Le pour et Ie contre
La Region d'Ypres a reproduit dans son
dernier numéro l'intéressant article de la
Nation Beige intéressant est une fagon de
parler
Et le lecteur sans doute a tot vu que pour don-
ner a ce topo un reflet de sincérité le rédacteur
n'a pas omis de mentionner comme inconcevable
la vespasienne installée dans les ruines des
Halles, ruines noires et désolees. (Les ruines
sontgévéralement désolées, mon cher confrère.)
Avouons dene, sans fausse honte, que la ves
pasienne incriminêe n'est pas d sa place mats la,
pas du tout Et id, nous sommes heureux de
rendre hommage a la perspicacitè de ce chroni
queur qui en arrivant d Ypres tombe droit (en/er
et damnation) sur le... enfin sur la chose, qui en
attrappe pour son grade.
Et pourtant, si je me permets de soulever cette
question Rest parCeque cette vespasienne parait
indispensable a eet endroit. C'esi le dernier
refuge oü le cochon de payant entre encore
sans payermalgré que, mon Dien, le choix du
lieu ne convitnne pas
Le choix du lieu ne convient pas et la Nation
Beige le soutient en trouvant du méme coup la
solution élégante.
Lechceur des Yprois proteste den' avoir jamais
douté de l'élégance des Rédacteurs de la Nation
Beige Celle-ci ouvrira ses colonnes a une
souscription nationale pour la Reconstruction des
Halles d'Ypres et de ses é.licules, qui en temps
de manifestations empéchent que le peuple en
foule n'inonddt les portiques.
Dans dix ans par la générosité d'un grand
quotidien, s'élèuera entre les acacias de la Grand'-
Place qui se sont mis, dans 1'entretempsd
pousser ferme) un édicule discret, léger, avec sur
les balustres l'inscription vengeresse
Furore tautonlco diruta,Nalione Beijarestituta.
H.
En chemise et la corde au cou
En 1347, la ville de Calais, maitrisée après
un siège célèbre par le roi Edouard III
d'Angleterre, était menacée de destruction
compléte, quand six bourgeois, inspirés par
l'amour de leur ville natale, vinrent demander
pardon en chemise et la corde au cou.
Un reporter de la Nation Beige qui
doit hair la ville d'Ypres, bien que sa résis
tance 4 ans durant et sa destruction sauvèrent
la Belgique, annonqa le 9 aoüt dr que les
édiles Yprois, comme jadis les bourgeois de
Calais devant Edouard III, étaient en chemise
et la corde au cou devant les onze mille pèle
rins anglais venant honorer leurs morts a Ypres.
Faut-il être ignorant ou méchant pour assi-
miler en l'espèce les édiles Yprois aux bour
geois de Calais et tacher ainsi de les discré-
diter.
Les bourgeois de Calais, qui risquèrent
leur vie pour sauver leur ville et la vie de
leurs concitoyens, furent admirés non seule-
ment par tous les Franqais de l'époque, mais
même par la reine d'Angleterre qui fit gracier
ces héros et leur ville. Personne au monde jus-
qu'ici n'insulta a leur dévoümen", qui sauva
Calais de la destruction.
Personne non plus jusqu'ici n'insulta au
courage de feu Monsieur René Colaert,
bourgmestre d'Ypres, allant le 7 octobre 1914
avec un drapeau blanc au devant de dix mille
ennemis pour leur demander de ne pas faire a
Ypres comme a Louvain, et d'épargner ses
concitoyens sans défense.
Si les édiles Yprois d'aujourd'hui avaient,
dans une détresse identique, demandé grace
a un ennemi, en chemise et la corde au cou,
ils auraient aussi bien mérité de la ville et de
leurs concitoyens.
Mais nos édiles n'étaient pas en chemise et
n'avaient pas la corde au cou, mais ils étaient
bien revêtus des insignes de leur dignité ils
n'étaient pas traités en vaincus, mais en allies;
ils n'avaient pas a demander grace a un enne
mi, mais seulement a être aimab es env
amis et il n'y avait pas de raisons p
«Nation Beige» de traiter les Yprois e
élus de plats valets des Anglais, Par(je
étaient heureux de recevoir onze mi e
rins anglais, venant honorer deux een m
vaillants défenseuis d'Ypres, morts pour
Patrie et la Paix du monde.
lis est possible qu'un commissaire ang ais,
chargé par des organisateurs anglais de vei e
a l'ordre dans un des plus grands pèlerinages
anglais qui aient eu lieu, ait gêné momenta
nément le reporter de la Nation Be ge
dans ses mouvements, mais est-ce la une
raison pour ameuter ses lecteurs c ontre
ville d'Ypres et l'Angleterre
Garde a vous, Monsieur sans géne, 1 Yprois
pourrait bien se désabonner de votre journa
et les Anglais boycotter Bruxelles.
Le Pèlerinage en Belgique
des Mutilés Britanniques
Al V PUBS
Lundi 10 Septembre. Départ de Gand
pour Ypres vers 10 h. 3o, arrivée a Ypres,
réception a 1'Hotel de Ville, porte de Menin,
monument aux morts beiges 12 h. 3o, lunch
14 h. 3o, départ en auto car pour Ostende,
en cours de route visite Leugenboom
16 h. 3o, arrivée a Ostende 17 h-> thé 19 h.,
banquet offert par l'administration communale.
II parait que Christophe Colomb prépare
ses caravelles pour tenter une nouvelle explo
ration de nos lointaines contrées.
Puissent le vent et le temps lui ètre favo-
rabies
Nous tenons toutefois a le prévenir de
bien soigner son stock de provisions.
II n'y aura certainement ni porto ni diner a
bouffer... Un enfant d'Ypres.
