VPBES PENDANT LA GUERRE
e 1914 a lal ISii
Het Ypersche - 2e Bijvoegsel - JLa JRégion d Ypres N° 6
Pour le Comité
A. Van .Nieuwenhove.
Suite de la Reunion du 24 Avril igi5.
,j Président demande a ses collaborateurs de vouluir
'leur poste malgré la croissance du danger et aussi
g que les allemands, par une avance, ne nous obligent
l0ngU|er la vide- Tous les membres sont décidés a rester, seul
Ult e Delaere annonce que, même la prise de la ville par
ennemies ne le déciderait pas a la quitter, et, sur
a qu
M.le cure
'CS l' 'ation de M. Stoffel qui lui rappelle le martyre que de
*bfeux prêtres ont subi, M. Delaere répond
q"ant pis, la grace de Dieu, mais je resterai. Je suis
j, 'lleurs coüvaincu qu'ds ne feraient plus maintenant ce qu'ils
lent antérieurement.
Le collége épiscopal, le couvent de St-Joseph, ont été
tis Par l'incenLde< et M. Delaere nous annonce que grace
"""concours efficace que lui ont prêté 2 civils Cotignie Joseph
tt'olters Arthur, il est parvenu a circonscrire le feu et a
e' ver du désastre les maisons du cimetière St Jacques cóté
Cd 1« couvent de la Providence ainsi que le presbytère.
Pendant eet incendie on n'a remarqué la présence d'aucun
de r0s pompiers ni de leur commandant, M. Albert Angiitis.
Seuls Gillis Gustave et Valcke Joseph ont sauvé une pa tie drs
ji(erjes du couv. nt St Joseph. (1)
Depuis Lundi, plusieurs cadavres de civils, de soldats et
[dechevaux gisent sur la Grand'Place, et dans les rues y abou
Issant l'odeur en devient insupportable les fossoyeurs de la
iville ayant abandonné leurs fonctions, il a été impossible de
procéder k leur enterrement. Le cimetière est devenu, de plus,
inaccessible a cause de l'éclatement de nombreux obus qui y
(tombent d'une faqon presqu'ininterrompue.
M. Vanden Hende est prié de s'entendre avec 4 civils
Cotignie, Schoonheere, Santy Prosper et Kerrinckx, pour l'en-
lèvement des cadavres et leur ensevelissement, a proximité de
ll'endroit oü on les découvre.
Les bouchers et les boulangers ayant fermé boutique, la
r difficulté de s'approvisionner en vivres, augmente de jour en
I' jour. Ne disposant plus d'aucun moyen de transport, nous ne
1 pouvons songer a faire venir nos subsistances de Poperinghe,
moins habité qu'Ypres. Cependant, plusieurs membres certifier.t
e,que les caves oü se tiennent le restant des Yprois sont en gé-
Jnéral encore assez bien fournies en vivres, les troupes anglaises
en ayant abandonné beaucoup dans leurs cantonnements, lors de
leur départ précipité pour le front, le 19 courant.
La réunion toutefois prend fin vers i5 h. 3o sous une
impression de découragement causée par l'impuissance dans
laquelle nous nous trouvons de détruire les obstacles que nous
jirencontrons depuis une semaine.
Le Secrétaire, Le Président,
A. Van Nieuwenhove. A. Stoffel
Le 1 Mai 1915 Féunion du Comité Provisoire
La maison de Monsieur A. St- ffel aya t endommagée
par l'explosion d'un obus, les membres se réunissent a 14 h. 1/2
dans ct 11e de M. Van Nieuwenhove, atteii.te la vei lie au ae
dage, seulement, par un obus.
Sont présents MM. Arthur Stoffel, A Ligy, De-la e,
,^'an Rooaeys, Van len Hende, Vandenbraambussche et \'an
Nieuwenhove.
Le secrétaire s'excuce de ne pou oir donner lecture du
Proces-verbal de la dtrnièo séance le bombardement continu
cette semaine et le bonleversement produit par l'éclatement
Pt obus sur le pignon i térieur de sa maison l'ayant empéché
de procéder a u; e rédaction quHconque.
M. Vanden Hende- et son chef ont pu résoudre la qu< s'.ion
r 'enfouissement des chevaux tués et l'euterrement des cadavres
j'tnainsloutes les victirr.es du bombardement, ont, pour la
Pupaït, été enlevées dt s voies de la circulation. On s'est er.ten-
avec lts nommés Van WynsL eighe, Segers et Bergmann
F ai'es qui ont été payés a raison de ro Ir. par cheval e: loui
^r' Par cadavre humain enterré. Les chevaux ont été
Ia.!"és dans les excavations produites par h s obus de gros
L j re ^85) et les cadavres des civils et militaires dans des
1 roils déterminés et annotés.
Iris ^ePu^s quelques jours, des soldats frar. pais et anglais,
lar Ir ^°'SSOn' rödent dans les rues de la ville et s'introduisent
occ racd°n dars'les maisons abandor.nées récemment par leuis
Óüa nts ds y volent tout ce qui leur tombe sous la main,
des civils interviennent pour faire cesser le pillage, ces
w ^'en des fois, les menaqent de leur bayonnette ou dun
yP de l'usil. La population restée en ville se plaint amèiement
de dt voir entamer des pugilais avec les soldats de nos alliés et
demande a ce que d'urgc-ntes mesures soient prises pour y
mettre fin.
Le comité charge le secétaire de rédiger immédiatemerrt
une lettre exposant cette dé iorable situation et demandant.
