breux, sans aucua doute, seront ceux qui s'en viendront, cejoui la, dans le secteur infernal ue fut celui de Dixmude, écouter battre le ^ur de la Belgique héroïque. DIXMUDE De par l'endroit seul oü elle se déroulera cette la fois cérémonie doit revêtir un caractère a national et solennel. Nul endroit plus épique et plus évocateur De pouvait, en effet, être choisi pour l'érec- 'tion du monument que la Belgique catholique va eleven a ses soldats. Car ce qui donne a pixmude une éloquence d'un caractère sacré tout spécial, c'est que Dixmude, point central i(le notre front, fut l'endroit oü les combats furent les plus apres et les mieux soutenus Cette apreté des combats, on la discerne, on la retrouve dans les vestiges de guerre qui, aU seuil de la ville quand on vient de la mer, dressent leurs moignons sanglants. Dixrnude la plus meurtrie de nos cités projette encore tout autour d'elle, malgré le temps qui a ni- velé bien des choses, des entonnoirs et des emblêmes défensits dont les noms seuls rap pellent des faits d'armes meurtriers et fameux. Jadis ces boyaux et ces abris, conservés en souvenir des heurès angoissantes et doulou- reuses, firent sentinelies. Us symbolisent la vigilance toujours active et l'assaut toujours imminent. Ils-pmlent de gtaet, 'He dèfen'siVë, d'héröïsme et de sacrifice. DixmudeNul nom nesuscite mieux, au fond des ames, l'écho de quatre années de sóuffrances et 'de luttes. Elle fut la cité d'élection oü la justice eut raison de la force et oü se réalisèrent les plus cheva- leresques exploits de notre histoire nationale. Aussi ne peut-on visiter cette terre d'hé röïsme sans songer a l'acte d'offrande par'le- quel nos soldats l'ennoblirent et la rendirent immortelle.' On he peut-abor^er cétte'region comme on aborde une autre. Car la ce qui doit dominer toutes les mémoires, ce qui doit commander toutes les impressions, c'est le SouveiYir de cette jeunessé qui s'y 'sacrifia pour la liberté commune. Cette terre aux ri ches cultures, cette terre de beauty qu'arro- sent les eaux tranquilles de l'Yser et de son «vaardeken fut le piëdestal oü nos soldats luttèrent dans la boue et dans la pauvreté pour reconquérir la paix et la joie qu'ön vou- lait nous ravir. A travers cette piaine, a quelques années dintervalle, cheminèrent en un cortège de retraite, puis en un cortège d'allégresse ceux qui par leur bravoure et leur immolation ont fait a nouveau rayonner sur les campagnes affreusement meurtries une nouvelle ère de bonheur et de prospérité. ff y a, certes, je ne sais quel paradoxe [-dans l'antithèse entre la richesse retrouvée Par Dixmude la ressuscitée et les accents de Mortification qui se dégagent des stigmates de guerre qui lui tressent comme une cou- ronne. 'dais, pour échapper a cette impression de eontraste, il suffit au pèlerin qui veut connai 'te le visage de cette région aux jours mémo tables de pénétrer dans l'endroit sanctifié f°ut proche. J'ai cité le boyau de la mort ^ar> ce site de guerre a l'appellation tragique garde quelque chose de plus que des souve- nirs de bravoure et quelque chose de plus que des reliques puisque c'est la, qu'arrosées u sang des martyrs fleurirent les premières r°ses de la Victoire. LA CROIX Sur la physionomie de cette terre sac:ée se gravées poui toujours des empreintes a andon et d'holocauste auxquelles la croix désormais mèler son geste de pardon et espérance. Car, c'est bien l'image du pardon tótien que reflètera ce Calvaire, érigé a piques pas du boyau légendaire oü tant de angcoula. Pardon chrétien, ce qui ne veut Pas dire.oub.li. 0rrirnent pourrions-nous oublier les faits j0 e.tant de cimetières de Flandre et de Wal- öle Proclament L'oubli paralyse l'ex'fie- rience et sème l'ingratitude. II empêche de