Le Prince de Galles après la Cérémonie Le Rofal Irner et le Bitter Zigomar Allocution de l'archévêque de Canterbury et la Paix- Par Jésus'Christ, Notre iSneur. Amen. O r terminer les pelenns entonnent l'hym- 0 God, our help in ages past 0 Dieu, notre secours aux temps passés, espoir dans les ages futurs, notre abri DÖ L l'effort de la tempête et notre asile cofltre Al'ombre de Votre tróne Vos Saints ont en süreté, Votre bras est a lui seul ffisant et notre défense est certaine. Avant que les monts n'aient été rangés ou e la terre ait requ son enveloppe, Vous 'tiez Dieu depuis toujours jusqu'aux ages [sans fin Vous le resterez. i 1 Un millier d'années pour Vous sont cofflrae un soir qui a passé, aussi bref que ja garde qui finit la nuit devant le soleil jevant. le temps, comme un courant continu, enlève tous ses enfants, ils tombent dans foubli comme un rêve meurt a l'aube du jur. 0 Dieu, notre secours aux temps passés, n0tre espoir dans les ages futurs, soyez notre gardien pendant que les troubles durent et soyez notre demeure éternelle. Amen. Puis les tambours des Grenadiers de la urde battent le Rappel le Prince de illes dépose sous le Mémorial la gerbe de ,urs offerte par la British Legion et les airons des Grenadiers de la Garde sonnent The Last Post et The Réveille Un commandement bref, les troupes pré- ntent les armes, les musiques entonnent la ferabanponne», la Marseillaise» et le God lave the King God save our gracious King, Long live our noble King, God save the King Send him victorious, Happy and glorious, Long to reign over us God save the King La bénédiction cloture cette grandiose irémonie. Longuement, la foule défilé, profondément mue et des centaines de couronnes, de :rbes, d'humbles bouquets, fleurissent le ilendide monument que la grande et vaillante ation Britannique a élevé a la mémoire de te dont le sang rougit les coquelicots des m)s de Flandre. Le Défilé ie Prince de Galles, le Prince Charles de felgique, lady Haig, l'amiral en chef de la Be britannique, le maréchal de France, les jiéraux et autres dignitaires se rendent sur istrade de la Grand'Place et le défilé com- ience. Précédés par les musiques militaires et par p groupes de veuves de guerre, d'ex-infir- ^'ères et W. A. C. H. S. les divers ptachements de la formidable armée de ilerins défilent en rangs par quatre, dans un ore impeccable et vraiment impressionnant. Les glorieux drapeaux, étendards et fanions pciinent, les anciens combattants de la ntish Legion se redressent fiers et I (mes en contemplant peut être pour la pmiere fois les ruines éloquentes de nos |Perbes Halles qui, si souvent, ont été té fns ,e iÜUr patience, de leur ténacité et de Ur vaillance. LTneovation interminable salue les héroïques an s "e 'a Grande Nation Amie... ,.afais un Beige n'oubliera les nobles |o!esde son Roi bien-aimé I ®,st P0ur maintenir le respect des traités e Angleterre est entrée dans la guerre Ion ^°Ur ven^er la Rel fin lie d'nne avres un yenger la Belgique d'une agres Se lnJustifia.ble que jusque dans ses pos- aiq'°ns *e.s P^us lointaines l'Empire Britan- haut-" t ?r'S 'es armes 1 c'est pour redresser e' ferme le drapeau vacillant de la a pris les armes t d'j[^e,et de la civilisation que par milliers d'An i ^ar centaines de milliers ensuite, Qadag ^ï61"1"^. d'Ecosse, d'Irlande, du Ca- Vveiu J^?rreNeuve, d'Australië, "de ''Inde ^ean<^e, du Sud-Afrique, de ïccour '3eS ^'ons de fiers combattants sont Ou j mgSu^n Flundre, déterminés a vaincre topre enthousiasmée applaudit a tout le p rahanconne», la Marseillaise u°d save the K.ng Le Départ J'tt;éla vj|, et le lunch nos hótes ont kfes 6(. e ,n°n sans avoir visité les cime- anciens champs de bataille de la region. La musique du 4e de ligne qui exécute un beau concert a la Grand'Place est cordiale- ment acclamée de même que les divers déta chements qui ont participé a la cérémonie. Absolument rien n'est venu