Renvoi sur les lieux de policemen anglais et de gendarmes
franqais. Cette m-ssive sera rvoyée le jour même au major
Hougardy, commandant la place d'Ypres et séjournant a Watou,
avec prière de la communiquer aux autorités intéressées.
La séance est 1< vée a 16 heures.
Le Secretaire, Le Président,
A. Van Nieuwenhove.
A. Stoffel.
«Au Major Hougardy,
Commandant la Place d'Ypres,
a Watou, ou a Capptl St Jean lez Poperinghe.
Monsieur le Major,
Le comité administratif de la ville d'Ypres, en .'absence
de tous les membres du coi seil communal, a l'honneur de
porter a votre connaissance les faits Suivants
Depuis le départ de 1 ville des troupes anglaises l£
19 écoulé, de nombreux soldats de cette armée et quelqueé
sol iats tranqais lódent j uii ellement dans les rues sans y
être appelés par L ur service. Ces soldats sont, pour la plu.-
part. pris de hoisson et eh -ichent a s'introduire par eff< actiató
n 'dars les habitations aband<>, r ées par leurs occupants, Les 20
gendatmts beiges qui gardent encore la ville ne peuventj
malgré tout le zèle qu'ils déploient, empècher le pillage de?
immtu 1< s ils n'ont d'ailb urs, de par leur natioualité, aucuff
pouvoir pour anêter les débr-quants et doivent se borner ïi
constater les délits, tout simplement.
A plusieurs re rises, les habitants, pour sauvegardej
leurs biens, se sont vus dans la nécessiré d'entamer une luttè
de corps a corps avec les pillards armés.
Attendu que la vie de 1 os concifoyens est constammenj
menacée et que leurs I ie, s ne sont plus respectés en raisoij
des faits que nous venons de signaler, le comité vous priej
Monsieur le Major, de vouloir aviser les autorités militaire?
intéressées et de leur deman lcr l'envoi d'urgence d'un dt-
tach-ment de pnlicem n anglais ainsi que quelques gendarme?!
frarqa s qui défendraient l'accès de li ville aux soldats
leurs armées i
Le Comité attire encore votre attention sur un autre
point grace au concours de quelques uns de ses concitoyen»
il est parvenu a faire disparaitre des rues les nombreu)
cadavres humains et les chevaux tués qui gisaient dans lei
rues. Celles-ci toutefois, depuis la récente démolition de plv
sieurs immeubles, sont en partie obstruées öu présentent de;
excavations trés dangereuses pour la circulation. C'est dans
l'intérêt de la bonne circulation des convois de ravitaillemecq
que nous vous signalons cette lacur.e qui ne peut cesser-'
d'exister que par l'envoi d'une compagnie de travailleurs. I
Nous osons émettre l'éspoir qu'une prompte et efficacy
décision interviendra et rous vous prions d'accepter, Monsieur
le Major, 1% xpressi n de nos sentiments dis-ingviés.
Le Secretaire, Le Piésident,
A. Van Nieu-ven hove. A. Stoffel.
Cette lettie a été remise le jour même au Mnjor Hou
gardy par hs soi s de la gendarmerie d'Ypres.
Aucui e réponse ne nous a été donnée le surlendemaihj
3 courant, le lieu enant de gendarmerie Van Sluys nous fa;.t
part de l'ordre suivant, conqu a p,u prés en ces lermes
L'autorite anglaise, d'arcord avec le Gouvernement
beige, a décidé l'évacuation de la YiHe d'Ypres, pr r sa popu-
lation.
Dans ce but, les mesures sui antes seront prises
L'évacuation commi ncera le 4 courant par les habitants
qui habitent au nord du vicinal d'Ypres Menin -
Le 5 courant, Ls Yprois habitant entre cette ligne et
les rues de Menin et de-Stuers, quiiteront 1? ville
Enfin, le courant, la partie située aü sud de ces 2'
rues sera évacuée.
Des trains seront mis a la disposition des réfugiés dans
I-s gares de Poperinghe et d'Abeele.
Le Secrétaire, Le ï^résident,
A. Stoffel.
Note Ce fut la dernière séance,
Quelques dates
7 Octobre c,r4Entrée des Allemands a Ypres. lis y
restèrent deux jours, prirerit' la direction de Vl'amertinghe et
furent battus aux e ivirons de Cassel.
14 Octobre - ,- 4. Entree des Anglais.
21 Octobre .914. Entrée des Erangajs
28 Octobre, 3914. Commencement'" du bombardement
d'Ypres.
22 Novem<9f4Incrndie des Halles.
20 Avrd 19:;. Commencement Je l'agon e d'Yj.r, s.
22 Avnl 1 ut;, laz asphyxiants.
5 Mai 195: Evacuation maim milttari des dtrniers civiis
restés a Ypres.
La population civile qui resta;t enco.e a Ypres fut con
duite hors ville par \i torité m lita;re. et l'accès de la ville
lut interditaux- civils-. (A' tuivre).
jwwMMrriro i.^ js&smsmBBxem
Jut
rfstq 'ln^(' Gol)y», le dévouó
concierge
dn Tribunal, qui pen
laid la
r tgalcm 5011 ,,oste comme chicn a sa niche, fut presque tué. Sa femme
lis ju rent transportés a l'hópital dc Méntreuil-sur-mer.
I_ „1M> «erce encore les fonctions de concierge. II est défigure tt ampute
1 ('"uver"ement, sans doute mal informs, lui ccfroya dans sa par
«enérosilé la decora,,on civique 19H-015 médaille de seconde
dasse.