Commeï t on trompe Is people Flamand a propos de t'amnistie pice A batir et dans des conditions accep tables. I0) La loi sur les loyers a été d'une néces sité sociale et absolue, c'est incontestable, mais I on peut se demander si l'on n'est pas arrivé au point oü cette loi est devenue un obstacle a 1 erection de nouvelles denatures. Leprix des loyers tempérés arnoindrit l'effort je ceux qui pourraient construire. Nous sommes encore loin du principe flchaque familie sa demeure. L'idéal est la. Dans l'intérieur du pays, ce dernier prin cipe est entré en application, mais dans nos regions la grande majorité des ouvriers se trouve dans l'impossibilité d'y arriver, en effet, abandonnés a eux-mêmes en 1914, éva- cués en 1917i's se trouvent a l'armistice devant le néant et travaillent actuell ment a se refaire. La Belgique est pauvre par suite de la guerre, plusteurs générations en payeront les dettes paree qu'elle a remph son devoir. L'ennemi d'hier a anéanti la Belgique et jmpunément ne répare pas, il tröne a la Société des Nations et la Belgique reste a la porte. Les milliards réclamés par l'Amérique sont- ils réellement dus N'ont ils pas été dépen- sés par les alliés pour sauver l'humanité Est-ce la cette humanité avec laquelle on traite la véritable victime Ce tout petit frère pauvre, qui se laisse faire en bon enfant Nous ne demandons pas la pitié mais la justice, chacun son tour dans les baraque- ments. Comment et oü construire Les habitations doivent être simples, com modes et pratiques avec grande cuisine bien aérée. II faut largement tenir compte du style local et ne pas créer, comme on a fait de eer tains cótés, de véritables villages chinois. Diversité des facades afin d'anéantir la monotomie des grandes rangées. Tenir compte des us et coutumes. Qu'on établisse des cités jardins dans des grands centres, cela peut être trés intéres sant, mais dans nos régions,. il faut l'éviter. A moins de circonstances indépendantes de notre volonté ou par suite de manque de ter rain, de trés grandes agglomérations ne sont pas a recommander, il est préférable de batir dediveis colés de la ville afin de ne parquer ensemble la classe laborieuse et de ne pas provoquer involontairement la lutte des dasses, car qu'on le veuille ou pas l'ouvrier aime son höme, il recherche, si moyen, le voisinage qu'il préfère. Un soin particulier doit être donné a l'eau potable et l'évacuation des eaux ménagèrts, les-villes doivent immédiatement soigner l'é: clairage public dans les nouveaux quartiers créés. Conclusions et Remèdes Malgré les difficultés financières de l'Etat Beige, c'est a lui qu'incombera encore pen dant un certain laps de temps de pourvoir la Société Nationale des fonds nécessaires aux sociétés agiéées. A ce jour il n'y a pas failli, 'lest vrai que la génération actuelle paye pour les générations futures, car, tout l'argent con- senti actuellement est remboursé par annuités. Il faut absolument arrivtr a vendre le plus de maisons possibles, construites par l'inter iiaire de notie organisme afin de puuvoir e" coastruire des nouvelles. mais pour cela d'St iiéci ssaire u'aniver a la suppn ssion des loimalués burtatcratiquts. oici un exemple Un ouvrier sollicite a Bruxelles une formule Pour demande de primes la lettie lui est 'envoyée paree qu'elle doit être rccominandee. finalemenc la formule arrive est remplie et 'envoyée réglementairement avec les annexes 'dclamées. Nouvelles explications demandant ,a raison pour laquelle hs quelques mille j'ancs en sa possession n'ont pas été déclarés a 'a supertaxe. Ernoi de l'ouvrier qui n'y com- P'end rien. Dans ses explications, l'ouvrier ^dclare j'ai uue partie en bons du tiésor changés en actions du Chemiu de Fer de ^•'at, une autre partie a la caisse d'épargne, |ilie..troisième partie en obligations de la lHé e'atio:i des c kjj érativcs, tout cela. formant ,es loads de l'Etat et au profit de l'Etat, 'Knore si cela doit être déclaje a la super- ittot' Je ne comprends pas le premier autre ouvrier ramasse par ci par la les Mques mille irancs manquanis chez plu- ■Ul.s membres de sa familie nouvelles m- ^'suions. I out cela amène du découragement qui finit par l'abandon de l'achat d'une maison. D'autre part lorsqu'un ouvrier ne possède pas la somme totale pour