contrecarrer 1 admirable réussite de cette émouvante mani festation. I ous ceux qui ont pris une part dans l'or- ganisation méritent des éloges que n'entache aucune restriction. Mais la palme revient incontestablement au colonel E. C. Heath, D. S. O., qui assuma la direction de tous les services du pèlerinage. Honneur a lui et a la British Legion Nos sincères félicitations a 1'Harmonie Ypriana toujours également dévouée, aux nombreuses sections de la Fédération Nationale des Invalides de Guerre et de la Fédération Nationale des Combattants aux Victimes Civiles de la Guerre a tout le personnel des chemins de fer, postes, télé- graphes et téléphones, a la police, aux pom piers et a la gendarmerie. Ypres a connu, comme l'an passé, une journée admirable, dont tous ceux qui y ont participé garderont le meilleur souvenir. Vivent la Grande Bretagne, la France et la Belgique Après avoir pris le même lunch que celui qui fut servi aux ix.ooo autres pèlerins, le prince de Galles visita nos 3 Hostels pour pèlerins, Y. M. C. A., Salvation Army, et Church Army, puis sortit en auto de la ville pour visiter certains cimetières, et prit la route de Boulogne. Entre Boulogne et St- Omer, au village de Wizernes, se trouve une ferme ou le prince de Galles a séjourné durant 6 mois pendant la guerre, et fut traité comme un enfant de la maison. Le fermier, M. Mequignon, travaillait Mer credi après-midi dans sa cour, en manches de chemise et la fourche en mains, quand une puissante automobile s'arrêta a l'entrée de la ferme. Le prince de Galles en descendit et se dirigea vers M. Mequignon. On juge du joyeux étonnement de celui-ci. Le fermier et sa femme accueillirent cha- leureusement le prince qui dut prendre le café avec eux dans la cuisine. Le prince de Galles prit le soir la malle de Boulogne a Folkestone, et arriva a Londres (Victoria) all h. de la nuit. Morning Post du g A out). Nous donnons ici la traduction de l'allocu- tion prononcée a la Porte de Menin par le Primat d'Angleterre. Elle est pleine de gran- des pensées, qui perdent forcément a être traduites mot a mot dans une autre langue: Nous sommes ici rassemblés pour raviver les souvenirs et l'esprit qui ont rendu cet en- droic pour toujours sacré dans les cceurs de la race anglaise. Je n'ose pas parler de ces souvenirs ils sont profonds et impérissables dans chacun de ceux d'entre vous qui avez supporté la fatigue et la terreur de ces affreux jours de guerre. Vous les avez renfermés la, presque effrayés de les remuer. Et pourtant sürement un peu de leur amertume s'en va quand vous considérez ce ciel, que jadis vous vites rouge des feux et ébranlé des ton- nerres de la guerre, dominer aujourd'hui des demeures paisibles et des champs qui, jadis blessés et troués et obscurcis de l'ombre de la mort, resplendissent maintenant de l'or des moissons. Quant aux autres et plus sacrés souvenirs des camarades qui se séparèrent de vous bravement, même joyeusement, pour entrer dans la mort, des amis et des parents qui ne revinrent plus aux foyers oü ils étaient attendus, vous avez vu leurs tombeaux, vous savez que maintenant il y a Caché dans ce sol riche une poussière plus riche encore, Une poussière que l'Angleterre créa, fafonna, éveilla, A laquelle elle donna ses fleurs aimer, ses routes a Une part d'elle même, respirant son air, [parcourir, Lavée par ses rivières, bénie du soleii familial. Leurs corps reposent tranquillement dans ces champs étrangers devenus pour toujours anglais et leurs ames sont entre les mains de Dieu. Ils reposent en paix. Mais si nous rappelons le sacrifice des souffrances, des sommes et du sang précieux, répandu dans les champs de France et de Flandre, une question s'impose a notre pen- sée tout cela en valait-il bien la peine Ici, a cette Porte de Menin, qu'il n'y ait pas d'hésitation dans la réponse oui, mille fois oui. Nous engageames notre honneur a dé- fendre ce