OilBHiL D UNE S(EUR D'ïPRES -:- Octokri 1914 i Mai 1915 g..g-28 Het Y persche - 2e Bijvoegsel - JLa JFlégion d Ypres N° 19 Le ëtoyerf Jlm@r et Ie Bitter® ligoitiaB* Suite gt avec un grand calme il se remit a I'oeuvre, donnant ainsi bel exemple de dévouement et de sang-froid Des accidents rivèrent de tous cótés de la ville. Devant la caserne cl'infan- -ie trois personnes furent littéralement mises en pièces- Les davres y restèrent jusqu'au lendemain matin Dans le Volks jg et la chapelle de 1 EcoL Saint Louis, ce fut une ruine golante. Le soir, le bombardement se ralentit quelque peu -qu'au samedi matin la nuit fut passablement tranquille. Le samedi 7 novembre, vers 4 h ce fut un bombar ment acharné. Vers une heure un obus fit explosion chez les ears Noires, dans le jardin, prés de la boulangerie. A cette jme heure, M. Notebaert expirait dans la remise du couvent. lUVre endroit mais le plus sur pour l'instant. A l'église tint-Martin M. le Doyen seul était res té Saint-Nicolas était •mée. Le curé est aumónier militaire dans notre armée Ls -aires sont partis nous restons avec M. le cmé Delae-e et essieurs les vicaires R. Leys et A. Roose L'après midi le nnbardement reprend lurieusement, encore huit de nos Soeurs ittent Ypres, les unes pour Boesingh 1 -s autres pour West- jteren ou Poperinghe. routes ces séparations nous paraissept en pénibles. Non pas seulement les c nors. mais aussi les taubes envoient leurs bombes incendiaires qui de tous cótés nt de nouvelles dévastations jets de flammes s'élevant vers 3 nues et détruisant tout, inconscientes des malheuis et des ines que la haine leur fait amonceler. Des maisons bruient en x endroits Rue du Temple, rue au Beurre, la Grand'Place, ede Dixmude, rue de Lille, partout même tiiste spectacle, a ville ressemble a un énorme fourneau. L'église Saint Martin ipit un obus ainsi que celle des Pères Carmes qui, a l'cxcen- 511 du Père Télesphore, ont fui le danger. Nuit terrible 8 Novembre. Obus et shrapnels. Au coin de la rue :s Crapaudières et rue des Boudeurs, u.i tiou profond est creusé, is Sceurs Noires et la cure ont leur part. Deux maisons a ouest s'effondrent Les services a l'église contir.uent de se lire régulièrement, avec le servant de messe, Georges Cottenier, our tout desservant. Quelques Soeurs Noires partent avec les ;phelines. Trois autres avec Mlle Baus. La nuit se passé relati- ement tranquille. 9 Novembre. Vers 5 heures, un coup de sonnette a la iite d'entrée nous réveille la belle maison de M. Fraeys de eubeke, rue au Beurre, est en feu. Celui-ci avait pris d'abord s la maison Creton. Le bombardement est terrible Les obus icés sont fort grands. Au Leetun nouveau trou est formé rofondément creusé, les rails du tramway sont brisés, sans être Jurbés ni tordus et sont lancés a distance. L' Ypertje est découvert un bon morceau de la voute s'e?t effondié. Ypertje est la petite rivière l'Yperlée qui coule sous plusieurs les. De la le vieil adage Ypres est bade sur un gril et dra un Thuyndag Nous aussi, nous rccevons un souve- lr>). Dans la celluie de Soeur Anne le couvercle d'un obus a s en pièces le lit de fer. Ce couvercle avait a peu prés 32 ^timètres de diamètre et pesait 40 kilogrammes. C'était |rs 4 heures. Nous étions toutes réunies a la cave. M. le Cuié Saint-Pierre était venu visiter les blessés et cansoler Madame 'tebaert. En même temps, il avait récité les prières des défunts 'Ur M.Joseph Notebaert Soeur M. Berchmans l'accompagnait a la porte, lorsque ce souvenir tomba sur le couvent. rtQurent tcus les deux quelques pierrrs sur ia tête. Aussilót p Marie Berchmans ievint dans la cave Oh Révérende rei 1 obus doit ètre tombé ici. Je crois que eest une bombe endiaire j'étais justement couchée sur un matelas, prenant dque repos, car j'avais été de veillée chvz les blessés toute puit. Elle vint vers moi «Je vous en prie, Soeur Marguerite, dit elie, venez avec moi, je n'ose pas monter seule. Nous 'ns nds, par précaution, quatre seaux d'eau dans les dortoirs r éteindre l'incendie, le cas écbéant. Arrivées au second nous piimes chacune un seau et nous visitames une a une cellules. La poussière nous aveuglait, mais nous aperqümes fndant une fumée sortant de la celluie de Soeur Anna. Nous uti'iunes et vimes une grande ouverture au plafond et le lit en trois pièces. L'obus devait y être, mais nous ne le trou- 'Es Pas... Tout a coup, j'apercois sous la chaise une espèce Casserole je veux la prendre, mais j.e me brüle presque la fn" Oh 1 C'est l'obus m'écfiai je. Nous l'arrosames de nos px cf eau> puis la c rasserole se trouvant un peu refroidie