PRES PENDANT LA GUERRE - Novembre 1914 a Mai 1915 8-4-28 Het Ypersche - 2e Bijvoegsel - La Hégion dlTpres N° 3 Suite de la Réunion du 20 Mars igi5 M. lc Bourgmestre fait connaitre sa manière de voir au ujet de l'octroi d'une allocation aux réfugiés. Après l'avoir ex- 0Sée a la dernière réunion des bourgmestres a Poperinghe, il en fait part a M. Ie Ministre de la Justice qu'il a eu l'honneur e recevoir chez lui le même jour. A son avis il n'y a pas lieu e l'accorder a tous les réfugiés indistinctement, sinon on va es attirer, et en peu de jours, leur nombre sera doublé. Seuls ourraient y prétendre les réfugiés munis d'un permis de scjour. jjncore faudra-t-il examiner chaque cas en particulier. Ainsi il e semble pas que 1 allocation doive necessairement être octroyée k (jes réfugiés qui, ayant loué leur travail, touchent de ce chef un salaire d'au moins 4 francs par jour. D'autre part, donner aUX étrangers sans venir en même temps et dans une égale mesure au secours des pauvres de la localité, serait contraire la justice et dangereux pour la tranquillité publique. II faut donner aux uns comme aux autres. Or, les ressources des ad ministrations charitables sont actuellem-nt trés restreintes par suite des difficultés qu'elles éprouvent a faire entrer la plupart de leurs recettes. C'est pourquoi le Gouvernement devrait décider qu'une partie des fonds qui ont été mis a sa disposition pour les réfugiés sera versée aux administrations charitables ou a des comités de secours extraordinaires pour permettre de soulager en même temps la misère locale. M. le Gouverneur qui, a la demande de M. le Bourgmestre, a bien voulu honorer de sa présence la réunion des Bourgmestres, promit d'en référer a M. le Ministre. Le surlendemain, M. le Bourgmestre requt de M. le Gouverneur les deux télégrammes suivants 1° D'Après instructions Ministre intérieur, veuillez donner I allocation seulement aux réfugiés autorisés par autorité Militaire 1 a résider dans votre commune. Refusez allocation aux autres. 20 Veuillez me faire rapport urgence sur importance et nature secours qui seraient nécessaires pour soulager misère population autochtone d'Ypres. Veuillez vous renseigner notarr- ment auprès clergé paroissial et m'indiquer dans quelle mesure bureau de bienfaisance intervient ou circonstances empêchant son intervention. M. le Bourgmestre qui a assisté a Poperinghe a une réunion du Bureau de bienfaisance d'Ypres au cours de la quelle cette question a été longuement discutée et oü il a été établi que l'administration charitable ne dispose actuellement que de fort peu de ressources, adressera un rapport a M. le Gouver neur afin d'obtenir des fonds pour les pauvres de la ville dont la situation est pour le moins aussi intéressante que celle des réfugiés. L'argent leur serait attribué, a défaut du Bureau de bienfaisance, par un Comité de secours qui sera constitué a cette fin. M. le Conseiller Seys demande si, a l'avenir, la ville ne pourrait pas également payer la rémunération de milice aux fetnmes provisoirement réfugiées a Ypres et auxquelles il est impossible de la toucher dans leur propre commune. M. le Bourgmestre est d'avis de ne pas entrer, si ce n'est excep tionnellement, dans cette voie, de crainte que les fonds qui sont mis a sa disposition ne s'épuisent trop vite et qu'a un moment donné il ne soit forcé d'avancer de l'argent de la commune. M. le Conseiller Lemahieu estime que c'est la une affaire dont devrait avant tout s'occuper le Commissaire d'arrondissement. M. le Bourgmestre déclare avoir agité cette question auprès de M. le Ministre de li Justice qui en pariera de son cöté a M. le Ministre de l'Intéritur. On peut espérer qu'elle recevra une solution en peu de jouis. M. le Conseiller Seys se déclare satisfait. M. le Bou'gmcstre fait connai re qu'il a appris par M. Vanden Hende que les troupes Francaises paient régulièrement leurs cantonnements. Quant a la question des vidanges, M. le Bourgmestre a fini par transiger. Bien que le contrat passé entre l'Etat et M. Swyngedouw dom at lieu a discussion, il a préféré couper court a toute contestation pour s'en tenir a 1 esprit du règlement sur les prestations. La ville payera la vidange des cantonrements a l'exclusion des casernes oü elle reste a charge de l'Armée FYangaise. M. Vanden Hende déclare Que le logement des troupes est 1 égulièrement payé a paitir du F Mars. M. le Conseiller Lemahieu se plaint qu il n en soit de même pour la partie rurale. La plupart des fermiers ne savent même pas le nombre d'hommes auxquels ils ont fourni le loge ment pour pouvoir réclamer exactement ce qui leur est dü, les troupes devraient donner aux communes des renseignements sur les fcfiectils et leur répartition dans les cantonnements. En ce qui concerne la période écoulée jusqu au 1 Mais le Bourgmestre rappelle qu'il s'fst basé sur une moyenne pour établir le chiffre d'indemnité le total auquel il esi. anivé sélève a 149.000 