Een bezoek aan de Werken (Ier Vaart
Les Pouvoirs Publics et le Canal
oorlog een zeer handelsdrijvende stad, en een
honderdtal handelsreizigers vertegenwoor
digden hare handelshuizen.
Zij was ook een kunststad ieder huis was
een museum, ieder ambacht was een kunst
Het is om deze vroegere welstand en laam
te herwinnen dat er hand in hand hoeft
gewerkt te worden.
De legende dat geene nijverheid te Yper
mogelijk is moet voor goed verdwijnen en de
bezoekers der foor moeten met de overtuiging
vertrekken dat Yper weldra opnieuw eei e
eervolle plaats in het ieverige België zal
bekleeden.
Ook het Ypersche publiek moet meer en
meer overtuigd worden van wat het in zijn
eigen stad, onder alle opzichten vinden kan.
Yper moet toonen wat ze .kan Daarom
moet de foor van 1928 hare voorgangers over
treffen. Door dit beiicht doet het bestuur aan
de deelnemers een laatsten oproep.
Op Zondas 18 Maart (half vasten) te 2u
in het Hotel Sultan heeft de vergadering
plaats der tentoonstellers voor het bezoek
der lokalen.
Met het doel onze afgevaardigden in Kamer
en Senaat in te lichten over deze zoo belang
rijke zaak, heeft het bestuur der Handels- en
Nij verheidskamer Zaterdag 11. deze Heeren
uitgenoodigd tot een bezoek aan de werken
der vaart Yper-Yzer.
De Heeren De Ponthieu, Senator,Brutsaert
en Missiaen, Kamerleden, namen aan den
uitstap deel. De Heeren Mullie, Senator en
Buïaye, Kamerlid, deden zich veronlschul-
di. en.
Het bezoek begon te Drie Grachten, waar
bestatigd werd dat binnen kort het vervoer
over de brug zal mogelijk zijn. Daarna werd
gereden naar Steenstraete waar de werken
der brug ook snel vorderen. Dan te voet naar
het Sas. Men bestatigde dat de baggerwerken
tusschen Steenstraete en het Sas ook weldra
zullen in gang zijn. Voor 't laatst werd afge
stapt aan de kaai waar nog verdere inlichtin
gen werden gegeven.
Het bestuur der Handels- en Nijverheids
kamer bedankt de Heeren De Ponthieu,
Brutsaert en Missiaen voor de welwillendheid
waarmede zij de uitnoodiging beantwoord
hebben alsook de vrienden die zoo goed waren
hunne autos ter beschikking der reizigers te
stellen.
Dabs quelques mois, il y aura dix ans que
la guerre a pi is fin. Les ministres se sont
succédés et a chaque nouvel avènement on
nous a promis satisfaction sur celle de nos
aspirations qui intéresse au plus haut point le
relèvement de notre région la remise en état
de notre Canal.
Que de promesses irréalisées, que d'eau
bénite de cour, que d'espoirs.déqus.
Et, disons bien haut, ce que chacun perse
tout bas que de fois n'avons nous pas été
bernés.
A chaque promesse nouvelle, nous nous
sentions le coeur gonilé d'espoir et il a fallu,
pour nous dessiller les yeux, une longue suite
de décourageantcs déceptions.
II y a quelques jours encore, notre popula
tion fut désagréablement surpriseen apprenant
qu'un crédit insignifiant avait été voté En
compensation, on nous faisait la grace de
planter quelques arbres le long du canal jus
qu'a concurrence d'une dépense de 5o.ooo fr.
La direction du ministère des Travaux
Publics changeait de méthode
Alors que précédemment elle nous nourris-
sait d'espérances, cette année elle nous jetait
des brocards en pature Nous demandions de
l'eau, elle nous offrait des arbres.
C'était une innovation
Innovation qui n'était pas du tout dans les
goüts de nos concitoyens.
Heureuseroent, un beau geste de Monsieur
Jaspar a atténué l'effet déplorable causé par
cette mauvaise plaisanterie Mais 1'allocation
consentie suffit-elle anousdonner satisfaction.