l'achat d'une mai son, il doit s'adresser a une société de ciédit établie dans une autre localité. D'oü déplace ments multiples et coüteux ainsi que pertes de salaires. Ne serait il pas beaucoup plus simple, de traiter directement avec la société venderesse II faut absolument arriver au système réduit a sa plus simple expression s'acquitter par annuités. La se trouve l'idéal et c'est la le but a at- teindre construire pour vendre et recom- mencer, telle une boule de neige. II est a remarquer que les charges fiscales sont trop onéreuses pour les habitations ou vrières, c'est la aussi une question a étudier. En terminant vous constaterez peut être que notre exposé est un peu brutal, mais nous avons la conscience d'avoir dit ce qui est, et si notre franchise doit apporter une améliora tion, notre but se réalisera a chaque familie beige sa maison et la paix dans le travail pour la nation. Lettre d'un prêtre Flamand Un prêtre de la West Flandre a adressé Varticle suivant d La Libre Belgique M. Van Cauwelaert, vient done de réintro- duire la cause de l'amnistie a la Chambre. II est, comme avocat de cette cause, un sincère, je n'en doute pas (on n'en peut dire autant de tous ceux qui la soutiennent). Mais je me permets de lui dire qu'il se trompe s'il veut étendre l'amnistie inclusivement jusqu'a des hommes comme Borms et certains activistes réfugiés en Hollande ou ailleurs. J'entends des gens, des journaux larmoyer sur lé sort de ces gaillards, et j'ai vu des dizaines de braves personnes se laisser berner par eet argument invoqué en faveur de l'am nistie Parmi les oeuvres de miséricorde, il y a celle de délivrer les prisonniers. Dieu nous commande de pardonner. Retenir ces activistes en prison est contraire a la charité chrétienne II ne faut pas être grand clerc pour voir combien ce raisonnement est fallacieux et perfide. La délivrance des prisonniers dans l'énu- mération des oeuvres de miséricorde s'entend de la délivrance des captifs injustement rete- nus chez les infidèles. Même en les temps les plus chrétiens, l'Eglise ne se préoccupait pas de faire élargir ceux qui excitaient le peuple contre l'autorité légitime, au contrail e, elle s'employait a les faire mettre a l'ombre... et ne désapprouvait pas les peines appliquées. par exemple, aux hérétiques, l'hérésie étant regardée alors comme crime politique. Quant au commandement évangélique de l'amour de Dieu et du prochain, je ferai. re marquer que les paraboles sur la géhenne et la séparation de l'ivraie d'avec le blé, et d'autres encore, montrent que le Christ regar- dait comme ineontestable que fut et restat puni le délinquant qui ne veut pas s'amender. L'Eglise elle même ne léve ses censures que s'il y a contrition, et tile ne regarde l'a^solu- tion comme valide que si la condition ast compléte, c'est a dire avtc ferme propos de ne plus retomber. Hst ce assez clair et simple En cetie matièie la eharité chié'ienue ne nous commande qu'üne chose Brier pour que les malheurtux dont il s'agit s'amendent, alia qu'on uis.se Fur pardonner. Celui qui écrit ces lignes le fait tous les jours. D'ailleurs.voyez oü l'argument sentimental, que je rencontre ici, conduirait. Supposez qu'amnistie compléte soit donnée, que re- viennent Borms et cts tristes individus qui en Hollande ne font que conspuer la Belgique et même la masse des Flamands. Croyez-vous qu'ils'se tiendraient cois La plupart prêche- raient la lévolte plus que jamais. Est ce qu'alors ceux qui en Flandre auraient dü éclairer l'opinion, députés, chefs de toute sorte auraient moins peur de faire compléte ment leur devoir Un vent de terreur, sem- ble t il, soufflé sur la Flandre, un vent de terreur qui tait taire les membres du clergé, dont la masse, croyez moi, est remplie d'ex- cellents sentiments, tout a fait fiièle a la Be 1 gique et au Roi, qui fait taire touS les dirigeants, tous ceux, et ils sont légion, qui pourraient utilement parler. Si tous les tenants des bonnes idéés par- laient, cela ferait une clameur formidable Mais maintenant ils appellent leur peur de se brüler, de se voir injuries dans 1-s petites feuilles hebdomadaires, ils appellent cela de la prudence Est ce qu'une fois Borms et ses comparses remontés a l'assaut, tous ces lapins deviendraient des lions II leur eut été