prévenir dans l'avenir les désastres passés. De même qu'il est salutaire, alors qu'on est en parfaite santé, de voir passer un cor- billard transportant un pauvre mort, de même il sied qu'en temps de paix, un monument sé vère rappelle au passant que les doux bienfaits de la paix ont aussi leur précarité. Rien mieux qu'une croix majestueuse, aux bras largement déployés sur le labyrinthe de la mort que fut l'Vser, ne pouvait mieux ap- peler la méditatiori sur le problème si angois- sant de la paix. Aucun monument du reste ne parle jamais un langage aussi sublime que célui du sacrifice du Christ, symbóle des espérances et de i'éternelle récompense. Le Calvaire, en même temps qu'il rappel- lera a la piaine flamande l'immolation de ses défenseurs, pariera1 d!e'spoirret dJé¥fernité:aux pèlerins de l'amour vicace et des deuils in- consolés. II pariera aussi de fraternité, de cette fraternité d'armes dont tout ancien combattant garde la nostalgie et qui unissait les unités aux soiis de bataille quan'd les sec tions, composées de riches et de pauvres, d'in- teliigences et d'humbles cerveaux, s'enfon- paient jusqu'a la mort dans la boue des tran- chées. II dira a ceux qui pour des questions d'intérêts ou d'opinion'veulent diviser le pays quhl est dressé la pour faire Hime'r tous lés enfants de Belgique, ceux venus de Flandre et ceux venus de Wallonië, et qui sont tom bés dans ces plainés humides en défendant le même sol, le même idéal et le même amour. Dominant de toute la beauté de son signe le nombrè incalculable d'autres croix qui, de Nieuport a Ypres, se dressent comme des prières, ce grand Christ continuera a recuèil- lir en ses bras ouverts, lés voeux de ceux qui "Lfcli fite'nt^4HfFrandë'Het--Ieu:t5 'fiohf^hHébh^' é[t qui lui demandèrent,- avant de tout donrier, de protéger les vieux restés sans soutien. Tout comme au milieu du fracas des canons, il accueillit les aveux de tant de dêtresse humaine, il écout-.ra, aux jours des glorieux anniversaires, les prières des pauvres mères et des veuves douloureuses vènues évoquer a ses pieds la silhouette du bien aimé. Fiére- ment dressé au bord du fleuve dont les ondes réilétèrent tant de fois des lueurs d'incendies et de massacres, il sera le lien par excellence entre le passé glorieux et l'avenir prometteur. II sera le trait d'union entre ce qui fut et ce qui demeure entre les cendres qui ont purifïé le sol violé de la Patrie et la vie qui depuis a repris sa course normale. UN SYMBOLE Le salut et la délivrance du pays opprimé ont réalisés a coups d'héröïsme et de sa crifices. Aussi importe t il que la legon de eet héroïsme et l'exemple de cette générosité éclairent, exaltent et guident les générations futures. C'est cette immolation volontaire, ainsi que l'union des cceurs aux jours som bres de la guerre que le Calvaire de l'Yser symbolisera. N'oublions jamais Qu'aux heures indécises et divisées de la vie nationale, le patriotisme des plus découragés se revifie au pied de ce monument qui rappellera, en même temps que celle du Divin Crucihé, l'immolation de la foule des martyrs de l'hon neur et du droit. L'enseignement des morts est précieux pour tous les vivants. Les martyrs ne meu rent pas tout entiers. Le fruit de leurs oeuvres et de leurs vertus féconde les nouvelles semailles. Et, c'est pourquoi, lorsque, le 23 Septembre, le couchant rougira l'or des ger- bes, une pluie de bénédictions et de joies tpnnbera sur Dixmude et sur la Patrie, Beige tout entière. Capitaine A. J. Un appel est fait aux Mères, Veuves, Or- phelins, Families des Soldats, aux Invalides, anciens Combattants, aux membres de la ligue patriotique des anciens prisonniérs- politiques, pour assister nombreux a cette Chrétienne et Patriotique manifestation en