Non, si l'on inscrit tous les ans une pareille
somme au budget, car alors il nous faudrait
attendre encore une bonne dizaine d'années
avant de voir le premier bateau aborder au
quai d'Ypres.
Oui si, ainsi que le fait espérer l'amende-
ment et les promesses de Monsieur Jaspar,
les deux trois millions nécessaires pour
exécuter les travaux jusqu'au pont de Boe-
singhe étaient vótés en 1929.
Les crédits actuels permettent la prcchaine
adjudication des travaux de l'écluse de Boe-
singhe et du bief supérieur y attenant. Notre
population attend avec une vive impatience
ces gestes définitifs de l'administration des
travaux publics, qui nous donneraient a tous
la certitude que l'année prochaine ces millions
seront alloués.
•Car on ne doit pas, on ne peut pas ignorer
en haut lieu que tous les jours, une légion
d'ouvriers et d'ouvrières se rendent en France
afin de pouvoir subvenir aux besoins de leur
familie.
Et cette obligation, conséquenc.e de l'ab-
sence du canal qui enraye l'établissement
d'industries dans notre région, astreint ces
braves gens, a s'absenter de chez eux pendant
i5 a 17 heures par jour pour effectuer leur
journée de huit heures
En écartant mème la question de sentimen
talisme, il faut encore tenir compte du cóté
financier de la question.
En effet, le bénéfïce réalisé par notre main-
d'oeuvre au lieu d'etre porté a l'actif de notre
industrie nationale, s'en va enrichir l'industrie
francaise. Celle ci, apprécie a sa juste valeur
la qualité aussi bien du manoeuvre que de
l'artisan beiges.
Nos milliers d'ouvriers qui s'expatrient,
faute d'industrie, représentent des millions
de.... disons belgas pour être a la page,
qui nous échappent au profit de nos voisins
d'outre-frontière.
Enfin la présence de quelques établisse-
ments industriels aux portes de notre ville,
donnerait un nouvel essor a notre commerce,
si durement éprouvé par l'absence de l'école
d'équitation et du bataillon d'infanterie, de
l'école de bienfaisance et des industries qui se
sont établies en d'autres villes.
C'est pour toutr s ces raisons que les travaux
de notre canal doivent être activés.
La Belgique se propose de fêter en ig3o le
centenaire de son indépendance. Quel beau
fleuron a sa couronneet quel honneur pour les
ministres qui l'y auraient mis, si en ig3o nous
pouvions participer a la joie générale en
fêtant l'inauguration de notre voied'eau, effa-
qant ainsi une de nos dernières blessures et
ouvrant pour notre ville martyre cette ère de
prospérité a laquelle elle a tant de droits
RIP.
R A P P O R T
f«it au C inseii d'administration de la
Société Régionale des habitations
LA LYS a Wervicq par 1'Adminis
trateur délégué Monsieur GEUTEN.
Messieurs
En ces derniers temps, nous avons construit
quelques maisons l'affluence de demandes,
l'insistance avec laquelle nous avons été
sollicité, nous amène a examiner
La Crise du Logement
Depuis et a cause de la guerre, la crise de
logement sévit a Pétat aigu dans toute la
Belgique, dans l'arrondissement d'Ypres la vie
normale n'est pas rétablie et a ce jour trois
communes sont particulièrement atteintes par
cette crise, tenant compte que presque toutes
les habitations sont reconstruites. II y a
encore
Les Nissenhuts sont dans un tel T
délabrement et de vétusté qu'on aura u de
d'y loger du bétail. PeUr
La pluie y pénètre par seaux forcant-
pauvres locataires a chercher un gïte aill
Durant l'hiver rigoureux toutes ]es 6UrS-'
sions y gèlent il est arrivé fréquemmem0^'
la cafetière ne formait plus qu'un bloc de Ha
En été la chaleur empêche de toucherT
töle, il est vrai qu'un courant d'air s'y ét-11
continuellement par les trous béants a tra*
les 2 töles. Vers
Les grandes families y sont parquées comm*
des moutons, vieillarcs, parents, garcons
filles, logent dans une promiscuité regrettab]
tant au point de vue moral qu'a celui de f'
vie matérielle. a
Les anciens combattants et invalides privés
de leurs foyers depuis 1914 ont mérité mie'ux
de la patrie les sinistrés, bombardés, éva-
cués, revenus travailler a la résurrection de
leur région, ont droit a un peu plus d'égards
Qu'on ne crie pas a l'exagération journelle-
ment de nombreux malheureux viennent nous
raconter leur misère, nous suppliant de leur
louer une maison, allant jusqu'a offrh de
l'argent afin d'obtenir satisfaction malheu-
reusement, comment satisfaire un si grand
besoin. Dernièrement Monsieur l'inspecttur
DEBRUYNE a été témoin d'une scène de
pleurs d'une femme se trouvant dans une
position intéressante demandant une maison
dont la construction n'est même pas achevée.