pour t0taeat nous la soulevames pour la descendre, mais en route ,Se chauffa de nouveau et nous craLnWesun moment quelle 7*C'est pourquoi nous la déposames dans one cuve d'eau Nous avions peur du couvercle d'un obus que nous n'avions pas enccre grande experience au H de Cp„ ces meurtriers. Pus Les petites femmes de l'hospice Bellesont parties aujourd'hui. Au vieux couvent des Pauvres Claires» (Nouveau Musée), on improvise un comité pour délibérer sur les merures a prendre dans la ville. Le Révérend M. le Doyen Debrouwer, est président d'honneur. M. Stpffel est président. M. Gravez vice-président. M. le Docteur Brutsaert secrétaire. M. Camille Castel sous secrétaire. Une lettre est réiigée pour le Conseil géncral qui reside a Poperinghe. Depuis deux jours on est sans pain et sans viande dans la ville. Beaucoup de maisons brülent faute de pompiers. Les vols et les pillages s'effectuent un peu partout, et on organise un groupe de volontaires pour le service d'incendie et dë police La nuit est assez tranquille cependant des obus conti nuant a tomber sur la ville la Banque de Courtrai est consu- mée par le feu. L'Ecole Saint-Michel avec les maisons atteriantes biülent, air-si que plusieurs maisons du Marché au Vieux habits et de la Nouvelle rue Saint Jacques. Le 10 novembre, au matin, tout fut tranquille jusqu'a 8 heures, mais après, le bombardement reprit avec fureur, sur- tout sur le quartier Saint Pierre. Les premières maisons de la rue des Chiens, prés de la rue Wenninck sont détruites un obus tombe dans la maison de Me Bisschop Vers 10 heures,' un autre obus renverse une partie du mur dans la nouvelle sacristie et L-rise une fenêtre de l'église. Comme M. le Curé, M. le Vicaire Leys et quatre autres personnes étaient occupés a constater les dégats dans l'église, une nouvelle et formidable explosion s'y produisit une grande partie de la voute au-dessus de l'autel du Trés St Sacrement, s'était efïondrée et les éclats d'obus volaient de tous cölés. Marie Lefebvre (20 ans) fut tuée en face de l'église, dans la rue des Boudeurs une femme Emérence Wyckaert, fut mortellement blessée prés de l'entrée de l'église et transportée dans notre couvent. Ceux qui étaient a l'intérieur. échappèrent comme par miracle. Apiès que le nuage de pous sière se fut dissipé on pu constater l'énorme trou iaissé par le passage de l'obus le maitre-autel était enseveli sous les décorr.- bres, les confessionnaux, les pierres tombales, les boiseries, les, lustres, les chandeliers, les murs, le pavement, tout était ravagé.i Les Conducteurs étaient hors d'usage les portes, l'orgue' étaient défoncés et un éclat d'obus avait traversé la porte d'en-', trée. Quelques instants apiès l'explosion, M. le Curé remarqüel que le toit avait pris feu prés de l'ouverture pratiquée par l'obus.l Quelques hommes, munis d'une pompe a iacendie, alimentéej par une citerne voisine et par des seaux d'eau, sppoités cons-- tamment, Sceur Livine, Sceur Geneviève et Soeur Raphaëllej eurent vite raison du feu. Le Tabernacle était sous les décomj bres. Après midi, dés qu'il y eut moyen de le découvrir, M. lej Curé et M. le Vicaire Levs essayèrent d'atteindre les deux cï-| boires contenant le Saint Sacrement. Ils étaient ouverts et tordus? et les Saintes Hosties éparpillées. Avec le plus grand soin, les? deux prêtres réussirent a en retrouver un grand nombre. N'enf restait il plus? C'est ce qu'ils ne purent. assurer. Huit jours| après M. le Curé en trouva encore prés de la porte de la sacristie.! Affreux désastre pour l'église Saint Pierre, a peine restaurée; et admirée par tout le monde perte irreparable et bien sensi ble au coeur si pieux de notre vénéré et bon curé Cependa,nt il ne perd pas courage. Dieu est la qui veille dit il. Dans l'après-midi, le bombardement continua et fit de grands - ravagt s dans deux maisons de la rue des P.iches- Claires. S'église Saint-Pierre éSant hors d'usage, c'est la petite église de Saint- Godelieve qui servira d'église paroissiale, bien que le toit et la voute aient également une trouée et que le sol soit recouvert de pouss ére. La Révérende Mère résolut ce jour-la de quitter la ville avec les Soeurs restantes a l'exception de Soeur Marie Berch mans et de Soeur Marie. On disait que les Allemands allaient pénétrer dans la ville et elle ne voulait pas y laisser de jeunes Soeurs. Je dus suivre bien malgré moi. (A <uivre). ©ra 1 t©ia|©sjrs et resfterst les meiileurs des AFÉRITIFS ^^oitniÊaKWBBb^aasaBmmmÊÊaammê^Êm^tSÊR^ t ioaaaüLstó'i^is^ m*

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1928 | | pagina 15