A propos de Christophe Colomb
Nous avons voulu faire part a nos lecteurs
des impressions de Jef, brave maqon bruxel-
lois qui depuis 1919 a collaboré a la recon
struction de la ville. Jef possède un petit
jardin aux portes de la cité et nous le trou-
vons occupé a la délicate opération du repi-
quage de ses poireaux.
Bonjour Jef
Ah Monsieur de l'Ypersche. Entrez et
fermez la porte pour les couraa d'air.
(ja va Jef, le jardin
Un peu sec comme en Amrique il
faudrait une bonne drache sinon mes légumes
vont tourner de l'oeil.
A propos Jef, que pensez vous de Par
tiele de la Nation Beige au sujet de
Ah oui 1 celui de Christophe Colomb
Je pense que 9a est un peu vache. Mais tu
saye bien que c'est pas la première fois que
cette gazette envoie un bouquay aux
Yprois
Comment et a quel sujet
Cossulte un peu le rigistre de ta
mimoire. Tu te rappellts pas, sans doute, que
c'est encore Leurey.
Neurey
Es que je peux une fois dire quelque
chose oui ou non Je dis que c'est Leurey
qui a comment tu dis 9a ah oui suggeré
'idéé de stituer un comité de revigeon pour
les sinistrés, même que vot' rédacteur qui
signe comme un pot de fleurs....
Bruyère.
Oui c'est 9a, Bruyère, il a encore écrit la
d'sus un parodie comme qui dirait sur le loup
et le gneau.
Mais votre idéé, Jef?
Ah bien je vous l'ai déja dit. Je trouve
9a vache Surtoüt que ce snotneus il
s'en est pris aux Yprois pasque les autorités
anglais elles l'ont pas laissé partir pour aller
téléphoner son artique a son papier. Mais
entre-nous, il n'est pas malin hein
Qu'est-ce tu aurais fait toi pour fout.
le camp.
Ah bien tu n'est pas fort intelligent
plus. Mainnant il faut dire qUe tll "f1
qu'un journaliste a la semaine un journal^
Hebdomadaire....
Hep dromadaire.... c'est possible i 0
emploie de si drolles de noms depuis
guerre. He bien moi s'pas, j'aurais fait Se 1
blaa de tomber dans une slaptitude...
Une quoi
De tomber de mon sus enfin
m' aurait traasporté, j'aurais requ une bon'
clamotte j aurais fait saablaa de revenjf
z'a moi et je me serais tiré des pattes...,
voila
Pas si béte.
Mais pour en revenir z'a nos moul0ns
je trouve que quand c'est pour z'écrire
artiques dans lesquels il engueule les angl^
et les Yprois, il aurait mieux fait de rester
Bruxelles. Si qu'on a acclamé si fort ies
anglais 9a n'est que de juste puis que c'étaient
tous des anciens combattaas
dui avaien:
défendu not' pays. Esque Colomb il a
parlé dans son papier de la visite des socha-
listes boches a Bruxelles.
Je pense qu'il en a dit quelques mots,
Jef
Alors il doit avoir dit qu'il y a j,
bruxellois qui ont acclamé les poux gris
pendant qu'ils défilaient au boulevard, dei
rière les fiffes en marquant le Parade-
marsh Qa est aussi de la reconnaissance
Pendant la guerre il y a des aviateurs
des as tu sais qui ont poussé nu
pointe jusqu'a la capitale. Alors les bochg
ils leur ont z'envoyé des pruneaux pas qu'il
croyaient qu'ils venaient bombarder le Palai
d'justice ousqu'ils avaient installé leur bun
derie. II y a des bruxellois qui se sont resoi
venus de 9a et ils ont montré aux braie
boches qu'ils n'étaient pas des ingrats. Ma
de 9a il n'a peut être pas dit grand'chose.
Qui 9a ;|j|
Mais Colomb done II ne dit pasnoopli
que dans tous les hotels et les restaurants
Bruxelles, on parle leboche.l'anglaisetmêi
le Coogolais quand 9a rapporte queqi
chose. Es qu'il parle des centaines de ca
qui font des choesels
Des choesels
Et bien oui, des tripes dans tous
adroits intéressants du pays et dont les
nonces se font en aglais Les bolvards
sont remplisII y a des tripes vers les chai«|
de bataille, des tripes vers Waterloo -
Tiens avant la guerre déja il y avait des trip
vers Waterloo dans des grandes «malcoche»
avec quatre chevaux et un type qui jouaitsi
une grande schuiftrompet a cóté du cochf
Qa prouve que les bruxellois aussi bien
toi z'et moi ils aiment les «stei lingponds"
tu peux me croire, ils crachent pas sur
marks pasplusse qu'ils n'ont craché d suspt
dant la guerre. Enfin, nous'autes, on sf
fout Mais que Colomb nous fout la
aussi. Tu peux lui dire, de ma part, q'ie
un muffe et qu'il est plus honorable c-
clamer nos alliés que de faire des «mai:l0"j
aux boches. Esque tu dois encore savoirql*
que chose pour ta gazette
Non Jef, mais jaurais désiré.
Eh bien tu désireras une aut fois-
vais avoir
Dilbeelo
avec toutes ces blagueries je
même farce que ce maraicher de
ne connais pas
Non -v ij
Eh bien 9a était un cultivated Q
distraction avait semé ses graines de
l'envers. Alors, 9a a poussé avec lesra I1
l'air et la verdure dans le sol et touS
étaient vüus Le pauv'type en a
maladie.
Allo a plus tard, et n'oublie paS t|
l'explorateur de la Nation Belge ij
muffe et qu'il ferait mieux la i°lS ^„5 li
de r'garder d'abord la poutre qu l!
avant de venir s'occuper des a pjjjfff
Yprois qui ne lui regardent pas