Nous sommes en possession d'uu certificat
de médecin dont voici la teneur
Le médecin soussigné déclare que la
femme est malade, il serait nécessaire
qu'elle habite une maison au lieu d'un bara-
quement
Loin de nous l'idée de faire du sentiment,
k s fait-s sont la, brutaux en eux mêmes. Une
simple enquête les confirmera et prouvera
qu'il n'y a aucune surenchère. Nous deman-
dons et désirons cette enquête.
Quoiqu'il en soit la demande dépasse de
loin l'ofire, devant cette situation une règle
uniforme est adoptée Louer d'abord aux
habitants parqués dans des baraquements et
aux families les plus nombreuses.
II est aussi nécessaire que le Fonds du Roi
Albert retarde l'évacuation des baraquements
jusqu'a leur remplacement par des habitations.
La Société Nationale doit s'intéresser a
notre situation et venir au secours des plus
malheureux d'entre les malheureux, nous
n'ignorons pas que dans les grands centres de
Bruxelles, Anvers, Gand, Liège, il y a des
taudis et une ctise de logement, mais qu'on y
construise 100.000 maisons, il n'y en aura
jamais assez les campagnards y afflueront.
Honneur aux dévoués qui luttent contreles
taudis et la crise de logement.
Pourquoi ne construit on
plus d'habitatioos
1) A cause de la cherté des matériaux de
construction et de la main d'ceuvre a pre
mière vue c'est une raison, mais notre avis
cela ne tient pas debout il ne faut pas comp
ter sur une diminution, car ni l'un ni l'autre
ont atteint les prix mondiaux. Comparative-
ment a la valeur or, la Belgique est de loin le
pays le meilleur marché. On doit forcément se
rappeler que le franc beige ne vaut que 14
centimes.
2) Les nouvelles constructions, a de rares
exceptions prés, ne rapportent pas l'intérèt
des capitaux engagés.
3) La facilité du placement de l'argent dans
les nombreux emprunts d'après guerre.
4) La dévalorisation du franc a amené de
grandes augmentations de capitaux dans
l'industrie et dans le commerce, qui travaillent
encore pour se maintenir et pour se relever
etne peuvent intervenir dans la construction
de maisons ouvrières.
5) L'égoïsme, fléau engendré par la guerre,
détourne de leur devoir ceux qui pourraien
construire, ne fut ce que par humanité.
6) La soif de l'or demande un résultat
immédiat, alors que les revenus des habita
tions sont lents mais surs.
7) Les différentes difficultés surgies entre
propriétaires et locataires.
8) Avant-guerre les entrepreneurs, P°u^
entretenir leur personnel l'hiver et placer
gent gagné en été, construisaient des gn
maisons ouvrières pour mettre en vente
cas de non-vente louaient. Cette coUtu^ceS
disparu de nos parages, les capitaux s
saires sont trop grands et les entrepr
sont loin de faire des affaires d or.
9) La difficulté de trouver du terrain p
a Wervicq 312 baraquements dont 184 Nissenhuts
a Comines 82 18
a Gheluwe 93 42