pays libre et ami, et nous avons tenu notre engagement. Pour les nations comme pour les hommes, perdre l'honneur, faillir au moment suprème de l'épreuve dans 1'accomplissement de ce qui est juste, c'est vraiment une perte, une forfaiture que ne peuvent compenser ni la sécurité, ni la pros- périté. II existait une volonté agissante,mena- qante, qui se servait de la guerre, ou de Ia menace de guerre, comme d'un moyen normal de politique. Cette volonté a été abattue, détrónée dans ces pays mêmes dont un jour elle semblait maitresse. Elle sera bientöt reniée, dans un engagement solennel et réflé- chi, par toutes les nations qui il y a dix ans étaient emprisonnées dans les terreurs de la guerre. La Ligue des Nations se dresse comme un tribunal devant lequel toute affir mation nationale devra affronter le jugement d'une commune conscience et la force d'une commune volonté a imposer la paix. Des remparts de sécurité s'élèvent partout autour de la vie des peuples. Par les souffrances et les sacrifices de la guerre, une volonté réso- lue a rechercher la paix et a l'imposer a été formée comme jamais auparavant il n'y en a eu dans l'histoire de l'humanité. Et cependant, et cependant, la paix n'est pas une fin en elle-même. Elle n'est qu'une facilité pour la poursuite de nobles fins. Sans cela, elle pourrait être pire que la guerre même, car elle pourrait manquer des vertus de courage et de renoncement par lesquelles les hideuses calamités de la guerre peuvent être ennoblies. II y a io ans,nos coeurs étaient pleins de ces hauts projets, pleins d'espoirs en une vie meilleure et plus riche pour tout notre peuple. Qu'en est-il advenu Comment ces projets répondent ils aux défis de l'insécurité du travail, a la crise qui abat l'industrie du Nord de l'Angleterre d'oü je viens Eh bien, c'est d'abord que nous avons oublié que l'amé- lioration de la vie dans notre Empire exige des sacrifices non moins réels que ceux qui furent faits sous la pression de la guerre. Maintenant, comme alors, nous devons songer plus au devoir qu'au confort, plus a ce que nous pouvons donner qu'a ce que nous pou- vons recevoir. Maintenant comme alors, nous devons bannir l'esprit de parti, de lutte des classes, et nous inspirer du dévoüment a la communauté. Pour la cause de notre patrie, nous devons travailler beaucoup et travailler ensemble. Ensuite, pour ranimer cet esprit de sacri fice, il nous faut quelque inspiration. II y a quatorze ans, nous la trouvions dans la loyauté au Roi et a la Patrie. Mais maintenant qu'il s'agit d'un besoin de sacrifice plus pénible paree que moins simple et direct, le patrio tisme (rappelez vous ces mots et celle qui les a prónoncés) le patriotisme ne suffit pas Une loyauté plus élevée doit nous animer, la loyauté au Royaume de Dieu, a son divin et humain conducteur, Jésus Christ. Même le bien être matériel ne peut jamais entièrement se gagner par les seuls moyens matériels. Nous devons d'abord rechercher le Royaume de Dieu et sa Justice, et alors les choses dont le monde a besoin viendronts'v joindre. Aucun homme de raisonnement ne doute que si le christianisme de notre nation devenait une puissance et non seulement une prétention, il ne transformerait notre vie nationale et indus- trielle. Pour la réalisation des espoirs qui nous soutenaient aux jours de la guerre, notre pat-ie a besoin d'une grande renaissance de la religion. C'est le Christ, notre seigneur, qui se léve aujourd'hui a la Porte de Menin, et qui nous demande de Le suivre si nous voulons réaliser pleinement la victoire que poursui- vaient ceux qui allaient combattre pour elle. Que le Dernier Rappel fasse résonner notre expression de souvenir aux morts. Que le Réveil fasse résonner l'appel du Christ pour le service des vivants. onf toujours été et rostent les msilleurs «Ses APERITIFS fid Prés lp

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1928 | | pagina 5