francs. La somme, qui lui sera payée, il -Ja fépartira au prorata des droits de chacun. M. le Conseiiier Seys demande si on ne pcurrait prendre des mesures pour empêcher que les soldats en déblayant n'en- lèvent des pierres et autres matériaux en bon ét at dont pour- ront utilement se scrvir les propriétaires. M. Stoffel déclare que malgré la plus active surveillance de sa part, il n'est pas parvenu a empêcher eet abus. M. le Bourgmestre propose d'al- ler voir les divers Etats-Majors et au besoin de leur écrire a ce sujet. M. le Bourgmestre fait connaitre qu'il s'est adressé a M. le Gouverneur pour lui demander si les survivants des families dont le chef n'étant pas militaire, a été tué par suite de faits de guerre, ne sont pas en droit de bénéficier de la loi sur les pensions militaires. Ce haut fonctionnaire lui a répondu que M. le Ministre de la Guerre auquel il a soumis la question vlent de lui faire savoir que le titre III de la loi du 24 Mai r838, sur les pensions militaires, ne peut être rendu applicable aux personnes en question et que le Département de la Guerre ne dispose d'aucun crédit budgétaire lui permettant d'allouer des secou s dans les cas de l'espèce. II faudra done solliciter, le cas échéant, l'intervention du Bureau de bienfaisance ou du comité de secours en faveur de ces malheureux. M. le Bourgmestre informe les membies du comité que M. le Ministre de l'Agriculture fait connaitre que le Gouverne ment Frar.qais donnera une suite favorable a toute demande d'autorisation de sortie de nitrate et de sulfate. Répondant a une question posée par M. le Conseiller Seys, M. le Bourgmestre annonce que le charbon qu'il a com- mandé lui arrivera tout au commencement de la semaine pro- chaine. La ville de Paris même manque de charbon. Rien d'étonnant done si a un moment donné nous avons des diffi. cultés a nous en procurer. M. Stoffel propose de percevoir a partir de Lundi pro- chain une taxe de frs. o io sur les laissez passer. II est certain que beaucoup sont délivrés inutilement, ce qui donne un strr- croit de besogne aux employés. Le moyen d'y mettre un terme c'est de réclamer une légère indemnité. Cette proposition est adoptée. M. Stoffel déclare qu'il a souvent constaté que les morts ne sont pas toujours entourés de tout le respect qui leur est dü. Que de fois il a insisté sur la nécessité d'enseigner ce res pect aux enfants dans les écoles en les habituant dès leur jeune age, a se découvrir au passage d'un convoi fur.èbre. On n'y a pas toujours réussi. Ce qu'il désire voir réaliser a présent c'est, qu'a défaut d'un maitre de cérémonies, un porteur précède le corbillard de l'église au cimetière. De la sorte les personnes qui escortent le mort ne seront plus contraintes de marcher a grands pas et pourront suivre a l'aise. Ce serait plus décent. Plus personne ne demandant la parole, la séance est levée. Le SecrétaireLe Président, (s) G. Versailles. (s) R. Colaert. Réunion du 27 Mars 1915 Présents MM. Colaert, Vandenboogaerde, Angillis Al- bert, Clinckemaille, Castel, Lapiere, Lemahieu, Ligy, Stoffel, Seys, Vanaerde, Vanderghote Henri, Vanden Hcnde, Van Nieu- wenhove, Van Robaeys, Wylleman, Versailles. Le procés-verbal du 20 Mars est approuvé. Après un échange de vues auquel prennent part MM. Clinckemaille, Seys, Vanden Hende, Stofl.1, Lemahieu, et M. ie Bourgmestre, il est décidé qu'a partir de fv'ardi piochain la rémunération de milice sera payée a tous les inté.estés se tro.i - vant sur le territo re de la ville d'Ypr< s. Touttfois, ceux qri sor.t étrangers a la ville ne toucheront la rémunération que sur la production d'une pièce établissant le bien fondé de leur de mande cu, a défaut d'écrit, sur 1'uttcstation d'une personne honorable et responsable. M. le B urgmestre informe les membres du Comité qu'il a remis deux sommes, chacune de 5ooo francs, a M. le Curé de St-Pnrre. Les premiers cinq mille ont été prélevés sur le f mds des réfugiés qui a été mis a sa disposition par le Gou vernement. Quant aux derniers cinq mille ils ont étc avsn és provisoirement par le Fureau de bienfaisance pour les pauvres de la ville. M. le Bourgmestre ne doute pas qu'il sera autorisé a prélever ultérieurement cette somme sur lek 3o.ooo francs destinés aux réfugiés et donne lecture du rapport qu'd vier t d'adresser a cette fin a M. le Gouverneur de la Province. En ce qui concerne les réfugiés il y a lieu de produire un état hebdomadaire portant les quittances des intéressés et justifiant l'emploi des fonds. M. le Bourgmestre déclare qu'il a été entendu de commun accord que l'échelle magyrus sera réj. aree aux frais de l'Armée Frangaisepar des ouvriers de la ville. L'é< helle devra offrir toutes garanties tant au point de vue de la solidi qu<- du fonctionnement. Quant aux travaux de peur ure ils devront faire l'objet d'une nouvelle demande. (A uivrej

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Het Ypersche (1925-1929) | 1928 | | pagina 17