l'honneur de nos chers braves tombés a l'Yser.' (Suite) 1374. g Juillet. Ordonnance de Louis de Male, comte de Flandre, due de Brabant, etc... concernant la navigation dans le canal d'Ypres a la mer les navires venant de la mer ne pourront être attachés que deux a deux aux poteaux de l'écluse de Nieuwen- damme, savöiMeï)- dteux-;]hrê'fnielfs af'fivèb/jhux premiers potauxetsuccessivement aux potaux suivants, deux a deux, au fur et a mesure de leur arrivée. La même disposition aura lieu pour l'écluse intérieure. Ceux qui attacheront plus de deux navires an mème poteau, seront punis d'une amende de trois livres au profit du comte. Si un navire ou un bateau aban- donné par Ie batelier pénétfaif êntre les éclu- ses ou se plaqait en travers devant l'écluse, ce bateau serait confisqué moitié au profit du comte, moitié au profit de l'entretien des écluses Si cependant le... batelier se trou.ve a bord et s'il fait tout son, possible pour l'em- pêcher, il n'y aura ni amende ni. confiscation, mais le batelier sera obligé de payer .les uégats occasionnés a l'écluse, et ce d'après l'estimation des préposés aux dites écluses. Depuis la St Bavon jusqu'a 1^,mi mars,., les bateaux pourront prendre autant de charge qu'ils peuvent raisonnablemént transporter, mais depuis la mi-mars jusqu'a la St Bavon ils ne pourront prendre que demi charge, spus peine d'une amen le de trois livres parisis, dont moitié au profit du comte et moitié au profit de l'entretien des écluses. Si un bateau était tellement chargé qu'il vint a s'arrêter dans l'écluse ou entre les écluses, bateau, marchandises et conducteurs seraient arrêtés jusqü au paiement entier des degats occasion nés le conducteur sera en outre puni d'une amende de dix livres pari'sis, au profit du comte. Les bateaux- ne pourrbht' déployer les voiles que lorsque le dernier sera sorti des écluses, sous peine d'une amende de vingt sous parisis. Le droit de'pa^sage ne sera plus- payé jusqu'a ce qu'il en soit décidé autrement. Pour éviter les frais continuels de curage, on fera construire un bateau pourvu de deux ailes (bateau dragueur), pour écarter les sables et la vase d'entre les écluses. Le comte établira a Nieuwendamme, comme directeur, un homme capable qui aura la haute surveil lance des écluses et des éclusiers, qui déci- dera de toutes les contestations, qui aura le droit de réprimander et de punir les éclus ers, qui percevra les amendes et qui tiendra la main a la stricte exécution des règlements et des choses prescribes par ordonnances anté- rieures (voir les Nos DCIX, DCXIII, DCXXV et DCXXVIIII recevra un traitement annuel de six livres de gros. Le comte se réserve le droit de piononcer car.s touu s les contestations difficiles qui peuvent sé présenter a l'avenir. Cette charte fut donrée en piésence des conseillers du comte dont les noms suivent le marquis (borchgrave) de Dixmude le prévót de Bruges le doyen de St Donat de Bruges, chancelier de Flan-' dre le prévót de Ste Pfiaraïlde de Gand Gousin de Wilde, souverain bailli de Flandre; Colard de Waghenare et Henri Lippin, rece- veurs de Flandre. (Arch, de la ville d'Ypres, charte n° 632, Analyse de M. Diegerick. In- ventaire t.II, 227). 1370. Construction, a Bruges, del'éduse' a la porte St Léonard, pour dériver de ce cöté les eaux de ,1'Yperleet et précipiter lts chasses a travers le chenal de l'écluse. (Archi ves de Bruges, compte de 1374-1375, 'f. 48. n° 9 et passim.) i383. Siège d'Ypres. Pour facïliter la -défense de la place, les assiégés avaierit en partie comblé l'Yperléé et coupé lés Conduits qui amënent en ville l'eau dès langs de Zill'e-' beke et de Dickebusch (Ypriana, p- Ito). (/I suivfë). f A™*

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1928 | | pagina 3