si facile de conduire l'opinion en lui disant les faits, en lui rappelant ce qui est arrivé... Ils ne l'ont pas fait ce n'est pas une raison d'aggraver la situation. Le feraient- ils après l'amnistie Beaucoup de braves gens ont peur et manquent d'esprit de suite auta- t que de courage civique. Un exemple typique Je connais un Monsieur bien en vue qui a été déporté en Allemagne et y a soutfert beaucoup. Pendant qu'il était au camp de N..., Borms en personne s'est amené la. II a taché d'embaucher de jeunes Flamands déte- nus pour venir en Flandre coopérer a son oeuvre néfaste. Grace a l'intervention d'un flamingant de premier ordre, qui pleurait de rage, et du monsieur en question, les jeunes gens ont refusé. Borms est parti fu- rieux... et les jeunes gens ont été envoyés aux mines de sel des dizaives ne sont pas re- venus. Eh bien pourquoi ne pas publier ces faits Croyez vous que si nos députés, nos dirigeants etc., eussent dit la vérité et pro- clamé ces faits dans des réunions publiques, des iournaux, M. Var. Cauwelaert pourfait mener aujourd'hui sa campagne Paree que ceux qui savent- et qui devraient le dire observent un piudent silence, ceux qui se font une réclame de Borms ont beau jeu. Certains vont me dire il faut apaiser, 'il y a trop d'amertune chez les Flamands etc. etc. Je dis pour les Flamands de plus de 25 ans cette amertume est fort exagérée une certaine partie de l'opinion ne s'émeut de ces choses que quand elle lit des... mettons des erreurs dans les journaux. Ce n'est pas un motif de la suivre, mais c'est une raison sé- rieuse de l'éclairer, de lui dire la vérité. Celle- ci seule a le droit de vi\re. Et la seule vérité, pour ceux qui se disent encore Beiges, et ils sont l'énorme masse du peuple flamand, c'est que Borms a trahi son pays pour les autres, prêts a renier la Belgique, c'est que Borms a sur sa conscience les larmes, le sang et la vie de beaucoup de Flamands. D'ailleurs pour qui fut a Lou vain avec lui... Mon Dieu...! il vaut mieux s'en taire Je ne crois pas manquer a la charité chré tienne en disant ces choses mais je crois que ceux qui connaissent le passé de ce triste Monsieur et s'en taisent, manquent réelle ment a la charité chrétienne vis-a-vis de mil- liers de braves gens. Quand finira t on de pendre ceux qui sonnent le tocsin et de mettre sur le pavois ceux qui allument l'incendie Est-il trop tard Je ne le crois pas Borms n'a t-il pas eu i'occasion d'être mis en liberté, mais a condition de se tenir coi II a refusé. Alors Est il charitable de lacher ce ta-ure au qui voit rouge Je finis par une petite histoire ari ivée dans une ville de province C'était le moment oü siégeait le comité des bourses aux mieux doués. Un de mes amis qui y siégeait m'a raconté l'afïaire. Paimi les questions posées aux candidats, il y avait celle ciQuel est l'homme que vous admirez le plus? Et voudriez vous I'imiter La plupart, srpt sur dix au moir:s, répondirent: le cardinal Mercier. Sur les trente candidats, remarquez la proportion, un répondit Je udrais être iioims afin de pouvoir soulLir P'l'ur la Flandre Les membres du com.té voulurent le renvoyer mais le président s'in- terposa Ce n'est, dit- ilqu'un enfant qui a fait cette réponse, ct paice qu'on a trompé sa bonne foi et sa mentalité un pcu romantique. S'il falla.it punir quelqu'un ce serait ceux qui l'ont trompé et ceux qui, par leur silence,IV nt laisse trom per Puis on appela le jeune gar- yon, le président lui dit la vérité sur son héros, et un membre socialiste, trés genti- ment, lui laconta ce que lui personnellement avait soufiert de la part de Borms et de ses sbires Alors Monsieur Van Cauwelaert dira peut êire Vous voyez, il faut mettre une fin a Ct tte amertume qui remplit de jeunes ames». Je réponds d'accord Mais en leur montrant la vérité. Si tout le monde le fait et continuel- Jement, en peu de temps l'amertume si elle existe aura disparu. Je dis Si elle existe.car moi j'habi.e en plein pays flamand... et je suis trés scep- tique a eet égard. On y est préoccupé d'im- l pis, du prix de la vie, d'intéiêts économiques, etc. bien plus que de Borms, et ne sont en genéral aigiis que ceux qui dés leur enfance 'ont fait penser... au vinaigre.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1928 | | pagina 3