupés tant qu'il y avait de l'eau l'assistance a ct-ux qui se sont chargés du maintien de l'ordre. II en est d'autres pour lesquelles tout citoyen a besoin de mon autorisation, par exemple l'achat et la vente de denrées alimentaires et autres pour le compte de la ville. A ce propos, je prie ceux qui se chargent, d ma demande, de ce soin, de ne vendre qu'aux prix du jour, qui, pour la farine notamment, est de 3o a 32 francs les 100 k<s. Je n'admets aucune distri- bution gratuite d'une denrée quelconque. Je rentrerai a Ypres dés que le télégraphe y sera rétabli et que je pourrai correspondre avec le gouvernement beige. Alors, ma présence sera réetlement utile En attendant, je vous prie de ne point dépasser la mission que tout citoyen peut remplir dans les circonstances oü nous nous trouvons, et de vous adresser a moi pour tout ce qui dépasse cette mission. i) Veuillez agréer, Monsieur Stoffel, l'assurance de ma considération disiinguée. (signé) Le Bourgmestre d'Ypres, R. Colaert. A cette lettre d'un ton et d'expression peu aimables, le président croit répondre en donnant sa démission, qui serait suivie de celle de tout le Comité. Mais M. Ligy fait remarquer qu'il serait plus facile pour M. le Bourgmestre, s'il désire obte- nir des renseignements sur le Comité, de s'adresser directement au Président d'Honneur et membre fondateur du Comité, mo mentanément a Poperinghe par maladie. En conséquence, il est envoyé la lettre suivante Ypres, le 21 Novembre 1914. Monsieur le Bourgmestre de la Ville d'Ypres, En léponse a votre lettre du 17 courant adressée a Monsieur Stoffel, le Président de notre comité, nous vous prions de vouloir vous adresser a Monsieur le Curé Doyen de Brouwer qui est actuellement a Poperinghe pour motif de santé et qui vous donnera tous les renseignements que vous pouvez bien désirer. Veuillez agréer, Monsieur 'e Bourgmestre,' l'assurance de notre par faite considération. Le Secrétaire, Le Président A. Van Nieuwenhove. A. Stoffel. M. Lapierre n'a pu apporter la recette des frais du 20 ct. le bombardement étant trop intense pendant le temps que siège le comité. Payé au boulanger Goemaere T'a somme de frs. 46.96. La séance est 'evée a 3.3o h. Le Secrétaire, Le Président, A. Van Nieuwenhove. A. Stoffel, (A suivre) I M—M—B—

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Het Ypersche (1925-1929) | 1927 | | pagina 17